Le profil de l’élève en sixième

Les options qui fondent l’école

L’école a pris son essor grâce à trois éléments fondamentaux à savoir la notion d’éducabilité, la volonté sociale et la culture de l’homogénéité : les trois hypothèses sur lesquelles elle repose. L’éducabilité : L’école se fonde sur l’hypothèse selon laquelle tout enfant peut être éduqué. En effet, l’homme adulte transmet à ses enfants de l’information et des aptitudes qui ne sont pas inscrites spécifiquement dans ses codes génétiques puisqu’il est un « homo educatus educans . Cela justifie la nécessité absolue d’éduquer pour l’espèce humaine. Eduquer dans le sens de former l’esprit de quelqu’un, de développer ses aptitudes intellectuelles, physiques et son sens moral.
A la base de cette éducation est l’action puisque l’éducation ne peut se définir comme un phénomène spontané ni comme un phénomène mécanique et aveugle. Elle est une activité humaine volontaire, concertée, intentionnelle, méthodique et institutionnalisée sur des individus, sur le groupe ou sur la collectivité.
Le droit d’être éduqué est ainsi une prérogative humaine puisque l’éducation est une qualité et contrainte liées à l’espèce.
Si la mise en place de l’école est une institutionnalisation de l’éducation par les temps modernes, quels sont alors ses buts et ses objectifs.
La volonté sociale : L’un des facteurs qui a favorisé l’expansion de l’école est la volonté sociale puisque la société est consciente de l’importance de l’éducation pour perpétuer les valeurs humaines.
L’école devient de ce fait une institution de socialisation. Cette constatation a entraîné une augmentation du nombre d’écoles qui ne cessent d’améliorer leur offre.

Qu’est-ce qu’évaluer

Dans le langage courant, « évaluer » signifie déterminer, plus ou moins approximativement, la valeur, le prix, l’importance…
En se référant à son origine, « évaluation » vient du latin « valere » qui veut dire « valoir » : être estimé, avoir une certaine quantité, certain mérite, certain prix. C’est un mot usuel dans le domaine économique ou scolaire.
Dans le domaine de l’enseignement, Neil Postman nomme l’évaluation « feed-back », « contrôle à posteriori », « contrôle de niveau », « appréciation critique » .
Selon Viallet et Maisonneuve « Evaluer désigne une conduite supposant l’adoption d’une norme, par laquelle une personne (l’enseignant, le formateur, l’observateur) donne une information synthétique, parfois une mesure, à l’aide ou non d’une technologie (test, examen, grille, interrogation, enquête…) sur la valeur d’une personne en formation (un élève, un stagiaire…) sur son comportement ou sur tout autre élément d’un système éducatif. »
Ce processus permet d’obtenir des informations qui seront utilisées : pour prendre des décisions sur les élèves en matière d’enseignement ; pour donner à l’élève des informations en retour sur ses progrès, ses points forts et ses faiblesses ; pour juger de l’efficacité de l’enseignement et de l’adéquation des programmes d’études.
Ainsi l’évaluation est l’œuvre en même temps de l’enseignant et de l’élève à quelque niveau que ce soit des objectifs des évaluations : individuelles, institutionnelles ou systémiques. Pour qu’une évaluation soit fiable, elle doit répondre à trois caractéristiques fondamentales : la fidélité, la validité et la sensibilité : Une évaluation fidèle aboutit au même résultat, quel que soit le nombre de passations et de correcteurs. Un outil valide évalue ce qu’il est censé évaluer : rien de plus, rien de moins, rien d’autre. La sensibilité de l’outil d’évaluation doit être adaptée aux variations significatives du produit à évaluer.

