GENERALITES SUR LE RETARD DE CROISSANCE INTRA-UTERINE (RCIU)

GENERALITES SUR LE RETARD DE CROISSANCE INTRA-UTERINE (RCIU)

DEFINITION ET IMPORTANCE DU RCIU

Différents indicateurs anthropomorphiques sont utilisés pour caractériser le le retard de croissance intra-utérine (RCIU), cependant la plupart des systèmes couramment utilisés font référence à des enfants dont le poids et la taille sont inférieurs au cinquième percentile selon les courbes de référence. La perte de 10% du poids chez un nourrisson est également un critère de diagnostic assez usité. Pour les courbes exprimées en moyenne ± déviations standards (DS), la limite est de -2 DS ce qui équivaut au troisième percentile (ALBANESE et STANTHOPE, 1997 ; FAVREAU, Le RCIU a fait l’objet d’étude dans les pays en développement en général et en Afrique au Sud du Sahara en particulier où il a été décrit par plusieurs auteurs (LEKE et al., 1983 ; BENIE et al., 1990 ; GULTEKIN et al., 1990 ; WHARTON, 1990 ; TIETCHE et al., 1998). Par exemple, dans une étude réalisée à la Maternité principale de l’Hôpital Central de Yaoundé, LEKE et al. (1983) ont rapporté 12,4% de petit poids de naissance chez les nouveau-nés. Parmi ces nouveau-nés, 24% étaient atteints de RCIU. Ces mêmes auteurs précisent que 27% de la mortalité infantile dans cet établissement est liée au RCIU.

Le RCIU harmonieux peut être causé par une inhibition de la croissance durant le premier tiers de la gestation. Elle peut être aussi d’origine génétique (constitutionnelle, aberration chromosomique, délétion de gènes …). De plus, des anomalies de type congénital, des infections utérines, malnutrition et sous -nutrition, le tabagisme, l’abus d’alcool et l’irradiation thérapeutique sont autant de causes impliquées dans cette affection (FAVREAU, 2002 ; ANDRINI, 2003).

D’après une étude réalisée au Cameroun par TIETCHE et al. (1998), il apparaît que de nombreux facteurs sociaux tels que : le revenu familial, le niveau d’étude, le statut marital et le nombre de consultations sont associés à la survenue du RCIU dans les pays en développement. Ainsi, les ménages ayant un revenu mensuel par personne inférieur à 25 000 F CFA, une mère âgée de moins de 20 ans, un niveau d’étude inférieur au premier cycle pour la mère, un nombre de consultations prénatales inférieures à 3 et le célibat sont autant de facteurs pré- disposants au RCIU.

DIAGNOSTIC DU RCIU

Le diagnostic clinique est insuffisant et repose sur la mesure régulière de la hauteur utérine à chaque consultation prénatale. Toute suspicion clinique doit être confirmée par l’échographie. L’échographie permet de surveiller la biométrie fœtale A la naissance, le diagnostic du RCIU s’établit par le poids du nouveau-né qui est inférieur au cinquième percentile. Sur le plan clinique, le nouveau-né est maigre, avec la peau sèche, sans pannicule adipeux, agité et affamé (FAVREAU, 2002 ; Néanmoins, dans la majorité des cas, la croissance postnatale des RCIU va être marquée par un rattrapage de croissance liée à une vitesse de croissance staturo-pondérale plus importante que les nouveau-nés eutrophiques. Ce rattrapage survient dans la première année de vie. Cependant, environ un tiers des enfants RCIU va présenter à l’âge de 4 ans une taille et un poids inférieurs au 3è percentile et constituera une partie des retards de croissance dits idiopathiques de l’enfant .

LES MODELES ANIMAUX DE RCIU

L’existence, chez certaines espèces animales, de maladies similaires à celles des humains a clairement montré combien ces situations étaient inestimables tant sur le plan cognitif que pour l’élaboration de thérapeutiques. Devant l’intérêt des modèles animaux, la recherche des mutants, modèles animaux de maladies, a été très active. Ces modèles animaux ont permis d’importants progrès dans la connaissance et le traitement des maladies génétiques. C’est ainsi que de nombreux modèles de cancers, de maladies endocriniennes, des maladies cardiovasculaires et des maladies virales ont été développées. Les modèles animaux de retard de croissance par restriction alimentaire diffèrent les uns des autres par le niveau quantitatif, la période et la durée de la restriction alimentaire. L’approche méthodologique habituellement retenue dans ce type de modèle est la réduction du niveau de consommation de l’aliment en quantité (RASMUSSEN, 1998 ; NDIAYE, 2003). Cependant, une réduction qualitative est utilisée dans certaines études (HORSKA et al.,1999 ; KIND et al., 1999 ; KWONG et al., 2000)

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