Le rôle de la caricature dans l’amplification des propos de trump

Le rôle de la caricature dans l’amplification des propos de Trump 

Nous pouvons supposer que les médias sociaux et traditionnels contribuent à la mise en exergue ainsi qu’à amplifier les propos de Trump. Pigeon (2010, p. 8) affirme que « [j]usqu’à l’invention de la radio, puis de la télévision, la presse écrite est le principal moyen par lequel les individus consomment leurs informations, dont leurs informations politiques». La liberté d’expression est au cœur des pratiques journalistiques, « [p ]uisque la diffusion des informations par voie de la presse constitue un facteur essentiel de propagation des idées» (Actualité du droit belge, 2016, en ligne). La caricature politique, en tant que forme de journalisme d’opinion, jouit d’un statut particulier et avantageux contrairement au journalisme d’information. En effet, il existe des règles déontologiques qui, selon le régime politique du pays ainsi que le genre journalistique adopté, soit d’information ou d’opinion, orientent la manière dont l’information est produite.

Dans la culture occidentale, Neveu (2002, p. 23) avance que le discours journalistique politique « peut être considéré comme jouissant d’un statut noble dans le domaine journalistique ». Cela est dû à la position dominante occupée par les journalistes dans l’espace des rédactions ainsi qu’au rôle démocratique puissant joué par le journalisme sur le plan social contribuant ainsi à « donner un sens à une activité considérée comme capable de changer radicalement la société» (Neveu, 2002, p. 23- nous traduisons). Une autre particularité est à relever à ce niveau, elle réside dans la relation d’interdépendance et d’intimité entretenue entre les journalistes et les politiciens. Tel que Neveu (2002, p. 24- nous traduisons) l’explique, « l’intensité et la régularité des interactions entre politiciens et journalistes, partageant les mêmes horaires, agendas et espaces (conventions du parti, session parlementaire, bus et avions pendant les compaings), créent des relations intimes ». Dans un contexte québécois, voire canadien, au sein duquel la démocratie demeure un aspect crucial, les journalistes en tant que professionnels d’information « doivent être libres [en termes de choix et d’importance accordée à un sujet particulier,] de relater les événements et de les commenter sans entraves ni menaces ou représailles. La presse n’a pas à se plier à un modèle idéologique unique: elle peut donc choisir ses propres sujets et décider de l’importance qu’elle entend leur accorder» (Conseil de presse du Québec, 2003, en ligne). Quant au genre journalistique adopté, « il existe une frontière marquée entre le journalisme d’information et le journalisme d’opinion» (Conseil de presse du Québec, 2003, en ligne). Marqué par la neutralité et l’objectivité, le journalisme d’information possède un degré de liberté assez limité par rapport au journalisme d’opinion, qui « accorde [plutôt] aux professionnels de l’information une grande latitude dans l’expression de leurs points de vue, commentaires, opinions, prises de position, critiques, ainsi que dans le choix du ton et du style qu’ils adoptent pour ce faire» (Conseil de presse du Québec, 2003, en ligne) .

C’est surtout à travers le discours d’opinion caricatural que « nous pouvons remarquer la présence d’un mode d’information et de communication particulier [ … ]. Basée sur l’humour, la dérision et quelque part la contestation [la caricature] pourrait être le symbole de la démocratisation des médias. [Cette dernière] suppose que la liberté d’expression soit garantie » (Thivillon, 2003, p. 5). Tel qu’affirmé par André Philippe Côté, l’un des caricaturistes québécois les plus connus au Québec, « [o]n a une liberté particulière [ … ]. Je ne suis pas tenu à rapporter des faits, je peux inventer [ … ]. On est à mi-chemin entre la réalité et la fiction» (Vinet, 2012, en ligne).

La caricature: ce qu’elle est … 

D’un point de vue étymologique, « [l]e mot caricature est tiré du mot italien caricare qui signifie charger, exagérer. Ce terme peut désigner toute satire graphique, ou, dans un sens restreint, le portrait-charge et la satire de l’actualité politique» (Aird et Falardeau, 2009, p. 8). Constituée « à la fois d’exagération et de simplification» (Ibid, p. 89) la caricature se considère comme « un art populaire par lequel s’expriment toutes sortes d’idées sur la société » (Ibid, p. 8). Plus spécifiquement, Aird et Falardeau, (2009) envisagent la caricature comme : « un dessin humoristique publié dans un journal et ironisant sur le monde politique ou social» (p. 8). Nous adoptons également cette définition. Nous ajoutons que le dessin peut être publié en ligne ou dans la version imprimée du journal. La caricature a pour nous un statut particulier. « Politique ou social, agressif ou tendre ce dessin est un vrai marqueur et témoin de son époque. Il évolue avec elle, l’observant, l’accompagnant, la décriant» (Philippe, 2005, p. 2). En ce sens, le dessin du caricaturiste pourra décrire les craintes, déceptions ou bien les espoirs d’une société envers un acteur politique. Dans le cas qui nous intéresse, c’est la relation avec Donald Trump qui sera décrite.

Table des matières

CHAPITRE I : OBJET D’ETUDE
PROBLEMATIQUE
Le rôle de la caricature dans l’amplification des propos de trump
La caricature: ce qu’elle est
lfistorique de la caricature politique
La caricature comme objet de recherche
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE DE REFERENCE
II.l Inspirations théoriques
Le cadrage
Les représentati ons sociales
II.2 Questions de recherche et approche méthodologique
corpus
Justification du choix du corpus
Stratégie de recherche
CHAPITRE III : ANALYSE ET INTERPRETIONS
Les dangers des discours de llrump
trump et la violence envers les femmes
Des propos dramatiques qui font peur à l’ j\mérique
Le danger de ses propos subversifs et ségrégatifs: l’Amérique influencée négativement –
Des propos racistes et xénophobes qui sèment la haine raciale et religieuse
Des propos anti-évolutionnistes dignes d’un politicien créationniste
Un discours anti-élitiste digne d’un politicien populiste
Les dangers de sa politique étrangère sur les relations internationales
Les dangers de son programme écologique sur l’équilibre de la planète
Une personne qui fait des ravages dans le Parti républicain
Un danger pour la survie de la démocratie américaine
Un phénomène inattendu et inexplicable sur la scène politique
CHAPITRE IV : Discussion et conclusion

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