L’évaluation dans l’enseignement

En général, chaque cycle d’apprentissage se termine par une évaluation sommative dans le souci d’homogénéiser le niveau des élèves qui entrent dans le cycle supérieur, pour être sûr des acquis des classes inférieures.
A l’intérieur de chaque cycle le passage d’une classe à l’autre se fait à partir des notes obtenues tout au long de l’année scolaire, c’est-à-dire les contrôles continus.
Pour mieux saisir l’importance de l’évaluation dans l’enseignement, nous allons essayer de définir les objectifs, les types et formes d’évaluations.
Les objectifs des évaluations : Généralement une évaluation permet de structurer l’effort, rappeler les objectifs à atteindre, se situer par rapport à eux, s’améliorer, augmenter sa connaissance de soi et sa confiance, renforcer les motivations, affermir les personnalités. Pour le professeur, elle peut l’aider à faire le point sur sa pédagogie, à percevoir l’intérêt des élèves, à repenser ses motivations, ses choix. Ainsi l’information issue de l’évaluation est utilisée à des fins diverses. Au niveau individuel des élèves, elle est utilisée pour :
Décrire leur acquis, pour diagnostiquer les problèmes d’apprentissage et pour prévoir l’enseignement ou l’apprentissage à venir ; Motiver les élèves en leur proposant des buts à atteindre ; Certifier que les intéressés ont atteint un certain niveau de compétence ; Effectuer une sélection individuelle en vue de l’accès au niveau suivant du système éducatif.
Les axes de référence de l’évaluation : Avant toute évaluation, il est indispensable de se demander pourquoi on évalue. C’est ainsi qu’on est amené à distinguer les deux axes de référence : l’axe de référence normative et l’axe de référence critérielle.

