GOUVERNANCE DES POSTES DE SANTE

GOUVERNANCE DES POSTES DE SANTE 

ASPECTS SOCIO- ECONOMIQUES 

Des études montrent qu’il existe de plus en plus des liens étroits entre le poids démographique et les activités économiques. Les activités peuvent constituer des indicateurs précieux permettant d’apprécier l’importance de la décentralisation sur le développement local de la CR de Darou Khoudoss. Nous allons nous atteler dans cette partie sur la démographie et l’économie.

Les aspects démographiques 

Les étapes du peuplement 

Le village de Darou Khoudoss a vu constitutionnellement le jour le 28 décembre 1962. Il est fondé par les sérères qui sont les premiers occupants. En d’autres termes les sérères sont l’ethnie fondatrice de Darou Khoudoss. Ils s’activaient dans l’agriculture, l’élevage, la pêche, le commerce et quelques uns travaillaient dans l’usine comme manœuvres journaliers. Le site originel se situe à trois kilomètres de l’actuel site, plus précisément dans l’usine de Taïba. D’après certaines sources c’était Serigne Touba qui avait indiqué à Serigne Mor Diouf Diatté l’actuel site constitué de Darou Khoudoss, Darou Mboye, Darou Aliou, Darou Minam et Darou Diouf. Cependant d’autres avancent la thèse selon laquelle Taïba n’était plus propice à une vie paisible à cause de la présence des ICS. Alors, les populations se sentant menacées et dépossédées de la plupart de leur terre de culture par les ICS, ont préféré quitter Taïba pour s’installer à Darou Khoudoss. Treize villages (13) qui se trouvaient sur le site actuel des ICS et qui ont été délocalisés ont été relogés aux alentours du village de Darou Khoudoss. Il s’agit de : Keur Mor Fall, Santhiou Dakkhar, Santhiou Wakkhal, Mérina Fall, Tanhim, Ngaye Diagne, Diobasse, Niangué, Thissé, Cherif Samb, Ngaye Ngaye, Ndoyéne et Keur Magor qui aujourd’hui fait partie de la commune de Mboro. Le premier puits construit en 1963 par l’usine de Taïba se trouvait dans l’actuel marché de Darou Khoudoss. Les ressources végétales étaient riches et variées. On y trouvait des Ditakh, Soump, Dakhar, New, Bouye… Du fait de leur richesse en phosphate les sols étaient abondants et fertiles. On avait aussi la présence de beaucoup de points d’eau dont les marigots de Dobou mboot et Dobou mbay sy et les écoulements permanents de Passonéne sept et Keur Dingua. Tous ces points d’eau se trouvaient à la périphérie de l’usine et servaient de l’alimentation en eau des populations, Présenté par Amadou BA Page 36 l’abreuvement du bétail et permettaient de développer l’agriculture. Cependant, ils ont tous disparu suite aux années de sécheresse. Cependant d’autres facteurs ont été à l’origine de la délocalisation et de la formation ou de la création de certains villages. Il s’agit essentiellement des sécheresses dans une certaine mesure, la construction de certaines infrastructures comme les routes obligeant les populations à se déplacer. Dans la CR de Darou Khoudoss on constate une forte concentration de l’habitat aux environs de routes goudronnées. En guise d’exemple on peut citer les villages de Ngaye Diagne, Santhiou Ndong, Darou Fall entre autres. L’étude des différentes étapes du peuplement de la CR de Darou Khoudoss nous a permis de connaitre que les Sérères sont les premiers occupants du village. Aussi la formation de la majeure partie des villages de la CR s’est faite sous l’influence de 03 facteurs déterminants : les ICS dont l’exploitation du phosphate a entrainé le déguerpissement de certains villages, les sécheresses dont les effets détruisent le seul moyen de subsistance des populations à savoir la terre et enfin la construction de certaines infrastructures. Certains épisodes drastiques ont bouleversé la vie des populations de Darou Khoudoss. Parmi ceux qui ont affecté les ressources naturelles on peut citer : – les sécheresses de 1970, de 1973 et de 1983 qui ont entraîné la dégradation des ressources naturelles dans la zone ; – les invasions des criquets en 1992 et en 2004 ; – la détérioration des terres de culture par l’exploitation du phosphate en 2003 

