Généralités sur le cotonnier

TESTS D’EFFICACITE D’EXTRAITS DE PLANTES CONTRE LES PRINCIPAUX INSECTES RAVAGEURS DU COTONNIER (GOSSYPIUM HIRSUTUM L.)

Généralités sur le cotonnier

Le coton est le fruit d’une plante arbustive appelée cotonnier (Gossypium). Cet arbuste décroissance rapide est cultivé très habituellement en système pluvial (Badiane 1995 ; Hofs et Berti, 2006). Le cotonnier est une plante dicotylédone dialypétale de l’ordre des Malvales, de la famille des Malvacées et de la tribu des Hibiscuses (Lawson, 2008). Le genre Gossypium comprend une cinquantaine d’espèces dont quatre seulement sont cultivées. Cependant,Gossypium hirsutum est l’espèce la plus exploitée au monde et constitue plus de 94% de la production mondiale (Konan et Mergeai, 2007; Diaw, 2010). A l’état sauvage, le cotonnier peut mesurer jusqu’à dix mètres et vivre une dizaine d’années. Toutefois, sa taille est limitée à un ou deux mètres en culture de façon à en faciliter la récolte.Le coton est cultivé dans des conditions climatiques et de températures très variées allant des régions subtropicales à celles tropicales (Konan et Mergeai, 2007). Néanmoins, il préfère les régions à climat sec, avec une température élevée (de préférence autour de 30°C), et un ensoleillement suffisant. Un minimum de 500 mm d’eau par an, bien répartis dans le temps, de germination à la formation des capsules, est suffisant pour le cycle complet du cotonnier(Dao Bégué, 2007).

 Cycle végétatif du cotonnier

Selon Badiane (1955) le cycle de développement du cotonnier comporte trois phases que sont : l’établissement, la fructification et la maturation correspondant à la déhiscence des capsules. Dans les conditions optimales, ce cycle dure en moyenne 140 jours. Toutefois,lorsque les conditions sont défavorables, cette durée peut s’étaler jusqu’à 210 jours (Diaw,2010). La germination commence quatre jours après le semis au contact avec la terre humide.La croissance foliaire est relativement lente pendant les deux premières semaines (Ouédraogo Et al., 2008). A l’instar du pois Pisum sativum et du haricot Phaseolus vulgaris, le cotonnier est une plante à croissance continue. Autrement dit, les phases végétatives et fructifères ne sont pas séparées dans le temps comme chez les céréales. A la floraison apparaissent degrandes fleurs blanches, jaunes voire roses rappelant celles du genre Hibiscus. Ces fleurs produisent des capsules qui s’ouvrent à maturité et laissent apparaître des fibres : le coton (Celina, 2001).

 Importance et utilisation du coton

Le coton constitue l’une des principales cultures de rente dans la sous-région ouest africaine.En 2007, sa production s’élevait à 1,2 millions de tonnes sur une superficie d’environ 1,5 millions d’hectares, soit un rendement moyen de 800 kg/ha (ICAC, 2005 ; Estur, 2006 ;Traoré, 2008 ; Ba, 2011). Tel que mentionnés par Hussein et al. (2005) puis Diallo (2008),trois millions de ménages cultivent le coton en Afrique de l’Ouest, Tchad et Cameroun Compris, et 16 millions de personnes participent d’une manière ou d’une autre à la  production, à la transformation et à la commercialisation du coton.Le coton tient une place particulière dans l’économie sénégalaise. II génère près de 3% du PIB soit 5% du total des exportations. Il est l’une des principales sources de revenus des populations du Sénégal Oriental et de la Haute Casamance ou sa culture est réalisée par plus de 50 mille petits exploitants ((Pan Africa, 2002 ; Dieng, 2003).Le coton et ses sous-produits offrent de multiples usages au niveau national. Les graines de coton fournissent de l’huile utilisée dans l’alimentation humaine. Elles contiennent 20 à 25%d’huiles sous forme d’acides gras polyinsaturés (acides linoléiques et oléiques) et saturés(acides psalmiques) (Sauvant et al., 2004 ; Koné et al., 2008 ; Lawson, 2008).Les tourteaux des graines produisent un aliment riche en protéines pour le bétail. Les résidus de coton issus de l’égrenage servent également à fabriquer des matelas (Gilles, 1994 ; PanAfrica, 2002).

 Contraintes liées à la culture du coton

 Les contraintes abiotiques

L’irrégularité de la pluviométrie constitue l’un des facteurs limitant de la production cotonnière.

