Le paludisme ou malaria

Le paludisme ou malaria

GENERALITES SUR LE PALUDISME

Le paludisme ou malaria est une maladie potentiellement mortelle due à des parasites du genre Plasmodium transmis à l’homme par des piqûres de moustiques Anopheles femelles infectées. Selon les dernières estimations de l’OMS, publiées en septembre 2015, 214 millions de cas de paludisme et 438 000 décès ont été enregistrés. L’Afrique subsaharienne supporte une part disproportionnée de la charge mondiale du paludisme. En 2015, 88% des cas de paludisme et 90% des décès dus à cette maladie sont survenus dans cette région [WHO, 2015]. Au niveau mondial, le nombre de décès dus au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans est de 306 000 en 2015. C’est dans la région de l’Afrique que l’OMS a enregistré 292 000 décès. Le paludisme occupe le quatrième rang de cause de mortalité infantile en Afrique subsaharienne, en 2015 avec 10 % des décès à l’échelle du continent. 80% des cas de paludisme et 78% des décès dus à cette maladie surviennent dans 15 pays – principalement de l’Afrique subsaharienne (Figure 23). Figure 23 : Répartition mondiale des cas de paludisme dans le monde selon l’OMS [WHO, 2007] 

Parasite

Cinq espèces de parasites du genre Plasmodium sont responsables du paludisme chez l’Homme [Mendis et al., 2001], P. falciparum, P. vivax, P. ovale, P. malariae, P. knowlesi. Le P. falciparum et P. vivax sont les plus dangereux. P. falciparum est le parasite du paludisme essentiellement rencontré en Afrique tropicale, en Amérique centrale et au Sud et en Asie du Sud Est. Il s’agit de l’espèce la plus pathogène car responsable de la plupart des cas mortels dans le monde. De plus, P. falciparum développe aujourd’hui une résistance contre la chloroquine et l’artémisinine dans de nombreux pays, posant ainsi le problème du traitement médicamenteux de la maladie. P. vivax est présent à plus d’endroits que P. falciparum et est prédominant hors d’Afrique. C’est la deuxième espèce rencontrée en Afrique et surtout en Asie, en Amérique latine et, à un moindre degré, en Afrique de l’Est. Environ 10 à 20% des cas d’infections par P. vivax dans le monde se produisent en Afrique, au sud du Sahara. En Afrique australe et orientale, P. vivax représente environ 10% de cas de malaria mais dans moins de 1% des cas en Afrique centrale occidentale [Mendis et al., 2001]. 2. Cycle de reproduction du Plasmodium Le cycle de reproduction du Plasmodium est complexe et comporte deux étapes essentielles : une phase asexuée qui se déroule chez l’homme et une phase sexuée qui débute chez l’Homme et qui se termine chez le moustique (Anophèles). La figure 38 montre le cycle de reproduction du Plasmodium. Figure 24 : Cycle de reproduction du Plasmodium [www.membres.lycos.fr/lfinot/images/Affiche.jpg] 

Vecteur : un moustique femelle du genre Anopheles

Le vecteur est un moustique femelle appartenant au genre Anopheles, de la famille des Culicidae, sous famille des Anophelinae. Plus de 450 espèces d’Anopheles ont été à ce jour décrites, dont une trentaine des vecteurs très importants du paludisme à l’homme. Toutes les espèces importantes, vecteurs du paludisme piquent entre le crépuscule et l’aube. L’intensité de la transmission dépend des facteurs liés au parasite, au vecteur, à l’hôte humain et à l’environnement (source : http://www.pasteur.fr). Les principaux vecteurs du paludisme en Afrique sont : Anopheles gambiae, A. arabiensis, A. funestus, A. nili et A. moucheti. En Amérique, quatres espèces sont particulièrement impliquées : A. darlingi, A. albimanus, A. pseudopunctipennis et A. quadrimaculatus. Enfin en Asie, nous pouvons citer A. stephensi, A. farauti, A. sinensis, A. tellessarus et A.minimus. 4. Symptômes Le paludisme est une affection fébrile aiguë. Chez un sujet non immunisé, les symptômes apparaissent au bout de 7 j ou plus (généralement 10 à 15 j) après la piqûre de moustique infectante. Les premiers symptômes – fièvre, maux de tête, frissons et vomissements – peuvent être modérés et difficiles à attribuer au paludisme. S’il n’est pas traité dans les 24 h, le paludisme à P. falciparum peut évoluer vers une affection sévère souvent mortelle. 5. Prévention La lutte antivectorielle est le principal moyen de prévenir et de réduire la transmission du paludisme. Si la couverture par les interventions de lutte antivectorielle est suffisamment élevée dans une région donnée, l’ensemble de la communauté sera protégée. Deux formes de lutte antivectorielle sont efficaces dans beaucoup de situation : les moustiquaires imprégnées d’insecticide et la pulvérisation d’insecticides à effet rémanent à l’intérieur des habitations. La maladie peut également être prévenue au moyen d’antipaludiques. Les voyageurs peuvent se protéger au moyen d’une chimioprophylaxie qui supprime le stade sanguin de l’infection palustre, ce qui évite que la maladie ne se déclare. La mise en œuvre efficace et soutenue de ces interventions de lutte antivectorielle exige une volonté politique et un engagement clair des autorités nationales ainsi qu’un soutien à long terme des partenaires financiers [WHO, 2015].  

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