Impacts de deforéstation de la réserve forêstière

Agriculture itinérante sur brûlis et élevage

Les habitants au tour de la réserve pratique une agriculture traditionnelle dite de subsistance pour les cultures de base comme : le maïs, le manioc, la banane, canne à sucre, taro etc.Ils pratiquent le système de défrichage sur brûlis du type itinérant qui consiste à défricher une certaine étendue de la forêt, brûler la végétation, semer les cultures dans les cendres, récolter puis lorsque le sol n’est plus fertile l’abandonner à la jachère puis recommencer plus loin en coupant une autre étendue forestière (Mate, 2001). Ce qui est préjudiciable aux maintiens des écosystèmes et à la base de la réduction des forêts. L’élevage est très peu développé aux alentours de la réserve. Le mode de l’élevage est de type familial extensif.

Production du bois de chauffe et du charbon de bois

Le bois est recherché pour l’énergie. Actuellement, la production du bois de feu et du charbon de bois dans les villages environnants la réserve est très importante. Pour y parvenir, la population recourt à plusieurs méthodes notamment : ramassage du bois sec, ramassage des morceaux de bois d’œuvres, coupe de bois frais par les hommes.

Chasse et pêche

La chasse est pratiquée aux alentours de la réserve un peu plus au sud vers la zone d’Ubundu. Les chasseurs utilisent plus les pièges et les armes de fabrication locale. La pêche est devenue une activité d’appoint suite à l’apprivoisement des rivières.

Cueillette

Cette activité fournit à la population des produits alimentaires d’origine animale et végétale, les plantes médicinales, les matériaux de construction de confection de paniers, des mobiliers et les matériaux d’emballages. Les produits forestiers non ligneux sont exploités et procurent de revenus substantiels aux villageois de la réserve. La population s’occupe de la cueillette des champignons, du ramassage des chenilles, etc.

La végétation

On rencontre dans cette végétation, une diversité des formations végétales allant des jachères aux forêts matures en passant par les forêts secondaires.
– Jachère herbacée ou jachère jeune
Deux espèces principales caractérisent ce biotope : Triumfetta cordifolia var. cordifolia domine et recouvre à elle seule 40% de la surface totale et Selaginella myosorus qui forme souvent des tapis herbacées. On y rencontre également de Poaceae du genre Paspalum : P. brevifolium (Poaceae) ou P. conjugatum (Kavira, 2011).
– Jachère arbustive
Les grandes herbes à rhizomes supérieurs appartenant à la famille de Zingiberaceae caractérisent ce biotope (Juakaly, 2007).
– Forêt secondaire jeune
Dans cette forêt, l’espèce Musanga cecropioides domine dans la strate supérieure. La strate herbacée est dominée par les espèces telles que : Afromomum laurentii, Costus lucanusianus et des espèces accompagnatrices telles que : Triumfetta cordifolia var. cordifolia et Elaeis guineensis (Juakaly, 2007).
– Forêt secondaire vielle
C’est une forêt dont la litière n’est pas assez abondante. Elle est composée des certaines espèces telles que : Petersianthus macrocarpus ;Ricinodendron heudelotii, Antandrophragma Sp. ; Mitragyna stipulosa et quelques individus de Musanga cercropioides, qui forment le maillon des émergents. On y trouve aussi la présence des jeunes de Gilebrtiodendron dewevrei (Juakaly, 2007)
– Forêt primaire
La forêt à Gilbertiodendron dewevrei est caractérisée par une litière abondante, peu décomposée et à une épaisseur plus ou moins 2Ocm. Elle a un dôme très discontinu et ouvert à plusieurs endroits ; une abondance des lianes pouvant atteindre la canopée de la forêt et dépassé 50cm de circonférence environs 10 à 15cm de diamètre ; un encombrement du sous-bois réduisant ainsi la visibilité à une distance de 10 à 15cm. Elle représente physionomique ment l’aspect d’une forêt secondaire âgée (Mabay, 1994).

Dispositif d’échantillonnage

Le choix du dispositif d’échantillonnage qui a servi dans cette étude repose sur la technique de la stratification. Celle-ci a consisté d’abord à identifier différents types forestiers au sein du massif forestier de Masako sur base de l’état de dégradation de la forêt. Ainsi, trois types forestiers ont été identifiés en ce qui concerne le stade de développement. Il s’est agi de la jachère forestière, forêt secondaire ainsi que de la forêt primaire mature. Ainsi, en vue d’accroître la précision quant au stade de développement, l’âge de chaque peuplement était requis. Cette information a été obtenue auprès des habitants ayant une grande ancienneté dans le milieu. Par contre, considérant la composition floristique, seules les forêts mixtes ont été prises en compte. En fonctions de types de forêts, trois parcelles permanentes d’un hectare (100 x 100 m) chacun étaient installées (1h en jachère forestière, 1h en forêt secondaire et 1h en forêt primaire mature).

Inventaire

La collecte des données de terrain a été réalisée du 20 au 29 Décembre 2015. Avant l’inventaire proprement dit, une prospection du site en vue d’un choix judicieux des unités de sondage a été effectuée. Au cours de l’inventaire, les données relatives à l’étude en cause ont été collectées au sein de chacune des unités de sondage de trois types de forêts. Il s’est agi notamment de :
 Nom scientifique des espèces. Pour les espèces communément connues, l’identification de leur nom vernaculaire ou scientifique a été réalisée en forêt. Au contraire, les espèces qu’il était difficile à identifier sur le terrain ont été encodées pour une identification postérieure. Ainsi, en vue de la crédibilité de l’identité botanique, des herbiers ont été constitués pour l’ensemble des espèces recensées.  Diamètre à la hauteur de poitrine (Dhp). Cette variable a été mesurée sur tous les individus peuplant chaque parcelle au sein de tous les types de forêts retenus. La mesure a été prise à la hauteur conventionnelle de 1,30 m au-dessus du sol pour les arbres de diamètre ≥ à 10 cm à l’aide d’un ruban diamétrique millimétré. 2.2.3. Travaux à l’herbarium. Les travaux à l’herbarium ont servi pour identifier les espèces collectées sur le terrain notamment celles dont on ignorait les noms vernaculaires et scientifiques. Aussi, ces travaux ont-ils permis de confirmer l’identité botanique des espèces reconnues sur le terrain. Les travaux ont été réalisés à l’herbarium de la Faculté des Sciences de l’Université de Kisangani. A cette occasion, des flores et catalogues floristiques ont été consultés et des échantillons d’herbiers comparés aux spécimens.
Le catalogue de Lejoly et al. (2010) nous a servi pour la correction des noms scientifiques et les familles des espèces.

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