Contraintes biotiques

 Les adventices

Les mauvaises herbes viennent au second rang des ennemis de la culture. La période critique correspondant à une forte concurrence entre la culture et les adventices se situe entre le quinzième et le quarante-cinquième jour après la levée. On considère que les pertes de production dues à l’absence du premier désherbage s’élèvent à 33 kg de coton graine à l’hectare par jour de retard (Silvie et al., 2009).

Les nématodes

Des nuisibles appartenant aux Némathelminthes s’attaquent aux racines. Il s’agit principalement des genres Pratylenchus, Rotylenchus, Meloidogyne, Scutellonema et Helicotylenchus (Traoré, 2008).

Les maladies

Les champignons, les bactéries et les virus sont les principaux agents qui causent des maladies du cotonnier (Badiane, 2008). Selon Sambou (2008) et Traoré (2008), les principales maladies sont :La bactériose causée par Xanthomonas campestris : les symptômes foliaires sont des taches anguleuses et huileuses, ceux sur les tiges sont des chancres, puis des pourritures sur lescapsules.La virescence florale, qui est une maladie mycoplasme transmise par un Homoptère Orosius celluloses (Lindbergh, 1927). Elle se manifeste par un jaunissement des feuilles et des tiges, la transformation des organes floraux en organes foliacés, le verdissement de la corolleet des étamines.La maladie bleue caractérisée par un épaississement des limbes qui prennent un aspect vert bleuâtre, plus foncé que la normale.Hormis ces contraintes, les insectes constituent le principal fléau biotique à la culture cotonnière. Ils s’attaquent à la plante du semis à la récolte causant d’importants dégâts aux organes végétatifs et de reproduction.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I – SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. Connaissance du cotonnier
I.1.1. Généralités sur le cotonnier
I.1.2. Cycle végétatif du cotonnier
I.2. Importance et utilisation du coton
I.3. Contraintes liées à la culture du coton
I.3.1. Les contraintes abiotiques
I.3.2. Contraintes biotiques
I.3.2.1. Les adventices
I.3.2.2. Les nématodes
I.3.2.3. Les maladies
I.4. Présentation des insectes ravageurs du cotonnier
I.4.1.
Helicoverpa armigera Hübner (Lepidoptera, Noctuidae)
I.4.2.
Aphis gossypii Glover (Homoptera, Aphididae)
I.4.3.
Bemisia tabaci Gennadius (Homoptera, Aleyrodidae)
I.4.4.
Jacobiella fascialis Jacobi (Homoptera, Cicadellideae)
I.4.5.
Spodoptera littoralis Boisduval (Lepidoptera, Noctuidae)
I.5. Principales méthodes de lutte contre les ravageurs du cotonnier
I.5.1. Lutte chimique
I.5.2. Lutte agronomique
I.6. Présentation des plantes à tester
I.6.1.
Azadirachta indica A. Juss (Meliaceae)
I.6.2.
Khaya senegalensis (Desr.) A. Juss. (Meliaceae)
I.6.3.
Prosopis africana (Guill. & Perr.) Taub (Fabales : Mimosaceae) 
I.6.4. Sarcocephalus latifolia J. E. Smith E.A. Bruce (Rubiaceae)
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
II.1. Matériel
II.1.1. Site expérimental
II.1.2. Matériel végétal
II.1.2.1. Variété de coton semée
II.1.2.2. Matériel végétal utilisé pour les tests d’efficacité
II.1.3. Matériel technique
II.2. Méthodes
II.2.1. Dispositif expérimental
II.2.2. Préparation des biopesticides
II.2.2.1. Préparation de la poudre de graine neem
II.2.2.2. Préparation des décoctions
II.2.2.3. Préparation du macérât
II.2.2.4. Préparation du compost liquide
II.2.3. Mode d’application des biopesticides
II.2.4. Suivi cultural
II.2.5. Traitement des données
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Résultats
III.1.1. Variations des principaux ravageurs
III.1.1.1. Variations saisonnières de plants infestés par les Homoptères (pourquoi la correction n’a pas été faite)
III.1.1.2. Variations saisonnières des chenilles de Lépidoptères
III.1.2. Effets biocides des extraits botaniques sur les principaux ravageurs du cotonnie
III.1.2.1. Effets des extraits botaniques sur les populations d’Homoptères
III.1.2.2. Effets des extraits botaniques sur les chenilles Lépidoptères 

III.1.3. Toxicité des extraits botaniques
III.1.4. Analyse des dégâts dus aux ravageurs
III.1.5. Incidence des extraits botaniques sur le rendement et étude économique
III.2. DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGAPHIQUES 

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