Impact de l’utilisation des pesticides sur la qualité sanitaire de produits maraîchers

Impact de l’utilisation des pesticides sur la qualité
sanitaire de produits maraîchers

 PESTICIDES 

 Historique de quelques pesticides

 Le DichloroDiphényleTrichloroéthane (DDT) a été synthétisé pour la première fois en Allemagne en 1873. En 1939, dans les laboratoires de la société Geigy à Bâle, Paul Miller a découvert ses propriétés d’insecticide. La première large application du DDT a été pendant la seconde guerre mondiale en 1943 dans la région de Naples (Italie), pour lutter contre le pou de corps (Pediculus humanus), le vecteur du typhus épidémique. Le DDT a été appliqué pour combattre les maladies comme la malaria (paludisme). L’utilité du DDT a été si remarquable que pendant la première décennie d’utilisation, il a sauvé cinq millions de vies selon Magill (1995) et a prévenu l’apparition de sérieuses maladies [6] . Après cette première utilisation, le DDT a été beaucoup appliqué sur 334 cultures agricoles différentes et contre 240 espèces de ravageurs. Le DDT est encore utilisé dans certains pays pour lutter contre les moustiques qui sont les vecteurs de paludisme. L’hexachlorocyclohexane (HCH) a été synthétisé pour la première fois en 1825 par Michael Faraday par photochlorination du benzène [6] . En 1887, les isomères alpha et béta furent décrits par Meunier. L’hexachlorocyclohexane (HCH) est connu aussi sous les noms de benzènehexachloride (BHC) et 1,2,3,4,5,6- hexachlorocyclohexane. Le HCH a plusieurs noms commerciaux dont Gammexane, Compund-666, Dolmix, Gexane, Hexyclan, Hexylan, Kotol, TBH, Tri-6, Hexachloran, Hexablan. Les isomères gamma et delta ont été isolés au début du XXème siècle par Van der Linden, d’où le nom commercial « lindane » de l’isomère gamma. Les propriétés insecticides du lindane ont été établies en 1940 par Duperé. Le Lindane® désigne le produit pur à 99,5% en gammaHCH, les 0,5% restant sont constitués d’autres isomères du HCH, en quantités variables selon le procédé utilisé . L’hexachlorobenzène (HCB) a été utilisé pour la première fois en 1933 comme fongicide pour le traitement des semences contre la carie du blé, de l’orge, de l’avoine, du seigle. Le HCB est aussi un sous-produit de la fabrication de produits chimiques industriels comme le trichloréthylène, tetrachloréthylène, le perchloroéthylène et le pentachlorobenzène. Il est 4 également présent en impureté dans plusieurs formulations de pesticides actuellement utilisés . 

 Définition 

Le mot « pesticide » est un terme générique, dérivé des termes latins « caedere » (tuer) et « pestis » (fléau), intégré à la langue anglaise dès les années 1940, puis à la langue française à la fin des années 1950. Il fait aujourd’hui partie du vocabulaire courant et est défini par le Petit Robert (2012) comme un produit chimique employé contre les parasites animaux et végétaux des cultures. Ce terme, utilisé aussi bien dans le langage courant que scientifique, connaît en réalité des définitions plus ou moins précises. Ainsi, le Code international de conduite pour la distribution et l’utilisation des pesticides de la Food and Agriculture Organization des Nations Unies , qui est le document mondial d’orientation concernant la gestion des pesticides , définit le terme « pesticide » comme : « toute substance ou association de substances qui est destinée à repousser, détruire ou combattre les ravageurs (y compris les vecteurs de maladies humaines ou animales) et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages ou se montrant autrement nuisibles durant la production, la transformation, le stockage, le transport ou la commercialisation des denrées alimentaires, des produits agricoles, du bois et des produits ligneux ou des aliments pour animaux ou qui peut être administrée aux animaux pour combattre les insectes, les arachnides et les autres endo- ou ecto-parasites. Le terme inclut les substances destinées à être utilisées régulateur de croissance des plantes, défoliant, agent de dessiccation, comme agent d’éclaircissage des fruits ou pour empêcher la chute prématurée de ceux-ci, ainsi que les substances appliquées sur les cultures, avant ou après la récolte, pour protéger les produits contre la détérioration durant l’entreposage et le transport » 

 Composition 

La majorité des pesticides se compose de plusieurs substances chimiques, dont la plupart sont toxiques. Un pesticide comprend une ou plusieurs matière(s) active(s) et des matières additives  . 

