Impact de la COVID-19 sur la fréquentation des mères et des enfants à l’Institut de Pédiatrie Sociale

Impact de la COVID-19 sur la fréquentation des
mères et des enfants à l’Institut de Pédiatrie Sociale

EPIDEMIOLOGIE 

CHRONOLOGIE

Le 31 décembre 2019, le bureau de l’OMS en Chine a été informé de cas de pneumonie d’étiologie inconnue détectés dans la ville de Wuhan, dans la province de Hubei. Du 31 décembre 2019 au 3 janvier 2020, un total de 44 cas de pneumonie d’étiologie inconnue a été signalé à l’OMS par les autorités nationales chinoises. Au cours de cette période, l’agent causal n’a pas été identifié. Les 11 et 12 janvier 2020, l’OMS a reçu de la Commission nationale chinoise de la santé des informations détaillées supplémentaires selon lesquelles l’épidémie est associée à des expositions dans un marché de fruits de mer de la ville de Wuhan. Les autorités chinoises ont identifié un nouveau type de coronavirus, qui a été isolé le 7 janvier 2020. Le 20 janvier 2020, 282 cas confirmés de nCoV 2019 ont été signalés dans quatre pays (Chine, Thaïlande, Japon et République de Corée). Par la suite et assez rapidement, plusieurs cas ont été signalés à travers le monde notamment aux ÉtatsUnis, en France, en Australie, aux Émirats arabes unis. Le 30 janvier 2020, l’OMS a 11 déclaré l’épidémie de COVID-19 comme urgence de santé publique de portée internationale. Le 14 février 2020 le premier cas en Afrique a été signalé en Egypte, suivi d’un 2e cas en Algérie le 25 février 2020. Le 11 mars 2020, avec 118319 cas rapportés dont 80955 en Chine et 37364 répartis dans 113 pays, l’OMS évalue la COVID-19 comme pouvant être caractérisée comme une pandémie. [2,9] Au Sénégal, le premier cas d’infection au SARS-CoV-2 a été enregistré le 02 mars 2020. Il s’agit d’un cas importé de la France. Le nombre de cas positifs au nouveau coronavirus a augmenté au fil du temps avec 175 cas confirmés au 31 mars 2020, 933 au 30 juin 2020, 3535 au 30 mai 2020 et 6793 au 30 juin 2020 [10,11]. 1.3.2. INCUBATION Les études actuelles ont montré que la période d’incubation du SRAS-CoV-2 est de 2 à 14 jours, avec une médiane de 5 jours. Cependant, Guan et al ont décrit un patient dont la période d’incubation pouvait atteindre 24 jours 

CONTAGIOSITE

Le potentiel de contagiosité d’un agent infectieux peut s’évaluer par un indicateur appelé R0 (ou taux de reproduction). Lors du premier mois de l’épidémie en Chine, l’OMS avait estimé le R0 à 2,6 (1,5-3,5). En mars 2020, une méta-analyse montrait que ce R0 était probablement estimé à 3,3 (médiane de 2,8 avec un IQR à 1,2) [1]. Malgré le R0 plus élevé, le taux de contacts familiaux infectés dans l’épidémie de Wuhan est inférieur à celui de la grippe [13]. Des études suggèrent que la contagiosité est probablement plus importante lors des premiers jours de symptômes et qu’elle pourrait persister plus de trois semaines [1]. 12

