LE TERRAIN DE RECHERCHE : UN CYCLE DE PROCESSUS DE CONCEPTION COLLABORATIVE

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La gestion des finances et des dépenses communes

Un deuxième ensemble de solutions organisationnelles concerne la gestion financière de l’habitat participatif et des dépenses communes. Nous avons retrouvé un premier modèle souple et arrangeant, qui se base sur la confiance ; et un deuxième modèle plus rigoureux et plus stricte conçu de sorte à ce que chacun puisse être autonome dans ses pratiques. Le modèle basé sur la confiance entre les habitants En entretien, la personne qui possède un logement dans un habitat participatif dans le Morvan (en tant qu’habitation secondaire) nous a raconté comment sont organisées les dépenses relatives à la consommation d’énergie. Etant donné qu’il n’y a pas de compteur individuel, la facture d’électricité est divisée par le nombre de foyer, peu importe que certaines familles aient été présentes plus que d’autres, ou que certaines aient été présentes en période hivernale, d’autres en période estivale, etc.
CC-93 : « on paye pour tout le monde en fait, y’a pas de compteur individuel »
CC-101 : « voilà on divise par 12 »
Erg-110 : « par exemple si heu toi je sais pas si c’est pas ton logement principal et que t’y as été deux fois dans l’année je sais pas je dis une bêtise, tu payes la facture… »
CC-111 : « Ouais. Ouais, ouais, ouais »
CC-123 : « Nous on paye pour tout le monde »
Ce mode de fonctionnement semble convenir au collectif qui fait appel à la conscience de chacun pour ne pas surconsommer. Les habitants se font confiance entre eux et en cas de comportements excessifs ils n’hésitent pas à se le faire remarquer :
CC-119 : « bon chacun fait des efforts. En fait quand on peut faire des trucs on le fait »
CC-129 : « on se surveille entre guillemets […] y’a eu une fois où un il avait oublié un radiateur et on a vu que ça […] il s’est fait engueuler. Enfin c’est normal heu on essaye de faire attention au, puisque c’est tout le monde qui paye »
Cette solution semble être la plus économique et la plus pratique selon eux :
CC-343 : « Peut-être qu’on sera amené à avoir des compteurs individuels […] mais on aimerait que nan. Parce que ça te multiplie tes frais en fait. Mais là on paye que la location d’un seul compteur »
Concernant le reste des dépenses communes, le groupe a établi une liste de ce qui est remboursable par le collectif. Le mode de fonctionnement semble aussi se baser sur la confiance entre les membres ainsi que sur la bonne volonté de chacun à ne pas vouloir dépenser d’argent inutilement :
CC-193 : « Et après les achats, par exemple les achats comme heu le béton, les trucs comme ça, de toute façon on sait qu’on va en avoir besoin pour les travaux »
CC-199 : « on dit ouais il manque de l’essence je l’achète. Ou même tu achètes heu tout le monde sait que l’essence ça manque et faut que t’ai le ticket et puis voilà c’est tout »
CC-227 : « Alors en fait on a fait une liste qui existe »
CC-229 : « Des choses qui sont remboursables par la SCI, mais alors souvent on rembourse pas en un coup. On rembourse sur 3, 4, 5 ans suivant les finances »
En conclusion, les membres du collectif partagent les mêmes valeurs quant à la gestion financière des dépenses communes à savoir : éviter le gaspillage financier, faire des économies d’argent, avoir confiance en les autres vis-à-vis des dépenses qu’ils ont effectué. Le modèle basé sur l’autonomie de chacun Un résident d’un autre habitat participatif nous a également raconté comment s’organisaient les dépenses communes relatives aux consommations d’eau et d’électricité. On retrouve un fonctionnement opposé qui vise à faire dépenser à chaque foyer ce qu’il a réellement consommé :
RJ-256 : « On a chacun sa, enfin son compteur »
RJ-260 : « sinon heu pour l’eau on a une facture commune pour l’ensemble de l’immeuble »
RJ-262 : « y’a de temps en temps quelqu’un qui a dit bon ça serait bien de faire des, des compteurs séparés parce que tu comprends y’en a qui prennent trois douches par jour et d’autres qui en prennent qu’une par semaine »
RJ-268 : « l’actuelle répartition c’est la surface »
RJ-270 : « les familles de 4 personne qui ont, qui sont dans 150 m2 payent un peu plus cher que les familles de 4 personnes qui sont dans 90 m2 quoi »
Concernant le reste des dépenses communes, le mode de fonctionnement reflète aussi une volonté de faire payer seulement ceux qui utilisent et consomment. Ci-dessous dans l’exemple du sèche-linge, la volonté de ne pas participer à l’achat commun est liée à un manque d’intérêt pour cet objet mais aussi à un conflit de valeurs entre un membre du groupe et le reste du groupe : l’habitant trouve que l’usage du sèche-linge est une pratique qui n’est pas écologique.
