Impact des pesticides utilisés dans la lutte contre Plutella xylostella sur les organismes non-cibles

 Impact des pesticides utilisés dans la lutte contre Plutella xylostella sur les organismes non-cibles

Généralités sur la culture du chou Brassica oleracea

Le chou pommé ou Brassica oleracea est une plante qui produit un légume feuille, il appartient à la famille des crucifères. De port très court ses feuilles sont généralement alternes ou penta lobées elles se chauffent mutuellement en formant une pomme. Les feuilles pour la plupart siliques et les étamines sont au nombre de six (GOUDIABY, 2010). Le Chou était à l’origine une plante des régions tempérées avec un optimum de développement de 20°C.Mais la culture du chou est aujourd’hui pratiquée dans plusieurs latitudes. En zones tempérées la plante possède une résistance aux nombreuses maladies. Ces maladies prennent de l’ampleur dans des régions moins propices à cette culture maraîchère comme dans les pays tropicaux où sa culture est la plus menacée). Le chou pommé, Brassica oleracea estindigène des régions tempérées du monde sa variété principale s’appelle aussi chou pommé.Ses feuilles contiennent des glucides des protéines et divers éléments essentiels tels que le calcium, le fer et la vitamine (FAO, 2000).Quant aux problèmes de ravageurs de cette culture dans les pays tropicaux, ils sont surtout liées aux lépidoptères essentiellement P. xylostella. Dans la mesure où ce ravageur se nourrit uniquement des cultures des Brassicacées et de certaines herbes sauvages ressemblant à cette famille (Larson, 2007).

Historique et position systématique de P.xylostella.

La teigne des crucifères ou P.xylostella a été décrite pour la première fois par Linné en 1758. Mais elle a subit plusieurs changements de nom longtemps appelée Plutella Maculipennis (curtis, 1832) avant d’acquérir son nom actuel (morin 1986) ( Sow, 2013).La position systématique de P. xylostella est actuellement Embranchement : Arthropodes Classe : insecta Ordre : lepidoptera Famille : Plutellidae

Biologie et dégâts de P. xylostella

Le développement de P.xylostella se fait en trois étapes qui sont :L’œuf, il mesure 0,44 mm de long et 0,26mm de large il est de couleur jaune ou vert-claireest déposé seul ou en petits groupes de deux à huit dans les dépressions foliaires, en généralsur la face inférieur des feuilles.La larve avec 4 stades de développement, elle mesure 0,16 ; 0,25 ; 0,37 ; 0,61mmrespectivement au premier, deuxième, troisième et quatrième stade.La larve a ses extrémités amincies et possède de fausses protubérances à l’extrémitépostérieure. Elle est incolore au départ mais devient de plus en plus verte (Capinera, 2012).

Quelques organismes non –cibles de la lutte chimique.

La lutte chimique réduit aussi bien les insectes ciblés que les non-cibles dans les agro-écosystèmes. Les pesticides à large spectre comme les carbamates, les organophosphorés et les pyréthrinoïdes peuvent provoquer le déclin des populations d’insectes bénéfiques tels que les abeilles, les aranéides et les coléoptères une grande part de ces espèces joue un rôle important dans la chaîne alimentaire ou sont des ennemis naturels des insectes nuisibles(Listening, 2010).

Parasitoïdes

Les parasitoïdes sont des insectes qui durant une phase de leur vie, vivent au dépens d’un autre insecte qu’ils finissent par tuer. En effet de nombreux insectes de l’ordre des hyménoptères et appelés micro hyménoptères à causes de leur petite taille s’attaquent aux différents stades de développement les insectes ravageurs des cultures.Les espèces de parasitoïdes les plus rencontrées au Sénégal sont Cotesia plutellae etOomycus sokolowski et Apanteles litae Brachymeria site (S0W,20O7).Chacune de ces espèces de parasitoïdes attaque la chenille de P.xylostella à un stade de développement bien déterminé. En effet cotesia plutellae attaque de préférence les larves de troisième stade uniquement (Niemela, 2014).Par contre Oomyzus sokolowskii attaque en plus du troisième le quatrième stade mais pas le deuxième stade.

