La phase d’incoordination et d’instabilité

DEFINITIONS

« Intoxication alcoolique » est l’apparition des symptômes après consommation de boissons alcoolisées. Les symptômes de l’ivresse sont déjà des signes d’intoxication, mais par intoxication alcoolique, on entend le stade menaçant la vie après l’ivresse. Dès un taux d’éthanol de 3à4 pour mille (selon les individus), ces symptômes commencent à apparaître. En général, on la constate quand la victime ne réagit plus à des stimulations telles qu’à l’appel, à l’agrippement ou au tapotement de la joue. L’arrêt respiratoire, le coma et éventuellement l’arrêt cardiaque sont les autres symptômes (6) « L’alcoolisation » est l’intoxication chronique par l’alcool (7) « L’alcoolémie » est le taux d’alcool dans le sang. « L’alcoolisme » s’agit de l’abus en boissons alcooliques, entraînant, à partir d’une certaine régularité et d’une certaine quantité, des troubles physiologiques et psychiques. On en parle quand il y a une perte de la liberté de s’abstenir de l’alcool ou quand il y a des complications medico-psycho-sociales. On remplace le terme «d’alcoolisme », de plus en plus souvent, par le terme de syndrome d’alcoolo-dépendance (8) « Un sujet alcoolique » est un consommateur habituel de substances alcoolisées, qui subit une altération notable de sa capacité à maîtriser sa consommation, entraînant ainsi des complications (6) (8).

Est alcoolique celui qui consomme chaque jour une quantité d’alcool supérieure à celle qu’il peut métaboliser sans danger, c’est-à-dire environ 3/4 de litre de vin à 10° pour une personne de 70kg. Les « alcoolopathies » sont les dommages secondaires causés par l’alcoolisation aigue ou surtout l’alcoolisation chronique (8) Un individu est considéré comme « alcoolo-dépendant » quand la suppression de la prise de boisson alcoolique est à l’origine de malaise physique. C’est le « syndrome de sevrage ».Ce malaise peut également être un désire irrépressible de renouveler la prise d’alcool, une incapacité de maîtriser sa consommation, ou une incapacité de s’en abstenir (9). L’alcool est consommé comme un psychotrope (6) (8). « Un psychotrope » est une substance ayant des effets sur les systèmes nerveux centraux. « L’accoutumance » est le fait de vouloir consommer de nouveau un toxique pour ressentir encore une fois les effets déjà produits. « La tolérance » : c’est la propriété que possède l’organisme de ressentir les effets d’un produit à dose précise sans qu’apparaissant les symptômes pathologiques. La tolérance est dynamique et s’accroît parallèlement à l’augmentation régulière des doses nécessaire pour que les effets obtenus restent les mêmes (6) (8). « Une unité internationale d’alcool » ou « une unité de verres d’alcool » correspond à un verre de boisson alcoolisée. Elle contient toujours environ 10grammes d’alcool pur (9). Il y a environ « une unité » de 10grammes d’alcool pur dans les quantités de boissons suivantes :

Sur le plan physiopathologique

Les données relatives aux observations qui font l’objet de notre étude sont assez fragmentaires et essentiellement axées sur la clinique. De ce fait, elles ne sauraient prétendre pouvoir élucider le difficile problème de la physiopathologie de la toxicomanie alcoolique. Néanmoins, la littérature permet de retenir les notions suivantes concernant l’impossibilité pour le toxicomane alcoolique (contrairement au sujet qui utilise l’alcool éthylique de façon occasionnel) de contrôler sa consommation :

