La géoagronomie: modélisation spatiale de la transformation du paysage

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TRANSITION AGROECOLOGIQUE

On a longtemps cru que l’intensification agricole, associant l’utilisation d’engrais et de pesticides avec une mécanisation accrue était la solution à l’insécurité alimentaire. Mais de nombreuses études de recherche en ont démontré les limites pour les écosystèmes et les sociétés humaines (surexploitation des ressources naturelles et dégradation de leurs qualités, apparition et développement de plusieurs maladies, etc.). En 2004, un rapport de l’IFEN (Institut Français de l’Environnement) a montré la présence de pesticides dans 96% des points de mesure retenus pour la connaissance générale de la qualité des eaux superficielles et dans 61% de ceux concernant les eaux souterraines (IFEN, 2004). Une étude publiée dans la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) de l’Académie Américaine des Sciences montre que la biodiversité locale des invertébrés dans les cours d’eau peut être réduite de 42% suite à l’utilisation des pesticides (Beketov et al., 2013). D’après l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), les personnes exposées professionnellement aux pesticides sont les plus susceptibles de développer la maladie de Parkinson (Magdelaine, 2013).
Le modèle agricole conventionnel n’est plus approprié pour résoudre les différents problèmes liés à l’environnement ainsi que la santé humaine et animale. La réduction de l’utilisation de pesticides est aujourd’hui une demande sociale et il est devenu urgent d’investir dans des modèles plus durables permettant de diminuer voire de supprimer les risques. Il est nécessaire que l’agriculture sorte de l’impasse que constitue une excessive dépendance aux pesticides, vis-à-vis de sa compétitivité future.
« Nous devons opérer une transition d’une agriculture productiviste, qui est certes très productive mais n’est pas durable, vers une agriculture durable qui est aussi très productive, mais à l’échelon de la ferme et non plus à l’échelon global des cultures. Nous devons aussi revaloriser le statut du paysan qui est toujours considéré tout en bas de l’échelle sociale. Nous devons faire en sorte que le métier agricole soit bien payé et récompensé à sa juste valeur. Le changement de paradigme va bien au-delà du champ ou de l’étable », disait Hans Herren, président de l’Institut du millénaire de Washington, lors d’une audition organisée au parlement européen de Bruxelles le 4 octobre 2011. Dès lors, il est nécessaire d’encourager tous les acteurs, surtout les agriculteurs, à favoriser des projets agricoles plus durables en développant des alternatives aux pratiques conventionnelles et en recourant à des itinéraires techniques et systèmes de culture innovants, des systèmes plus économes qui répondent aux enjeux émergents du développement durable. Dans ce contexte, une solution peut être la transition vers des systèmes de production agroécologique.

Le changement du paradigme agricole

Entre une agriculture conventionnelle et une agriculture plus durable, la voie s’est largement ouverte pour le développement de modes de production intermédiaires ayant les mêmes objectifs mais avec des techniques de réalisation différentes. Il s’agit d’une évolution basée non seulement sur la réduction de l’usage de produits phytosanitaires, mais aussi sur le degré d’intégration de nouvelles pratiques inspirées de la nature et des fonctionnalités des écosystèmes (Figure 4). L’agriculture raisonnée (ou Integrated Farming en anglais) est une nouvelle démarche d’agriculture plus respectueuse de l’environnement. Elle est apparue à l’initiative de certaines organisations professionnelles agricoles, des industriels des produits phytosanitaires et des pouvoirs publics. Elle s’est développée pour répondre à l’usage systématique des engrais de synthèse, des pesticides et des nuisances que la production conventionnelle peut générer pour l’environnement et la société (Berton et al., 2013). Elle est structurée au niveau européen par le réseau EISA (European Initiative for the Sustainable development in Agriculture) qui fédère depuis 2001 des associations professionnelles de six pays: Allemagne, France, Italie, Luxembourg, Royaume-Uni et Suède. Le référentiel national de l’agriculture raisonnée a été adopté concrètement le 8 janvier 2002. Un an plus tard, Hervé Gaymard, ministre de l’agriculture, annonce la création de la CNARQE (Commission Nationale de l’Agriculture Raisonnée et de la Qualification des Exploitations) lors des rencontres du FARRE (Forum de l’Agriculture Raisonnée Respectueuse de l’Environnement). La qualification « agriculture raisonnée » est demandée par l’agriculteur et délivrée par un organisme certificateur après évaluation de la conformité de l’exploitation aux critères et de l’efficacité de son plan de contrôle (analogie avec la norme ISO dans l’industrie) (Laurent, Vieira Medeiros, 2010). Cette agriculture est caractérisée par la limitation volontaire de l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques. En effet, elle n’interdit pas leur usage dans les cas extrêmes tout en choisissant la période d’intervention et la dose appliquée. Les cultures et les animaux sont observés et surveillés de près afin de révéler la présence des êtres nuisibles et de suivre la nature de leur développement ce qui permet d’éviter les risques. Cette observation peut se faire à l’aide d’un ensemble de méthodes codifiées comme les contrôles visuels, les dispositifs de piégeage, etc. (Arrojo et al., 2011; Berton et al., 2013).