Coléoptères

Les carabiques constituent un groupe de coléoptères le plus rencontré lors de notre étude il joue un rôle important dans le contrôle naturel des ennemis du chou. En effet, il compte des espèces qui se nourrissent des chenilles des lépidoptères mais aussi d’autres ravageurs des choux. L’augmentation des espèces de carabiques participe à l’augmentation du cortège d’auxiliaires, la parcelle fleurie qui attirait les carabiques avait un pourcentage d’attaques de pucerons plus faibles (Garcin et al, 2004).

Araignées

Ce sont des animaux appartenant à l’embranchement des arthropodes et au sous embranchement des chélicérates ; ils possèdent des chélicères qui entourent la bouche ce sont des appendices qui servent à injecter du venin dans la proie pour l’immobiliser.

Protection chimique du chou contre P. xylostella

La teigne des crucifères ou P.xylostella est l’un des plus grands ravageurs cosmopolites des cultures des Brassicacées. Dans les pays tropicaux à l’instar du Sénégal les dégâts causés par cet ennemi des cultures sont très importants au niveau de la zone des Niayes. Les Ravages sont bien reconnus avec un aspect fenêtre des feuilles. Ainsi les producteurs ont recours dans la plupart des cas aux pesticides chimiques de synthèse pour réduire les dégâts causés par ce ravageur. Ces produits de part leur nature sont très dangereux pour la santé et l’environnement et causent plusieurs problèmes dans les pays en développement.

 

Table des matières

 A / LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
B / LISTE DES TABLEAUX
C / LISTE DES FIGURES 
RESUME
INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 
I Généralités sur la culture du chou Brassica oleracea
I-1 Historique et position systématique de P.xylostella
I-2 Biologie et dégâts de P. xylostella.
I-3 Quelques organismes non Ŕcibles de la lutte chimique
I-3-1 Parasitoïdes
I-3-1 Coléoptères
I-3-2 Araignées
I-3-3 Protection chimique du chou contre P. xylostella 
I-4. Instruments juridiques internationaux contraignants auxquels le Sénégal a souscrit 
I-4-1 Cadre juridique et institutionnel national actuel de gestion des pesticides
I-4-2 Code l’Environnement de 2001
I-4-3 Loi n° 84-14 du 02 février 1984
I-4-4 Arrêté 000852 du 8 février 2002 
I-5 Pesticides et qualité sanitaire de l’eau 
I-6 Pesticides et qualité sanitaire des légumes 
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
II Présentation de la zone d’étude
II-1. Principales caractéristiques de la zone des Niayes
II-1-1 Climat
II-1-2 Sols
II-1-3 Flore 
II-2. Matériel 
II-3-Méthodes
II-3-1 Méthode d’échantillonnage et de trie des organismes non-cibles
II-3-3 Méthode d’échantillonnage des choux pommés
II-3-4 Méthode d’échantillonnage de l’eau d’irrigation 
II-4 Méthode générale d’extraction des résidus de pesticides
II-4-1 Méthode d’extraction des résidus de pesticides dans les choux pommés
II-4-2 Méthode d’extraction des résidus de pesticides de l’eau
II- 4-3 Méthode de lecture CG-MS 
II-5 Méthode d’analyse statistique des résultats du suivi des organismes non-cibles
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION 
III RESULTATS 
III-1 Suivi de l’impact des pesticides sur les organismes non Ŕcibles 
III-1-1 Parasitoïdes
III-1-2. Autres organismes non-cibles
III-2 Résultats de l’analyse des résidus de pesticides dans les choux et l’eau d’irrigation
IV DISCUSSION 
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIORAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES

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