Infrastructure facteur de croissance et de développement

L’effet de déplacement de Peacock et Wiseman

L’influence d’evenements exceptionnels, notamment les deux guerres mondiales, a conduit certains auteurs a specifier la croissance des depenses publiques et ses ressorts : il s’agit du fait que la vitesse de croissance des depenses publiques varie d’une situation a une autre. Aussi Peacock et Wiseman proposent de completer la loi de Wagner. Dans une societe donnee, la demande d’intervention publique que ce soit sur la redistribution, la protection de l’environnement ou la formation… a tendance a etre latente. Cela est principalement du a une forte resistance a la hausse des prelevements publics : les contribuables s’abstinent a faire l’effort qui leur est demande. Il existe donc un ecart potentiel entre la croissance de la demande et celle des prelevements obligatoires. Selon les experiences, seules les circonstances exceptionnelles provoquent la croissance des depenses publiques grace a l’augmentation d’impots. (L’impot etant principal moyen de financement de l’Etat). Ces circonstances permettent en outre de cristalliser une hausse des depenses publiques. Cette situation s’est surtout fait sentir pendant et apres les deux guerres mondiales: Pour faire face a la guerre, les Etats occidentaux ont ete conduits a comprimer fortement la demande pour liberer l’offre au profit des industries de l’armement. La part des depenses publiques augmente d’autant.

Aussi, au lendemain de ces guerres, l’augmentation des impots est encore admise, les citoyens acceptent alors de substituer aux depenses d’armement dont l’utilite a disparu, des depenses de protection sociales, d’infrastructure, de developpement culturel. Cette these explique les irregularites qui caracterisent donc la tendance longue a l’augmentation des depenses. En outre, elle met en lumiere un point particulierement interessant pour la periode contemporaine : les contribuables peuvent effectivement imposer un frein a la croissance des depenses publiques et obliger l’Etat et ses administrations a reviser l’essentiel de leur programme. D’autre part, certaines situations exceptionnelles sont necessaires pour incruster dans l’esprit des contribuables l’habitude de payer l’impot. Prenons l’exemple du premier choc petrolier, depuis lequel l’ensemble des pays occidentaux a progresse rapidement les prelevements obligatoires et les depenses publiques par rapport au produit interieur brut. En effet, ces grands pays se sont attaches a soutenir la croissance economique et ce, grace a une politique active de depenses publiques qui s’est traduite par de substantiels deficits budgetaires. La politique economique actuelle admet l’importance de l’intervention de l’Etat a travers l’investissement public. Keynes en est le precurseur et depuis son epoque, le budget de l’Etat contribue de plus en plus a la regulation et a la croissance economique. De sorte que les economies modernes ont tendance a amplifier leurs depenses budgetaires entre autre pour accelerer la construction de l’infrastructure economique. L’investissement public prend donc une place de plus en plus importante dans le developpement economique

Sélection des secteurs d’investissement

Si un pays desire atteindre une forte croissance economique, en principe, il doit opter pour des investissements dans les secteurs a faible intensite capitalistique puisque ceux-ci permettent d’accroitre plus rapidement le produit global et favorisent donc des rythmes de croissance soutenue. Or, si cette orientation est benefique pour quelques annees, elle ne permet pas de realiser un objectif vise sur le long terme. En effet, pour qu’un ensemble economique fonctionne a long terme, la satisfaction des besoins considerables en capital fixe social tel que : transport, ecole, hopitaux etc., ainsi que le developpement d’activites productives utilisant beaucoup de capital sont inevitables pour la realisation d’une croissance soutenue comme pour la realisation d’un certain bien etre de la population. En d’autres termes, le choix fait en faveur de l’investissement a fort coefficient de capital permet de prevoir un taux de croissance plus rapide dans l’avenir meme s’il retarde momentanement l’accroissement du produit. Le probleme de choix entre les investissements a faible ou haute intensite capitalistique et, notamment l’orientation des investissements vers les activites immediatement productrices ou au contraire vers l’infrastructure economique et sociale constitue en partie une question cruciale pour les pays peu developpes. Par rapport a ce dilemme (probleme), il faut admettre que le choix des investissements requiert des criteres autres que les effets directs sur la production. Il s’agit en fait de considerer aussi l’influence indirecte sur la croissance ulterieure que ces investissements exercent. Par consequent, un grand nombre de facteurs de nature a booster la croissance future doit etre pris en compte ainsi que les externalites positives et cumulatives qui en resultent. Les externalites positives sont considerables dans la construction de l’infrastructure economique et sociale. Celle-ci est la partie de l’appareil de production qui fournit les services fondamentaux (production d’energie, enseignement, irrigation etc.). Force est d’admettre que le calcul de la contribution des ces services fondamentaux a la production est difficile pour les raison suivantes :

