Intoxication par les produits agricoles et industriels

Formation intoxication par les produits agricoles et industriels, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Selon l’âge

Les intoxications s’observent à tout âge. L’âge max imum dans notre étude était de 86 ans tandis que l’âge minimum était de 4 mois. L’âge moyen était de 27+/-14,28 ans et 83,1% des cas avaient plus de 18 ans.
Notre âge moyen rejoint les données bibliographiques comme dans l’étude d’Echahbi et al [44] dont l’âge moyen était de 22+/- 15 ans, celle de Zöhre et al (28,77 +/- 12,11 ans) [45] et celle de Hayat (26,26 +/- 10,70 ans).
La grande représentativité de la tranche d’âge de 20 à 40 ans pourrait s’expliquer par la survenue de pensée suicidaire aussi bien chez l’homme que chez la femme, par l’incapacité de surmonter les problèmes sentimentaux et socio-économiques. Cette tranche d’âge correspond également à l’apparition d e prédilection des maladies psychiatriques.
Il faut construire des centres culturels pour les jeunes pour qu’ils ne puissent pas dépenser leurs temps en dehors des heures d’études ou du travail.

Selon le délai de prise en charge

Dans notre étude le délai de prise en charge médian était de 60 minutes. L’étendue de ce délai était de 10 minutes à 48 heures.
Notre délai de prise en charge s’avère être précoce par rapport à celui des autres pays africains, probablement en raison d’un début de prise de conscience de la population sur la nécessité de consulter directement les centres de santé lors d’une intoxication aigüe.
Dans l’étude de San ou en 2008, effectuée au Mali ce délai excédait les 3h dans 53,5% des cas.
Il était de 2,81 +/- 3,13 heures dans une étude tunisienne [46]. Dans une récente série turque, ce délai était de 208 +/- 180 minutes.
Ce laps de temps correspond en général au délai d’apparition des signes et au temps de transport du patient vers le centre de santé. Pour notre part, il peut aussi englober le temps de transfert inter-hospitalier vu que notre service constitue le seul centre de référence en toxicologie dans la capitale.
Mais le risque de l’apparition des signes de gravités est en relation avec le délai de prise en charge des patients donc il faut encore diminuer ce délai de prise en charge en facilitant le transport des patients par une ambulance médicalisée avec les équipements nécessaires pour la prise en charge immédiat des patients intoxiqués. Il faut informer la population sur les gestes nécessaires à faire en attendant le secoure pour minimiser la survenue des complications (comme il faut savoir d’abord le type de produit que prit l’intoxiqué avant de faire quoi que ce soit et cette geste aide aussi beaucoup les médecins sur le PEC ultérieure, ne pas faire vomir le patient en cas d’intoxication par ingestion d’acide car cela aggrave les lésions des muqueuses déjà installées).
Le délai de prise en charge est un paramètre important à considérer au cours d’une IA. Si le délai est court, il faut nécessairement surveiller le patient car il existe un risque d’aggravation secondaire de l’affection.

Nature du produit toxique

Dans notre étude, les produits les plus incriminés étaient les produits agricoles et industriels (33,5%), l’alcool (29,5%) et les médicaments (26,3%).
La nature du produit toxique qui prédomine au cours d’une intoxication aigüe varie considérablement selon les études. Cette prédominance est influencée par plusieurs facteurs comme l’âge du patient, la disponibilité des produits ou des agents responsables. Ainsi par exemple, les produits agrochimiques, en vente libre, sont fréquemment impliqués dans les pays en développement alors que les produits médicamenteux prédominent dans les pays occidentaux où la vente des précédents produits est plus réglementée [46]. De même, dans les pays désertiques ou tropicaux, l’envenimation peut constituer la principale cause d’intoxication.
Des arrêtés Ministériels relatifs à l’interdiction des ventes libres des produits considérant comme toxiques seront nécessaire.

