Généralités sur l’alcool

L’alcool est un composant de boissons très anciennement connues et attestées par l’histoire, il peut passer pour un aliment mais qu’il est aussi l’un des psychotropes les plus banalisés. [1] De l’alcool nait le terme alcoolisme ; un terme médical courant, introduit en 1849 par le Dr Magnus Huss décrivant pour la première fois les multiples alcoolopathies viscérales ou mentales.

D’après l’OMS, l’alcoolisme chronique est le fait de boire excessivement de l’alcool dont la dépendance à l’égard de l’alcool est telle qu’il représente soit des manifestations affectant leur santé physique comme les hépatopathies alcooliques surtout la cirrhose causant environ 9000morts par an parmi les 45000décès attribuables à l’alcool en France, leur relation avec autrui et leur bon comportement social et économique soit des troubles de ce genre, soit un trouble mental décelable dont le plus grave est le syndrome de Korsakoff touchant près de 50%des alcooliques chroniques .

Toutefois, l’intoxication aigue ou chronique à l’alcool détruit l’homme et perturbe la société, cela depuis sa découverte jusque à nos jours :

-L’ alcoolisme chronique est responsable de 3,8% de décès dans le monde avec une morbidité de 4,6% [5]
-En Europe, en 2006, l’alcool est à l’origine de 195000 décès et en France, l’alcool est la troisième cause de mortalité évitable et est la quatrième cause de mortalité globale ; aussi la morbidité liée à l’alcool est considérable, il est la cause de 7% des cancers et responsable de 5000 à 7000 malformations congénitales graves par an.
-A Madagascar, selon la croix bleue Malgache en 2008, le Docteur Rakotobe Andriamaro a déclaré que plus de 20000personnes par an meurent à cause de l’alcool.

Sans oublier les bénéfices non négligeables que l’alcool apporte par les taxes, le coût de l’alcoolisme est considérable, tant que par ses conséquences sanitaires que par l’absentéisme au travail ou par les criminalités qui y associées. On l’estime près de 1% du Produit National Brut des pays développés [9,11] Les maladies alcooliques peuvent être associées au tabagisme et à des pathologies qui méritent d’être dépister précocement vue leur gravité et leur urgence qui peuvent engager le pronostic vital. Cela rend plus compliquée la prise en charge des alcoolopathies.

Ces pathologies associées sont dominées par les infections spécifiques ou non. Malgré les efforts fournis par la Croix Bleue Internationale et autres Organismes Non Gouvernementaux pour lutter contre l’alcoolisme, il reste toujours un fléau mondial et national, c’est pourquoi nous allons contribuer à la lutte contre celui-ci. Comme nous savons tous l’impact de l’alcoolisme chronique sur la santé, notre objectif est d’évaluer l’impact négatif de l’alcoolisme en cas de son association au tabagisme et aux maladies infectieuses associées pour l’efficacité de la sensibilisation de la population et de la prise en charge des patients alcooliques.

HISTORIQUE ET DEFINITION

GENERALITES SUR L’ALCOOL

Le mot alcool est un mot d’origine arabe « al-kuhl »qui veut dire démon. Il peut donc posséder l’homme si celui-ci le veut. Boire de l’alcool, c’est s’intoxiquer à l’alcool.

Or, tous les alcools ne sont pas consommables, en particulier le méthanol qui est toxique et mortel à haute dose. Quand on parle d’alcool consommable, on parle de l’alcool éthylique ou éthanol. C’est l’un des plus anciens produits psycho-actifs. Il existe des alcools divers et variés découlant des différents produits fermentés ou distillés pour sa fabrication : pomme (cidre), houblon (bière), raisin (vin), malt (whisky), blé ou pomme de terre (vodka) .C’est un liquide transparent et incolore, très soluble dans l’eau ce qui facilite sa diffusion dans le tractus digestif. C’est aussi un solvant des graisses et présent dans toutes les boissons alcoolisées.

HISTOIRE DE L’ALCOOL DANS LE MONDE

découverte de l’alcool 
L’alcool a été découvert, selon les découvertes archéologiques il y a plusieurs milliers d’années, avant la découverte de l’agriculture ; fortuitement lors de rencontre d’aliments avec un ferment comme l’eau, aussi la consommation de cette alchimie s’est faite fortuitement. Selon l’époque et le pays, l’homme donne une nouvelle considération à l’alcool : tantôt un breuvage sacré, un remède, tantôt un poison.

