Identification des bénéfices et risques inhérents à la pratique de la diversification menée par l’enfant

Identification des bénéfices et risques inhérents à la
pratique de la diversification menée par l’enfant

Considérations sociales et environnementales

 Importance des repas en famille 

Certains bénéfices pour l’enfant, issus du partage des repas en famille, sont déjà bien connus tels qu’une incidence réduite du surpoids et de l’obésité, une consommation 11 plus importante de fruits et de légumes, des repas de restauration rapide moins fréquents, ainsi qu’une incidence diminuée de certains troubles alimentaires (25,26). Les enfants, très attentifs aux comportements des personnes qui les entourent, sont ainsi davantage susceptibles de consommer un aliment s’ils observent un parent le consommer (27). Plusieurs études à grande échelle ont démontré que la quantité de fruits et de légumes consommée par un proche est un prédicteur de la consommation de ces mêmes aliments par leurs enfants, soulignant ainsi l’importance jouée par les parents dans l’adoption d’habitudes alimentaires saines par leurs enfants (27–30). En résumé, les enfants apprennent beaucoup en observant et en imitant leurs proches ; il est donc évident que l’environnement encadrant les repas joue un rôle déterminant dans le développement des habitudes alimentaires durant l’enfance.

Les caractéristiques des mères

 Plusieurs études soulignent le fait que les mères qui adoptent les principes de la diversification menée par l’enfant présentent des caractéristiques différentes de celles optant pour la méthode traditionnelle. Ces différences sont mises en évidences sur le plan de leur éducation, de leur personnalité et de leurs valeurs. Les mères, pratiquant l’alimentation autonome, auraient un statut socio-économique plus élevé et occuperaient des emplois nécessitants, de par les diplômes exigés, un cursus d’études plus approfondi. Il est également cité que les congés maternité seraient plus longs chez les femmes pratiquant la diversification alimentaire médiée par l’enfant (32,34). Ces résultats peuvent suggérer que ces mères aient un meilleur accès à l’informations concernant la DME, soit par la technologie ou l’accès à la littérature, et qu’elles soient en mesure de mettre en œuvre plus facilement cette pratique en raison d’horaires plus flexibles. Concernant la personnalité des mères, celles qui appliquent les principes de la DME, exerceraient moins de restriction et de contrôle sur l’apport alimentaire de leur enfant 12 que celles offrant des purées (32,35). Ces mamans rapporteraient également moins d’inquiétude quant aux valeurs du poids de leur enfant.Néanmoins, avec l’accessibilité de l’information sur internet et le nombre croissant de plateformes sociales dédiées à la DME, cette approche pourrait intéresser un éventail plus varié de parents au cours des prochaines années. 

Démarche scientifique 

L’empreinte culturelle et le bagage historique ont une part non négligeable dans les différentes approches de la diversification alimentaire chez les enfants. Par l’affranchissement de ces héritages, la DME, concept novateur, pourrait permettre d’homogénéiser les pratiques. Malgré qu’elle soit susceptible d’apporter des bénéfices aux nourrissons, sa faisabilité suscite de nombreuses interrogations et elle reste encore mal connue des professionnels de la santé. Dans ce contexte, nous avons souhaité, par le biais de notre revue de la littérature, évaluer l’état des connaissances actuelles quant aux bénéfices et aux risques de la DME comme méthode de diversification alimentaire chez le nourrisson.

Table des matières

1. Introduction
1.1. Préambule
1.2. Généralités
1.2.1. Définitions
1.2.2. Historique de la diversification
1.2.3. Conséquences d’une diversification inadaptée
1. 3. La diversification dans le monde
1.3.1. Age d’introduction des aliments
1.3.2. Variété alimentaire
1.3.3. Fréquence des repas
1.3.4. De quelle façon l’enfant est-il alimenté ?
1.4. Considérations sociales et environnementales
1.4.1. Importance des repas en famille
1.4.2. Les caractéristiques des mères
1.5. Démarche scientifique
2. Matériel et méthode
2.1. Type d’étude
2.2. Base de données
2.3. Equations de recherche
2.4. Sélection des études
2.4.1. Méthode de sélection des articles
2.4.2. Critères d’inclusion et d’exclusion .
2.4.3. Extraction des données
2.5. Evaluation de la qualité des articles
2.6. Analyse des résultats
3. Résultats
3.1. Impact sur l’IMC et la croissance
3.2. Le risque d’étouffement
3.3. Risque de carences en fer et en zinc
3.4. Les préférences et expositions alimentaires
3.5. Effets sur le comportement alimentaire
3.6. Incidence sur le partage des repas en famille
3.7. Durée d’allaitement et âge de diversification
3.8. Les conséquences sur le développement moteur du nourrisson
3.9. L’impact sur le microbiote intestinal
3.10. Le coût
4. Discussion
4.1. Existe-t-il une définition standardisée de la DME ?
4.2. Cette approche expose-t-elle à un plus grand risque d’étouffement ?
4.3. La méthode de la DME prévient-elle de l’obésité ?36
4.4. Cette approche garantit-elle un apport suffisant en nutriments, essentiels à la santé et à la croissance des enfants ?
4.5. La DME favorise-t-elle l’acquisition de meilleures habitudes alimentaires ?
4.6. La DME influence-t-elle les comportements alimentaires ?
4.7. La DME favorise-t-elle le partage des repas en famille ?
4.8. L’approche de la DME permet-elle de respecter les recommandations concernant la diversification du nourrisson ?
4.9. La DME influence-t-elle le développement moteur et cognitif du nourrisson ?
4.10. La DME modifie-t-elle le microbiote fécal ?
4.11. La DME est-elle une méthode de diversification moins coûteuse ?
4.12 Limites des études
4.13. Forces et limitations de notre revue
5. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Annexe 1. Traduction française originale de la liste de contrôle PRISMA
Annexe 2. Traduction française de la liste de contrôle CONSORT
Annexe 3. Traduction française originale de la liste de contrôle STROBE
Annexe 4. Grille AMSTAR
Annexe 5. Evaluation de la qualité des revues de la littérature d’après la grille PRISMA (27 items)
Annexe 6. Evaluation de la qualité des revues de la littérature d’après la grille AMSTAR (11 items)
Annexe 7. Evaluation de la qualité des études randomisées d’après la grille CONSORT (25 items)
Annexe 8. Evaluation de la qualité des études épidémiologiques d’après la grille STROBE (22 items)
Annexe 9. Analyse des risques de biais d’après l’outil « risque de biais » de la Cochrane Collaboration

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