À la fin des années 50, l’expression « lutte intégrée » est apparue chez les entomologistes californiens pour qualifier un type de lutte contre les ravageurs qui allie la lutte biologique à des moyens de lutte chimique raisonnés. Dans les années 70, l’OILB (Organisation Internationale de Lutte Biologique) a inventé la « protection intégrée » en ajoutant des mesures phyto-techniques permettant de réguler les populations de ravageurs. L’agriculture intégrée est basée sur la combinaison de plusieurs techniques biologiques, mécaniques et chimiques ainsi que de moyens physiques (rotation des cultures, variétés résistantes, etc.) afin de lutter contre les ravageurs des cultures. Elle vise à remplacer au maximum les intrants extérieurs par des processus de contrôle et de régulation naturels ou biologiques: le concept de lutte biologique utilisé en agriculture intégrée qui consiste à utiliser des auxiliaires prédateurs des insectes parasites des cultures comme par exemple les coccinelles pour lutter contre les pucerons.
Contrairement à l’agriculture raisonnée, l’agriculture intégrée ne possède pas un cahier des charges restrictif mais elle conserve une liberté maximale, dans le sens où il n’existe pas de recettes « prêtes à l’emploi », chaque agriculteur doit construire ou reconstruire son propre système selon ses contraintes environnementales, sociales et économiques locales (Ferron, 1999).
L’agriculture de conservation est un nouveau mode de production agricole promu depuis 2001 lors des conférences internationales bisannuelles sous l’égide de la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations). Ce mode de production a commencé à être développé dans les années 90 (Serpantié, 2009). Depuis, il a connu une forte croissance au Brésil où il a été pratiqué à grande échelle. Il a gagné plus récemment l’Europe, mais reste encore marginal en Afrique. Cette agriculture vise à mettre en valeur plusieurs avantages comme la lutte contre l’érosion des sols, l’amortissement des aléas climatiques, la préservation de la ressource en eau, la limitation de l’utilisation des engrais et pesticides chimiques, etc. mais son objectif primordial est de retrouver une fertilité naturelle des sols.
Elle se base sur la réduction du travail du sol, sa couverture permanente par des cultures ou résidus de culture et la rotation des cultures (Arrojo et al., 2011). Elle n’interdit pas le recours à des intrants chimiques mais avec de faibles quantités. Elle favorise donc les processus biologiques et étend les techniques de l’agriculture intégrée appliquées à la gestion des cultures et des ravageurs (FAO, 2006).
L’agriculture biodynamique interdit l’utilisation de produits de synthèse lors des traitements contre les maladies. Ce concept d’agriculture a été inventé par Rudolf Steiner, philosophe fondateur d’une science de l’esprit, au début du XXème siècle (en 1924) en se basant sur une profonde compréhension des lois du « vivant » acquise par une vision qualitative globale de la nature (Hollard et al., 2012). Ce mode de production cherche à assurer la qualité du sol et des plantes pour offrir une alimentation saine en tenant compte du cosmos (influences des cycles du soleil, de la lune, des planètes, des étoiles et de la terre) et en jouant sur la rotation des cultures, l’apport de fumure et les calendriers culturaux (Arrojo et al., 2011). Il dispose de divers cahiers des charges gérés par différentes associations comme Demeter12 (Berton et al., 2013).
La prise de conscience des enjeux environnementaux, les évolutions de la PAC et l’inquiétude de médecins sur la qualité de l’alimentation issue de l’industrialisation de l’agriculture contribuent à créer un contexte favorable à la reconnaissance et au développement de nouveaux modes de production et, en particulier, de l’agriculture biologique initiée en France depuis les années 1960. Depuis son apparition, ce mode de production a connu un certain nombre de changements comme la création de l’IFOAM (International Federation of Organic Agriculture Movement) en 1966 qui coordonne le réseau mondial des mouvements agrobiologistes. En 1991, le règlement CEE 2092/91 officialise l’agriculture biologique dans l’Union européenne et définit le mode de production biologique des produits agricoles végétaux. Ce dernier est fondé sur le respect de l’activité biologique de la nature en général et de ses cycles biogéochimiques particulièrement. Son principe est d’interdire toute utilisation de produits chimiques et d’OGM (Organismes Génétiquement Modifiés), et de prendre en considération les relations d’équité et les interactions qui existent entre les hommes et leur milieu naturel (Berton et al., 2013). La production en quantité suffisante d’aliments de qualité en respectant l’environnement, en améliorant la fertilité du sol et en préservant la santé humaine constituent les objectifs de l’agriculture biologique. Toutefois, cette dernière commence à atteindre ses limites: beaucoup de mécanisation, peu de prise en compte de la biodiversité et même le cuivre et le soufre, produits autorisés pour ce mode de production, sont règlementés à cause de leurs effets nuisibles sur les sols. Dans ce contexte et suite à l’évaluation de la politique agricole proposée par le ministre chargé de l’agriculture dans le cadre du comité interministériel pour la modernisation de l’action publique, l’avenir du dispositif de développement agricole doit viser une performance économique, écologique et sociale. Ce dispositif doit impliquer la mobilisation des dispositifs de recherche, d’expérimentation et d’accompagnement des agriculteurs vers l’agriculture écologiquement intensive ou l’agroécologie (Potier, 2014) qui permet d’accroitre la production agricole par unité de surface en s’appuyant sur l’utilisation intensive des fonctions naturelles d’un écosystème (Bonny, 2010; Cassman, 1999).