alcool et époques 
Dans l’antiquité, les grecs consommaient l’alcool seulement lors des fêtes dionysiaques et lors des bacchanales chez les romains, pour trouver de l’inspiration dans l’ivresse mystique. Les grecs et les romains connaissent l’art viticole, l’hydromel (fermentation du miel) et la cervoise (ancêtre de la bière).Les papyrus égyptiens savent déjà la fabrication, l’importance de la production et la commercialisation de la bière et du vin. Mais, connaissant les violences provoquées par l’ivresse, les papyrus ont établi une loi interdisant les femmes et les enfants de boire, et le sénat romain finit par interdire les fêtes bacchanales. A partir du 12ème siècle, l’alcool était un médicament réservé aux médecins et aux apothicaires. A partir de 1310, sortaient les différents types d’alcools : le vin issu de la fermentation de raisin en Egypte, les bières à partir de l’orge en Amérique, le whisky boisson distillée dont le nom dérive du mot celte « usiquebealta »désignant l’eau de vie en Irlande. Au moyen âge l’alambic inventé par les Arabes venant des terres saintes apparaissaient. C’est peut être parce qu’il procure une anesthésie sensorielle et un oubli du présent qui permet de se laisser aller à des rêveries. Pendant la colonisation, ce sont les gens qui ont une vie fatigante et difficile qui ont bu de l’alcool pour les soulager de leur peine. A partir du 19ème siècle, les boissons alcoolisées existent partout dans le monde.

Depuis la civilisation romaine, chaque état a ses législations pour limiter les dégâts humains et matériels causés par l’alcool.

HISTOIRE DE L’ALCOOL A MADAGASCAR 

Histoire de l’alcool dans le pays

Déjà au 18ème siècle, les boissons alcoolisées servaient de monnaie d’échange dans les transactions entre les mercantis européens et les tribus côtières. Le roi Radama I contribua puissamment à la diffusion de l’alcoolisme dans toute l’ile. Il fut aussi, lui un buveur…Bien vite, s’enivrer publiquement fut de mode. Sa mort tragique en 1828 changea la situation : il se trancha l’artère carotide dans un accès de délire alcoolique. Sa femme Ranavalona I lui succéda et édicta des mesures sévères contre les ivrognes dès son ascension au trône mais l’alcoolisme a pris du champs. D’ailleurs, avec Radama II, son fils qui arriva au pouvoir en 1861, la lutte contre l’alcoolisme fut à bout de souffle. Non seulement l’alcool étranger fut librement importé mais son introduction fut sollicité. L’alcool indigène fit alors son apparition. Au règne de Ranavalona II, des lois contre l’alcoolisme furent décrétées. Ces mesures avaient quelques résultats favorables, mais à la longue, la surveillance et la répression diminuent.

Au temps de Ranavalona III, et lors de la conquête coloniale, l’ivrognerie était redevenue florissante autant qu’impunie. Après la conquête, le général Gallieni s’est mis aussitôt à réglementer la consommation, la production et l’introduction des boissons alcoolisées.

Place de l’alcool à Madagascar 

L’alcool tiens une place importante dans la culture malgache.

Les publications sur les coutumes malagasy, jeux, fêtes, etc. …font ressortir l’importance de l’alcool, on en boit pour une naissance, un mariage, le retournement, circoncision,…Or, l’alcool traditionnel à Madagascar est artisanal, de titrage indéterminé, de toxicité très élevée ce qui explique la rapide complication hépatique même en une période d’imprégnation assez courte. En effet, pendant les fêtes traditionnelles, des décès par coma éthylique ne sont pas rares.

Bu chroniquement, source de ravages palpables, l’alcool reste un grand fléau.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
A. HISTORIQUE ET DEFINITION
I. Généralités sur l’alcool
II. Histoire de l’alcool dans le monde
III. Histoire de l’alcool à Madagascar
IV. La fabrication de l’alcool
B. L’ALCOOLISME
I. Définition
II. Terminologie
III. Classification
IV. Epidémiologie
IV.1. Prévalence de l’alcoolisme
IV.2. Les formes de l’alcoolisation
IV.3. Modification biologique
V. Les facteurs favorisants l’alcoolisme
V.1. Facteurs externes
V.2. Facteurs internes ou individuels
VI. Pathogénie
VI.1. Structure physico-chimique de l’alcool
VI.2. Métabolisme de l’alcool
VII. Les manifestations de l’alcoolisme chronique
VII.1. Rappels sur l’Alcoolisme aigue
VII.2. les complications de l’alcoolisme chronique
VII.2.1. Au niveau de l’appareil digestif
VII.2.2. Système nerveux et l’alcoolisme
VII.2.3. Complication cardio-vasculaires
VII.2.4. Alcoolisme et système immunitaire
VII.2.5. Troubles hématologiques
VII.2.6. Alcoolisme sur l’appareil génital
VII.2.7. Syndrome d’alcoolisation fœtal
VII.2.8. Conséquence métabolique
VII.2.9. les cancers d’origine éthylique
C. PATHOLOGIE ASSOCIL’ALCOOLISME
D. ALCOOLISME ET TABAGISME
E. ALCOOLISME ET SPIRITUALITE
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ET RESULTATS
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
CONCLUSION
REFERENCES

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