 Matière active

 La matière active (MA) est une substance à laquelle est attribuée en partie ou en totalité, l’activité biologique directe ou indirecte dirigée contre le parasite ou la maladie visée [8] . La teneur en matière active est exprimée : en masse par volume (g/L) ou en pourcentage (%) pour les formulations liquides et en masse par masse (g/kg) pour les formulations sèches. La MA du pesticide est connue sous un nom chimique. Les plus connues sont : le malathion, le 5 paraquat, la deltamethrine, l’endosulfan, le fénitrothion, l’atrazine, le DDT (Dichlorodiphényltrichloroéthane), le dieldrine, le glyphosate, le lindane, etc. 

 Matières additives 

Elles sont généralement inactives sur les organismes ciblés [8]. Elles comprennent : un solvant : produit chimique utilisé pour dissoudre la ou les MA pour les rendre liquides ; un surfactant : aussi appelé agent actif de surface, humecteur, épandeur et collant. Il réduit la tension de la surface, augmente l’émulsion, la diffusion et les propriétés humectantes des formulations liquides pour permettre au pesticide de coller aux parasites ou de s’étendre de manière plus uniforme sur les feuilles et les surfaces de la plante ; un adjuvant : produit chimique qui réduit le potentiel de nuisance à une récolte par un pesticide. Il est ajouté à un pesticide pour en accroître l’efficacité ; un vecteur : solide inerte utilisé pour diluer la MA du pesticide pour en faciliter l’application ; un coloris et des marqueurs olfactifs : Ils donnent au pesticide une odeur ou un goût désagréable pour réduire les risques d’ingestion du produit par accident. Ils sont également utilisés pour enrober les semences, afin de faire la distinction entre les semences traitées et les non traitées. Les granules sont parfois colorées afin de les rendre visibles sur le sol pour pouvoir mieux contrôler et corriger les taux d’application et de propagation. 

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I.MARAICHAGE
I.1.Définition
I.2 Importance socioéconomique
II- PESTICIDES
II.1 Historique de quelques pesticides
II.2-Définition
II.3 Composition
II.3.1- Matières actives
II.3.2- Matières Additives
II.3.3 Classification
II.4. Impacts environnementaux et sanitaires
II.4.1 Impacts environnementaux
II.4.2 Impacts sanitaires
II.5. Analyse des résidus de pesticide par la méthode de QuEChERS
II.5.1 Extraction des pesticides
II.5.2. Purification des extraits
II.5.3 Identification et dosage
II.6 Règlementation des pesticides au Sénégal
II.6.1Cadre réglementairenational
II.6.2 Conventions internationale
II.6.3 Normes de Codex Alimentarius
PARTIE 2 : EVALUATION DU NIVEAU DE CONTAMINATION DES PRODUITS
MARAICHERS DANS LA ZONE DES NIAYES
I. OBJECTIFS
I.1 Objectif General
I.2 Objectifs Spécifiques
II. CADRE DE L’ETUDE
II.1 Zone des NIAYES
II.1.1 Présentation
II.1.2 Utilisation des pesticides
II.2 Fondation CERES-Locustox
II.2.1. Historique et Mission
II.2.2. Organisation
II.2.3.Unité Chimie Environnementale
II.2.4.Unité Biologie
II.2.5.Service Administratif et Service Financier
II.2.6.Unité Qualité et Réglementation
III. MATERIEL ET METHODES
III.1 MATERIEL
III.1.1 Réactifs et étalons
III.1.2 Verreri
III.1.3 Equipement
III.2 METHODES
III.2.1 Echantillonnage des légumes
III.2.2 Extraction des échantillon
III.2.3 Analyse des échantillons
IV. RESULTATS
IV.1. Collecte des échantillons de légumes
IV.2. Niveaux de contamination des légumes
V. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

 

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