LES ACCIDENTS SCOLAIRES REPERTORIES DE 2017 A 2019

LES ACCIDENTS SCOLAIRES REPERTORIES DE 2017 A 2019

ASPECTS DIAGNOSTIQUES

Les lésions traumatiques du squelette sont plus fréquentes chez l’enfant que chez l’adulte. Elles représentent le premier motif d’hospitalisation en chirurgie orthopédique pédiatrique et une des premières raisons de consultation aux urgences pédiatriques. La particularité des fractures de l’enfant, par rapport aux formes de l’adulte, est de survenir sur un appareil en cours de développement composé de structures cartilagineuses vulnérables. Ces caractéristiques sont principalement la plasticité relative de l’os compact et spongieux, la 15 vulnérabilité des structures cartilagineuses de la chondroépiphyse et la grande capacité de réparation et de modelage. 

Lésions retrouvées

Contusions

Une contusion est une blessure sans gravité apparente, produite par un choc sans qu’il y ait déchirure de la peau. Elle affecte le plus souvent les muscles. La contusion osseuse est une lésion de l’os sans fracture, associé à une hémorragie interne. La contusion pulmonaire est une lésion du poumon sans perforation qui survient lors des traumatismes graves du thorax. Les contusions se soignent habituellement avec des soins médicamenteux contre la douleur. Mais dans certains cas de lésion grave, un avis spécialiste peut être nécessaire. C’est le cas des contusions de l’œil qui peuvent entrainer une hémorragie interne ou un décollement de la rétine .

Fractures 

Fractures diaphysométaphysaires Ce sont les plus fréquentes. Elles représentent plus de deux tiers des fractures de l’enfant. Le membre supérieur est deux fois plus atteint que le membre inférieur. Les particularités de l’os en croissance expliquent la grande fréquence des fractures incomplètes.  Formes complètes Elles ne représentent aucune particularité radiologique pédiatrique, et de ce fait nous ne les commentons pas.  Formes incomplètes Elles sont liées à la plasticité de la matrice osseuse à l’âge pédiatrique. Ce sont les formes les plus fréquentes des fractures diaphysométaphysaires. Les quatre formes des fractures incomplètes de l’enfant sont les suivantes : 16 −Fracture plastique : rarement isolée, elle est volontiers associée à une fracture en « bois vert » d’un os adjacent (tibia, radius). Elle correspond à une incurvation aigüe post traumatique irréductible, sans solution de continuité visible. Son diagnostic est relativement difficile et peut être retardé ; −Fracture en « motte de beurre » : il s’agit d’une fracture-tassement corticale, sans solution de continuité de celle-ci, siégeant le plus souvent sur la région diaphysométaphysaire des os longs ; −Fracture en « bois vert » : le trait de la fracture intéresse un seul versant cortical, et persiste dans la concavité de la fracture une seule continuité corticopériostée ; −Fracture en « cheveu » : le trait est fin, le plus souvent spiroïdal, incomplet, le site préférentiel est la moitié inférieure du tibia. Ce type de fracture survient principalement à l’apprentissage de la marche et chez les adolescents sportifs surentrainés [4]. Ces différentes formes sont illustrées sur les figures 2, 3, 4, et 5. 17 Figure 2 : Radiographie standard de l’avant-bras de profil montrant une incurvation traumatique de l’ulna, correspondant à une fracture « plastique» [4] Proximal Latéral .Figure 3 : Radiographie standard du poignet de face et de profil montrant une fracture en « motte de beurre » de la métaphyse inférieure du radius [4]. Figure 4 : Radiographie standard de l’avant-bras de face montrant une fracture en « bois vert » de l’extrémité distale du radius. [4]. Proximal Latéral Proximal Latéral 19 Figure 5 : Radiographie standard de la jambe montrant une fracture en « cheveu » du tibia [4].  Fractures épiphysométaphysaires Si la majorité des fractures épiphysométaphysaires prend naissance au sein de la physe, certaines fractures métaphysaires pures existent. C’est le cas, entre autres, de certaines fractures tibiales rencontrés chez les enfants battus (Syndrome de Silverman)[17] qui sont situées immédiatement au-dessus de la couche dégénérative de la physe. La plupart des fractures supracondyliennes du coude intéressent uniquement la métaphyse distale de l’humérus. Les arrachements des épines tibiales correspondent à une lésion ostéochondrale épiphysaire isolée [17, 48]. Proximal Latéral 20 Le point commun de ces fractures est d’être associé à un épanchement intraarticulaire qui, pour les grosses articulations (coude, genou, cheville), sert de signal d’alarme clinique et radiologique.  Fractures épiphysométaphysaires intéressant la physe ou fractures décollements épiphysaires Un travail de Rogers et Poznanski [15] fait le point sur cette pathologie moins courante que les fractures diaphysaires ; elles sont estimées entre 18 et 30%, et sont exceptionnellement ouvertes et associées à une fracture diaphysaire. Leur fréquence s’accroît vers la puberté et apparaît plus importante chez le garçon que chez la fille. Les fractures épiphysaires sont nettement plus importantes au membre inférieur qu’au membre supérieur. Par ordre de fréquence décroissante, les sites les plus touchés sont l’extrémité distale du radius, les phalanges des doigts. Ces fractures sont réparties selon la classification de Salter et Harris [17] en 5 types : -Type I, il s’agit d’un décollement épiphysaire pur, déplacé ou non, sans lésion épiphysaire ou métaphysaire ; -Type II, il s’agit d’un décollement épiphysaire associé à une fracture d’un fragment métaphysaire, avec ou sans déplacement. L’épiphyse est intacte. La taille du fragment métaphysaire est variable, des clichés en oblique peuvent être nécessaires pour mettre en évidence de petits fragments. Ce type est le plus fréquent de l’ensemble des fractures épiphysométaphysaires (plus de 70%) ; -Type III, il s’agit d’une fracture épiphysaire avec décollement épiphysaire du noyau fracturé. La métaphyse est normale. Le déplacement est habituellement peu important. Les sites les plus exposés sont l’extrémité distale du tibia et des phalanges, plus rarement celle du fémur. Elle survient en fin de maturation osseuse, peu avant la fusion du cartilage ; 21 -Type IV, le trait de fracture est orienté verticalement ; il traverse le cartilage et détache un fragment métaphysaire solidaire d’un fragment épiphysaire. Cette fracture s’observe surtout sur le condyle huméral et l’extrémité distale du tibia. Le déplacement fracturaire est variable ; -Type V, il correspond à une impaction du noyau épiphysaire dans la métaphyse avec écrasement du cartilage de croissance. Son diagnostic n’est évoqué que rétrospectivement dans les suites d’un traumatisme pour lesquelles les clichés paraissaient normaux. Le site d’élection est le genou. La classification d’Ogden a ajouté deux types à celle de Salter et Harris : -Type VI ; il s’agit d’un arrachement chondral ou osteochondral en regard de la virole périchondrale. Cette lésion est plus fréquente sur l’extrémité supérieure mais aussi inférieure du fémur, en particulier lors d’une fracture avec arrachement de la base d’implantation du ligament latéral externe. Le risque d’épiphysiodése est important ; -Type VII ; fracture épiphysaire pure .