RJ-298 : « ils se sont mis dans la tête à un moment […] d’avoir un sèche-linge »
RJ-304 : « Conclusion moi je leur ai dit vous mettez le sèche-linge mais moi je refuse de le payer, je refuse de l’utiliser le sèche-linge. Je l’utilise pas le sèche-linge. Je vois pas l’intérêt d’avoir un sèche-linge, moi j’ai des fils, j’adore étendre mon linge […] je suis plus écolo que vous »
RJ-306 : « Donc ils se sont mis d’accord, ça me dérange pas qu’ils fassent, qu’ils fassent sécher leur linge dans le sèche-linge »
Ci-dessous dans l’exemple de l’usage des chambres d’amis75, on voit que là encore le groupe s’est organisé de sorte à ce que chacun dépense au prorata de ce qu’il utilise. Les chambres d’amis d’abord à usage gratuit sont devenues payantes :
75 L’habitat participatif possède des chambres d’amis communes.
RJ-278 : « les chambres d’amis, heu dans un premier temps c’était gratos »
RJ-280 : « Ça faisait partie des charges communes »
RJ-284 : « dans les faits y’avait des familles qu’étaient gros utilisateurs des chambres d’amis et des familles qui étaient très peu utilisateurs des chambres d’amis »
RJ-286 : « bon y’en a qu’ont commencé à dire ouais y’en a marre c’est toujours toi qui utilise les chambres d’amis […] puis finalement il a été décidé de, de ce que, de ce qu’on fasse payer »
RJ-290 : « De temps en temps on augmente, mais c’est plus que voilà […] permette de dire ce sont ceux qui utilisent les chambres d’amis qui payent »
En conclusion, le collectif a mis en place un fonctionnement qui permet à chacun de ne pas se sentir lésé vis-à-vis des dépenses communes. Cette gestion financière permet à chaque foyer d’être autonome quant à ses besoins, ses usages, ses revendications idéologiques… En revanche, on peut penser que le collectif ne partage plus totalement les mêmes motivations et valeurs vis-à-vis de la gestion des espaces, des objets et des ressources en commun.

La gestion des espaces, des objets et des ressources en commun

Un troisième ensemble de solutions organisationnelles concerne la gestion des espaces, des objets et des ressources partagées. Nous avons retrouvé en entretien deux visions du privé et du commun. Ces représentations guident et influencent la notion de « tâches en commun » ainsi que la gestion des ressources communes. Nous les présentons dans les sous-sections suivantes. Puis nous détaillons un extrait observé lors du weekend dans la Drôme afin de mettre en évidence des difficultés liées à une gouvernance partagée des ressources communes.
