Les apports d’Émile Durkheim à la sociologie du développement

 Individualisme méthodologique et Inégalité des chances (Bourdieu et Boudon)

L‟inégalité des chances peut s‟imposer à l‟échelle mondiale. Les sociétés des pays à économie de marché sont traversées par de multiples inégalités sociales. L‟accès au marché mondial est conditionné par plusieurs exigences auxquelles la communauté internationale impose surtout en cas de problèmes politiques et économiques. L‟individu est « l’atome logique de l’analyse » car il constitue, à ses yeux, l’élément premier de tout phénomène social. Comprendre le social, c’est, dans cette perspective, analyser les rationalités des individus, puis saisir leurs « effets de composition », c’est-à-dire la façon dont l’ensemble des actions individuelles s’agrègent pour créer un phénomène social. Boudon a mis ainsi en évidence ce qu’il nomme des « effets pervers », c’est-à-dire des « phé-nomènes de composition » où l’addition d’actions individuelles rationnelles produit des effets inattendus et contraires aux intentions de chacun. Ainsi, les paniques boursières constituent un exemple typique de tels effets pervers.

Quand un grand nombre d’individus, par crainte d’une baisse des cours, vendent leurs actifs, ils provoquent ce qu’ils craignaient : une chute du prix des actions. Parti d’une interprétation assez étroite de l’individualisme méthodologique, proche de la théo-rie de l’acteur rationnel standard, telle qu’elle existe en économie, Boudon a depuis les années 1990 élargi son analyse. À la place de cette rationalité instrumentale, où l’acteur maximise son utilité, Boudon a ainsi insisté sur l’importance des croyances dans l’action individuelle, déve-loppant les concepts de rationalité axiologique et de rationalité cognitive. Ces trois formes de rationalités enrichissent la théorie initiale, en montrant bien que les ac-teurs peuvent, selon les cas, faire des choix « optimaux » quand ils disposent d’informations suffisantes (rationalité limitée, maximisation), des choix « satisfaisants » (rationalité limitée, satisfaction), des choix éthiques (rationalité axiologique, qui peuvent être contraires à leurs intérêts économiques, dans le cas du vote, par exemple).

Le travail de Raymond Boudon est, ainsi, fondé sur une opposition absolue aux explications qui ne tiennent pas compte des critères de choix des individus et imputent à ceux-ci des causes externes : un individu accomplit une action parce qu’il a une raison forte de le faire et non pas parce qu’il est mu par des causalités sociologiques dont il n’a pas conscience. Pour Boudon, les explications sociologiques qui font appel à des concepts comme l’habitus, comme celle de Pierre Bourdieu, ou de « forces sociales » sont des « boîtes noires » qui relèvent de la tautologie : elles n’ont aucune véritable propriété explicative puisqu’elles dénient à l’individu la capacité de choisir, alors même que tout acteur n’agit que, selon lui, parce qu’il a décidé de le faire. Les individus n’ont pas, pour autant, la rationalité que leur prête l’économie néo-classique : leur rationalité est le plus souvent limitée, et ne se résume pas à la recherche d’un intérêt matériel. Par ailleurs, les individus agissent dans un certain contexte social, qui fournit un cadre à leurs actions tout en les bornant.

Raymond Boudon est un partisan d’une liberté d’expression totale, comme l’indique sa signa-ture de la pétition lancée intitulée Enquête & Débat. Dans l‟analyse de Bourdieu, sur l‟approche en termes de reproduction sociale, l‟école est un instrument de réflexion sociale au service des «classes dominantes». De génération en génération, les individus cherchent à maintenir, où améliorer leur positions sociales: c‟est indispensable à l‟obtention d‟un emploi. Elargissons cette théorie au niveau des pays, plusieurs pays dans le monde n‟ont pas la même croissance économique du fait du temps, de l‟histoire, de la civilisation, des diverses guerres et de la colonisation. Chaque pays n‟a pas la même chance d‟acquérir au développe-ment. Il y a contraste et inégalité. D‟ une part le Nord riche et développé(les Etats-Unis, Eu-rope, Chine,..) et d‟autres part le Sud pauvre et sous-développé. A l‟intérieur d‟un pays à faible niveau de développement, comme le nôtre, à Madagas-car, plus de la moitié de la population, vit dans la pauvreté.