Les données démographiques

 La population totale est estimée à près de 63 000 habitants, soit une densité de près de 100 habitants au km2 en janvier 2011 d’après les études faites par le Centre de Suivi Ecologique (CSE). En 2002, la CR avait une population de 52 023 habitants dont 26 809 hommes et 25 214 femmes. Cette population était composée de 5247 ménages vivant dans 3767 concessions. Les projections faites par l’Agence Nationale de Statistique et Démographie (ANSD) pour l’année 2010 estiment cette population à 63 057 habitants dont 32 822 hommes et 30 235 femmes ; soient respectivement 52% et 48%. -les Wolofs (70 %), cohabitant généralement avec les autres ethnies à l’exception de quelques villages dont Séguel Thioune, Maka Thione, Andal 1, Keur Alé Nar, Papène, Thissé 1, Thamrousse et Santhiou sine où ils constituent 100% de la population. Présenté par Amadou BA Page 37 -les Peulhs (20 %) s’installent dans les Niayes et habitent parfois seuls dans certains villages comme Khondio, Lobor Peulh, Ndeunout, Sao Mékhé (Peulh, 1 et 2) et Weuta. Cependant à coté on note la présence de Sérères, Diolas et Bambaras dans les zones de Darou Khoudoss et Diambalo. La population est à majorité musulmane composée principalement de deux confréries à savoir la Tidiania et la Mouridia. Par contre on trouve des chrétiens dans le village de Darou Khoudoss où se localise la seule église de la communauté Rurale. Par ailleurs les mouvements migratoires constituent une donnée non négligeable qui rythme la vie des populations de la dite CR. -Les migrations saisonnières liées à la recherche de pâturage pour les éleveurs. Les principales destinations sont : Pout, Ndiass, Mont Roland et Sindia ; -Les migrations internes vers les grands centres urbains (principalement Dakar) liées à la recherche d’activités génératrices de revenus. Cette pratique concerne surtout les jeunes et le choix de ces destinations s’explique par l’importance du secteur informel, qui constitue le réceptacle, dans les capitales régionales ; -Une migration liée à la recherche de terres d’accueil plus clémentes (exode vers l’étranger). La CR fait face à des difficultés qui sont d’ordre infrastructurel. Il s’agit essentiellement de l’accès aux équipements publics à savoir la santé, l’éducation, l’eau potable, l’électrification des villages centres et la desserte routière de ces localités importantes. En effet l’absence de certaines infrastructures vitales s’impose comme un frein au développement socioéconomique de la CR de Darou Khou.

Table des matières

LISTE DES ACRONYMES
INTRODUCTION GENERALE
I-Contexte et justification
II-Problématique.
III-METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTIC SPATIAL ET SOCIO-ECONOMIQUE
CHAPITRE I : PRESENTATION ET ORGANISATION SPATIALE
1. PRESENTATION
2. Organisation spatiale
CHAPITREII : ASPECTS SOCIO- ECONOMIQUES
1. Les aspects démographiques
2. Les activités économiques
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE : PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES POSTES DE SANTE DANS LA CR DE DAROU KHOUDOSS
CHAPITRE I: LES ACTEURS DE LA GESTION LOCALE DES POSTES DE SANTE
1. Les acteurs à la base
2. Les autres acteurs extérieurs
3. Le jeu des acteurs
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA GOUVERNANCE
1. Analyse spatiale des structures sanitaires dans la CR de Darou Khoudoss
2. Absence de coordination dans la gestion des postes de santé
3. Analyse institutionnelle de la CR
CONCLUSION PARTIELLE
TROISIEME PARTIE : CONTRAINTES ET PERSPECTIVES EN MATIERE D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DU DEVELOPPEMENT LOCAL
CHAPITRE I : LES CONTRAINTES EN MATIERE DE GOUVERNANCE DES POSTES SANITAIRES
1. Contraintes d’ordre sociologique
2 .Contraintes politiques
Présenté par Amadou BA
3. Contraintes économiques et financières
CHAPITRE II : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT SANITAIRE ET TERRITORIAL
1. Les enjeux de développement territorial
2. Les autres axes prioritaires de développement territorial
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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