L’évaluation au niveau du système

Une évaluation peut permettre non seulement d’apprécier l’efficacité d’une politique éducative donnée, la qualité de l’apprentissage scolaire dans le système éducatif, l’existence ou non de points forts et des points faibles particuliers dans les connaissances et les compétences des élèves, mais aussi et surtout de mesurer les impacts de l’environnement d’apprentissage, la situation familiale et communautaire sur l’action éducative.
L’évaluation du secteur éducatif et la demande incessante dans le domaine du travail nécessitent en outre divers programmes de réforme destinés à en améliorer la performance. La politique de redynamisation du système éducatif doit nécessairement tenir compte des réalités rencontrées dans les écoles. Les évaluations dans le cadre d’un projet offrent ainsi une opportunité d’obtenir de meilleure information pour des objectifs bien définis et précis.
Les objectifs des évaluations : Depuis quelques décennies, chaque Etat s’est penché sur les différents moyens pour augmenter la qualité de l’enseignement. Une qualité évaluée à partir des acquis et des comportements de l’élève à la sortie d’un niveau ou d’un cycle.
Plusieurs motivations pourraient être à l’origine d’une évaluation nationale ponctuelle dans le cadre d’un projet :
Obtenir des informations sur le niveau scolaire. Ce besoin peut résulter d’une perception de sa dégradation ou de la perception du fait que des niveaux de connaissances et compétences plus élevés sont nécessaires au sortir d’un cycle ;
Obtenir des informations susceptibles de justifier les performances des élèves ; Compenser les déficiences dans les pratiques d’évaluation des enseignants.
Malgré la diversité des besoins d’information auxquels répond une évaluation sur le plan national, toute évaluation cherche à répondre à une ou plusieurs des questions suivantes :
Quelle est la qualité de l’apprentissage scolaire dans le système éducatif par référence aux attentes générales, aux buts du programme d’études ?
Existe-t-il des indices de l’existence de points forts et de points faibles particuliers dans les connaissances et les compétences des élèves ?
Quels sont les facteurs associés aux résultats scolaires ? Les résultats scolaires varient-ils avec le temps?
Quoi qu’il en soit, l’évaluation est utilisée dans le processus éducatif pour introduire le changement de comportement des enseignants et les études scolaires, et, par voie de conséquence, est censé élever le niveau de l’apprentissage des élèves.
Quelques méthodes d’évaluation utilisées : Afin d’atteindre les objectifs fixés, plusieurs méthodes peuvent être utilisées. Sur le plan mondial, les évaluations réalisées s’inspirent des deux méthodes américaines et britanniques. Il est vrai que ces méthodes nécessitent des moyens considérables, surtout si l’évaluation se situe au niveau national ou international mais elles offrent l’avantage de pouvoir mieux analyser la situation éducative.
Pour notre travail, il nous paraît indispensable de tenir compte en outre du Cadre Européen Commun de Référence dans la mesure où notre domaine d’étude est la langue et que cet outil nous permettra de mieux la cerner.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Première partie : L’institution école
I. Les options qui fondent l’école
I.1 L’éducabilité
I.1.1 Buts et finalités de l’école
I.1.2 Les parents « consommateurs d’école »
I.1.3 Les résultats attendus
I.2 La volonté sociale
I.2.1 L’école, institution de socialisation
I.2.2 La massification de l’école : conséquence de cette volonté sociale
I.3 La culture de l’homogénéité
II. L’évaluation, composante incontournable de l’école
II.1 Qu’est-ce qu’évaluer
II.2 Les composants d’un système éducatif
II.3 L’évaluation dans l’enseignement
II.3.1 Les objectifs des évaluations
II.3.2 Les axes de référence de l’évaluation
II.3.2.1 L’axe de référence normative
II.3.2.2 L’axe de référence critérielle ou critériée
II.3.3 Les différents types et formes d’évaluation
II.3.3.1 Les types d’évaluations
II.3.3.2 Les formes d’évaluations
II.3.4 Evaluations et taxonomies
II.3.4.1 Qu’est-ce qu’une taxonomie
II.3.4.2 La taxonomie de Bloom
II.4 L’évaluation au niveau du système
II.4.1 Les objectifs des évaluations
II.4.2 Quelques méthodes d’évaluation utilisées
II.4.2.1 Les modèles américains et britanniques
II.4.2.2 Le cadre européen commun de référence
Deuxième partie : L’état des lieux d’après les évaluations
I. L’organisation de l’école à Madagascar 
I.1 Les cycles d’apprentissage
I.2 L’enseignement secondaire
I.2.1 La classe de sixième
I.2.2 L’âge scolaire
I.3 Le programme scolaire
I.3.1 Le programme scolaire de français en septième
I.3.2 Le programme scolaire de français en sixième
II. Les différentes évaluations réalisées
II.1 Dans le cadre de l’Education Pour Tous (E.P.T)
II.1.1 Qu’est-ce que l’E.P.T ?
II.1.2 L’évaluation du Programme d’Analyse des Systèmes Educatifs de la « CONFEMEN » (PASEC)
II.1.2.1 Qu’est-ce que le « PASEC » ?
II.1.2.2 Le PASEC IV
II.2 Dans le cadre du Programme National pour l’Amélioration de l’Enseignement (PNAE)
II.2.1 Le PNAE II
II.2.2 L’évaluation de septembre 2000 en EF2
II.2.2.1 Les objectifs de l’évaluation
II.2.2.2 Les stratégies de recueil des données
II.2.2.3 Portée et limite de cette évaluation
Troisième partie : Le profil de l’élève en sixième
I. L’évaluation sommative : CEPE/6ème
I.1 Analyse des sujets
I.1.1 Le coefficient attribué aux différentes matières
I.1.2 Analyse du sujet de français
I.1.2.1 Par rapport au programme de la 7ème et aux attentes de la 6ème
I.1.2.2 Par rapport à la taxonomie de Bloom
I.1.2.3 Par rapport au Cadre européen commun de référence
I.2 Résultats DIRESEB
I.3 Portée de l’évaluation
II. Le cas du CEG de Nanisana 
II.1 Les admis en sixième
II.1.1 Le résultat du concours d’entrée en sixième
II.1.2 Les notes des admis au concours d’entrée
II.1.3 Les notes de français
II.2 La classe d’âge des élèves
II.3 Les résultats scolaires
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
Autres documents
ANNEXES 

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