Les différentes visions du privé et du commun… Lors des entretiens sur les trois habitats participatifs anciens (les deux en région parisienne et celui dans le Morvan), nous avons retrouvé deux visions différentes quant à la frontière entre le privé et le commun. Dans un premier temps, un habitat participatif tourné vers le partage, le don et la mise en commun des biens individuels :
CC-63 : « Soit c’est la société qui achète quand on vote. Soit les gens donnent. »
CC-65 : « Et à ce moment-là c’est plus à toi »
CC-193 : « n’importe qui peut dire oh bah tient il manque ça et puis quelqu’un va dire oh bah c’est pas la peine d’acheter parce que moi je peux en rapporter »
Dans un second temps, deux habitats participatifs où la notion de partage correspond plutôt à un système de copropriété classique, avec par exemple une fermeture des espaces privatifs :
RJ-174 : « C’était pour dire que les mentalités se sont retrouvées également dans la manière de gérer les espaces privatifs en proximité de l’espace commun, voilà quoi »
RJ-182 : « Des arbustes, heu machin pour se planquer chez eux »

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Le contexte de la recherche
Les objectifs de la thèse
La structure du manuscrit
PARTIE 1 : CADRE THEORIQUE
CHAPITRE 1 : LES DIMENSIONS NEGOCIEES EN CONCEPTION COLLABORATIVE DE SYSTEMES SOCIOTECHNIQUES CITOYENS INNOVANTS
1. LA CONCEPTION DE SYSTEMES DE TRAVAIL EN ERGONOMIE : ARTICULER LES DIMENSIONS SOCIOTECHNIQUE ET PSYCHOSOCIALE DES ACTIVITES COLLECTIVES
1.1. L’organisation du travail : des règles, des régulations et une dimension psychosociale
1.1.1. Définition de l’organisation en ergonomie
1.1.2. La théorie de la régulation sociale en sociologie
1.1.3. La dimension psychosociale de l’organisation du travail
1.2. La conception de nouvelles organisations de travail : prendre en compte les dimensions sociotechnique et psychosociale du travail
1.2.1. L’accompagnement au changement organisationnel : un enjeu de développement social
1.2.2. L’étude des nouveaux modèles organisationnels du travail : l’évolution des réseaux sociaux
2. LA CONCEPTION COLLABORATIVE DE SYSTEMES DE TRAVAIL : ARGUMENTER DES CONTENUS EPISTEMIQUES RATIONNELS ET INTERPERSONNELS
2.1. Définition de la conception collaborative
2.2. Les activités de la conception collaborative : cognitives mais aussi sociales pour intégrer les significations de chacun
2.2.1. Les activités centrées sur la tâche de conception
2.2.2. Les activités centrées sur le processus de conception
2.3. La négociation en conception collaborative : le support nécessaire à l’intégration des idées respectives
2.3.1. Négociation des solutions
2.3.2. Négociation des connaissances
2.4. L’argumentation et la conception collaborative de systèmes de travail : des dimensions épistémiques orientées tâches et des dimensions épistémiques orientées relations interpersonnelles
2.4.1. Les activités argumentatives en co-conception : éléments de définition
2.4.2. Les dimensions épistémiques argumentées en conception collaborative
3. LES SYSTEMES CITOYENS : DES ORGANISATIONS COMMUNAUTAIRES
3.1. Définition et caractéristiques du concept de communauté
3.2. L’organisation communautaire : reflet d’opinions sociales et morales partagées
3.3. L’Empowerment communautaire : un pouvoir social pour construire l’idéologie communautaire
4. LA CONCEPTION DE SYSTEMES CITOYENS INNOVANTS : VERS LA PRISE EN COMPTE DE LA DIMENSION IDEOLOGIQUE EN CONCEPTION COLLABORATIVE
CHAPITRE 2 : LA GESTION COLLABORATIVE ET DURABLE DES RESSOURCES DANS UN QUARTIER : UN SYSTEME SOCIOTECHNIQUE CITOYEN A FORTE DIMENSION IDEOLOGIQUE
