Le syndrome de la queue de cheval non traumatique

Les compressions des racines la queue de cheval réalisent une entité clinique qui traduit la souffrance des racines lombaires (L2 à L5) et des racines sacro-coccygiennes dans le cul de sac duraI. Elles constituent un syndrome neurogène périphérique pluri-radiculaire (syndrome de la queue de cheval), s’exprimant par des signes au niveau des membres inférieurs et du périnée, dominé par l’importance des troubles sphinctériens.

C’est en 1929 que PETIT-DUTAILLIS et ALAJOUANINE [2] rapportent le premier cas de compression de la queue de cheval par une hernie discale. MIXTER et BARR ont ensuite donné, en 1934, la première définition clinique du syndrome de la queue de cheval, qui associe classiquement les symptômes suivants : troubles sensitifs périnéaux ; troubles moteurs des membres inférieurs ; troubles génito-urinaires ; troubles trophiques (escarres) et abolition des réflexes des membres inférieurs.

En 1949 VERBIEST [3] individualise le syndrome du canal lombaire étroit. Depuis cette date les compressions de la queue de cheval ont bénéficié de nombreux progrès de la neuroimagerie (TDM, IRM) et de la neurophysiologie (EMG, vitesse de conduction, potentiels évoqués) et des progrès de l’approche neurochirurgicale visant à obtenir une décompression aussi large et aussi rapide que possible.

Le syndorme de la queue de cheval rese une grande urgence neurochirurgicale qui est marqué par des séquelles lourdes (dont la paraparésie et les troubles génitaux et sphinctériens) avec un retentissement important sur la vie du patient et son adaptation à la société . L’objectif de ce travail est de mettre l’accent sur les différents aspects épidémiologiques, cliniques, étiologiques, thérapeutiques et pronostiques des compressions de la queue de cheval chez l’adulte. Les cas étudiés sont opérés et suivis au service de Neurochirurgie à l’hôpital Ibn Tofail du C.H.U Mohamed VI Marrakech.

Le rachis lombo-sacré :
Le rachis lombo-sacré est constitué par l’empilement de :
− 5 vertèbres lombaires formant le rachis lombaire. Ces vertèbres sont numérotées de L1 à L5. Une vertèbre lombaire  est composée d’un corps vertébral, deux pédicules, deux Lames et les processus épineux, transverses et articulaires.

◆ Corps vertébral :
Il est ventral, volumineux, réniforme à grande axe transversale. Il constitue l’élément statique, sustentateur de la vertèbre. Ses faces supérieures et inférieures prennent le nom du plateau vertébral. les plateaux vertébraux sont recouverte de cartilage, et sont bordé par le listel marginal ; une zone périphérique lisse légèrement surélevée non recouverte de cartilage. Les plateaux répondent chacun à un disque intervertébral.

◆ Arc postérieur lombaire :
Il est composé de deux pédicules qui se poursuivent en arrière par des lames.
• Les pédicules : ils correspondent aux courts segments d’union de l’arc vertébral avec le corps vertébral. Ils sont légèrement oblique en arrière et en dedans. Chaque bord présente une incisure vertébrale, limitant un foramen intervertébral. L’incisure inférieure est la plus échancrée.
• Les lames : Elles sont épaisse et plus hautes que larges. Elles prolongent les pédicules et ferment dorsalement le trou vertébral.
• Le processus épineux : il naît de la jonction des deux lames, il est aplati et dirigé horizontalement en arrière.
• Les processus transverses (ou costiformes): Chaque processus naît de la jonction d’un pédicule et d’une lame. il se projette latéralement.
• Les processus articulaires : au nombre de deux supérieurs et deux inférieurs, ils s’articulent avec leurs homonymes sus et sous-jacents. Ils sont situés à la jonction des pédicules et des lames.

− Le Sacrum (figure 16) est un os médian et symétrique, formé par la fusion des 5 vertèbres sacrales et constitue la paroi postérieur du bassin. Il a une forme pyramidale à base supérieur. Il est incurvé en avant et présente une face dorsale, une face pelvienne, une base, deux faces latérales et un apex.
• une face antérieure : concave avec un bord antéro-supérieur de la première vertèbre sacrée qui porte le nom de promontoire. Quatre arêtes, les lignes transverses, traversent sa face médiane et se terminent latéralement par les foramens sacropelviens qui livre passage aux vaisseaux et des nerfs.
• une face postérieure convexe avec une ligne médiane surélevée par là crête sacrale médiane.
• une face supérieure ou base qui s’articule avec L5 par l’intermédiaire de ses processus articulaires supérieurs.
• Les faces latérales se joignent au 2 os iliaques pour former les articulations sacroiliaques du bassin.
• une face inférieure qui est appliquée contre le coccyx.

− Les vertèbres coccygiennes qui sont au nombre de 4 à 5 vont se souder pour former le coccyx, ce dernier est triangulaire à sommet inférieur .

Table des matières

INTRODUCTION
MATÉRIEL ET MÉTHODES
I. MATERIEL
1. Le type d’étude
2. Recueil des données
II. METHODES
RÉSULTATS
I. ÉPIDÉMIOLOGIE
1. L’âge
2. Le sexe
3. L’activité professionnelle
4. Les antécédents pathologiques
II. CARACTERISTIQUE CLINIQUE
1. Données de l’interrogatoire
2. Données de l’examen clinique
III. PARACLINIQUE
IV. ETIOLOGIE
V. TRAITEMENT
1. Traitement médicale
2. Le traitement chirurgical
3. Le traitement orthopédique
4. Le traitement complémentaire
VI. EVOLUTION
ICONOGRAPHIE
DISCUSSION
I. RAPPELS ANATOMIQUES
1. ANATOMIE DESCRIPTIVE
2. ANATOMIE FONCTIONNELLE
3. PHYSIOLOGIE VESICO-SPINCTERIENNE
II. PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE
1. l’âge
2. Le sexe
3. L’activité professionnelle
4. Les antécédents pathologiques
III. ETUDE CLINIQUE
1. LES DONNEES DE L’INTERROGATOIRE
2. DONNEES DE L’EXAMEN CLINIQUE
IV. ETUDE PARACLINIQUE
1. LES EXPLORATIONS RADIOLOGIQUES
2. Autres
V. ETUDE ETIOLOGIQUE
1. LES COMPRESSIONS EXTRADURALES
2. LES COMPRESSIONS INTRADURALES
VI. LA PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
1. LE DELAI DE L’INTERVENTION
2. LA DECOMPRESSION CHIRURGICALE
3. LE TRAITEMENT ADJUVANT
4. LA PLACE DE LA REEDUCATION
VII. L’EVOLUTION
CONCLUSION

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