Lancée fin 2011, l’agriculture à HVE (Haute Valeur Environnementale) a vu le jour suite au Grenelle de l’environnement qui la considère comme étant le niveau le plus élevé (après l’agriculture biologique et l’agroécologie) de la certification environnementale des exploitations agricoles. Née du constat qu’il était difficile de valoriser la qualité environnementale des exploitations agricoles, la certification HVE valorise une démarche volontaire pour identifier et valoriser les pratiques plus particulièrement respectueuses de l’environnement. Elle se base sur quatre thématiques clés: la préservation de la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et la gestion de la ressource en eau (Arrojo et al., 2011). Le cahier des charges de ce type d’agriculture est fondé sur une démarche progressive à trois niveaux d’exigences: engagement dans la démarche (le respect de la réglementation environnementale qui est un point indispensable pour accéder aux autres niveaux), obligation de moyens sur le principe de l’agriculture raisonnée et obligation de résultats qui permet d’obtenir la mention HVE. En revanche, la certification de ce genre d’agriculture ne porte pas sur les aspects sociaux et économiques du développement durable (Berton et al., 2013).
Les différents modes de production cités précédemment tentent tous de concevoir des systèmes de production plus durables. Or, il n’y a pas un modèle unique de durabilité en agriculture mais il s’agit d’une diversité d’approches culturelle, sociale et technique. Chaque forme d’agriculture tend à être durable tout en maintenant sa spécificité dans l’appréhension et la réalisation de ses objectifs. L’agriculture durable ne constitue pas un seul modèle de pratiques applicable partout dans le monde. Les techniques agricoles apparaissent fréquemment en concurrence en termes de gain environnemental et économique, ce qui explique la présence de certaines modes de production présentant parfois les mêmes objectifs mais avec des techniques de réalisations différentes. L’agriculture durable doit être flexible, adaptable aux conditions locales et capable de durer dans le temps sans compromettre le potentiel de l’environnement en terme de productivité (Altieri, Nicholls, 2005). Le choix des techniques agricoles est fonction des conditions générales (caractéristiques de l’exploitation agricole, conditions pédoclimatiques, situations socio-économiques, etc.), des moyens et des objectifs de l’agriculteur. Chaque agriculteur doit adapter les techniques choisies à ses champs à travers des démarches d’expérimentations qui peuvent être menées d’une façon individuelle ou collective en présence d’autres agriculteurs, organismes ou conseillers de domaine. Les lignes de l’agroécologie sont changeantes et dépendent de plusieurs paramètres: où l’on place le curseur écologique, les objectifs que l’on veut atteindre, les moyens de production dont on dispose ainsi que le contexte socio-économique et environnemental. L’agroécologie demande à arrêter tout lien avec les modes de raisonnement cloisonnés et les modes de production agricole descendants et uniformes. Chaque transition agroécologique doit être étudiée en fonction notamment du territoire (conditions pédoclimatiques et socio-économiques, et possibilités de débouchés) et des objectifs de l’agriculteur (santé, qualité de vie, etc.). L’agroécologie n’interdit pas l’utilisation des techniques agricoles « biologiques » ou « naturelles » des autres modes de production, ce qui a amené à une certaine confusion. En effet, plusieurs agronomes, sociologues, économistes et même biologistes confondent entre agriculture biologique et agroécologie. La conversion en agriculture biologique ne demande pas beaucoup de changements sur les systèmes de production. Le seul changement est le remplacement d’intrants chimiques par d’autres biologiques. Elle se limite donc à des changements mineurs de quelques pratiques agricoles sans toucher l’ensemble du système et l’orientation de l’exploitation. De ce fait, plusieurs militants critiquent la conversion biologique car selon eux elle ne peut pas résoudre les problèmes environnementaux et socio-économiques. L’agroécologie est un système plus complexe et plus profond qu’une simple substitution d’intrants dans lequel les techniques et les composantes de l’écosystème sont construites pour améliorer la régularisation des processus naturels. La transition agroécologique est accompagnée par des changements majeurs concernant l’orientation et les stratégies de l’exploitation: c’est tout le fonctionnement de l’exploitation qui change.