1. LE QUARTIER : UN ESPACE SOCIAL ORGANISE REFLETANT UNE CULTURE ET DES VALEURS LOCALES
1.1. Le quartier : un espace institué, vécu et partagé
1.2. La dimension sociale des espaces partagés
1.2.1. Les représentations sociales des espaces partagés
1.2.2. La conception et l’organisation des espaces sociaux
1.3. La dimension culturelle des espaces, les valeurs et les normes associées
1.3.1. La dimension culturelle des espaces
1.3.2. Les valeurs associées à la culture
1.3.3. Les normes associées aux valeurs
2. LE PARTAGE DE RESSOURCES ET LES VALEURS SOUS-JACENTES
2.1. Le commun d’aujourd’hui : la démocratisation du partage
2.2. La gestion des communs : d’une approche rationnelle à un phénomène social
2.3. Le partage démocratisé des communs : un conflit de valeurs ?
3. LA GESTION ECOLOGIQUE DES RESSOURCES
3.1. Les motivations des comportements pro-environnementaux
3.1.1. Les modèles du choix rationnel
3.1.2. Les modèles d’activation des normes
3.2. Influences des normes sociales, de l’organisation sociale et de l’aménagement des espaces sur l’éco-citoyenneté
3.2.1. Caractérisation de l’influence des normes sociales sur l’éco-citoyenneté
3.2.2. L’éco-citoyenneté dans les organisations sociales
3.2.3. L’éco-citoyenneté et l’aménagement des espaces
4. LA CONCEPTION DE SYSTEMES CITOYENS A FORTE DIMENSION IDEOLOGIQUE : VERS UNE ANTICIPATION DE CETTE DIMENSION DANS LE PROCESSUS DE CONCEPTION INNOVANTE
CHAPITRE 3 : L’ANTICIPATION DE LA DIMENSION IDEOLOGIQUE DANS LE PROCESSUS DE CONCEPTION COLLABORATIVE ET INNOVANTE
1. LE PROCESSUS DE CONCEPTION INNOVANTE : DES METHODES POUR ANTICIPER DES EXPERIENCES UTILISATEURS ACCEPTABLES
1.1. Définition du processus de conception en ergonomie
1.2. La temporalité paradoxale du processus de conception : un frein à l’anticipation des usages en innovation
1.3. Les démarches alors mises en oeuvre en innovation centrée utilisateur et leurs objectifs
1.3.1. Des processus itératifs avec des conceptions intermédiaires
1.3.2. Des méthodes créatives et prospectives pour élaborer et tester des scénarios d’usage
1.3.3. Les objectifs visés par les démarches de l’ergonomie de l’innovation grand public : concevoir des expériences utilisateurs innovantes
2. L’ACCEPTABILITE EN CONCEPTION INNOVANTE : DES CONCEPTS POUR ANTICIPER
DISPOSITIFS TECHNIQUES
2.1. Présentation du concept d’acceptabilité
2.2. L’acceptabilité sociale a priori : prédire l’adoption des technologies émergentes
2.3. L’acceptation située : tenir compte des transformations organisationnelles engendrées
les technologies émergentes
2.4. Un concept qui intéresse l’innovation technique et moins l’innovation organisationnelle
3. LA CONDUITE DU CHANGEMENT : UN PROCESSUS DE CONCEPTION DE L’ORGANISATION QUI OFFRE DES CONDITIONS PROPICES AU DEBAT SUR LES REGLES
3.1. Définition de la conduite du changement
3.2. La simulation organisationnelle : co-élaborer des règles et anticiper le jeu des acteurs
4. L’ANTICIPATION DE LA DIMENSION IDEOLOGIQUE EN CONCEPTION DE SYSTEMES SOCIOTECHNIQUES INNOVANTS : VERS DES CONDITIONS PROPICES A UN DEBAT SUR LES VALEURS AU PLUS TOT DANS LE PROCESSUS DE CONCEPTION
PARTIE 2 : PROBLEMATIQUE ET STRATEGIE DE RECHERCHE
CHAPITRE 4 : PROBLEMATIQUE
Question générale et thèse défendue
CHAPITRE 5 : STRATEGIE DE RECHERCHE
1. LE TERRAIN DE RECHERCHE : UN CYCLE DE PROCESSUS DE CONCEPTION COLLABORATIVE
1.1. Etape 1 : un système sociotechnique de référence
1.2. Etape 2 : des systèmes sociotechniques imaginés
1.3. Etape 3 : un système sociotechnique simulé
1.4. Relations entre les trois étapes