Théorie de croissance équilibrée ou croissance déséquilibrée

Certains investissements ont la faculte plus que d’autres de declencher ou de permettre d’autres investissements encore. Il est important d’identifier les types d’investissements susceptibles d’entrainer a leur suite le plus grand nombre d’investissements possibles. On peut ranger ces effets de liaison ou effets d’entrainement en deux categories. – Effets de liaison remontants c’est-a-dire ceux qui s’exercent d’une industrie ou d’une activite vers une autre industrie ou activite qui la precede dans le processus de production, qui donc sert de fournisseur. – Effets de liaison descendants qui s’exercent d’une industrie ou d’une activite vers celle qui lui servira de client. Il est donc utile d’analyser si possible et de mesurer les divers types d’effets de liaison qui peuvent s’exercer a partir de differents secteur de l’economie.

Cette politique applique ce qu’on appelle theorie de la croissance desequilibree qui entend entrainer de fait une masse d’investissements grace a l’investissement dans des activites ayant des effets d’entrainement ou de liaison. Il est necessaire pour cela d’identifier un front particulier qui renferme les plus grandes potentialites de sequences induites. La croissance developpement est donc le resultat de desequilibre qui de periode en periode appelle des investissements nouveaux en un processus autoentretenu et meme cumulatif. Mais en realite les choix d’investissement sont de maniere generale liee a la representation que l’on se fait du processus de croissance. Construire l’infrastructure economique permet-il de provoquer les autres investissements de production ? Le secteur prive serait-il capable de reagir a temps ? On peut penser que pour le meilleur des cas possibles, il vaudrait mieux developper simultanement des activites directement productrices et des equipements d’infrastructure, c’est-a-dire des secteurs a besoin capitalistique different, afin qu’ils puissent s’epauler mutuellement. Dans cette optique, il faut creer les complementarites necessaires des differentes parties elementaires d’un ensemble afin qu’il puisse se developper de lui – meme.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : Principe fondamentaux et vue d’ensemble
Chapitre I : Théories en faveur de l’intervention de l’Etat
Section I : Intervention de l’Etat dans l’economie
1-Interventionnisme smithien
2-Interventionnisme keynesien
Section II : Vertus de l’investissement public
1-Multiplicateur d’investissement
2-Explication theorique de la croissance des depenses publiques
II-2-1 Loi de Wagner
II-2-2 Effet de deplacement de Peacok et Wiseman
Chapitre II : L’investissement public
Section I : Decision d’investissement et centre de decision
1-Choix macroeconomique des Investissements
I-1-1selection des secteurs d’investissement
I-1-2 theorie de croissance equilibree et croissance desequilibree
2-Centre de decision
Section II : Financement des investissements publics
1-Financement interne
II-1-1Ressources publique
II-1-2 Ressource interne
2-Financement externe
II-2-1 Emprunts externes
II-2-2 Dons
Section III : Rationalisation des choix budgétaires
1-Critère de coût
2-Critère de coût efficacité
3-Critère de coût bénéfice
Chapitre III : L’infrastructure publique
Section I : Infrastructure facteur de croissance et de développement
1-Infrastructure et croissance économique
I-1-1 W.W Rostow
I-1-2David Aschauer
2-Exemple des pays developpes
3-Faiblesse de l’infrastructure africaine pour son developpement
Section II : Financement des infrastructures
1-Besoin de financement
2-Financement budgetaire
3-Financement internationale
4-Partenariat Public Prive
Section III : Importance de l’Infrastructure pour le developpement
1-Infrastructure rurale /Infrastructure urbaine
2-Importance de l’Infrastructure rurale pour le developpement agricole
3-Infrastructure rurale et OMD
Partie II : L’INVESTISSEMENT EN INFRASTRUCTURE A MADAGASCAR
Chapitre I : Programme d’Investissement public ou PIP à Madagascar
Section I : Financement du PIP
I-1 Financement externe
I-1-1 Les subventions
I-1-2 Emprunts Etat
I-1-3Autres emprunts publics
I-2 Financement interne
I-2-1 Les ressources propres internes (RPI)
I-2-2 Ressources Propres / TVA
I-2-3 Ressources propres / DTI
I-2-4 Fonds de contre valeur (FCV)
I-3 Comparaison de financement 2008 et 2009
Chapitre II : Secteur de l’infrastructure et développement
II-1 Presentation du PIC
II-2 Potentialite de chaque Pole
II-3 Amelioration des infrastructures par le projet PIC
CONCLUSION
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
BIBLIOGRAPHIE

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