La réussite de la participation des communautés locales de base au développement communal

Définitions des concepts incluant le développement

Il a été mentionné ci-dessus que le concept du développement se voit de plus en plus joindre de nouveaux qualificatifs. Il existe plusieurs qualificatifs (durable, rural, agricole, intégré, etc.) mais dans le cadre de ce travail, les recherches sont centrées sur le développement local (DL) et le développement participatif (DP).
Développement local : Au début des années soixante, les acteurs de développement ont constaté que les politiques macro-économiques et les mesures sectorielles nationales ne s’avèrent pas très efficaces pour résoudre les problèmes qui se posent à l’échelle locale et régionale en matière de développement économique et social. De ce fait, il est né le concept de DL et Frédéric TESSON a affirmé que le concept de DL part d’un principe simple : la mobilisation des potentialités locales (ressources naturelles, sociales, individuelles,…) peut orienter les dynamiques socio-économiques.
C’est dans cet courant d’idée que VACHON (2001) cité par YODA Blaise dans son thèse de 3ème cycle en Agronomie a dit que « l’approche du développement local est originale parce qu’elle permet de mobiliser et de stimuler les éléments dynamiques et les ressources de la collectivité en vue de susciter de nouveaux projets, de déclencher et d’accompagner les processus individuels et collectifs de changement et de développement .».
Développement participatif : Le développement participatif est par définition, le résultat des actions ou programmes de développement qui responsabilise de manière effective la population ou les communautés à la base depuis la conception, mise en œuvre et gestion des activités réalisées. Il est donc basé sur le principe de l’approche participative en donnant des responsabilités aux communautés bénéficiaires, pendant la phase d’analyse des problèmes, la phase d’identification des solutions et enfin à la mise en œuvre et évaluation des actions qui en résultent. Ceux-ci afin de donner plus d’efficacité et de pérennité aux interventions à effectuer.
C’est dans ce sens que BOUKHARI (1994) cité par YODA Blaise a affirmé que « le principe fondamental de la participation : c’est le partage de savoir et de pouvoir ». Il continue en disant que « Dans une approche participative la population n’est pas un gisement d’information mais un partenaire avec qui il faut échanger et partager l’information utile… » « …la participation, c’est penser et faire avec et non pour, c’est la responsabilisation, la concertation et la négociation ».

Concept de participation

Essai de définition : En langage courant, la participation prend plusieurs significations dont voici quelques-uns qui permettent d’appréhender la définition du concept: La participation se définit par le fait d’assumer une partie d’une tache ou d’une action ; La participation signifie également prendre part aux activités ou d’une action de groupe.
Cette définition ne nous fait pas vraiment avancer parce que la manière de prendre part, ainsi que l’objet de la participation n’y sont pas précisés. En effet, s’agit-il simplement de faire acte de présence, ou d’avoir son mot à dire, ou encore de pouvoir contribuer à la décision.
En science politique, la participation est un terme général recouvrant les différents moyens par lesquels les citoyens peuvent contribuer aux décisions politiques. Le moyen le plus connu est l’élection où la population est invitée à désigner un représentant en leur nom pour assurer ou occuper une fonction. Ici, nous pouvons en tirer que le concept de participation signifie « prendre des décisions pour accepter ou non les propos qu’on vous offre».