. TRANSMISSION

Actuellement, il est admis que la transmission interhumaine, démontrée en février 2020 par Chan et al, est la principale voie de transmission du virus SRAS-CoV-2 [1,12,14]. L’étude de Jefferson, en 2009, avait montré que le port de masque (N95 ou chirurgical), le port d’un tablier/sur-blouse et le lavage fréquent des mains diminuaient le risque d’infection par le SARS-CoV-1, suggérant une transmission interhumaine par voie aéroportée, oro-fécale ou contact. Par analogie avec le SARSCoV-1, des modes de transmission similaire ont été évoqué pour le SARS-CoV-2. L’étude de Van Doremalen, a montré que ce virus pouvait rester viable pendant 3 heures dans les aérosols et 72 heures sur les surfaces inertes, suggérant une contamination de type air et contact. La diminution du risque d’infection par le SARS-CoV-2 par l’utilisation de masque de type N95, la désinfection et le lavage régulier des mains confortait cette hypothèse. Par ailleurs, la présence d’ARN viral dans le sang ou les selles a fait évoquer les possibilités d’une contamination sanguine ou oro-fécale, qui n’ont toutefois pas été démontrées à ce jour. La contamination par voie muqueuse oculaire semble possible [1]. Il n’existe actuellement aucune preuve que le SRAS-CoV-2 se transmet verticalement de la mère à l’enfant. Le contact étroit avec des personnes infectées par le SARS-CoV2 est la principale voie de transmission chez les enfants. Étant donné que les enfants peuvent ne présenter que des symptômes légers ou être asymptomatiques, ils ont moins de chances d’être testés et, par conséquent, peuvent jouer un rôle important dans les schémas globaux de transmission du virus [15]. Cependant, il a été clairement démontré en Chine que les enfants s’infectaient dans 75 à 90 % des cas dans un contexte de cluster familial. De manière surprenante, il a été démontré que dans la majorité des clusters familiaux, c’était les parents qui infectaient leurs enfants 13 et non le contraire, suggérant que, contrairement aux autres virus respiratoires, les enfants ne sont pas le moteur de l’épidémie

CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION INFECTEE

Une étude portant sur 8866 cas de COVID-19 a révélé que la majorité des patients étaient âgés de 36 à 65 ans, seuls 14 enfants de moins de 10 ans ayant été diagnostiqués avec la maladie. Dans une enquête portant sur 72 314 cas, Wu et al ont indiqué que les enfants âgés de 9 ans ou moins et de 10 à 19 ans représentaient respectivement 1 % du nombre total de cas. Des études ont fait état d’une incidence plus élevée chez les hommes que chez les femmes (0,31/100 000 contre 0,27/100 000, respectivement). Néanmoins, il n’existe toujours pas de preuve directe que les femmes ou les hommes sont plus sensibles à l’infection par le SARS-CoV-2 [16]. Au Sénégal, dans le rapport de situation du 25 juin 2020, la tranche d’âge 20-39 ans était la plus touchée et le ratio Homme/Femme était de 1,3 .

Table des matières

 INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1. LA COVID-19
1.1. RAPPELS SUR LES CORONAVIRUS
1.2. EPIDEMIOLOGIE
1.3. SIGNES
1.4. OUTILS DIAGNOSTIQUES
1.5. STRATEGIES DE RIPOSTE – TRAITEMENT
2. LUTTE CONTRE LES MALADIES DE LA MERE ET DE L’ENFANT
2.1. LES CONSULTATIONS PRENATALES
2.2. L’ACCOUCHEMENT
2.3. LES CONSULTATIONS POST NATALES
2.4. LA PLANIFICATION FAMILIALE
2.5. LA VACCINATION
2.6. LA MALNUTRITION
DEUXIEME PARTE : NOTRE ETUDE
1. CADRE DE L’ETUDE : L’INSTITUT DE PEDIATRIE SOCIALE DE PIKINE-GUEDIAWAYE
1.1. HISTORIQUE
1.2. OBJECTIFS
1.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE
1.4. RESSOURCES HUMAINES
1.5. ORGANISATION DES ACTIVITES
2. MATERIELS ET METHODES
2.1. TYPE ET PEDRIODE D’ETUDE
2.2. POPULATION D’ETUDE
2.3. RECUEIL DES DONNEES
2.4. PARAMETRES ETUDIES
2.5. SAISIE ET ANALYSE DES DONNEES
3. RESULTATS
3.1. CONSULTATION DES ENFANTS MALADES
3.2. LE CREN
3.3. LA VACCINATION
3.4. LES CONSULTATIONS PRENATALES
3.5. LA PLANIFICATION FAMILIALE
4. DISCUSSION
4.1. CONSULTATION DES ENFANTS MALADES
4.2. LE CREN
4.3. VACCINATION
4.4. CONSULTATIONS PRENATALES ET PLANNIFICATION FAMILIALE
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .

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