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS ET REVUE DE LA LITTERATURE.
1. DEFINITIONS DE CONCEPTS
1.1. Accident
1.2. Traumatisme
1.3. Enfant
1.4. Institution scolaire
2. RAPPEL SUR LA CROISSANCE ET LA MATURATION OSSEUSE
3. RAPPEL PHYSIO-ANATOMIQUE
4. TRAUMATISMES DE L’ENFANT
4.1. Dans le monde
4.2. En Afrique
5. ASPECTS DIAGNOSTIQUES
5.1. Lésions retrouvées
5.1.1. Contusions
5.1.2. Fractures
5.1.3. Entorses
5.1.4. Luxations
5.1.5. Plaies
6. ACCIDENTS SCOLAIRES
6.1. Définition et circonstances de survenue
6.2. Fréquences des accidents scolaires selon le niveau d`étude et le lieu
7. QUELQUES DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
7.1. Epidémiologie des accidents scolaires en France
7.2. Epidémiologie des accidents scolaires au Sénégal
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
PATIENTS ET METHODES
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Description des lieux
1.2. Personnel
1.3. Activités du service
2. PATIENTS
2.1. Critères d’inclusion
2.2. Critères de non inclusion
3. METHODES
3.1. Type d’étude
3.2. Sources des données
3.3. Paramètres étudiés
3.4. Traitement des données
RESULTATS
1. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
1.1. Fréquence
1.2. Age
1.3. Sexe
1.4. Niveau d’étude
1.5. Mois de survenue de l’accident dans l’année
1.6. Lieu de l’accident
1.7. Heure de l’accident
1.8. Délai d’admission
1.9. Origine géographique
1.10. Premiers soins
1.11. Nature du transport
2. ASPECTS LESIONNELS
2.1. Mécanisme lésionnel
2.2. Nature de la lésion
2.3. Siège de la lésion
2.4. Fractures
2.4.1. Type de fracture
2.4.2 Localisation de la fracture
2.5. Contusions
2.6. Luxations
2.7. Plaies
DISCUSSION
1. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
2. ASPECTS LESIONNELS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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