2. COMBINAISON DE METHODES PERMETTANT L’ANALYSE DES ACTIVITES COLLABORATIVES DE CONCEPTION A CHAQUE ETAPE DU CYCLE
2.1. La méthode commune aux trois étapes : filmer et retranscrire l’activité collaborative de conception
2.1.1. Filmer l’activité collaborative de conception
2.1.2. Retranscrire l’activité collaborative de conception
2.2. Les méthodes spécifiques pour chaque étape
2.2.1. Etape 1 : une immersion dans la communauté de l’habitat participatif, des entretiens et une analyse de contenu pour cadrer l’étude de cas
2.2.2. Etapes 2 et 3 : une analyse fine des interactions pour rendre compte de la dynamique de l’activité collaborative de conception et des produits (solutions/arguments) de cette activité
2.3. Considérations éthiques
3. RECAPITULATIF DE LA DEMARCHE
PARTIE 3 : CONTRIBUTIONS EMPIRIQUES
CHAPITRE 6 : UN SYSTEME SOCIOTECHNIQUE DE REFERENCE : FONCTIONNEMENT ET CONCEPTION ORGANISATIONNELLE D’UN HABITAT PARTICIPATIF
1. OBJECTIFS DE L’ETUDE 1
2. METHODE : UNE ETUDE DU CAS DE L’HABITAT PARTICIPATIF
2.1. Choix du cas de l’habitat participatif
2.1.1. Intérêts de l’étude de cas pour notre questionnement
2.1.2. Intérêts du cas de l’habitat participatif
2.2. Recueil des données
2.2.1. Pour la définition ontologique du cas
2.2.2. Pour les définitions fonctionnelle et génétique du cas
2.3. Traitement et analyse des données
2.3.1. Création de thématiques et d’une grille d’analyse à partir des entretiens
2.3.2. Application de la grille d’analyse à l’observation filmée
3. RESULTATS
3.1. L’organisation de la frontière entre le collectif d’habitants et les personnes qui en sont extérieures ou qui le deviennent
3.1.1. L’accueil ou l’arrivée d’une nouvelle personne ou famille
3.1.2. Le départ ou l’exclusion d’une personne ou famille
3.2. La gestion des finances et des dépenses communes
3.3. La gestion des espaces, des objets et des ressources en commun
3.4. L’organisation sociale et le processus de prise de décision collective
3.4.1. Les commissions et la désignation des statuts
3.4.2. La manière de prendre des décisions ensemble
4. DISCUSSION ET CONCLUSION DE L’ETUDE 1
4.1. Des solutions sociotechniques en lien avec l’évolution idéologique du groupe d’habitants
4.2. L’évolution du système de valeurs communes : des conflits entre des intérêts rationnels et des revendications idéologiques et/ou des conflits entre plusieurs valeurs universelles
4.3. L’Empowerment communautaire dans le cas d’un mode d’habitation propice aux usages collaboratifs et durables
4.4. Apports de l’étude 1 pour la suite de la recherche
CHAPITRE 7 : DES SYSTEMES SOCIOTECHNIQUES IMAGINES : L’ARTICULATION DES DIMENSIONS SOCIOTECHNIQUE ET IDEOLOGIQUE EN CO-CONCEPTION DE QUARTIERS INNOVANTS
1. OBJECTIFS DE L’ETUDE 2
2. METHODE : UN ATELIER DE CONCEPTION PAR EQUIPES PLURIDISCIPLINAIRES
2.1. Participants
2.2. Mise en place de l’atelier et recueil des données
2.2.1. Construction de l’atelier
2.2.2. Déroulement de l’atelier
2.2.3. Recueil des données
2.3. Traitement et analyse des données
2.3.1. Codage du corpus
2.3.2. Analyse quantitative des produits de la conception
2.3.3. Analyse qualitative des activités dialogiques
3. RESULTATS
3.1. Résultats quantitatifs : distribution de chaque dimension épistémique dans le processus d’élaboration du système sociotechnique innovant
3.1.1. Caractéristiques épistémiques des solutions évoquées
3.1.2. Nature épistémique de l’argumentation
3.1.3. Fréquences et caractéristiques des principaux critères évoqués
3.1.4. Synthèse des résultats quantitatifs
3.2. Résultats qualitatifs : évolution de chaque dimension épistémique lors des phases de négociation du système sociotechnique innovant
