Impacts d’ordres macroéconomiques

Intermédiation financière

La structure d’un système financier est différente d’un pays à un autre. Les banques jouent un rôle déterminant au sein de la croissance économique et ce, à condition qu’elles assurent l’expansion de l’innovation selon Schumpeter vers 1911. Quant à Robinson, il prétend que le développement financier suit la croissance économique. Entre autres, les banques centrales jouent un rôle prépondérant au sein du marché financier. Les banques centrales interviennent contre le marché en vue d’objectifs économiques et monétaires. Dans sa structure, l’intermédiation financière permet la mobilisation de l’épargne, l’allocation efficace des ressources, le contrôle managérial, la gestion des risques, l’offre des services et bien d’autres encore. En fait, le système financier régit une structure bien établie. Par ailleurs, le vrai rôle accordé aux intermédiations financières dans les modèles de croissances économiques ont été longtemps opaques. En fait, les théoriciens Keynésiens dont les phénomènes monétaires et financiers sont déterminants s’intéressent peu à la croissance économique mais plutôt au développement de modèle de court terme. D’autres théoriciens doutent aussi du rôle systémique du système financier dans la croissance économique. De nouvelles inventions portant sur les modèles de croissance endogène vont tenter de mettre en évidence le lien positif entre le développement financier et la croissance économique.

Dans cette optique, la coalition entre secteur financier et croissance économique existe pleinement8. Nombreux sont les travaux théoriques qui ont modélisé le lien positif entre l’intermédiation financière et le développement économique. C’est pourquoi, il est opportun d’énoncer une tout autre forme de modèle de développement, notamment le modèle de croissance endogène. L’objectif est en effet de découvrir le rôle joué par les intermédiaires financiers dans la croissance économique. Le tableau qui suit va regrouper le lien entre l’intermédiation financière et croissance : Tableau 1 : Lien entre intermédiation financière et croissance économique En résumé, l’intermédiation financière et le développement financier en général exercent des impacts positifs sur les marchés financiers, les firmes, les investisseurs, les innovations, les épargnants et stimulent ainsi la croissance économique. Pour mieux enrichir notre étude sur le lien entre les intermédiations financières et la croissance économique, il est nécessaire de présenter cette figure de Levine. Levine (1997) soutient que les intermédiaires financiers, grâce aux services qu’ils fournissent, stimulent la croissance à travers l’accumulation du capital et la productivité des facteurs. En résumé, l’intermédiation financière et le développement financier stimulent ainsi la croissance économique. Chaque théoricien conclut que les systèmes financiers fonctionnant parfaitement stimulent la croissance économique.

Rôles du système financier

Les systèmes financiers collectent et mettent l’épargne à disposition de l’économie. Les systèmes financiers proposent des services aux différents agents économiques comme les ménages, les entreprises,… . Ces services sont fournis, notamment, par les banques, les sociétés mutuelles de crédit, les compagnies d’assurances,… C’est pourquoi, le système financier permet de mettre en relation des agents économiques excédentaires en ressources avec ceux qui sont déficitaires. Cette mise en relation peut se faire directement ou indirectement : on parle de finance directe et de finance indirecte. Le système financier consiste à stimuler l’épargne financière et de même à favoriser le commerce interne et externe, à regrouper les agents économiques en vue de maintenir le lien avec les sociétés pour que les entreprises ne se sentent pas trop seules. Les investisseurs économiques peuvent avoir recours aux avantages offerts par le système financier comme le fait d’épargner des capitaux ou encore emprunter, lever des capitaux, et autres…

Ainsi, les investisseurs peuvent avancer et propulser davantage grâce aux attractivités du système financier. Le système financier contribue également, à ce que la demande de capital qualifiée comme investissement, s’équilibre avec l’offre de capital, qui n’est autre que l’épargne. Cette manoeuvre favorise à une meilleure amélioration et satisfaction possible du capital. Le secteur financier peut permettre de trouver des solutions de financements pour des projets d’investissements. En ces termes, le secteur doit permettre aux agents d’échanger facilement et rapidement leurs capitaux. Le système financier dans son ensemble à travers les banques, les intermédiaires financiers, les marchés des actions, (…) permet la collecte de l’épargne et son bon fonctionnement. Le système financier permet de rassembler les agents, de collecter, d’analyser et de transmettre l’information, à moindre coût. Un système financier fonctionnant efficacement propulse vers des projets les plus rentables, susceptibles d’accroître la productivité et, par conséquent, la croissance économique. Entre autres, un système financier efficace influence et favorise la croissance économique.