Typologie de la décentralisation

En 1991, l’OMS a affirmé qu’il existe quatre types de décentralisation : la décentralisation administrative (ou déconcentration), la décentralisation fonctionnelle (ou délégation), la décentralisation politique (ou dévolution), et la décentralisation structurelle (ou privatisation). La BM a proposé trois types de décentralisation : décentralisation administrative, décentralisation des finances, et décentralisation de la politique.
Décentralisation administrative : La décentralisation administrative vise à refaire la répartition, à différents échelons de gouvernement, de responsabilités et de ressources financières, pour assurer la fourniture de services publics. C’est le transfert de responsabilité de la planification, du financement et de la gestion liée à certaines fonctions du gouvernement central et de ses organes vers des unités d’administration sur le terrain, des cellules ou niveaux subalternes de l’administration, des autorités publiques semi-autonomes, des municipalités ou des régions.
Il est à signaler qu’il existe trois principales formes de décentralisation administrative : la déconcentration, la délégation et la dévolution.
Décentralisation fonctionnelle : La responsabilité des finances est une composante fondamentale de la décentralisation. Pour que les administrations locales et les organisations privées puissent exercer de manière efficace les fonctions administratives décentralisées, elles doivent disposer de revenus d’un niveau adéquat – provenant de source locale, ou d’un transfert du gouvernement central – de même qu’elles doivent avoir le pouvoir de décision concernant les dépenses. Décentralisation économique, ou décentralisation du marché : Les formes de décentralisation les plus complètes, du point de vue du gouvernement, sont la privatisation et la dérégulation car elles transfèrent les responsabilités des fonctions administratives du secteur public au secteur privé. La privatisation et la dérégulation sont, généralement, mais pas toujours, accompagnées de libéralisation économique et de politiques de développement du marché. Elles permettent que des fonctions qui relevaient primordialement ou exclusivement du gouvernement soient exercées par le secteur privé, les communautés, les coopératives, les associations volontaires privées et d’autres organisations non gouvernementales .

Programme de développement

Extrait de définition : La notion programme peut être saisis de manière différente selon le domaine dans lequel il se situe. Mais d’une façon générale, « un programme, est un ensemble de «quelques choses» qui se répartissent chronologiquement de façons cohérentes ».
Dans le domaine du développement, le programme se définit grosso modo comme un ensemble de projets concourant à un même objectif organisé transversalement dans une nation.
Dans ce sens, la Commission Européenne affirme que « le programme de développement est une série de projets dont les objectifs réunis contribuent à un objectif global commun, au niveau sectoriel, national ou international. ».
Approche programme : Selon le PNUD «L’approche programme est un processus qui permet aux gouvernements d’articuler les priorités nationales et de réaliser les objectifs de développement humain durable dans un cadre cohérent et participatif. L’approche programme est bien plus qu’un simple moyen de réunir des projets exécutés en un lieu donné dans un « programme », c’est une approche logique qui intègre les processus de planification et de gestion de tout effort de développement national, aux niveaux macro-économique, méso-économique et micro-économique.».