Le passage d’un modèle agro-industriel à un modèle de production fondé sur des fonctionnalités naturelles demande des efforts importants. Pour que le nouveau paradigme remplisse les objectifs, il est nécessaire de rassembler le savoir des agriculteurs, la science et la technologie. Il nécessite la préparation d’un environnement en amont. Il faut que les contextes économique, institutionnel, réglementaire, social et culturel soient en accord avec la nouvelle orientation. Selon Griffon (2013), la nouvelle technologie écologiquement intensive est définie par une équation à quatre variables: i) l’effort quantitatif: l’accroissement des surfaces cultivées et de rendements doit se faire sous la contrainte de ne pas endommager l’environnement par l’utilisation élevée d’intrants chimiques et surtout la biodiversité par des vastes défrichements; ii) l’effort qualitatif: la demande en matière de qualité sanitaire des aliments se développe progressivement surtout dans les pays industriels où elle est devenue une exigence. Pour avoir cette qualité, il faut mettre en œuvre certaines réglementations; iii) la production de services écologiques: de nouveaux services écologiques sont demandés à l’agriculture d’aujourd’hui (entretenir les cycles naturels de l’eau et du carbone par la séquestration de la matière organique dans les sols, assurer la bonne qualité des eaux, contribuer à limiter les inondations et les incendies, conserver la biodiversité, etc.) et iv) l’adaptation au changement climatique.

Historique et évolution du concept agroécologique

Plusieurs origines historiques existent pour l’approche agroécologique. Elle est issue de nombreux courants venant de pays différents. Dans un cycle de conférences mises sur papier puis éditées sous le titre « Le cours aux agriculteurs », Rudolf Steiner (1861-1925) a donné les grands principes d’une agriculture basée sur les processus énergétiques interpellant l’agriculteur sur son rôle et sa responsabilité dans la société et vis-à-vis de l’environnement. Cet enseignement est appliqué après par Ehrenfried Pfeiffer (1899-1961) en donnant naissance à l’agriculture biodynamique. Cette agriculture s’est développée à la fin des années 1920 en Allemagne, en Suisse, en Angleterre, au Danemark et aux Pays-Bas. Durant la même période, Albert Howard (1873-1947) a mis au point le système de compostage « Indore »13 en Inde qui est appliqué aux cultures industrielles et vivrières. Il a démontré que maladies et parasites sont les conséquences directes de l’effondrement de la vie du sol et de l’utilisation des engrais minéraux. En France, les principes d’une agriculture respectueuse de la vie n’ont été développés qu’après la seconde guerre mondiale, par des médecins et des consommateurs incriminant les pesticides dans les maladies (Hollard et al., 2012).
Le terme « Agroécologie » apparait pour la première fois en 1929 sous la plume d’un agronome tchécoslovaque, Basil M. Bensin (1881-1973) (Hollard et al., 2012). Mais il a fallu attendre beaucoup plus de temps pour voir réellement émerger le mouvement agroécologique. Jusqu’aux années 60, ce terme consistait uniquement en une discipline scientifique liée à la production agricole et la protection des plantes dont les racines sont basées principalement sur les disciplines de l’agronomie et de l’écologie. En 1965, l’écologue et zootechnicien allemand Tischler publiait le premier livre intitulé «Agroécologie». Dans cet ouvrage, il analysait les différents compartiments de l’agroécosystème et leurs interactions, ainsi que l’impact de la gestion humaine des activités agricoles sur ces compartiments (Schaller, 2013). À partir de 1970, on assiste à une inflation de travaux scientifiques portant sur l’agroécologie qui est devenue de plus en plus connue en Amérique Latine et dans une moindre mesure aux Etats-Unis grâce à des chercheurs et scientifiques comme Miguel Altieri, Steve Gliessman, Richard Francis, etc. dont les travaux visaient à étudier les dommages entrainés par l’agriculture industrielle dans les cultures d’exportation en Amérique Latine. Suite aux mouvements écologistes, l’agroécologie est apparue en tant qu’ensemble de pratiques agricoles dans les années 80 et s’est rapidement trouvée mêlée à des mouvements sociaux émergents, et depuis, différentes branches de l’agroécologie se sont développées. L’agroécologie s’est construite au début grâce aux apports successifs d’agronomes et d’écologistes. Ensuite, plusieurs interventions d’agriculteurs, de géographes, d’historiens et d’anthropologues commencent à apparaitre pour arriver à une vision multidimensionnelle englobant des dimensions environnementales, sociales, économiques et éthiques (Lavorel, Boulet, 2010; Pérez-Vitoria, 2011; Wezel et al., 2009). Le concept d’agroécologie a beaucoup évolué depuis des décennies. Le terme « agroécologie » est apparu dans la littérature dans les années 30 et depuis, il est de plus en plus utilisé dans la littérature scientifique. L’agroécologie a été adoptée comme sujet de recherche et de débat par de nombreux scientifiques et chercheurs dans plusieurs études, recherches, déclarations, travaux d’expertises, etc. Entre 1975 et 2012, l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) a répertorié 2 500 publications dans le Web of Science avec le mot clé « agroécologie » et plus de 33 000 publications internationales entre 2002 et 2011 avec des mots clés associés (écosystème, agriculture, conservation, terre, biodiversité, écologie, diversité, résilience, effets, etc.) permettant de définir l’intersection entre sciences agronomiques, sciences écologiques et biodiversité (Schaller, 2013) (Figure 5). Même dans l’enseignement supérieur, l’agroécologie est introduite dans plusieurs établissements en tant que discipline, en module spécialisé ou sous forme de master.