Intoxication par les produits agricoles et industriels

Il s’agit essentiellement d’intoxication par insecticide pour notre part, incriminant notamment les organophosphorés. L’intoxication par ces produits est fréquente dans les pays agricoles et en développement comme les pays asiatiques et africains dans lesquels ces produits sont en vente libre. Chaque année, près de 3 000 000 intoxications impliqueraient un organophosphoré avec une mortalité pouvant aller jusqu’à 200 000 cas annuel.
Dans notre cas il faut adopter une loi internationale interdisant la vente des produits agricoles et industriels qui sont source d’IA en vue de sa fréquence élevée sur la mortalité ou les changer par d’autres produits qui ne sont pas si nocif pour notre organisme.

Intoxication par les produits médicamenteux

Dans les pays industrialisés, ils constituent les produits les plus rapportés dans les intoxications [45]. Dans une étude turque, l’intoxication était médicamenteuse dans 87% des cas [51]. Dans une série taiwanaise, les médicaments étaient incriminés dans 49,9% des cas [52]. Cette prédominance était également notée dans les études de Doumbia et al [24], Samake et al [39] ainsi que Villa et al, en France [53].
Dans notre étude, les médicaments les plus fréquemment responsables étaient les psychotropes (27,6%) et les antalgiques (14,9%). Le choix du médicament utilisé serait probablement en rapport avec sa disponibilité et la facilité de son accès [51]. Dans le cadre du suicide, le suicidaire utilise souvent un médicament qu’il utilise au quotidien (antidépresseur, sédatifs, etc.), expliquant la fréquence élevée des psychotropes et des antidépresseurs.
Concernant le type de médicament le plus fréquemment observé, notre observation rejoint la plupart des données bibliographiques comme dans les études de Lai et al en Amérique [54], Richard [55] ainsi que dans celle de Lallemnad et al à La Réunion. Dans certains pays africains où le paludisme sévit, les antipaludiques peuvent constituer le premier médicament responsable comme dans l’étude de Tegue Guindo et al au Bamako dans laquelle il y avait une prédominance de l’utilisation de chloroquine.
Pour diminuer la fréquence de l’intoxication médicamenteuse surtout les psychotropes il faut augmenter la surveillance des patients ayant des antécédents de maladie psychiatrique ou chez qui auront un risque suicidaire, il faut les encadrer sur le niveau social pour qu’ils ne se sentent pas rejeter,

Intoxication alcoolique

La fréquence des intoxications alcooliques dans notre étude était de 29,5%. Notre résultat est élevé par rapport aux données de lattératureli. Dans l’étude de Zöhre et al [45], la fréquence de ces intoxications était de 18%.
Cette fréquence variait de 0,9 à 2,7% dans d’autres études turques [57]. Le contexte économique difficile pourrait expliquer en partie notre proportion importante.

Intoxications par d’autres produits

La survenue de l’intoxication aux produits domestiques est souvent accidentelle. Elle survient surtout chez les enfants du faite de la négligence des parents par l’emplacement de ces produits chimiques dans des récipients destinés aux boissons [58].
La fréquence de l’intoxication par les piqûres d’animaux et les produits végétaux sont faibles dans notre étude. Pourtant, elles peuvent être les principaux types d’intoxication dans certaines régions.
Sur le littoral Est de Madagascar (Province de Toamasina et Antsiranana), entre 1996 et 1997,175 cas d’intoxication par consommation d’animaux marin ont été rapporté.
Dans une étude palestinienne, l’envenimation constituait 72,5% des admissions en service de toxicologie [49]. L’intoxication par les plantes concerne en général les enfants. Elle constituerait 5% des appels au centre antipoison en France.
Il faut être prudent concernant l’intoxication par envenimation ou l’ingestion des produits végétaux qui sont toxiques même si la fréquence est faible chez nous et aussi bien surveiller les enfants de bas âge sur ses fait s et gestes car du fait de sa petite taille ils sont plus vulnérables à l’intoxication même à petite dose.

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