La prise de décision

La prise de décision

Leçon 2 : la prise de décision

Cette leçon consiste à mettre en place des stratégies visant à améliorer chez les élèves la capacité de penser de façon critique en développant l’habileté à prendre des décisions. Cette leçon s’est déroulée selon le tableau ci-dessous.L’expression orale peut être considérée comme une capacité d’interagir ou de prendre de décisions concernant certains ajustements portant sur l’espace, le temps, le corps, la voix, les relations, les supports et les propos (expressions linguistiques, rhétoriques, etc.). Le contenu de cette leçon s’appuie sur un apport théorique, des activités éducatives et des exercices. – 315 – Apport théorique Il s’agit d’un contenu théorique qui a visé à faire connaître les élèves ce qui est une prise de décision. J’ai donc expliqué aux élèves que tout le monde prend tous les jours, même instantanément, des décisions qui se varient entre les plus importantes, décisives ou habituelles : la prise de décisions impose qu’on a des choix innombrables qui s’offrent. Dans les cas anodins, on prend des décisions, bien souvent, sans même s’en rendre compte. En revanche, les grandes décisions, qui peuvent susciter des impacts durables, peuvent causer des soucis, des hésitations et même des angoisses de tomber dans le regret d’avoir pris la mauvaise décision. Ensuite, j’ai expliqué aux élèves la définition de prise de décision, son importance et ses étapes. – Définition. J’ai montré que la prise de décision est une option parmi plusieurs schémas d’actions possibles (Berthoz, 2003 : 9) : la prise de décision est une technique qui intervient dans plusieurs domaines et activités cognitives. – L’importance de la prise de décision. J’ai expliqué que la technique de prise de décision aide à éviter l’échec dans la mesure où exprimer oralement impose la question « comment ? ». Celle-ci incite les apprenants à prendre une liste de décisions selon la situation donnée : « je vais commencer à dire que… », « je vais utiliser tel vocabulaire, tel rythme, telle intonation, telles gestes, etc. », et « je termine en disant que….. ». En d’autres termes, les décisions prises montrent l’identité réflexive et langagière de l’individu. – Les étapes de la prise de décision. Prendre une décision consiste à évaluer les conséquences positives et négatives des différents choix qui sont offerts, et à adopter une stratégie de sélection d’un choix parmi d’autres (Tiberghien, 2007 : 176) : une décision s’effectue en certaines étapes : – identifier la situation : identifier sur quoi va porter sa décision. Cela peut être un problème, une situation ou un défi. Il faut étudier le contexte – 316 – de la décision en posant des questions comme : Quelles sont les ambiguïtés et les déséquilibres dans la situation ? Quelle est l’importance de prendre ces décisions ? Pourquoi faut-il prendre ces décisions ? – préciser les objectifs et les mesures : prioriser les informations recherchées, construire des options explicites et définir ce qui compte réellement dans la décision affrontée. – créer des options inventives : créer de bonnes options qui permettent d’aborder directement la situation concernée. – cerner les conséquences : comparer les options et restreindre les objectifs dans le cadre des compromis essentiels. – clarifier les compromis : se tenir à la décision prise en justifiant ses choix. Après avoir fini cette introduction théorique, j’ai proposé des activités qui ont visés à développer les habiletés d’expression orale.

Activités éducatives 

Afin de sensibiliser au fait de « décider » dans un sens langagier et expressif, des exemples ont été présentés avant de proposer les activités. a) Dans l’exemple suivant, j’ai demandé aux élèves d’imaginer et de prendre une décision à la place de Damien : « Damien est un jeune homme de 15 ans. Il souhaite arrêter ses études parce qu’il pense que c’est ennuyeux d’aller à l’école. Au lieu de cela, il veut travailler comme ____ (insérer un métier) ». Dans cet exemple, j’ai discuté avec les élèves pour montrer comment faire une analyse (ou une étude de cas) pour cette situation. En imaginant le scénario que Damien prend la décision de continuer ses études, ou bien de quitter l’école et chercher un travail. J’ai insisté sur les causes qui font Damien prendre telle décision (par exemple, pour aider financièrement sa famille, etc.). Ensuite, j’ai posé des questions telles que : si vous étiez à la place de Damien, qu’est-ce que vous auriez dû décider ? Continuer vos études ou chercher un travail ? Pourquoi ? Quel travail vous auriez dû choisir ? Pourquoi ? Les réponses des élèves étaient variées : certains répondaient « footballeur ou chanteur pour gagner beaucoup d’argent ». D’autres disaient « je préfère travailler et continuer mes études parce que je veux devenir pilote d’avion ». Les élèves ont appris par cet exemple que quand on apprend une décision, il y a des causes et des suites à cette décision. – De la même manière, on a analysé d’autres situations comme : « Daniel est un jeune homme de 16 ans. Il a rencontré des amis qui ont essayé de droguer en lui disant qu’il devrait en faire autant ». (Pourquoi arrive-t-on à ce point-là ? Si vous étiez à la place de Daniel, qu’est-ce que vous auriez décidé ? Pourquoi ?). Je cite une de réponses des élèves : « si j’étais à la place de Daniel, je refuse d’accepter parce que fumer est dangereux pour la santé ». b) Dans l’exemple suivant, j’ai demandé aux élèves de choisir une activité préférée et justifier leur choix. – 318 – – Que pensez-vous de ces activités ? Sont-elles utiles, agréables, dangereuse… ? Vu qu’une prise de décision s’appuie sur une justification, les élèves ont justifié leur choix par le fait qu’ils avaient du mal à s’exprimer, les élèves non francophones choisissent « la plage pour passer les vacances », mais je leur ai demandé « pourquoi as-tu refusé les autres activités ? » afin de les obliger à parler. Ils répondaient « parce que je l’aime pas » mais j’insistais et refusais ce genre de réponse pour leur faire donner une cause convaincante. En revanche, les élèves francophones ont pu justifier leurs choix. Par exemple, « j’aime manger au restaurant parce que le goût des plats est différent, et je peux passer des bon moments avec mes amis, j’aime pas la pêche parce que ça m’ennuie ». Après ce travail suivi d’une explication du rôle de prise de décision et de justification de son choix, j’ai proposé aux élèves des activités qui ont été menées avec les objectifs spécifiques suivants.

Les sous-habiletés de compréhension de l’oral

 – Activité 1. – Objectif sous-spécifique : « être capable de saisir les données et leurs relations : conséquence, cause, effets ». Déroulement : – Première étape. J’ai demandé aux élèves d’écouter attentivement cet extrait d’une interview. – 319 – – Journaliste : vos enfants portent-ils des marques ? Les adolescents semblent accros aux marques que ce soit pour les vêtements ou les derniers modèles de téléphones portables. Les filles s’habillent en lolita et les garçons adorent les logos liés au monde du sport. Nous avons essayé de comprendre comment, dans les familles, on vit aves cette folie pour les marques. Vincent Ducroc, vous êtes sociologue. Vous avez écrit un livre intitulé Bas les marques ! Vous pouvez nous expliquer ce phénomène ? – V. Ducroc : chez les jeunes, les marques ont un double rôle. D’abord, les parques ça permet de s’identifier aux autres, à ses copains, et si on n’a pas de marques, les autres disent qu’on n’est pas à la mode, qu’on n’a pas d’argent. Alors, c’est pour ça que les jeunes portent des marques, pour être comme les autres. Et puis, il faut en avoir pour se différencier des autres groupes. Et les jeunes ont l’impression, avec les marques, d’acquérir une personnalité. – Journaliste : ce sont les marques qui donnent une personnalité ? – V. Ducroc : Hé, oui, c’est ce qu’ils pensent. Les marques, c’est pour se donner une image, ça sert à dire à quel groupe on appartient, quel genre d’homme on est. Au sein d’un même groupe, tout le monde porte les mêmes marques. Si par exemple, un groupe a adopté la marque, je ne vais pas citer de nom, la marque Tartempion, tous les membres du groupe vont se connaître par cette marque Tartempion. Voyez-vous, ça devient une marque du groupe. Et parce qu’ils se reconnaissent dans le groupe, parce qu’ils se sentent reconnus grâce à la marque, alors ils se sentent plus forts. – Deuxième étape. J’ai posé aux élèves quelques questions afin d’éprouver leur compréhension de ce qu’ils viennent d’écouter : dites si les énoncés suivants sont vrais ou faux en justifiant la réponse. 1. Les jeunes portent des vêtements de marque quand ils ont beaucoup d’argent. 2. Selon, Vincent Ducroc, pour être accepté dans un groupe de jeunes, il faut porter les marques du groupe. 3. Les adultes choisissent des vêtements plus pour le style que pour la marque. – 320 – Les élèves ont répondu. Voici leurs réponses. 1. Oui, parce que les marques coûtent très cher et pour que les gens disent qu’on est riche. 2. Oui, parce que les membres du groupe se sentent qu’ils se reconnaissent et qu’ils sont plus forts. 3. Non, ils choisissent les vêtements plus pour la marque que pour le style parce qu’ils se sentent reconnus. – Troisième étape. J’ai demandé aux élèves de répondre à la question suivante : aimez-vous porter des marques ? Pourquoi ? Est-ce que porter des marques peut poser un problème dans la société ? Justifier vos réponses ? Voici leurs réponses : «oui, j’aime les marques parce qu’on trouve toujours les bonnes qualités avec les marques, et je me sens bien avec les marques. Porter des marques ne pose pas de problème parce que c’est bien » ; « non, j’aime pas les habits de marques parce qu’ils sont toujours très chers. Porter des marques ne pose pas de problèmes dans la société parce qu’il y a des gens qui sont riches et peuvent acheter des choses très chères » ; « j’aime les marques mais je n’ai pas souvent suffisamment l’argent pour acheter des vêtements de marque. Porter des marques peut poser des problèmes parce qu’il y a des gens qui sont jaloux mais n’ont pas suffisamment d’argent ». 

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