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE 
Partie I. CADRE CONCEPTUEL, THEORIQUE ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDES 
Chapitre 1. PROBLEMATIQUE, HYPOTHESE, OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS 
I. Problématique 
II. Hypothèse 
III. Objectifs
III.1. Objectif global
III.2. Objectifs spécifiques
IV. Résultats attendus
Chapitre 2. CADRAGE GENERAL : CONCEPTS, THEORIE ET NOTIONS ESSENTIELLES 
I. Cadres conceptuels : Développement et Participation 
I.1. Concept de développement
I.1.1. Essai de définition
I.1.2. Origine du concept
I.1.3. Définitions des concepts incluant le développement
I.1.3. 1. Développement local
I.1.3. 2. Développement participatif
I.2. Concept de participation
I.2.1. Essai de définition
I.2.2. Origine du concept
I.2.3. Typologie de la participation
I.2.4. Niveau de participation des bénéficiares dans le GCP
II. Cadre théorique : Théorie de la décentralisation
II.1. Essai de définition
II.2. Typologie de la décentralisation
II.2.1. Décentralisation administrative
II.2.2. Décentralisation fonctionnelle
II.2.3. Décentralisation économique, ou décentralisation du marché
II.3. Objectif de la décentralisation
II.4. Décentralisation à Madagascar
III. Notions essentielles : Projets et Programmes de développement 
III.1. Tour sur les projets et programmes de développement
III.1.1. Projets de développement
III.1.1. 1. Extrait de définition
III.1.1. 2. Approche projet
III.1.2. Programme de développement
III.1.2. 1. Extrait de définition
III.1.2. 2. Approche programme
III.1.3. Etudes comparative entre projets et programmes
III.2. Tour sur les acteurs de projet de développement
III.2.1. Typologie des acteurs de développement
III.2.2. Communautés locales de Base
III.2.2. 1. Typologie
a. Organisations paysannes
b. VOI (Vondron’Olona Ifotony)
c. Associations des usagers de l’eau
d. Associations des usagers de la route
e. Fikambanan’ny ray amand-Reninin’ny Mpiananatra FRAM
III.2.2. 2. Cadres juridiques
III.2.2. 3. Caractéristiques essentielles
a. Structuration
b. Objectif
c. Origines
III.2.2. 4. Indice de performance (IP)
a. Paramètre 1 : Structure organisationnelle
b. Paramètre 2 : Capacité de gestion
c. Paramètre 3 : Incompétence technique
d. Paramètre 4 : Capacité financière
III.2.2. 5. Degré d’autonomie
a. Détermination d’une autonomie
b. Evaluation du degré d’autonomie pour un CLB
Chapitre 3. METHODOLOGIE DE RECHERCHE ADOPTEE 
I. Méthodes, approches et techniques utilisés 
I.1. Méthodes adoptées
I.1.1. Méthode qualitative
I.1.2. Etudes de cas
I.2. Approches utilisées
I.2.1. Approche participative
I.2.2. Approche systémique
I.3. Techniques de collecte d’information employés
I.3.1. Revue documentaire
I.3.2. Groupe de discussions dirigées
II. Démarche méthodologique suivie 
III. Limite et difficulté rencontrés 
Chapitre 4. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDES
I. Localisation 
II. Contexte physique
II.1. Climat
II.2. Pédologie
II.3. Relief et hydrographie
III. Contexte socio-économique 
IV. Infrastructures Communautaires 
Partie II. RESULTATS DE LA RECHERCHE
Chapitre 5. COMMUNAUTES LOCALES DE BASE IDENTIFIEES DANS LA ZONE D’ETUDES
I. CLB intervenants au secteur Agricole 
I.1. Agriculture
I.2. Elevage
I.3. Pêche
II. CLB intervenants à l’éducation 
III. CLB travaillant pour les infrastructures communautaires
Chapitre 6. DESCRIPTIFS DES COMMUNAUTES IDENTIFIEES
I. Description des communautés identifiées 
I.1. Secteur Agricole
I.1.1. Agriculture
I.1.1. 1. Association Farimbona
I.1.1. 2. Groupement Miary
I.1.1. 3. Groupement Miavotra
I.1.2. Elevage
I.1.2. 1. Association Rota ou Ronono Talatamaty
I.1.2. 2. Groupement Roso ou Ronono soa
I.1.3. Pêche
I.1.3. 1. Association Fanilon’I Marovatana
I.2. Education
I.2.1. Fikambanan’ny Ray Aman-drenin’ny Mpiananatra
I.3. Infrastructures communautaires
I.3.1. Rafitra Fanadiovana sy Fikojana ny Foto-drafitr’asan’ny Lalana (RF2 et RF3)
I.3.2. Association des Usagers de l ‘Eau
I.3.3. Association des Usagers de l’Eau pour l’irrigation – Fikambanan’ny Mpampiasa Rano (FMR)
II. Performance des communautés
II.1. Farimbona
II.2. Miary
II.3. Miavotra
II.4. Rota
II.5. Roso
II.6. Fanilon’i Marovatana
II.7. FRAM
II.8. RF2/RF3
II.9. AUE/CPE
II.10. AUE/FMR
Chapitre 7. REALISATION DES COMMUNAUTES 
I. Secteur Agricole
I.1. Champs Ecole Paysanne pour les jeunes
I.2. Filière lait développé
I.3. Pêcheurs et pisciculteurs légales
II. Secteur éducation 
II.1. Ecole primaire Faralaza réhabilitée
II.2. Cantine scolaire encours de démarrage
III. Infrastructures Communautaires 
III.1. Quartiers propres et assainis
III.2. Infrastructures d’eau potable fonctionnelles
III.3. Infrastructures hydro agricole entretenues
Partie III. ANALYSE, INTERPRETATION ET PROPOSITION DE RECOMMANDATIONS
Chapitre 8. ANALYSES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 
I. Analyses des résultats 
I.1. De l’analyse des communautés identifiées
I.2. De l’analyse des descriptifs et de performance des communautés identifiées
I.2.1. Structure organisationnelle
I.2.2. Capacité de gestion
I.2.3. Capacité financière
I.2.4. Incompétence technique
I.3. De l’analyse des réalisations des CLB
II. Interprétations
Chapitre 9. PROPOSITION DE RECOMMANDATIONS
I. Pour les CLB ayant un degré d’autonomie faible
II. Pour les CLB ayant un degré autonomie élevé
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE 

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