L’agroécologie a fait l’objet de plusieurs publications, ouvrages et rapports scientifiques. Quelques exemples de travaux consultés durant ce présent travail de recherche sont mentionnés ci-dessous. Le choix de ces exemples n’était pas basé sur des critères précis.
Pierre Rabhi a mis en valeur sa propre expérience afin d’encourager le passage à l’agroécologie. Il a publié en 2001 son ouvrage « L’offrande au crépuscule : témoignage » dans lequel il témoigne de son expérience qui l’a mené au Sahel depuis sa campagne ardéchoise pour développer l’agroécologie. Le contenu de cet ouvrage constitue une sorte de témoignage qui résume la contribution de l’auteur à transmettre aux populations défavorisées des pays en développement, des savoirs, des connaissances et des techniques agroécologiques adéquats avec leurs conditions.
Le SRI (Système de Riziculture Intensive) est un système basé sur les principes de l’agroécologie en mobilisant les potentiels biologiques des sols et des plantes. L’article d’Uphoff N. intitulé « Reducing the Vulnerability of Rural Households through Agroecological Practice: considering the System of Rice Intensification » publié en 2007, s’intéresse aux avantages de ce système. Dans cet article, l’auteur montre la possibilité de réduire la vulnérabilité des ménages pauvres et d’accroitre les rendements du riz par le recours à un SRI. Ce système permet de gérer d’une manière efficace les plantes, le sol, l’eau et les nutriments tout en diminuant à la fois la dépendance aux intrants chimiques, les coûts de production et le travail requis (Uphoff, 2007).
Le droit à l’alimentation est le droit de chaque être humain à se nourrir dans la dignité, que ce soit en produisant lui-même son alimentation et/ou en l’achetant. Par conséquent, ce droit implique que les États permettent aux individus d’utiliser leurs ressources pour produire et/ou de se procurer une alimentation adéquate pour eux-mêmes et leurs familles. En s’appuyant sur une analyse approfondie de plusieurs publications scientifiques, Olivier De Schutter14 a publié en 2010 un article sur le droit à l’alimentation. Il étudie la façon dont les États peuvent réorienter leurs systèmes agricoles vers des systèmes plus durables et productifs. Il présente l’agroécologie comme un mode de développement agricole qui peut offrir des avantages complétant ceux qui découlent de méthodes conventionnelles (De Schutter, 2010).
Pour assurer la sécurité alimentaire et lutter contre la faim, les initiatives se multiplient aux échelles locale et internationale afin de développer une agriculture plus durable, à condition que les bailleurs de fonds et les pays en développement s’en saisissent. Dans ce contexte, des articles écrits par Estival L. et publiés en 2010 dans la revue « Alternatives économiques », incitent à renforcer l’aide internationale, à mettre en place des politiques publiques agricoles favorables et à adopter des modèles productifs écologiquement durables au Nord comme au Sud (Estival, 2010). D’après Robin (2014), la faim « ne s’explique pas par un manque de nourriture au niveau mondial, mais par l’incapacité d’une partie de la population à y accéder, faute de revenus suffisants ». Il s’agit surtout des paysans des pays en développement. Les faibles productions agricoles de ces paysans sont concurrencées par des importations de pays qui subventionnent leur agriculture ou qui bénéficient de conditions plus avantageuses pour la production (grandes exploitations, mécanisation développée, investissements des pouvoirs publics, etc.). En outre, la libéralisation des échanges depuis le milieu des années 1990, les a privés de débouchés et les a empêchés de retirer de leurs activités les ressources nécessaires pour développer et moderniser leurs exploitations. Ces petits paysans du Sud sont en réalité les victimes d’un sous-investissement dans le secteur agricole depuis plusieurs décennies, dont sont responsables les gouvernements nationaux et les bailleurs de fonds internationaux. Réduire la faim suppose donc de s’intéresser d’abord à ces petits paysans. Le développement des agricultures locales et la mise en place des systèmes de production basés sur des techniques agroécologiques, donc des systèmes moins nocifs pour l’environnement et plus économes, peuvent répondre à l’impératif de sécurité alimentaire. Le rapport du Groupe de travail du Sahel, intitulé « Echapper au cycle de la faim: les chemins de la résilience au Sahel » rédigé par Gubbels P. en 2011, partage ces mêmes alternatives. Ce rapport donne un examen détaillé de la crise alimentaire chronique qui frappe les pays du Sahel. Il propose des recommandations pour suivre les « chemins de la résilience » en mettant l’accent particulièrement sur le rôle de l’agroécologie dans le renforcement de la résilience et des revenus (Gubbels, 2011).