L’émergence d’un système financier dans une économie permet de résoudre les problèmes des demandeurs et offreurs de fonds. Entre autres, un système financier fonctionnel élimine le risque de liquidation prématurée d’actifs productifs permettant l’accumulation du capital physique et du capital humain conduisant à la croissance économique. Les intermédiaires financiers, et le système financier en général, permettent une diversification du risque technologique et rendent plus attractive la spécialisation des investissements, facilitant ainsi l’accroissement de la productivité marginale du capital. Le système financier accomplit non seulement un rôle crucial concernant la gestion de l’épargne, il assume aussi diverses fonctions qui sont naturellement complémentaires à cette mission de base. Le rôle du système financier peut être vu aussi comme étant de minimiser le coût des imperfections pour les agents du secteur réel. Toutefois, si les imperfections de marché12 n’ont pas eu lieu alors, il ne serait pas utile d’avoir un secteur financier.

Théories de Schumpeter et le rôle de l’entrepreneur

Dans son modèle, Schumpeter évoque que « l’impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de la consommation, les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle ; tous éléments créés par l’initiative capitaliste ». 20 La théorie de Schumpeter accorde son importance au progrès technique, sur l’évolution des connaissances, sur l’évolution des grandes inventions. Schumpeter stipule que le Chef d’Entreprise est un acteur majeur dans la réussite d’un pays industriels en son époque. Schumpeter a alors annoncé la possibilité d’endogénéiser le progrès technique dans les affaires économiques. Le progrès technique est à la fois la cause et la conséquence de la croissance économique. 21 Joseph Alois Schumpeter a fait valoir que la croissance économique est affluée par le développement financier.

Dans son cadre d’étude, Joseph Schumpeter accorde une importance capitale aux banques. Schumpeter insiste sur le fait que les banques jouent un rôle déterminant dans la croissance économique à condition qu’elles accordent le développement de l’innovation. Schumpeter a avancé que si les banques fonctionnent parfaitement alors elles permettront à l’Etat de bien régulariser les fonds bancaires et permettant ainsi à une contribution à la croissance économique. Certes, Schumpeter accorde du crédit au véritable rôle du secteur financier dans la vie économique. Schumpeter a affirmé que les services occasionnés par les intermédiaires financiers, les mobilisations de l’épargne, la gestion des risques, la surveillance des gestionnaires, la facilitation des transactions, stimulent l’innovation et le développement économique. Entre autres, Schumpeter considère que l’entrepreneur et le banquier constituent les véritables acteurs du développement.

Impacts du secteur financier sur la croissance Pour achever ce deuxième chapitre, nous entamons la troisième section (III). Il est alors utile pour commencer de connaître les impacts ex-ante et ex-post (I), ensuite les impacts d’ordres macroéconomiques (II).

Impacts ex-ante et ex-post Ex ante, le système financier produit de l’information relative aux entreprises et allouent de façon plus efficace les capitaux. En effet avant de procéder à un placement financier, il est primordial d’évaluer les entreprises, leurs dirigeants et les conditions de marché, d’où une telle évaluation est onéreuse. Les épargnants peuvent ne pas avoir individuellement la capacité ou la volonté de collecter et de traiter l’information relative aux placements possibles, auquel cas ils se montreront réticents à placer leur épargne. Les intermédiaires financiers peuvent entreprendre cette coûteuse recherche d’informations à la place des épargnants. La réduction des coûts d’acquisition d’information et la meilleure évaluation ex-ante des opportunités de placements conduisent à une amélioration dans l’allocation des ressources et à une accélération de la croissance. Si les intermédiaires financiers identifient les entrepreneurs les plus à même d’initialiser de

nouveaux biens et procédés productifs, ils pourront en outre stimuler l’innovation technologique. Les systèmes financiers assurent en ex-post une surveillance des investissements et améliore la gouvernance d’entreprise. Le degré auquel les fournisseurs de capitaux peuvent surveiller et influencer l’utilisation des capitaux par les entreprises a des répercussions sur les décisions de l’épargne et l’allocation des ressources. Un intermédiaire financier en mobilisant l’épargne de nombreux individus et en la prêtant aux entreprises va jouer un rôle de surveillant délégué aux bénéfices des épargnants et permettre ainsi une diminution des coûts agrégés de surveillance. Puisque les intermédiaires financiers nouent des relations de longs termes avec les entreprises, les coûts associés à l’acquisition d’information s’en trouveront également diminué. La gouvernance d’entreprise sera renforcé et le rationnement du crédit contenu, ce qui permet en définitif une accélération de la productivité, de l’accumulation de capital et finalement de la croissance.

