Pédologie et sa relation avec la végétation
Les sols de la Région sont d’origine sédimentaire. Randriamboavonjy (1996) souligne l’existence d’une relation étroite entre le modelé et le sol. Il existe:
les sols sur glacis : Si le relief est plus ou moins conservé, on a: le sol rouge ferrugineux non lessivé, le sol jaune ferrugineux non lessivé, le sol jaune ferrugineux à concrétions, sur les faibles pentes, le sol hydromorphe à caractère vertique ou vertisol, dans les parties légèrement déprimées, le sol sur grès.
les sols ferrugineux non lessivés rouges et jaunes se trouvent sur les parties sommitales. Les sols jaunes ferrugineux à concrétions et les vertisols ont une faible extension.
sur des reliefs plus disséqués se rencontrent les sols à allure podzolique. les sols en bordure des talwegs et des vallées secondaires sont: le sol sur alluvions, le sol hydromorphe à caractère vertique en bordure des oueds, le sol ferrugineux rouge lessivé enrichi en argile, les sols jaunes et rouges non lessivés.
Généralités sur les caméléons
Madagascar compte environ 66 espèces de caméléons dont 26 appartiennent aux caméléons nains du genre Brookesia et, les vrais caméléons: Calumma représenté par 22 espèces, Furcifer avec 18 espèces (Raselimanana et Rakotomalala, 2003). En d’autres termes, cet ensemble correspond à 50% des caméléons du monde et avec les six nouvelles espèces du genre Calumma (Raxworthy et Nussbaum, 2006). Physiquement, le caméléon a des yeux qui peuvent s’orienter dans presque toutes les directions et qui bougent indépendamment l’un de l’autre. Il a un corps comprimé latéralement et les pieds équipés de deux séries d’orteils collés pour mieux saisir les branches, c’est ce qu’on appelle la zygodactylie. Sa queue lui sert de cinquième membre, puisqu’elle est préhensile (peut saisir un objet). Sa langue, fait très étonnante, est aussi longue que son corps. Bien que le caméléon soit très lent dans ses mouvements ou dans ses déplacements, on ne peut pas en dire autant de sa langue, vu qu’elle peut projeter à une vitesse atteignant 5 m/seconde. L’extrémité de la langue est gluante, ce qui permet au caméléon d’attraper les insectes. L’aspect le plus étrange du caméléon est sans doute sa faculté de changer de couleur selon l’environnement, le stress, la température, etc. Ce changement de couleur l’aide le plus sert souvent à le dissimuler dans son environnement, c’est pour lui une sorte de moyen de défense.
Généralités sur l’espèce Furcifer labordi
La plupart de révision taxonomique récente du genre Chamaeleo (maintenant, divisé en Calumma et Furcifer) de Madagascar a été organisé par (Brygoo, 1971).
La morphologie externe, en particulier les différentes ornementations, la forme et la taille, ont été assez instructives pour l’étude de la taxonomie de Calumma et Furcifer. Description: On distingue des différences entre la femelle et le mâle.
Femelle: Elle mesure jusqu’ à 177 mm (Longueur totale: corps + queue). Elle est généralement verte mais peut aussi avoir des couleurs très variées. La plupart des femelles présentent une couleur bleue violacée sur les deux parties latérales du corps, cette caractéristique prédomine chez quelques espèces. Son casque est peu élevé. Elle n’a pas de cônes dorsaux. Son rostre est peu développé comme chez Furcifer angeli. Elle présente des crêtes gulaires .
Mâle: Il peut mesurer jusqu’ à 308 mm (Longueur totale: corps + queue). Sa couleur est généralement verte avec des bandes transversales claires sur les flancs. Il a une ligne médio-ventrale discontinue. Son casque est très élevé. Ses crêtes dorsales sont composées de 35 cônes ou épines régulières avec une hauteur de 2 mm. Il possède un long appendice rostral . Ses crêtes ventrales sont composées de cônes très fins. Juvénile: Il ressemble tout à fait aux adultes mais a une petite taille.
