Impact du son de riz sur la croissance et la diarrhée

Pendant les 6 premiers mois de la vie, il est recommandé que les bébés soient exclusivement allaités pour une croissance et un développement appropriés (1). Après cette période, les compléments alimentaires sont introduits dans le régime du bébé. Au Mali, les aliments de sevrage comprennent le mil, le maïs, le riz et le haricot (1).

L’introduction du son de riz dans les aliments de sevrage est une grande opportunité à cause de son contenu en graisses et protéines, sa digestibilité facile et ses traits hypoallergiques (2). La qualité protéique du son de riz est plus convenable comparée au son des autres céréales, parce qu’il contient une quantité substantielle de lysine et son contenu en acides aminés est souhaitable pour le développement des enfants (3). L’ajout du son de riz aux aliments quand le bébé est en train d’être sevré du lait maternel est une approche prometteuse pour améliorer la qualité nutritionnelle et prévenir les maladies diarrhéiques.

La diarrhée est une affection fréquente, parfois grave et urgente chez l’enfant. Chaque année, 1,7 milliards de cas de diarrhée sont recensés chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde, dont la moitié en Afrique et en Asie du sud avec 525000 cas de décès (4).

La diarrhée aigüe se définit cliniquement comme une augmentation du nombre (supérieur à trois (03) par jour) et du volume (supérieur à 300 gramme par jour) des selles et par modification de leur consistance (molle ou liquide), son caractère aigu est affirmé par une survenue brutale et évolutive depuis moins de sept (07) jours (4).

Au Mali, la diarrhée constitue le 3 ème motif de consultation des enfants de moins de 5 ans, et sa prévalence reste élevée; en effet, 13% des enfants de moins de 5 ans avaient eu un épisode diarrhéique dans les deux (02) semaines précédant l’enquête EDSM-IV (5). Cette prévalence est particulièrement importante chez les nourrissons de 6-11 mois (20%) et de 12-23 mois (22%) (5); ces âges de forte prévalence sont aussi les âges auxquels les enfants commencent à recevoir des aliments autres que le lait maternel et commencent à explorer leur environnement ce qui les expose davantage à la contamination par les agents pathogènes pouvant provoquer un déséquilibre de la flore intestinale.

La dysfonction entérique environnementale (DEE) désigne un syndrome défini de l’altération incomplète et l’inflammation de la muqueuse et de la sous-muqueuse et de la capacité d’absorption intestinale et de fonction de barrière, complication très répandue dans les pays à faible revenu(PFR) et les pays à revenu intermédiaire(PRI) (6). La DEE peut également expliquer la réduction de l’efficacité des vaccins oraux dans les pays à faible revenu et le risque accru d’infection grave chez les enfants atteints de malnutrition (7). Des évidences épidémiologiques et cliniques mettent l’accent sur le besoin de nouvelles stratégies d’intervention, concrètes rapidement applicables qui maintiendront : 1] une bonne fonction de la barrière de l’intestin, 2] améliorer l’immunité mucosale et 3] promouvoir l’absorption optimale du nutriment pour le contrôle et la prévention de la diarrhée (8).

Une faille significative existe dans notre connaissance concernant la faisabilité et l’acceptabilité de la supplémentation du régime en son de riz stabilisé par la chaleur chez les enfants qui ont une plus grande susceptibilité au dysfonctionnement entérique environnemental et aux infections diarrhéiques.

Préparation et empaquetage du son de riz
Le son de riz biologique est obtenu par abrasion mécanique des grains de riz complets. Il subit ensuite un procédé thermique breveté qui stabilise les composants enzymatiques, empêche le rancissement et surtout préserve l’ensemble des valeurs nutritionnelles de cette partie des grains. Le son de riz représente en effet près de 60% des valeurs nutritionnelles du riz.

Warren Analytical Laboratory (Greely, CO) a conduit une analyse sur le son de riz le 21 Avril 2014. Le son de riz était négatif aux souches d’E. Coli et de Salmonella.

Vingt-deux (22) kilogrammes de son de riz (variété de Calrose) ont été tamisés à la main au CSU Kendall Anderson Nutrition Center. Le tamisage était nécessaire pour débarrasser le son de riz des résidus d’enveloppe de riz et des grains se trouvant dans le son de riz qui a été fourni par le Département de l’Agriculture des Etats-Unis. Ainsi, le son de riz a été alors transféré à la société Western Innovations Inc. (Denver, CO), où il a été pesé pour obtenir de différents poids d’intervalle 1-1,4 g et ensuite mis dans des sachets étanches de taille 5,08 cm X 7,62 cm. La société Western Innovation a été choisie comme notre partenaire pour l’empaquetage puisqu’elle est considérée comme le premier des services automatisés d’assemblage et d’empaquetage. Une formulation de 14 sachets de son de riz a été empaquetée dans des boites de 10,5 cm X 7,62 cm X 5,08 cm pour fournir une option facile à livrer le son de riz aux participants et leurs familles. Chaque boite a une étiquette qui indique le nom du produit et l’information nutritionnelle. Il est aussi écrit que le produit n’est pas à vendre. Vingt-deux milles (22.000) sachets ont été rassemblés pour les besoins de la recherche et conservés dans un endroit frais et sec avec des fluctuations minimales de température.