Dans un pays développé le droit de l‟homme guide tous les politiques de développement à oeuvrer, visant une croissance éco-nomique dont les activités dans les secteurs primaires, secondaires, et tertiaires progressent, les recherches et l‟éducation sont mises en valeur, cela, suppose un pays industrialisé, avec une production améliorant les conditions de vie de la population, des secteurs agricoles et cultures intensives et mécanisés, là où il y a bien être social (bien nourri, bien vêtu, infrastruc-tures essentielles, hautes études, loisirs …etc.) Nous pouvons déduire que les pays puissant économiquement ont de nombreux moyens d‟accéder aux instruments de connaissances et d‟information, ils peuvent accroître leurs connaissances, et innovations pour ensuite dominer influencer les pays pauvres qui sont en retard. Dans le but de maintenir leur statut, niveau, leur rôle, leur hégémonie, ils se propo-sent d‟aider les pays du tiers monde en procédant à l‟expansion de ses cultures, ils pénètrent dans divers pays et investissent partout. Par exemple à Madagascar, les élites ont-ils des rôles de sortir notre pays de la pauvreté, concernant tous les efforts qu‟à traverser les gouverne-ments successifs, où en sommes-nous maintenant? Comment pouvoir faire développer la po-pulation la réalité et l‟histoire de Madagascar, des provinces, des régions, des communes des Fokontany, des quartiers, et de citoyens si ils sont illettrés et analphabètes, ils ne connaissent même pas ses droits, l‟explication de.

Sur ce réfléchissons en avec cette citation de Paulo Freire : «Mal informés, le peuple sont des sujets, bien informés ils deviennent des citoyens.» Les inégalités liées au fonctionnement de l‟école existent, et nous pouvons rajouter que les inégalités sont de différentes sortes. S‟expliquant par «l‟héritage» culturel, écono-mique et social. Chaque participant au jeu social dispose de ressources largement léguées par les parents. Ces ressources sont assimilables à des capitaux. Les sagesses, valeurs, intelli-gences, des Ntaolo (les ancêtres Malagasy) ont brillés dans tous domaines des la vie en socié-té, or les descendants Malagasy n‟ont pas eu la chance de vivre dans la paix mais sous l‟influence des grands pays riches. La majorité, va devoir vivre dans la pauvreté. Chaque fa-mille est alors sous le joug de la pauvreté et les enfants en sont les plus victimes.

SOCIOECONOMIE ET POLITIQUE

Les Malgaches n‟ont jamais accepté la colonisation française. L‟échec de l‟insurrection de 1947 et la sévérité des représailles qui s‟ensuivent conduisent les Nationa-listes malgaches à opter pour une lutte pacifique et légalisée. La loi Cadre de 1956, malgré une plus large autonomie accordée aux colonies n‟a pas vraiment reçu l‟adhésion des Nationa-listes. Puis la victoire du OUI lors du référendum de 28 Septembre 1958 place Madagascar dans la Communauté Française et lui ouvre la voie de l‟indépendance, proclamée le 26 Juin 1960 assortie d‟un accord de coopération. Depuis, trois républiques se sont succédées: la Première (1960-19725) ; la Deuxième (1972-1992) ; la Troisième (depuis 1992 jusqu‟à pré-sent).A chaque république correspond une orientation économique particulière : économie essentiellement tournée vers la métropole sous la première; économie d‟obédience socialiste sous la Deuxième; économie libérale sous la Troisième. En 2002, la contestation de l‟élection présidentielle provoque une crise politique, en 2009, encore une réapparait suite à la revendi-cation d‟ouverture de la chaine télévisée Viva-TV. Madagascar est un des Pays les Moins Avancés. Toutefois, il vient de bénéfi-cier de l‟initiative du Millénaire pour le développement de par sa situation de Pays Pauvre Très Endetté (PPTE).

Et malgré une surface agricole dont la productivité reste très faible. L‟élevage est encore extensif et traditionnel. Environ 80% des malgaches sont des pay-sans et vivent par moyen de l‟agriculture. Seules la pêche maritime et l‟aquaculture commen-cent à se moderniser dans le Nord Ouest du pays. Le tissu industriel malgache concentré pour l‟essentiel sur les Hautes Terres centrales, et dominé par les industries légères en majorité textiles et agroalimentaires. Il ne contribue que très faiblement à la création de richesses (18% du PIB).Le tourisme par contre est un secteur en plein essor et commence à jouer un rôle moteur dans le dévelop-pement du pays. Mais à chaque fois qu‟il y a crise politique, le marché touristique à Mada-gascar se délabre, le revenu, surtout côtière diminue.Le commerce intérieur est très limité à cause du pouvoir d‟achat dérisoire. Le commerce extérieur,lui est en déficit chronique (156 milliards de $ en 2000).Il est dominé à 95% par les produits bruts (minerais…), les produits de la pêche et agri-coles, les zones franches pour les exportations, et les activités de secteurs informels s‟accumulent. Les importations sont constituées pour l‟essentiel de biens d‟équipement, de consommation, énergétiques, de communication en (NTIC) et alimentaires. Au niveau régio-nal, Madagascar porte un grand intérêt au développement des relations avec les îles de l‟Océan Indien (COI créée en 19825), avec les pays du sud er de l‟est de l‟Afrique (SADC et COMESA).