•il existerait une perturbation de l’interaction physiologique entre : le néocortex intervenant dans la vie intellectuel humaine :
fonctions neuropsychologiques,
langage,
notion temporo-spatiale,
geste, ….
le paléo cortex au cerveau limbique contrôlant :
les pulsions instinctives,
la vie affective,
l’endocrinie (4) ;
•l’alcool éthylique provoquerait des altérations imprimées dans le système
nerveux central, associées à des sensations de plaisir en agissant :
soit sur les neurones dopaminergiques stimulant la recherche,
soit sur la production des endorphines assurant l’obtention de la
récompense (19) ;
•deux autres hypothèses sont émises : la dépendance vis-à-vis de l’alcool s’expliquerait par la formation
régulière des alcaloïdes provenant de métabolisme de l’éthanol en excès (4) ;
le recours à l’alcool par l’individu se ferait à la faveur d’une déficience enzymatique personnelle, le privant de certaines molécules dont on ne reconnaîtrait pas la structure, dont on pourrait supposer qu’elles sont voisines des alcaloïdes (15) ;
– en ce qui concerne la pathogénie du syndrome de sevrage. Elle est également
mal élucidée. Les symptômes seraient liés :
•à la suppression des effets sédatifs de l’alcool et dans les cas sévères
•à une déshydratation associée à des troubles électrolytiques et
respiratoires (12).

Dans son titre I, dispositions générales. a – « article premier : les boissons sont en vue de la réglementation de leur fabrication et de leur vente, reparties en quatre groupes (boissons non alcooliques comportant le premier groupe c’est-à-dire les eaux minérales non gazéifiés, la limonade et le sirop, et le deuxième groupe, c’est-à-dire les jus de fruits ou de légumes non fermentés ou ne comportant pas, à la suite d’un début de fermentation, de traces d’alcool supérieur à un degré, les infusions, le lait, le café, le thé, le chocolat, etc.….,et boissons alcooliques rassemblant le troisième groupe, c’est-à-dire les boissons distillées, les eaux de vie, les liqueurs, etc.…. ainsi que les vins de liqueurs, les vermouths et les apéritifs à base de vin, et le quatrième groupe, c’est-à-dire les boissons fermentées à l’exclusion des vins de liqueurs, des vermouths et des apéritifs à base de vin » ; b – « article deux : la fabrication et la vente à un titre quelconque de boissons des groupes trois et quatre sont soumises à un droit de licence » ; dans son titre II, fabrication c – « article 4 : nul ne peut se livrer à la fabrication, à la distillation, à la rectification ou à des opérations de repassage de l’alcool ou produits alcooliques sans en avoir fait la déclaration à l’agent des contributions indirectes dans le ressort duquel il se trouve et sans en avoir préalablement obtenu l’autorisation du chef de service des contributions indirectes » ;

d – « article 7 : tout détenteur, tout fabricant d’appareil ou de portion d’appareil propre à la distillation, à la rectification ou au repassage d’alcool ou de produits alcooliques est tenu de les présenter à toute réquisition des agents des contributions indirectes et astreint au contrôle de ces même agents dans les mêmes conditions que les distillateurs » ; e – « article 8 : toutes personnes dûment autorisée chaque fois qu’elle mettra en oeuvre des matières propres à produire de l’alcool ou des produits alcooliques ou qu’elle effectuera des opérations de distillation, de rectification ou de repassage sera tenue de 62 faire les déclarations nécessaires pour permettre de suivre la fabrication, le chargement des appareils, la fixation et la constatation des rendements, des déchets et des résultats » ; dans son titre III, vente f – « article 11 : aucun débit de boisson à emporter ou à consommer sur place ne peut être ouvert sans autorisation préalable » ; g – « article 13 : les licences de vente de boissons alcooliques sont reparties en 6 catégories et les conditions d’octroi de ces licences sont déterminés par décret pris en Conseil des Ministres » ; h – « article 20 : quiconque se livrera à la vente d’alcool ou de produits alcooliques sera obligé de se soumettre à toutes les prescriptions que nécessite la tenue des registres ainsi qu’aux surveillance, visites, vérification des agents des contributions indirectes pour permettre de suivre le mouvement de l’alcool ou des produits alcooliques » ;

