LA COMPOSITION CHIMIQUE DE Khaya senegalensis. (Desr.) A. Juss.

LA COMPOSITION CHIMIQUE DE Khaya senegalensis. (Desr.) A. Juss.

Etudes ethnobotaniques

 La famille des méliacées

 La famille des méliacées, qui comprend 50 genres et plus de 1400 espèces, forme une importante famille botanique de distribution pantropicale. Parmi les genres les plus importants, on peut citer les genres Aglaie, Aphanamixis, Azadiracta, Carapa, Cedrela, Chukrasia, Dysoxylum, Entandrogphragma, Guarea, Khaya, Melia, Soymida, Swietenia, Trichilia, etc.

 Position systématique 

Règne plantae Embranchement tracheobionta Superdivision spermatophyta Division magnoliophyta Classe magnoliopsida Sous-classe rosidae Ordre sapindales Branche angiospermes Famille meliaceae Genre khaya Espèce khaya senegalensis 

Synonyme Swientenia senegalensis 

 Noms vernaculaires 

Peul: kay, kayl Wolof: khay, hay Sérère : ngarin Foula : kahi, kay. Mandjaque: benting, benta Socé : dialo Mandingue : diallo Diola : bu kay, bu ridit, bu ririt, bu tingit Français: cailcédrat Anglais : african mahogany 

 Description et répartition géographique du khaya senegalensis

 Il est originaire d’Afrique tropicale le long d’une bande sensiblement parallèle à l’équateur et s’étend de l’Océan Atlantique à l’Océan Indien en traversant l’Afrique occidentale tropicale du Sénégal et de la Guinée Bissau au Tchad avec une pointe dans le Nord de l’Ouganda et le sud du Soudan. [6] Il existe dans toutes les régions du Sénégal. Spontané en Casamance, Sine-Saloum, galeries soudaniennes, Sénégal oriental et environs de Dakar (Bandia). Il est planté dans les villes du Sahel. On trouve de très beaux et vieux spécimens dans la vallée du fleuve Sénégal (RichardToll, Podor), mais il ne s’y régénère pas. Préfère les sols profonds et bien drainés, mais s’adapte aussi aux sols superficiels et latéritiques. Arbre pouvant atteindre jusqu’à 35 m de hauteur, et 60 cm à 1 m de diamètre, à feuilles paripennées alternes. Rachis long de 12 à 20 cm pouvant porter 4 à 6 paires de folioles : accidentellement il peut y avoir une foliole terminale. Folioles oblongues, généralement 2 à 3 fois plus longues que larges, longues de 7 à 10 cm, larges de 20 à 40 mm, parfois en ovale très large. Base cunéiforme, un peu dissymétrique ; sommet en courte pointe brusque et arrondie 8 à 10 nervures latérales peu saillantes. Feuilles glabres. Pétiole courtement épaissi à la base, long de 3 à 6 cm, ou davantage, avant la première paire de folioles. Pétiolules longs de 4 à 6 mm, légèrement épaissis. Floraison plutôt en première partie de saison sèche. Inflorescence en panicule longue de 15 à 20 cm, peu ramifiée, venant au sommet des rameaux avec les jeunes feuilles. Corolle blanche large de 7-8 mm, à 4 pétales entourant la couronne staminale étroite, dressée au centre. Pédicelles, 2-4 mm. Fruit : capsule ligneuse, globuleuse, large de 4-5 cm, s’ouvrant par 4 valves, en commençant par le sommet. A l’intérieur, graines plates, ailées, boursouflées, serrées les unes contre les autres. Son port, lorsqu’il est jeune, ressemble à celui d’un jeune Ekebergia senegalensis. [7] Zone de répartition 1, port de l’arbre ; 2, rameau en fleurs ;3, fruits ; 4, graine. Redessiné et adapté par Iskak Syamsudin ~ 5 ~ Fleurs feuilles, fruits et graines 