Dans le même contexte, l’ouvrage de Dufumier M. intitulé « Famine au Sud, malbouffe au Nord. Comment le bio peut nous sauver » publié en 2012, présente l’agroécologie et la restauration de l’agriculture paysanne comme des solutions pour lutter contre la famine et la pauvreté des populations. Il fait apparaître les échecs du système capitaliste et des techniques de l’agriculture moderne, et recommande le développement d’une agriculture biologique. L’auteur met l’accent sur les effets néfastes de l’agriculture moderne sur la santé et l’environnement (utilisation des pesticides chimiques, destruction de la biodiversité, etc.). Il montre également comment la recherche agronomique s’est trop longtemps concentrée sur l’amélioration génétique alors que le rôle des agriculteurs ne se limite pas à la bonne conduite d’une culture ou d’un troupeau, mais consiste aussi à mettre en valeur des systèmes écologiques complexes. Dans cet ouvrage, Dufumier fait valoir que les techniques de l’agriculture biologique peuvent accroître les rendements sans entraîner des dommages pour les écosystèmes dans les régions du Sud (Dufumier, 2012). L’agroécologie attire de plus en plus l’attention dans le monde entier et suscite plusieurs questions que se posent de nombreux acteurs sur ses techniques les plus adaptées, les expériences réussies et les avis de ceux qui l’ont adoptée. A travers une analyse scientifique rigoureuse et des exemples concrets, le rapport intitulé « Agroécologie, une transition vers des modes de vie et de développement viables – Paroles d’acteurs » écrit par Berton S. et al. en 2013, fait apparaitre l’agroécologie telle qu’elle est pratiquée et vécue par ceux qui l’ont adoptée, et apporte des réponses à plusieurs questions posées. Ce rapport revient sur de nombreuses expériences agroécologiques réussies notamment au Niger, au Sénégal ainsi que dans le Nordeste Brésilien, et met également l’accent sur l’importance des politiques publiques dans le développement de l’agroécologie (Berton et al., 2013). Le rapport « Pesticides et agroécologie, les champs du possible », écrit par Potier D. en 2014, présente la synthèse des témoignages de plusieurs acteurs collectés lors d’une mission confiée à cet auteur par le premier Ministre en vue de proposer une nouvelle version du plan Ecophyto. L’objectif de ce plan est de diminuer l’usage des produits phytosanitaires en France afin de concilier performance écologique et performance économique, et de préserver la santé publique. Le rapport montre la nécessité de sortir de l’impasse que constitue une excessive dépendance aux pesticides et présente les recommandations possibles dont le développement de la stratégie agroécologique fait partie (Potier, 2014).

Définitions de l’agroécologie

L’agroécologie est un concept dont la définition demeure polysémique (Stassart et al., 2012). Il n’existe pas une seule manière de définir l’agroécologie. En effet, suite aux différentes démarches visant le développement d’une agriculture respectueuse de l’environnement, plusieurs appellations, terminologies et labellisations sont apparues pour désigner le même concept concernant l’utilisation des fonctionnalités naturelles des écosystèmes: Agroécologie (terme utilisé au CIRAD «Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement »), Ecoagriculture (terme utilisé à l’UICN « Union Internationale pour la Conservation de la Nature »), Agriculture de conservation, Agriculture écologiquement intensive, Intensification écologique ou Agriculture à haute valeur environnementale (termes utilisés lors du Grenelle de l’environnement 2007) (Griffon, 2013). En revanche, malgré la diversité d’auteurs et des définitions, le principe de l’agroécologie reste le même: réduire voire supprimer l’usage excessif d’intrants classiques en se basant sur les interactions qui existent entre les différentes composantes d’un écosystème afin d’atténuer l’impact sanitaire et environnemental de l’activité agricole.
D’après Pérez-Vitoria (2011), les définitions de l’agroécologie se divisent surtout en deux grandes visions. La première est une vision au sens strict, agronomique et technique qui considère l’agroécologie comme l’application des principes de l’écologie à l’agriculture. La seconde est une vision beaucoup plus large où l’agroécologie ne désigne pas simplement des techniques appliquées à l’agriculture, mais il s’agit d’une prise en compte de la globalité de l’environnement dans lequel se situe l’agriculture. Elle consiste à intégrer les dimensions sociales, politiques et économiques. De ce fait, l’évolution du champ d’action auquel se réfère la définition de l’agroécologie permet de distinguer historiquement trois temps: i) l’agroécologie des systèmes productifs au sens strict, ii) l’agroécologie des systèmes alimentaires et iii) l’agroécologie comme étude des rapports entre production alimentaire et société au sens plus large (Stassart et al., 2012).