i – « article 22 : sont exemptés de licence de vente les fabricants des boissons de quatrième groupe (betsabetsa, hydromel, vin ordinaire, cidre et poiré) lorsqu’ils se bornent à vendre, à emporter le produit de la fabrication en gros ou en détail dans les dépôts ouverts à leur nom » ; dans son titre IV, circulation g – « article 25 : tout enlèvement ou déplacement, tout transport d’alcool ou de produits alcooliques ne pourra être effectué dans toutes l’étendue du Territoire que s’il est accompagné d’un titre de mouvement » ; dans son titre V, pénalités k – « article 40 : les peines prévues à la présente ordonnance seront également applicables à toute personne convaincre d’avoir sciemment facilité la fraude ou procuré les moyens à l’aide du quel cette fraude à été commise » ; dans son titre VI, disposition diverses 63 l – « article 44 : le gouvernement peut, en outre, par décret pris en Conseil des Ministres, supprimer les licences par mesure d’ordre public, interdire totalement ou partiellement la vente de certaines espèces de boissons alcooliques, réglementer la publicité et en général prendre toutes mesures qu’il juge utiles pour enrayer l’extension de l’alcool dans le Territoire » ; Ordonnance n°61-467 dit :  Dans son titre II chapitre III, fixant les modalités d’applications de l’ordonnance 60-098. a – « article 199 : il est interdit aux titulaires de licences autres que celles donnant droit à consommer sur place de placer, dans les locaux où ils exercent leurs commerces, des tables, chaises, verres, ou autres meubles ou ustensiles pouvant donner lieu à présomption du vente à consommer sur place » ; b – « article 202 : la publicité sous quelque forme qu’elle se pressente en faveur des boissons alcooliques du troisième groupe, est interdite sur tout le Territoire.

La publicité des boissons du quatrième groupe demeure entièrement libre » ; c – « article 268 : il est créé auprès de la République Malagasy un organisme qui prend le nom « Haute Comité d’Etudes et d’Information sur l’alcoolisme à Madagascar » et auprès des Secrétaires d’Etat délégués des provinces un organisme qui prend le nom de « Comité Provincial d’Etudes et d’Information sur l’alcoolisme ». La composition et les règles de fonctionnement de ces organismes sont fixées par arrêt de l’autorité auprès de laquelle ils sont placés » ; d – « article 269 : ces organismes ont notamment pour mission de réunir tous les éléments d’information relative à l’alcoolisme, de proposer à l’autorité auprès de laquelle ils sont placés les mesures de tous les ordres susceptibles de diminuer l’importance de l’alcoolisme, et en général de proposer à toutes ces autorités toutes suggestions d’ordre pratique et tout concours utile » ;

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES SUR L’ALCOOLISME
I.1 Historique
I.2 Définitions
I.2.1 Classification de JELLINEK
I.2.2 Classification de FOUQUET
I.2.3 Classification clinique
I.2.4 Classification selon la CIM-10 et le DSM-IV
I.3 Métabolisme de l’alcool
I.4 Complications de l’alcoolisme
I.4.1 L’intoxication éthylique aigue
I.4.1.1 La phase d’excitation psychomotrice.
I.4.1.2 La phase d’incoordination et d’instabilité
I.4.1.3 La phase de coma.
I.4.2 Les complications viscérales
I.4.3 Les complications neurologiques
I.5 Diagnostic de l’alcoolisme
I.6 Traitement de l’alcoolisme
I.7 Accidents de sevrage
I.7.1 Le delirium tremens
I.7.2 Les autres accidents de sevrage
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
II.1 Méthodologie
II.1.1 Population source
II.1.2 Recrutement
II.1.3 Critères d’inclusion
II.1.4 Critères d’exclusion
II.2 Résultats
II.3 Nos observations
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
III.1 Sur le plan physiopathologique
III.2 Du point de vue des aspects sociaux, juridiques et économiques
III.3 Concernant la sémiologie du syndrome de sevrage éthylique
III.4 En ce qui concerne la thérapeutique des accidents de sevrage alcoolique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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