Les principaux constituants du son de riz 
Dans les pratiques empiriques, lorsque leurs enfants étaient malades, les mères avaient pour habitude d’aller au moulin à riz le plus proche pour prendre du son, reconnu pour son pouvoir curatif. De nos jours, grâce à une meilleure connaissance du riz, la science est capable de donner l’explication de ce comportement. D’excellentes protéines avec un apport de 12 à 16 g/100g, le son de riz fait partie des aliments végétaux présentant une bonne teneur en protéines (1).

Le son de riz est une couche brune présente entre l’endosperme et la coque extérieure du riz C’est un Sous-produit en dépit d’être un nutritif dense produit et stabilisé par un traitement thermique rapide de fraisage. Il peut être utilisé comme ingrédient dans le traitement des aliments en raison de la protection qu’il offre contre la détérioration de nutriments à haute teneur par des huiles rances. Le son de riz contient divers éléments nutritifs précieux tels que les lipides, les fibres, les protéines et minéraux, et a été utilisé par la cuisson, confiserie, et les industries agroalimentaires en raison de sa haute valeur nutritive. Une analyse nutritive du son de riz et de ses dérivés indique que les huiles (20-29%), les hydrates de carbone (20-27%) et les protéines (10-15%) sont les trois principales composantes, en plus de plusieurs phytonutriments, antioxydants et minéraux précieux. Le son de riz est également riche en vitamines du complexe B. En outre, Il a été rapporté que le son de riz contient des niveaux élevés de Phytochimiques, tels que γ-oryzanol, acide γ aminobutyrique, tocotriénols, tocophérols, caroténoïdes, acide phytique, phénolique composés, octacosanol et squalène. Une source d’éléments indispensables le son de riz apporte également toutes les vitamines du groupe B (c’est d’ailleurs l’une des céréales en contenant le plus), qui permettent de bien métaboliser les glucides et qui ont un rôle important au niveau émotionnel. Il contient également de l’acide pangamique, parfois appelé également « vitamine B15 », qui est une substance rare et aurait une action sur l’oxygénation. Il apporte aussi des minéraux : magnésium (5.8- 15.1mg/g), potassium (12-27mg/g), manganèse (0.11- 0.27mg/g), phosphore (13-29mg/g), calcium (0.4-1mg/g), fer (0.1-0.5mg/g) et des traces de zinc. Il contiendrait aussi une petite quantité d’IP6 (inositol hexaphosphate), actuellement à l’étude pour contrer la multiplication des cellules cancéreuses et pour limiter la survenue de calculs rénaux.

Consommation du son riz
Une bonne façon de consommer du son de riz est d’en ajouter à un plat de céréales. Certains les ajoutent à du jus, à des soupes ou même à du yaourt. Le son de riz est un ingrédient alimentaire globalement accessible et sous utilisé avec une stœchiométrie distincte d’éléments phytochimiques et probiotiques qui provoquent des réponses immunitaires mucorales non spécifiques au niveau de l’intestin (8,11,12). Le son de riz, un sous-produit agricole du traitement du riz, présente des preuves visant à prévenir les maladies diarrhéiques chez les animaux et favorise favorablement la santé et l’immunité intestinales chez l’homme. Ce sous-produit de la manipulation du riz (excédant 70 millions de tonnes par an) est un nouvel ingrédient alimentaire qui a montré une résistance innée et augmentée contre les pathogènes entériques et bactériens (par exemple les salmonelles non typhiques, NTS) qui causent la diarrhée (11) et que l’enrichissement du lait avec le son de riz (équivalent à 10% de la consommation journalière de calories) ingéré par les nouveau-nés des cochons gnotobiotiques infectés par des rota virus humains a réduit significativement la diarrhée (1) . Des mécanismes multiples de l’induction de l’immunité mucosale étaient identifiés et qui soutiennent la preuve de concept que l’augmentation du régime en son de riz réduit la susceptibilité de l’hôte aux infections entériques à travers un renforcement de l’immunité mucosale de l’intestin (1). L’induction de la quantité de Lactobacilles de l’intestin, et les niveaux d’IgA des selles et du sérum, aussi bien la réduction de la présence de salmonelle dans les selles après l’administration par voie orale chez les souris est une évidence forte qui supporte la transposition des investigations chez les êtres humains, particulièrement dans les zones où les infections aux salmonelles non typhiques ou autres bactéries intestinales sont fortement prévalentes. Chez l’Homme, une formulation des protéines à base du son de riz a été développée comme un aliment complémentaire pendant le sevrage, et elle était testé pour son acceptabilité chez les enfants.

Table des matières

1. Introduction
2. Objectifs
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
3.1. Le son de riz
3.2.2. Epidémiologie
3.2.3. Agents pathogènes
3.2.4. Mécanismes physiologiques de la diarrhée
3.2.5. Diagnostic
3.2.6. Etiologies
3.2.7. Traitement de la diarrhée
3.2.8. Prévention
3.3. Dysfonction entérique environnementale (DEE)
3.3.1. Les biomarqueurs du dysfonctionnement entérique
3.3.2. Impact de la DEE sur la santé et la nutrition
4. Méthodologie
4.1. Site d’étude
4.2. Type et période d’étude
4.3. Population d’étude et échantillonnage
4.4. Eligibilité des participants
4.5. Interventions
4.5.1. Intervention diététique de supplémentation
4.5.2. Techniques de laboratoire réalisées lors du suivi des nourrissons
4.8. Etude moléculaire
4.11. Considérations éthiques et déontologiques
4.12. Gestion des données
5. Résultats
5.1. Facteurs démographiques
6. Commentaires et discussion
6.1. Lieu d’étude
6.2. Méthodologie
6.3. Résultat
7. Conclusion

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