La CUA se situe dans la Région d’Analamanga, Analamanga fait parti des hautes terres centrales du pays. Elle se situe au centre et s’étendant sur une superficie de 17.464 Km2. La Commune Urbaine d’Antananarivo est la capitale de Madagascar, de même elle est le Chef lieu de la Région. La délimitation se caractérise au nord par la Betsiboka, à l’ouest par l’Itasy et le Bongolava, à l’est par l’AlaotraMangoro et au sud par le Vakinankaratra. Parmi les 22 régions de Madagascar, celle d’Analamanga est la plus peuplée avec ses 3.249.704 habitants, ce qui représente 14% de la population nationale, avec une densité moyenne de 187 au Kilomètres carré. Dans le domaine de la santé, plusieurs maladies sont fréquentes à savoir les infections respiratoires, les syndromes palustres, les diarrhées et parasi-toses intestinales qui constituent les principales causes de morbidité affectant la population. Elles sont dues de l’insuffisance des latrines et des défécations à l’air libre. Il existe aussi les principales endémies telles que la tuberculose et les maladies sexuellement transmissibles. Par rapport aux autres régions, celle d’Analamanga dispose le plus de formations sanitaires.

On y trouve tous les niveaux de centres médicaux, environ 77% des formations sanitaires privées sont localisées dans la capitale. Le district de Manjakandriana dispose le plus en terme de nombre c‟est à dire 18% de l’ensemble des centres de santé de la région. En général, il n’y a pas assez de médecin dans le milieu rural contrairement dans le milieu urbain. Par consé-quent, le taux de mortalité augmente car les populations issues des zones rurales sont obligées de se déplacer les malades pour rejoindre la ville pour les soins graves et urgents. L’accès aux médicaments se font rares, non seulement ils sont insuffisant mais aussi à des prix inacces-sible aux petites bourses. Pour palier cette faiblesse du système, les tradi-praticiens avec ses plantes médicinales traditionnelles sont les recours de fortune de la majorité des populations démunies. La commune urbained‟Antananarivo (CUA), capitale de Madagascar.Elle s‟étend sur environ 80 km². Elle est limitéeau sud et à l‟ouest par le Fivondronampokontanyou ancienne sous-préfectured‟Antananarivo Atsimondrano, au nord et à l‟estpar celui d‟Antananarivo Avara-drano.La rivière Ikopa longe la ville du sud à l‟ouest et la rivière Mamba au nord. L‟altitude varie de900 m à 1500 m. Le climat est de type tropicald‟altitude et présente 2 saisons dis-tinctes : unesaison sèche et fraîche (de mai à octobre) et unesaison chaude et pluvieuse (de novembre à avril).La moyenne annuelle des températures est de 18°Cavec des maxima à 26°C (novembre) et des minimaà 10°C (juillet).

La pluviométrie annuelle varie de 1000 mm à 1600 mm, avec un minimum mensuelde 6 mm. Du point de vue administratif, le Fivondronampokontanyd‟Antananarivo Renivohitra com-porte6 arrondissements ou Firaisam-pokontany(anciennement canton), eux-mêmes subdivisés en192 Fokontany.Il s‟agit d‟une étude rétrospective, avec recueilde données réalisé au cours de l‟année 1998 auprèsde diverses institutions et organismes de la ville :les Services tech-niques des six arrondissements dela ville d‟Antananarivo, le Service Autonome pourla Main-tenance de la Ville d‟Antananarivo(SAMVA), le bureau de l‟Ordre National des Médecins, le bureau de l‟Ordre National desPharmaciens, la Direction Interrégionale deDéve-loppement Sanitaire d‟Antananarivo (DIRDSIsotry), la Direction des Etablissements des SoinsPublics et Privés au Ministère de la Santé, lesdifférents responsables des Fokontanyde la CUA,le Bureau de Développement Urbaind‟Antananarivo (BDU), le service Eau etAssainis-sement d‟Antananarivo.

