L’ADAPTATION DU MODELE GENERIQUE A LA SITUATION DES GRANDS CAUSSES.

L’ADAPTATION DU MODELE GENERIQUE A LA SITUATION DES GRANDS CAUSSES.

L’intérêt du modèle étant de permettre la production d’informations utiles à la gestion et à la prise de décision, son application à des cas concrets est une nécessité incontournable. Dans cette partie, le modèle générique a été adapté afin de correspondre de manière plus réaliste à la situation locale des Grands Causses. Le modèle a été couplé à un système d’information géographique et complété pour que les agents et leurs méthodes soient plus représentatifs de la situation des Grands Causses. La description suivante expose les modifications introduites à partir du modèle générique. Des scénarios ont été réalisés pour, d’une part caractériser les effets d’incertitudes portant sur l’élevage et les comportements d’alimentation des vautours, et d’autre part, évaluer les conséquences de choix méthodologiques liés à la modélisation. Enfin, des scénarios ont été constitués afin d’explorer les effets de mesures concernant la gestion de l’équarrissage.

L’adaptation du modèle à la situation caussenarde.

La zone d’étude (44°31’21 » Nord et 02°45’47 » Est au Nord-Ouest, à 43°47’26’’ Nord et 03°43’53’’ Est au Sud-Est) s’étend sur 6898 km² autour de la zone de nidification, et comprend la zone de prospection des vautours qui avait été déterminée en 2006 (Gault, 2006) (Fig 7.1). Elle concerne 217 communes réparties sur quatre départements, la Lozère, l’Aveyron, le Gard et l’Hérault. Les gestionnaires représentés sont l’antenne Grands Causses de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et le Parc National des Cévennes (PNC). Ce sont des agents situés, localisés à leur point de départ respectif de collecte : la commune de Peyreleau (LPO), et le charnier du PNC. Les entreprises représentées sont la Saria et la Ferso.

Les exploitants qui font appel à la collecte par les gestionnaires, ou qui ont officialisé leur placette d’alimentation, sont inscrits sur les registres des gestionnaires. Avec ceux rencontrés lors des entretiens ethnologiques, nous nous référerons à ces éleveurs en parlant d’exploitants « identifiés ». Les localisations précises de leurs exploitations ont été géo- référencés, ce qui a permis de les placer sur l’interface spatiale du modèle. Pour les exploitations non identifiées, deux cas de figure se sont présentés : soit le nombre d’exploitations et le nombre moyen d’ovins par commune étaient connus soit les données étaient indisponibles .- Il y a des exploitations sur ces communes. Leur nombre et le nombre moyen d’ovins correspondent à ceux des autres communes. Ces nombres ont été extrapolés à partir des données disponibles. La distribution du nombre d’exploitations a été générée en utilisant une loi binomiale négative et la distribution du nombre moyen d’ovins par exploitation a été obtenue en utilisant la loi de Poisson .

Les pratiques d’équarrissage.

Les pratiques d’équarrissage des exploitants identifiés sont connues (Fig. 7.4). Nous avons fait l’hypothèse que les 66 éleveurs inscrits sur les registres de collecte de la LPO et du PNC de 2010 font systématiquement appel à ces collectes. Pour les 61 éleveurs ayant officialisé leur placette, l’hypothèse est qu’ils l’utilisent aussi systématiquement. Les communes sont des entités spatiales du modèle, auxquelles un « nombre moyen d’exploitations » et un « nombre d’ovins moyen » ont été attribués, en fonction des données disponibles et des données extrapolées. Quant aux exploitations non identifiées, elles sont situées aléatoirement sur la surface de leurs communes respectives. Pour les exploitations non identifiées, dont les pratiques sont inconnues, l’option des collectes par la LPO et le PNC a été écartée, puisque ce mode d’équarrissage est destiné soit à rester au nombre actuel de collectés, soit à s’arrêter. Ils peuvent donc utiliser la collecte par une entreprise d’équarrissage ou une placette. Les entreprises d’équarrissage peuvent intervenir partout, et la zone a été séparée selon le partage territorial entre les deux sociétés opérant dans cette région : Saria et Ferso-bio (Fig. 7.5). Une zone correspondant à la possibilité de créer une placette a été définie. Elle est contrainte par l’altitude, celle de la placette actuelle la plus basse ayant servi de référence comme altitude minimale .

Dans les zones où la seule option est de faire appel aux entreprises d’équarrissage, l’hypothèse est que les exploitants y font systématiquement appel. Pour les zones où il est également possible d’utiliser une placette, des stratégies d’équarrissage ont été attribuées de manière probabiliste selon les scénarios définis dans le paragraphe 1.7. Les zones de collecte des entreprises et celle correspondant à la possible utilisation de la placette ont été intégrées dans le modèle en tant qu’entités spatiales du modèle. Une autre zone a été ajoutée ; celle de nidification des vautours.

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