Cycle de vie
La plupart des espèces des caméléons atteignent la maturité au moins d’un an. Tandis que certaines d’entre elles, de tailles plus grandes, ne se reproduisent normalement qu’avant leur deuxième année. On a montré récemment qu’une espèce, F. labordi, avait une biologie remarquable dans au moins une partie de son aire, en ce que les individus éclosent, se reproduisent et meurent en 4 à 5 mois. C’est la durée de vie la plus courte de tout tétrapode. Un cycle qui fait que les parents et leurs descendants ne se connaissent jamais. L’embryon passe neuf mois dans sa coquille et vit ensuite trois mois.
Brièvement, le cycle se produit comme suit: les petits percent leurs coquilles durant le mois de novembre. F. labordi atteint sa maturité sexuelle dès janvier, pond ses œufs en février et meurt tout de suite après la ponte. Pendant les neuf mois qui suivent, l’espèce n’est représentée que par ses œufs. Car tous les adultes disparaissent après ces activités procréatrices. Cela veut dire que les populations de l’espèce F. labordi ne vivent que 4 à 5 mois au total, après l’éclosion.
Table des matières
INTRODUCTION
I-MATERIELS ET METHODES UTILISES
I-1-Problématique
I-2-Hypothèses et ses indicateurs de vérification
I-3-Généralités sur le milieu d’étude
A-Milieu d’étude
B-Localisation des sites d’étude
C-Situation géographique
D-Relief et paysage
E-Hydrographie
F-Climat
G-Géologie
H-Pédologie et sa relation avec la végétation
I-Flore et végétation
J-Faune
K-Population et son mode de vie
L-Utilisation des ressources forestières
I-4-Etude des caméléons et de l’espèce étudiée
A-Généralités sur les caméléons
a-Biologie et écologie
b-Phase de développement
B-Généralités sur l’espèce F. labordi (Grandidier, 1872)
a-Systématique (Glaw et Vences, 1994)
b-Description
c-Distribution
d-Habitat
e-Régime alimentaire
f-Cycle de vie
g-Comportements sexuels
g1-Maturité
g2-Accouplement
h-Ponte
i-Statut
I-5-Matériels d’étude sur terrain
A-Global Positionning System (G.P.S.)
B-Outils de mesure
C- Filet fauchoir
I-6-Méthodologie
A-Sélection du site d’étude
B-Méthodes de travail
a-Méthodes
a1-Recherche bibliographique
a2-Distance Sampling
a3-Morphométrie
a4-Echantillonnage des insectes par filet fauchoir
a5-Analyse des fèces
a6-Comptage des variables caractéristiques de l’habitat
a7-Enquête par questionnaire
a8-Collecte d’informations de l’exportation de caméléons
b-Tests statistiques
b1-t-test « unpaired »
b2-ANOVA
b3-Corrélation de Spearman
C-Méthode de Distance Sampling et son application sur terrain
D-Discussion méthodologique
II-RESULTATS ET INTERPRETATIONS
II-1-Nombre d’individus
II-2-Densité calculée
II-3-Abondance des individus recensés
II-4-Structure de la population
A-Relation entre la longueur du museau-cloaque et le poids
B-Comparaison de la longueur du museau-cloaque et du poids
C-Valeurs moyennes de la mesure morphométrie
D-Comparaison de nombre de femelles et de mâles
II-5-Disponibilité des proies
II-6-Préférence en habitat
A-Variables mesurées sur l’habitat
B-Hauteur du perchoir et de la plante de F. labordi au niveau de dégradation
C-Comparaison de la hauteur du perchoir et de la plante des trois espèces
II-7-Valeur économique
A-CNFEREF Kirindy
B-MNP Andranomena
C-Comparaison du CNFEREF Kirindy et du MNP Andranomena
D-Exportation de caméléons
III-DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
III-1-Richesse spécifique
III-2-Structure de la population
III-3-Alimentation
III-4-Préférence en habitat
III-5-Valeur économique
III-6-Conservation
III-7-Proposition d’un plan de gestion et recommandations
A-Points saillants
B-Objectifs et actions de mise en œuvre
a-Conservation de l’environnement
b-Gestion durable de l’espèce F. labordi
CONCLUSION
WEBOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES