La qualification et la certification Bluetooth  

La qualification et la certification Bluetooth    

Afin d’obtenir la certification Bluetooth, des tests de qualification sont nécessaires. Les tests de qualification sont de deux types :

  • qualification RadioFréquence ;
  • qualification du logiciel.

Qualification RF : l’objectif des essais est de prouver que la plate-forme matérielle utilisée respecte les performances radio de la norme Bluetooth. Il existe une liste des tests RF à réaliser, en émission et en réception. Ces essais sont :

  • TRM/CA/01/C Output Power
  • TRM/CA/02/C Power Density
  • TRM/CA/04/C Tx Output Spectrum – Frequency Range
  • TRM/CA/05/C Tx Output Spectrum – 20 dB BW
  • TRM/CA/06/C Tx Output Spectrum – Adjacent Channel Power
  • TRM/CA/07/C Modulation Characteristics
  • TRM/CA/08/C Initial Carrier Frequency Tolerance
  • TRM/CA/09/C Carrier Frequency Drift
  • TRC/CA/01/C Out-of-Band Spurious Emissions
  • RCV/CA/01/C Sensitivity – single slot packets
  • RCV/CA/02/C Sensitivity – multi slot packets
  • RCV/CA/03/C C/I performance
  • RCV/CA/04/C Blocking Performance
  • RCV/CA/05/C Intermodulation Performance
  • RCV/CA/06/C Maximum Input Level
  • Les mesures de spurious sont réalisées conformément à la norme ETSI EN 300 328[4].

Les procédures des essais sont spécifiés dans le document Test Specification for the Bluetooth system[5]. La plupart des appareils de mesure permettent de réaliser les essais sur 3 canaux : les deux extrêmes et le canal central[6]. Pour des tests sur tous les canaux, il est nécessaire de développer des compléments d’essais. Les tests sont d’abord réalisés chez l’industriel, par l’industriel, afin de valider son design. Puis il est obligatoire de faire appel à un organisme agréé afin d’obtenir la certification Bluetooth (BQB : Bluetooth wireless Qualification Body)[7].

Qualification du logiciel : si l’industriel a lui-même réalisé le logiciel de son nouveau design, avec les couches hautes HCI, RFCOMM, L2CAP, SDP ou d’autres profils Bluetooth, ils doivent être qualifiés. La certification du logiciel s’effectue profil par profil. Chaque couche logicielle doit être conforme à la norme Bluetooth à respecter[5].Ces deux catégories d’essais de qualification réalisés et acceptés, la certification Bluetooth est alors acceptée. Le produit ainsi fabriqué est conforme à la version de la norme Bluetooth pour lequel il est certifié, compatible avec les produits qui respectent la même version de la norme Bluetooth. L’industriel reçoit alors un certificat de conformité.

Utilisation pratique du Bluetooth    .

Principes généraux

Dans sa version actuelle, largement répandue, essentiellement dans les appareils mobiles, comme les téléphones portables, la liaison Bluetooth exploite les caractéristiques suivantes :

  • très faible consommation d’énergie
  • très faible portée (sur un rayon de l’ordre d’une dizaine de mètres)
  • faible débit
  • très bon marché et peu encombrant

En conséquence, il sera présent sur des appareils fonctionnant souvent sur batterie, désirant échanger une faible quantité de données sur une courte distance :

  • téléphones portables (presque généralisé), où il sert essentiellement à la liaison avec une oreillette ou à l’échange de fichiers
  • ordinateurs portables, essentiellement pour communiquer avec les téléphones portables (pour servir de MODEM, pour sauvegarder les carnets d’adresses, pour l’envoi de SMS, etc.)
  • périphériques divers, comme des claviers, pour faciliter la saisie sur les appareils qui en sont dépourvus
  • périphériques spécialisés, comme des appareils à électrocardiogramme, qui peuvent communiquer sans fil avec l’ordinateur du médecin

La compatibilité entre marques est assez bonne, mais pas parfaite : certains appareils ne parviennent pas à se raccorder à d’autres.

Exemples d’utilisation dans le jeu vidéo

Les manettes sans-fil des consoles de type Sony Playstation 3 utilisent le protocole Bluetooth.

Les manettes sans-fil des consoles Nintendo Wii (manette nommée Wiimote) utilisent également le protocole Bluetooth.

Mise en œuvre

Afin d’échanger des données, les appareils doivent être appairés. L’appairage se fait en lançant la découverte à partir d’un appareil et en échangeant un code. Dans certains cas, le code est libre, et il suffit aux deux appareils de saisir le même code. Dans d’autres cas, le code est fixé par l’un des deux appareils (appareil dépourvu de clavier, par exemple), et l’autre doit le connaître pour s’y raccorder. Par la suite, les codes sont mémorisés, et il suffit qu’un appareil demande le raccordement et que l’autre l’accepte pour que les données puissent être échangées. Afin de limiter les risques d’intrusion, les appareils qui utilisent un code préprogrammé (souvent 0000) doivent être activés manuellement, et l’appairage ne peut se faire que durant une courte période.

Conditions d’utilisation des équipements radioélectriques

L’ARCEP, anciennement l’ART, Autorité de régulation des télécommunications, précise les conditions d’utilisation des installations radioélectriques dans la bande des 2,4 GHz :

  • La bande 2 400-2 454 MHz est utilisable à l’intérieur des bâtiments comme à l’extérieur avec une puissance* inférieure à 100 milliwatts (mW) ;
  • la bande 2 454-2 483,5 MHz est utilisable à l’intérieur des bâtiments avec une puissance* inférieure à 100 mW et à l’extérieur des bâtiments avec une puissance inférieure à 10 mW. Sur les propriétés privées, cette puissance peut atteindre 100 mW à l’extérieur avec une autorisation du ministère de la Défense. [8],[9]

 

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