Table des matières

REMERCIEMENTS SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE ET RUBRIQUE EPISTEMOLOGIQUE
Chapitre 1 : Concepts, théories et contexte
1.1) CONCEPTS
1.2) THEORIES
1.2.a) Individualisme méthodologique et Inégalité des chances (Bourdieu et Boudon)
1.3) LA SOCIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
1.3..a) La sociologie du développement
1.3.b) Les apports anthropologique
1.3.c) Auteurs
1.3.d) Les apports d’Émile Durkheim à la sociologie du développement
1.3.e) Les apports de Max Weber à la sociologie du développement
1.3.f) Les apports de Karl Marx à la sociologie du développement
1.3.g) La sociologie du développement dans la francophonie
1.4) CONTEXTE SOCIOGEOGRAPHIQUE
1.4.a) GEOGRAPHIE
1.4.b) POPULATION
1.4.c) RELIGION
1.4.d) L‟EDUCATION
1.4.e) SOCIOECONOMIE ET POLITIQUE
Chapitre 2 : Historique, Monographie et organigramme des communes
2.1) La Commune Urbaine d‟Antananarivo
2.1.a) Géographie et patrimoine
2.1.b) Le palais d‟Andafiavaratra
2.1.c) Le patrimoine
2.1.d) La CUA se situe dans la Région d’Analamanga
2.1.e) Organigramme de la commune urbaine d‟Antananarivo
2.2) La Commune Rurale d‟Alasora
2.2.a) Situation géographique
2.2.b) Climat et Environnement
2.2.c) Démographie et Classification sectorielle
2.2.d) Nombre d’habitant par Fokontany et superficie
2.2.e) Organigramme de la commune rurale d‟Alasora
DEUXIEME PARTIE : DYNAMIQUE DE LA PAUPERISATION
Chapitre 3 : Dégradation des conditions de vie, vécus et réalités
3.1) Les enquêtes ménage
3.2) Education et enquête
3.2) Scolarisation des enfants
3.4) Niveau d‟instruction
3.5) Revenus et évaluations
3.6) Evolution du revenu
3.7) Activités professionnelles
3.7) Faible taux d‟activité des femmes
3.8) Faible indicateurs économiques
3.9) Taux de scolarisation
Chapitre 4 : Perceptions du développement et constatations
4.1) Opinions
4.2) La malnutrition
4.3) Réalités
4.4) Synthèse des opinions des enquêtés sue la crise politique
4.5) Situation de l‟emploi et crise politique
4.6) Solutions et précautions
4.7) Perceptions du développement
4.8) Problèmes des fokontany et des ménages
4.9) Impôt et fiscalité
4.10) Problèmes des habitants selon les responsables des fokontany de la CUA
4.11) Actions des ONG
4.12) Les déambulations observantes
4.13) Définitions du développement
TROISIEME PARTIE : VERS UNE PAUPERISATION CROSSANTE ET GENE- RA-LISEE
Chapitre 5: Analyse et Opérationnalisation des hypothèses
5-1) Vérification des hypothèses et validation théorique
5.2) Analyse
5.2.a) Crise politique et chômage
5.2.b) l‟influence de L‟activité professionnelle sur la définition du développement
5.2.c) Poids démographique
5.2.d) Les inégalités
5.2.e) La problématique des besoins fondamentaux
5.2.f) Dégradation des conditions de vie et crise politique
5.2.g) Héritage colonial
5.2.h) Déscolarisation des enfants et non respects des droits de l‟homme
5.2.i) Risque de non atteintes des OMD pour Madagascar
5.2.j) Aggravation de l‟insécurité
5.2.k) Condition Sanitaire Frustrant Et Infrastructures Insuffisantes
5.2.l) Faible pouvoir d‟achat et inflation
5.2.n) Opinion urbaine et opinion rurale
5.2.o) Développement : a chacun sa définition
5.2.p) Accélération du secteur informel
5.2.q) Nécessité d‟ordre politique et de stabilité politique
5.2.r) Confusion entre Etat et Royaume
Chapitre6 : Prospectives et suggestions
6-1) Réalisations et intentions
6.1.a) Les infrastructures
6.1b) Sur le plan sanitaire
6-2) Suggestions et apports de stage
6.3) Dans l‟aspect purement économique
6.3a) A court terme
6.3b) A moyen et long terme
6.3c) Sur le plan social
6.4) Propositions
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux
Ouvrages spécifiques
Publications officielles
Webographie
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ACRONYMES
LISTE DES TABLEAUX
ANNEXES
Annexe1
Annexe2
Annexe3
Annexe4
Annexe5
Annexe6
Annexe7
Annexe8
Annexe9
Annexe10
Annexe11
Annexe12
CV – RESUME

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