Historique du peuplement de la ville de Touba

Historique du peuplement de la ville de Touba

Touba a été crée en 1888 par Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE (1853-1927), fondateur de la confrérie d’une bonne partie des sénégalais, le Mouridisme. La ville qui n’a pourtant que plus d’un siècle depuis sa création, voit une affluence de la part des populations comparable à celle des grandes métropoles occidentales. Cheikh Ahmadou Bamba est un célèbre homme de Dieu qui, au début de la seconde moitié du XIXème siècle a dominé l’histoire de son pays par sa piété et le retentissement de son destin. Cette ferveur hautement spirituelle lui a valu irréversiblement une influence sans précédent des assoiffés de Dieu. D’ailleurs, pour échapper à tout ce qui pourrait le limiter dans son aspiration profonde à Dieu, il finit par entreprendre la recherche d’une terre de paix dans le but d’y adorer exclusivement son Créateur. C’est ainsi qu’il quitta Mbacké Kadior (région de Louga) en 1883 et s’installa à Mbacké Baol (région de Diourbel), une fois dans cette localité la foule afflua encore à nouveau de partout. Il émigra et fonda lui-même Darou Salam en 1886. Partout où il resta, sa seule quête fut la solitude pour se consacrer à son Seigneur. C’est à ce stade de sa quête inlassable de solitude que Dieu lui indiqua une terre et l’y conduisit. Les propos que Cheikh Ahmadou Bamba tint dés qu’il arriva sur cette terre sont révélateurs « je rends grâce à Dieu de m’avoir conduit vers un lieu (terre) où il a annihilé mes obstacles ». La cité bénite de Touba est ainsi fondée en 1888. Qui plus est, la ville de Touba est une ville dont la propriété lui revient de droit et de fait : un terroir jamais annexé ni ayant appartenue à aucun des royaumes du Sénégal. A l’époque c’est une forêt jamais explorée ni exploitée du fait que les fauves y imposaient leur loi. Cheikh Ahmadou Bamba la défricha le plus proprement possible et lui donna le nom que nous lui connaissons aujourd’hui, Touba qui signifie félicité. C’est à ce moment certainement que les populations qui ne s’en lâchèrent point, affluèrent à nouveau. Il est retenir que Touba commençait à péricliter lors de l’exil du Cheikh au Gabon. Elle ne reprend de l’essor qu’à partir de 1927 lorsque Cheikh Ahmadou Bamba y fut inhumé après sa disparition. Le village alors un lieu de pèlerinage pour la communauté mouride. Elle supplanté Diourbel en tant que capitale de la confrérie lorsque le Khalif El Hadj Falilou Mbacké y transféra la célébration du Grand Magal de Touba en Juin 1947. C’est le début du peuplement qui allait devenir plus évolutif et relativement caractérisé. En 1960, la ville ne comptait que 2670 habitants selon Monteil.

Peuplement de Touba Dianatoul

Cette population toubienne s’est diversifiée avec le temps et se distingue par une augmentation palpable à travers l’extension de la ville. La périphérie est de plus en plus occupée et sa mise en valeur devient ainsi nécessaire. Dianatoul Mahwa, situé à l’Ouest de la grande mosquée de Touba en est l’exemple parfait. Il se caractérise par une dynamisation de son territoire depuis sa création en 1981 par Serigne Abdoul Ahad Mbacké. Cette dynamique se révèle de nos jours être une conséquence de la reconfiguration spatiale et de la fonction du centre de la ville de Touba. En effet, compte tenu de l’évolution du peuplement, Touba Dianatou est crée comme d’autres villages à l’époque devant abriter les populations. Son occupation d’après les personnes enquêtées parmi ceux ci, l’ancien Chef de service de l’Urbanisme de Mbacké, A. Gueye, s’est fait tardivement à cause de son éloignement par rapport à la Grande Mosquée à l’époque. D’après le Chef de quartier, M. Fall qui occupe ce poste depuis la création de la localité, cette dernière a commencé à être occupée en 1985. Nous noterons que 52% des personnes enquêtées affirment avoir rallié la localité entre 1990 et 2000. C’est la période la plus marquée dans la mesure où 22% ont habité la localité entre 1981 et 1989 et 26% à partir de 2000. L’évolution de la population peut se voir à travers l’augmentation du bâti mais encore l’étalement de la localité à laquelle se juxtaposent d’autres.

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