3.2.1. Dynamique de l’interaction lors d’une argumentation de nature sociotechnique
3.2.2. Dynamique de l’interaction lors d’une argumentation de nature idéologique
3.2.3. Dynamique de l’interaction lors d’une argumentation mixte
3.2.4. Synthèse des résultats qualitatifs
4. DISCUSSION ET CONCLUSION DE L’ETUDE 2
4.1. Rôle de la dimension épistémique dans l’acceptabilité collective du futur système sociotechnique
4.2. Rôle de la dimension argumentative dans la construction du système sociotechnique et
valeurs partagées
4.3. Apports de l’étude 2 pour la suite de la recherche
CHAPITRE 8 : UN SYSTEME SOCIOTECHNIQUE SIMULE : UN OUTIL QUI FAVORISE L’EVALUATION DES REGLES ET LE DEBAT SUR LES VALEURS AFIN DE PRECISER L’ACCEPTABILITE COLLECTIVE
1. OBJECTIFS DE L’ETUDE 3
2. METHODE : UN JEU DE RÔLE AVEC DES SCENARIOS SPECULATIFS
2.1. Construction du jeu de rôle et recueil des données
2.1.1. Construction du plateau de jeu
2.1.2. Construction des rôles
2.1.3. Construction des scénarios
2.1.4. Déroulement de la session de jeu et recueil des données
2.2. Traitement et analyse des données
2.2.1. Codage du corpus
2.2.2. Analyse statique
2.2.3. Analyse de la dynamique interactive
3. RESULTATS
3.1. Résultats quantitatifs : proportion et nature du débat au sein du processus d’évaluation
règles du système sociotechnique
3.1.1. La proportion du débat
3.1.2. La nature du débat
3.2. Résultats qualitatifs : couplage des dimensions sociotechnique et idéologique le long du processus d’évaluation des solutions du système sociotechnique
3.2.1. Evaluations analytique-sociotechnique / autre-idéologique
3.2.2. Evaluations autre-sociotechnique / analytique-idéologique
3.2.3. Evaluations mode1-sociotechnique / mode1-idéologique
3.2.4. Evolution des solutions proposées à la discussion
4. DISCUSSION ET CONCLUSION DE L’ETUDE 3
4.1. Le jeu de rôle : un outil qui peut faciliter le dialogue argumentatif sur la base des deux dimensions épistémiques
4.2. La diversité des rôles : un moyen de créer du débat et de commencer à cibler les utilisateurs finaux
4.3. Laisser place au débat idéologique durant la simulation organisationnelle : co-construire l’acceptabilité commune du système sociotechnique
4.4. Apports de l’étude 3 pour la suite du processus de conception
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES DE RECHERCHE
1. APPORTS THEORIQUES
1.1. Pour la conception « ergonomique » d’une innovation sociale citoyenne : un autre regard
l’innovation
1.2. Pour l’ergonomie de l’innovation et de conception : une « nouvelle » contrainte de conception
1.3. Pour l’ergonomie organisationnelle : un « nouvel » enjeu dans la construction participative des règles
1.4. Pour la qualité de la conception collaborative : une « nouvelle » dimension épistémique argumentée dans l’interaction
2. APPORTS METHODOLOGIQUES
2.1. Pour analyser des processus argumentatifs sur différents niveaux épistémiques
2.2. Pour anticiper un système innovant et intangible qui interroge des valeurs individuelles
collectives
3. LIMITES DES ETUDES
3.1. Limites communes aux trois études
3.2. Limites de la première étude
3.3. Limites de la deuxième étude
3.4. Limites de la troisième étude
4. PERSPECTIVES DE RECHERCHE
4.1. Soutenir des processus de conception pluridisciplinaires pour des systèmes intangibles
4.2. Soutenir les collectifs porteurs d’innovations sociales collaboratives et durables
4.3. Etudier la dimension idéologique en conception collaborative selon une approche longitudinale
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
RESUME

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