Le besoin en fonds de roulement normatif

Le besoin en fonds de roulement normatif

Le fonds de roulement net global

  Le fonds de roulement net global constitue une garantie de liquidité de l’entreprise. Plus il est important et plus l’équilibre financier semble assuré, les dettes à court terme étant susceptibles d’être honorées par la réalisation de l’actif circulant. Il peut être calculé selon différentes méthodes…

… à partir du haut de bilan
capitaux permanents – actif immobilisé

 

… à partir du haut de bilan fonctionnel ( voir fiche )
ressources durables – emplois stables

 

… à partir du bas de bilan
actif court terme – passif court terme

 

… à partir du bas de bilan fonctionnel ( voir fiche )
(ACE brut + ACHE brut + AT) – (DE + DHE + PT)

Certes, avoir un FRNG positif est une preuve de grande stabilité. Mais on peut se contenter d’avoir un équilibre moins stable, en engrangeant à la fin de chaque mois au moins de quoi faire face aux échéances du mois suivant => La règle d’équilibre n’est pas d’avoir un FRNG positif, mais d’avoir un FRNG au moins égal à son BFR.

 Le besoin en fonds de roulement (BFR)

  Le besoin ou l’excédent en fonds de roulement ( BFR ou EFR ) proviennent des décalages dans le cycle « achat – production – vente », c’est à dire le cycle d’exploitation. Ces décalages sont alimentés par diverses contraintes d’ordre social et technique supportées par l’entreprise. Par exemple, il est souvent nécessaire, dans l’industrie, d’avoir à supporter un certain niveau de stock de matière première et/ou de produits finis afin d’éviter les ruptures du processus de production et de commercialisation.

Il est aussi souvent courant de voir les firmes s’aligner sur les usages sectoriels en matière de crédit client. Il s’agit là d’emplois, d’actifs d’exploitation dont le financement est coûteux. Mais parallèlement, le cycle d’exploitation peut générer des ressources comme le crédit fournisseur. On a donc :

… à partir du bilan
BFR = ( Stocks + Créances clients) – (Dettes fournisseurs + Dettes sociales)
… à partir du bilan fonctionnel ( voir fiche )
BFR = (ACE + ACHE) – (DE + DHE)

Le bilan fonctionnel

  Le bilan fonctionnel est un bilan dans lequel les ressources et les emplois sont classés par fonction (fonctions financement, investissement et exploitation). Il s’établit à partir du bilan comptable avant répartition du résultat (le résultat de l’exercice est donc inclus dans les capitaux propres). Tout comme le bilan traditionnel, il est scindé horizontalement (une partie haute pour les éléments stables, et une partie basse pour les éléments circulants). Mais les termes actif / passif sont remplacés ici par les notions d’emplois / ressources.

Attention au piège : si l’énoncé propose un bilan après répartition, il faut donc rétablir au préalable le bilan avant répartition du résultat.

Remarques :

  • pour l’actif, retenir les valeurs brutes du bilan comptable,
  • si le sujet d’examen ne le demande pas, inutile de séparer exploitation / hors exploitation.

Attention : ne pas confondre les notions de « stable / circulant » (qui correspondent ici à l’engagement sur le long terme ou court terme de l’entreprise au moment de l’opération) avec les notions de « long terme / court terme » du bilan financier (qui correspondent à l’engagement sur le long terme ou court terme de l’entreprise au moment de l’établissement du bilan).

Structure du tableau

Emploi Montans Ressources Montans
Immobilisations d’exploitation

Immobilisations hors exploitation

Emplois stables

  Financements propres

Dettes financières

Ressources stables

 
Stocks

Avances et acomptes versés

Créances d’exploitation

Créances hors exploitation

Trésorerie active

Total

  Avances et acomptes reçus

Dettes d’exploitation

Dettes hors exploitation

Trésorerie passive

 

Total

 

Détail des emplois

Immobilisations d’exploitation brutes

= Frais d’établissement

+ Frais de recherche et développement

+ Concession, brevets, licences, marques

+ Fonds commercial

+ Autres immobilisations incorporelles

+ Terrains

+ Constructions

+ Installations techniques, matériels et outillages industriels

+ Autres immobilisations corporelles

+ Valeur à neuf des biens pris en crédit-bail (voir annexe)

+ Charges à répartir sur plusieurs exercices (sauf si l’énoncé précise qu’elles sont hors exploitation) (1) .

1. il existe deux autres approches :

· pour l’une il ne faut inclure que le montant brut des charges à répartir,

· pour l’autre il ne faut pas inclure les charges à répartir (donc les retirer des capitaux propres en ressources).

 Immobilisations hors exploitation brutes

= Capital souscrit non appelé (part du compte 109 appelable à plus d’un an (1) ),

+ Avances et acomptes versés,

+ Immobilisations en cours,

+ Immobilisations financières (montant brut du bilan),

+ Charges à répartir sur plusieurs exercices (si l’énoncé précise qu’elles sont hors exploitation),

+ Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux prêts accordés par l’entreprise,

– Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux prêts accordés par l’entreprise,

– Les intérêts courus sur prêts accordés par l’entreprise (portés en créances hors exploitation).

1. Si l’énoncé ne précise pas l’échéance, inscrire ici le capital souscrit non appelé en totalité.
Les emplois stables comprennent donc :

= Toutes les immobilisations (montant brut du bilan),

– Les intérêts courus sur prêts accordés par l’entreprise (portés en ACHE),

+ Valeur à neuf des biens pris en crédit-bail (voir annexe),

+ Charges à répartir,

+ Part du compte 109 appelable à plus d’un an

+ Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux prêts accordés par l’entreprise

– Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux prêts accordés par l’entreprise

Stocks = stocks du bilan comptable (en valeur brute)

Avances et acomptes versés sur commande

= Avances et acomptes versés sur commande (voir bilan)

+ Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux avances et acomptes versés (voir renvois/annexe)

– Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux avances et acomptes versés (voir renvois/annexe)

 Créances d’exploitation

= Créances clients et comptes rattachés (voir ligne BX du bilan comptable)

+ Autres créances (voir bilan comptable) (1)

+ Charges constatées d’avance (voir bilan; voir dans l’annexe si une part n’est pas hors exploitation),

+ Effets escomptés non échus (EENE, voir annexes / renvois)

+ Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux créances d’exploitation (voir renvois/annexe)

– Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux créances d’exploitation (voir renvois/annexe)

1. Ne retenir que les « autres créances » d’exploitation :

· si on dispose du bilan de base, voir renvois, annexes et/ou extrait n°2057,

· si on dispose du bilan développé, les autres créances sont des créances d’exploitation (les créances hors exploitation étant portées en « créances diverses »).

Créances hors exploitation

= Autres créances (1) ou créances diverses selon le bilan (voir bilan comptable),

+ Capital souscrit non appelé : part du compte 109 appelable à plus d’un an (2) (voir renvois / annexe),

+ Valeurs mobilières de placement – VMP (3) (voir bilan)

+ Charges constatées d’avance (si l’annexe précise qu’une est hors exploitation),

+ Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux créances hors exploitation (voir renvois/annexe)

– Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux créances hors exploitation (voir renvois/annexe)

+ Les intérêts courus sur prêts accordés par l’entreprise (soustraits des immobilisations hors exploitation)

1. Ne retenir que les autres créances hors exploitation :

· si on dispose du bilan de base, elles sont confondues aux autres créances d’exploitation ligne « autres créances ». Voir détail en renvoi, annexe et/ou dans l’extrait n°2057,

· si on dispose du bilan développé, les autres créances hors exploitation sont portées ligne « créances diverses ».

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