Dans un premier temps, l’agroécologie se construit en fusionnant les principes de deux disciplines scientifiques l’agronomie et l’écologie : c’est « l’application de l’écologie à l’étude, la conception et la gestion des agroécosystèmes durables » (Dick, 1999). L’agroécologie vise à produire des connaissances et des pratiques agricoles permettant de rendre l’agriculture plus durable. C’est l’utilisation de la nature comme facteur de production en améliorant ses capacités de renouvellement. Elle permet de mieux comprendre le fonctionnement des agroécosystèmes et de les optimiser en reproduisant les processus naturels et en favorisant des interactions et synergies biologiques bénéfiques entre leurs composantes pour mieux en tirer profit (Griffon, 2012). En effet, à travers ces interactions et synergies biologiques, l’agroécologie tente de concevoir une agriculture productive et moins nocive pour l’environnement et la santé humaine, d’éviter la surexploitation des ressources naturelles et de réduire le recours aux pratiques agricoles fondées sur l’utilisation intensive de pesticides (Bonny, 2010; Leterme, Morvan, 2010). Par la suite, le champ d’étude de l’agroécologie s’élargit au système alimentaire. Des auteurs clefs de l’agroécologie nord-américaine et leurs collègues scandinaves ont élargi le champ de l’agroécologie à l’ensemble du système alimentaire et ont associé les dimensions d’organisation de filière et de consommation à la dimension productive. Ce changement a permis d’intégrer les sciences sociales et les dimensions socio-économique et politique de la construction des systèmes alimentaires dans l’étude des questions agroécologiques (Stassart, Jamar, 2008). Dès lors, l’agroécologie est définie comme « l’application de l’écologie à l’étude, la conception et la gestion des systèmes agroalimentaires. Elle est par définition une pratique interdisciplinaire qui implique une redéfinition des frontières scientifiques et sociales, ce qui constitue un défi intellectuel majeur pour la recherche en agronomie » (Buttel, 2003). Cependant, depuis 2003 les scientifiques ne s’intéressent plus à la production au niveau de la parcelle ou dans un agroécosystème seulement, mais aussi à d’autres disciplines comme la politique, l’environnement, les échanges avec la société, la géographie, l’économie, etc. Selon les scientifiques, il faut prendre en considération le rapport entre sciences et sociétés: « L’agroécologie n’est définie ni exclusivement par des disciplines scientifiques, ni exclusivement par des mouvements sociaux, ni exclusivement par des pratiques. Elle est appelée à devenir un concept fédérateur d’action intermédiaire entre ces trois dimensions » (Wezel et al., 2009) (Figure 6). Tout le monde peut participer, suggérer et modifier les différents aspects agroécologiques. La recherche ne peut plus ignorer l’acceptation ou le refus des diagnostics d’experts et l’adoption de leurs produits innovants par les citoyens, les consommateurs et les acteurs sociaux.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE: TRANSITION AGROECOLOGIQUE, MODELISATION ET AIDE A LA DECISION
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : TRANSITION AGROECOLOGIQUE
1.1. Le changement du paradigme agricole
1.2. Historique et évolution du concept agroécologique
1.3. Définitions de l’agroécologie
1.4. Objectifs, principes et caractéristiques de l’agroécologie
1.4.1. Objectifs de l’agroécologie
1.4.2. Principes et caractéristiques de l’agroécologie
1.5. Les obstacles de la transition agroécologique
Conclusion du chapitre I
CHAPITRE II : PRATIQUES ET INNOVATIONS AGROECOLOGIQUES
2.1. Exemples de techniques agroécologiques
2.2. L’agroécologie entre l’adoption et l’innovation
2.3. Développement de l’agroécologie
2.4. Outils politiques et organisations internationales en faveur de l’agroécologie
Conclusion du chapitre II
CHAPITRE III : ROLES DE LA GEOGRAPHIE ET DE LA MODELISATION DANS L’ETUDE DES PROBLEMATIQUES LIEES A L’ACTIVITE AGRICOLE ET DANS L’AIDE A LA DECISION
3.1. Le Paysage : un outil de conception de l’espace agricole
3.2. La géoagronomie: modélisation spatiale de la transformation du paysage
3.3. Evolution de l’échelle d’analyse : de la parcelle au territoire
3.4. Aide à la décision dans l’entreprise
3.5. Comportement des agriculteurs dans la prise de décisions