 Utilisations traditionnelles de khaya senegalensis 

Médecine traditionnelle humaine

 En médecine humaine traditionnelle africaine, la décoction des racines du Caïlcédrat est utilisée pour traiter les dermatoses et les inflammations des gencives. Les racines seraient recommandées pour traiter la stérilité et la syphilis. La décoction des rameaux feuillés ou des racines est utilisée, en boisson et en bain pour traiter l’ictère. [10] Les extraits de racines sont utilisés contre la jaunisse, mais également pour la désinfection des plaies sanguinolentes, ulcérées et la variole. Les extraits de racines traitent les dermatoses, la gale, les piqûres de scorpion, les allergies et les feuilles soignent les névralgies. Les écorces séchées et pulvérisées en décoction et en boisson le matin à jeun, sont utilisées seules ou en association avec Afzelia africana comme anti entéralgique. Les écorces seraient dotées de propriétés purgatives. L’écorce pulvérisée est appliquée sur les plaies, les ulcères après lavage avec la décoction de l’écorce. La plante est décrite comme fébrifuge et tonique, dans ce cas l’écorce sous ses diverses formes (macération, décoction) est utilisée seule ou en association avec celle du Mytragyna inermis. KERHARO mentionne que la graine, très amère, aurait plus de principe fébrifuge que l’écorce. Il rapporte aussi que Khaya senegalensis jouit d’une réputation inégalée de fébrifuge et de tonique. Il est couramment utilisé comme antipaludique d’où le nom de quinquina du Sénégal qu’on lui a donné quelque fois. Les fleurs sont utilisées dans les troubles de l’estomac; de même, le décocté d’écorce en boisson est utilisé contre les maux de ventre. Khaya senegalensis est utilisé comme laxatif. Les fleurs sont utilisées pour le traitement des maladies vénériennes, syphilis, blennorragie. Les feuilles réduites en poudre et prisées sont utilisées contre les céphalées. Khaya senegalensis est également signalé comme aphrodisiaque. [14] L’écorce est abortive et agit fortement sur le système nerveux: c’est une drogue violemment éméto-purgative. [7] Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la médecine traditionnelle soulage plus de 70 % des populations du tiers-monde et 80 % des populations africaines.

 Médecine traditionnelle vétérinaire 

En médecine vétérinaire traditionnelle, pour traiter la trypanosomose chez les bovins on recommande de leur faire absorber l’extrait des écorces de tige de la plante pilée avec du sel gemme et de l’eau. Contre les parasites intestinaux des bovins, caprins et ovins, on recommande de donner, en boisson, aux animaux la décoction aqueuse des écorces de tige du Caïlcédrat. Pour combattre les affections fébriles chez les bovins, on recommande de leur donner à boire la décoction des écorces de tige du Caïlcédrat. Contre les mêmes affections, on ~ 7 ~ conseille d’incorporer dans les aliments de ces animaux de la poudre des écorces séchées de khaya senegalensis. Pour traiter la constipation des bovins, les éleveurs utilisent le filtrat salé de l’écorce de tige de la plante. [10] Les écorces sont utilisées en médecine humaine et vétérinaire comme anthelminthique contre le ténia. 

 Utilisation sylvopastorale du khaya senegalensis

 Les feuilles de khaya senegalensis sont fournies comme fourrage pour le bétail (en fin de saison sèche), mais elles n’ont qu’une faible valeur fourragère. Les amandes à saveur amère sont consommées également par les animaux. Malgré cela, l’émondage est une pratique courante et souvent néfaste. 

 Autres utilisations du khaya senegalensis

 Le bois est peu utilisé comme bois de feu. Les cendres de bois peuvent servir, occasionnellement, à conserver les grains de mil. Ils peuvent constituer de pare vent efficace avec Dalbergia sissoo. 

Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE
I. Etudes ethnobotaniques
I.1. La famille des Méliacées
I.1.1. Position systématique
I.1.2. Synonymes
I.1.3 Noms vernaculaires
I.2. Description et répartition géographique du Khaya senegalensis
I.3. Utilisations traditionnelles de Khaya senegalensis
I.3.1. Médecine traditionnelle humaine
I.3.2. Médecine traditionnelle vétérinaire
I.3.3. Utilisation sylvopastorale du Khaya senegalensis
I.3.4. Autres utilisations du Khaya senegalensis
DEUXIEME PARTIE
II. Chimie et Biochimie du Khaya senegalensis
II.1. Propriétés biologiques et biochimiques du khaya senegalensis
II.2. Limonoïdes
II.2.1. Définition
II.2.2. Distribution des limonoïdes dans le règne végétal
II.2.3. Exemples de limonoïdes dans Khaya senegalensis
II.2.4. Biosynthèse des Limonoides
II.2.5. Synthèse des triterpènes
II.2.6. Propriétés Biologiques des limonoïdes
II.2.7. Méthodes d’extraction des triterpenoïdes
II.2.8. Séparation des triterpènes par chromatographie sur couche mince
II.2.9. Analyse des triterpènes par la RMN
II.3. Composés polyphénoliques
II.3.1. Définition
II.3.2. Exemples de composés phénoliques
II.3.2.1. Les flavonoïdes
II.3.2.1.1. Classification des flavonoïde
II.3.2.1.2. Biosynthèse des flavonoïdes
II.3.2.1.3. Synthèse des flavonoïdes
II.3.2.1.4. Propriété Biologique des flavonoïdes
II.3.2.1.5. Extraction des flavonoïdes
II.3.2.1.6. Séparation des flavonoïdes par chromatographique sur couche mince (CCM)
II.3.2.1.7. Analyse des Flavonoides par la RMN
II.3.2.2. Les Tanins
II.3.2.2.1. Définition
II.3.2.2.2. Classification des tanins
II.3.2.2.3. Extraction des Tanins
II.3.2.2.4. Synthèses des Tanins : cas des procyanidines
II.3.2.2.5. Propriétés biologiques des Tanins
II.3.2.2.6. Séparation des tanins par la chromatographie par couche mince
II.3.2.2.7. Analyse des Tanins par spectroscopie RMN
CONCLUSION
Bibliographie
Webographie

 

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