Impacts d’ordres macroéconomiques

Le fonctionnement du système financier peut avoir un impact décisif sur la croissance économique et sur la stabilité de l’économie. En effet, le bon fonctionnement du système financier favorise une croissance à long terme et ce, par son effet sur l’efficience de l’intermédiation entre épargnants et emprunteurs finaux. Le système financier agit sur la stabilité de l’économie du fait des pouvoirs qu’affectent les transactions de l’économie financière, les mécanismes de l’épargne et de l’investissement. L’impact des systèmes financiers sur la croissance est bien fondé de manière empirique. Effectivement, les modèles d’ordre macroéconomique ont affirmé que le développement du secteur financier repose sur l’accroissant croissant du taux de la croissance économique, du PIB,… Entre autres, le système agit sur la croissance économique dans la mesure où il y a progression et un fort lien positif entre les intermédiaires financiers, les banques, les institutions financières, les marchés financiers, les marchés de changes,… De fait, presque toutes les études fondées sur des données macroéconomiques ou sectorielles constatent que le développement du secteur financier du secteur financier a une incidence positive sur la croissance, soit par la productivité, soit indirectement par son effet sur l’accumulation de capital physique et de connaissance.22

Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHIQUES
LISTE DES FIGURES
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
PARTIE I. APPROCHE THEORIQUE RELATIVE AUX SYSTEMES FINANCIERS ET ECONOMIQUES
CHAPITRE I. REVUE THEORIQUE AUTOUR DU SYSTEME FINANCIER
SECTION I CONCEPTS THEORIQUES AUTOUR DU SYSTEME FINANCIER
I. Définition classique
II. Théories de Robinson
III. Concepts théoriques de McKinnon et Shaw (1973)
IV. Concepts théoriques de Goldsmith (1969)
SECTION II COMPOSANTE DU SYSTEME FINANCIER
I. Le secteur bancaire
A. Structure
B. Intermédiation financière
C. Rôles du système bancaire
II. Marché des Bons du Trésor
III. Institutions financières
A. Banque
B. Institution Microfinance
1. Rôles et objectifs
2. Cibles
3. Enjeux de la microfinance
C. Les compagnies d’assurances
IV. Marché des changes
SECTION III IMPORTANCE ET ROLES DU SYSTEME FINANCIER
I. Importance
II. Rôles du système financier
CHAPITRE II. CORRELATION ENTRE FINANCE ET ECONOMIE DE CROISSANCE
SECTION I THEORIES ECONOMIQUES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
I. Concept de la croissance économique
II. Théories traditionnelles de la croissance endogène
A. Théories de Solow de la croissance endogène
B. Théories de Schumpeter et le rôle de l’entrepreneur
SECTION II INDICATEUR DE DEVELOPPEMENT FINANCIER
I. La capacité d’un système financier
II. Conditions d’efficacité du système financier
SECTION III IMPACTS DU SECTEUR FINANCIER SUR LA CROISSANCE
I. Impacts ex-ante et ex-post
II. Impacts d’ordres macroéconomiques
PARTIEII. ETUDE DE CAS DU SECTEUR FINANCIER A MADAGASCAR
CHAPITRE I. APPROCHE DESCRIPTIVE DU SYSTEME FINANCIER MALGACHE
SECTION I PRESENTATION DU SYSTEME FINANCIER MALGACHE
I. Historique
II. Contexte du système financier de nos jours
SECTION II LES COMPOSANTES DU SYSTEME FINANCIER MALGACHE
I. Le système bancaire
A. La banque primaire
B. Banque Centrale
II. Les établissements financiers non bancaires
III. Les institutions financières de microfinances
A. Les institutions à bases membres
B. Les institutions à bases de clients
IV. Associations avec volet crédit
V. Institutions financières spécialisées
VI. Le Marché de Bon de Trésor
A. Le Trésor
B. Marché de Bon du Trésor par Adjudication
1. Marché primaire du BTA
2. Marché secondaire du BTA
C. Obligations
SECTION III TENDANCE DU SYSTEME FINANCIER
I. Phase d’ouverture
II. Phase de consolidation
CHAPITRE II. APPROCHE ANALYTIQUE DU SYSTEME FINANCIER
SECTION I ANALYSE EMPIRIQUE
I. Présentation du Modèle de la croissance endogène et développement financier
II. Les Travaux Empiriques
III. Présentation des données
IV. Validation empirique de la relation développement financier et croissance économique
A. Spécification du modèle
B. Description des variables :
C. Méthode d’estimation
D. Tests de racine unitaire
E. Tests de cointégration de Johansen :
F. Estimation du modèle à correction d’erreurs :
G. Test de causalité de Granger
SECTION II INCIDENCES DU SYSTEME FINANCIER
I. Incidence de la microfinance
II. Incidence du secteur bancaire sur la croissance économique
A. Impacts directs du secteur bancaire sur la croissance économique malgache
B. Impacts indirects du secteur bancaire sur la croissance économique malgache
III. Incidence des marchés de Bons du Trésor
IV. Incidence des marchés des changes
SECTION III RECOMMANDATIONS
I. Renforcement de la vulgarisation des offres financières
II. Renforcer le fonctionnement des établissements financiers
III. Renforcer l’intervention de l’Etat
IV. Politique et reforme de trésorerie et fiscale
V. Réforme pour les IMF
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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