3.6. Aide à la décision par modélisation
3.6.1. Utilisation des Systèmes d’Information Géographique
3.6.2. La simulation pour l’aide à la décision
3.6.3. La cartographie pour l’aide à la décision
3.6.4. Utilisation des cartes
Conclusion du chapitre III
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Table des matières
DEUXIEME PARTIE : CONCEPTION D’UN OUTIL D’AIDE A LA DECISION ET D’ACCOMPAGNEMENT POUR LE DIAGNOSTIC ET L’EVALUATION DU PROCESSUS DE TRANSITION AGROECOLOGIQUE
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE IV : DURABILITE, DEVELOPPEMENT ET AGRICULTURE DURABLES 
4.1. Développement durable
4.1.1. Origine et évolution
4.1.2. Dimensions
4.2. Durabilité : élément fondamental du développement durable
4.2.1. Stocks de capital
4.2.2. L’efficience
4.2.3. L’équité
4.3. Agroécologie : modèle d’agriculture durable
4.4. Les composantes de la durabilité à l’échelle de l’exploitation agricole
4.4.1. Viabilité de l’exploitation agricole
4.4.2. Vivabilité de l’exploitation agricole
4.4.3. Transmissibilité de l’exploitation agricole
4.4.4. Reproductibilité de l’exploitation agricole
Conclusion du chapitre IV
CHAPITRE V : EVALUATION DE LA DURABILITE DES EXPLOITATIONS AGRICOLES & OBJECTIFS ET ORIGINALITE DE LA RECHERCHE
5.1. Evaluation de la durabilité des exploitations agricoles
5.1.1. Méthodes d’évaluation de la durabilité des exploitations agricoles
5.1.2. Exemples des méthodes d’évaluation de la durabilité
5.1.2.1. Méthode IDEA : Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles
5.1.2.2. Méthode RAD de Réseau Agriculture Durable
5.1.2.3. Méthode DIALECTE: DIAgnostic Liant Environnement et Contrat Territoriaux d’Exploitation
5.1.3. Caractéristiques des méthodes d’évaluation de la durabilité
5.2. Evaluation de la durabilité des exploitations agricoles en transition agroécologique
Conclusion du chapitre V
CHAPITRE VI : DESCRIPTION DE L’OUTIL DE DIAGNOSTIC ET D’EVALUATION DE LA TRANSITION AGROECOLOGIQUE
6.1. Conception du modèle conceptuel
6.1.1. Matrice objectifs & techniques agricoles
6.1.2. Matrice techniques agricoles & moyens et caractéristiques de leur mise en oeuvre
6.1.3. Matrice techniques agricoles & impacts
6.2. Mesure de la performance de transition agroécologique
6.2.1. Identification des indicateurs et établissement de leurs équations
6.2.2. Calcul des indicateurs
6.2.2.1. Performance aux niveaux « Exploitation » et « Parcelle »
6.2.2.2. Performance globale
6.3. Acquisition et traitement des données
Conclusion du chapitre VI
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : RESULTATS, ANALYSES ET DISCUSSIONS
INTRODUCTION DE LA TROISIEME PARTIE
CHAPITRE VII : CARACTERISATION DE LA ZONE D’ETUDE
7.1. Localisation et problématiques de la zone d’étude
7.2. Description des exploitations agricoles enquêtées
7.2.1. Caractéristiques générales
7.2.2. Caractéristiques des parcelles culturales
7.2.2.1. Localisation géographique
7.2.2.2. Types de sols
7.2.2.3. Irrigation
7.2.2.4. Pente
7.2.2.5. Indicateur de Fréquence de Traitements phytosanitaires (IFT) & Indicateurs de risque de
toxicité (IRSA et IRTE)
7.3. Motivations des exploitants
Conclusion du chapitre VII
CHAPITRE VIII : RESULTATS DE L’OUTIL DE DIAGNOSTIC ET D’EVALUATION DE LA TRANSITION AGROECOLOGIQUE
8.1. Résultats aux échelles agro-environnementale et sociale
8.1.1. Résultats au niveau « Exploitation »
8.1.2. Résultats au niveau « Parcelle »
8.1.2.1. Résultats en fonction des exploitations agricoles
8.1.2.2. Résultats en fonction des cultures
8.1.3. Résultats au niveau « Global »
8.2. Résultats à l’échelle économique
Conclusion du chapitre VIII
CHAPITRE IX : ANALYSES ET DISCUSSIONS DES RESULTATS
9.1. Analyse des résultats aux échelles agro-environnementale et sociale
9.1.1. Analyse des résultats au niveau « Exploitation »
9.1.2. Analyse des résultats au niveau « Parcelle »
9.1.3. Analyse des résultats au niveau « Global »
9.2. Amélioration des performances agro-environnementales et sociales globales
9.3. Analyse des résultats à l’échelle économique
9.4. Amélioration de la performance économique
9.5. Comparaison entre l’outil développé et la méthode IDEA
Conclusion du chapitre IX
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES DE RECHERCHE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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