LES CARACTERISTIQUES DES HABITANTS ET LEURS HABITATIONS

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REPÈRES THÉORICO-CONCEPTUELS

Le cadrage conceptuel permet de définir les différents concepts et théories entrant enjeu dans la recherche et de les utiliser comme bases. En utilisant le cadrage conceptuel, la problématique sera posée et les hypothèses seront formulées. Et en se basant sur les hypothèses, les objectifs du travail de recherche seront étalés en les prenant en compte et sera ensuite présenté l’appareillage méthodologique.

Conceptualisation

La conceptualisation présente les différents théories et concepts qui seront utilisés pour la recherche. Englobant généralités et spécificités, elles servent de cadrer et de connaître plusieurs aspects du thème.

La sociologie urbaine

C’est un domaine de la sociologie centré sur la dimension proprement urbaine de la vie sociale. À l’intérieur de ce champ de sociologie, on peut distinguer principalement 3 grands axes qui sont l’étude des manières d’habiter et des modes de vie urbains, l’étude des acteurs et des politiques urbaines ainsi que l’étude des phénomènes de peuplement, de mobilité, de répartition, de ségrégation des populations dans l’espace.
Il postule une relation mutuelle entre les structurations sociales et les structures spatio-urbaines. Elle traite de la spatialisation de l’évolution de la société, en particulier de l’interaction entre les structures spatio-architecturales et l’action des individus. Elle considère les villes et leurs habitants comme forces motrices des mutations structurelles de la société car les structures sociales et sociétales ne peuvent être vraiment analysées et représentées que dans leur lien avec les données spatiales.32 .

La sociologie de l’espace

Elle est un produit dans un processus de construction sociale et que, au cours de ce processus, l’action et la structure de l’espace doivent être pensées conjointement. Chaque forme d’organisation sociale se réfère à une forme spécifique d’inscription spatiale. L’espace et le temps sont des perçus comme des catégories de structuration de l’organisation sociale.
Pour la sociologie de l’espace, les structures sociales à l’échelle macro se forment en relation avec l’échelle micro des individus et qu’elles se reflètent au sein des configurations spatiales au niveau local.

La ville

Selon Y. Grafruyer, la ville est à la fois territoire et population. Elle est en même temps un cadre matériel et unité de vie collective et configuration d’objets physiques en noeud de relations entre sujets sociaux. Elle est composée de cadres matériels qui constituent son aspect statique et ses citadins et autres décideurs qui constituent son aspect dynamique.
D’une façon générale, la ville est un point d’articulation privilégié entre un espace densifié, différencié et limité dans son étendu et une population agrégée, hétéroclite, spécialisée. Elle est un lieu de confrontation entre de multiples acteurs de la vie sociale et une matérialité donnée, instituée et formalisée.34 .Le Fokontany
Selon le décret n°2004-299 du 3 Mars 2004 fixant l’organisation, le fonctionnement et les attributions du FKT et par son Article 2, il s’agit d’une subdivision administrative de base au niveau de la Commune. Le FKT, selon l’importance des agglomérations, comprend des hameaux, villages, secteurs ou quartiers. Les habitants du Fokontany constituent le « Fokonolona ».
Selon l’Article 3, la liste et la délimitation géographique des FKT ainsi que des hameaux, villages ou quartiers composants sont fixées, en considération du nombre de la populationet de l’étendue géographique. Cela est fait par arrêté du Représentant de l’Etat territorialement compétent, sur proposition du Maire après délibération du Conseil municipal ou communal, selon le cas.

La morphologie sociale

Selon Émile Durkheim, elle est définie comme l’étude de la société dans son aspect extérieur. Elle est composée de 3 aspects. D’abord les aspects démographiques qui sont le nombre d’habitants et de leur répartition sur le territoire. Il s’agit aussi de la densité dynamique et de la nature et de la relation des choses de toutes sortes qui affectent les relations collectives. Ensuite, il parle aussi des aspects géographiques qui sont composées de la géographie humaine, de l’étendue spatiale de la société, des limites du territoire, du rapport au sol des sociétés et de la concentration rurale et urbaine. Et enfin, il contient des aspects techniques qui regroupent les formes des habitats, des voies de communication ou les modalités d’usage des ressources naturelles.35
En addition à cela, selon Mauss, c’est la science qui étudie pour décrire le substrat matériel des sociétés tout en l’expliquant. Elle étudie la forme qu’elles affectent en s’établissant sur le sol, le volume et la densité de la population et la manière dont elle est répartie ainsi que l’ensemble des choses qui servent de siège à la collectivité.36 .

L’aménagement du territoire

Il a pour fin de promouvoir la mise en valeur des ressources locales et d’améliorer le cadre de vie et les conditions d’existence des habitants. Il a pour but d’atténuer les disparités de développement économique et social entre les territoires par une organisation prospective de l’espace reposant sur une orientation volontariste et concertée des équipements et des activités.
Il est ainsi un instrument de rétablissement des équilibres socio-économique et environnemental et un outil de correction des disparités régionales dues à une quelconque croissance.37 .

L’urbanisation

L’urbanisation est l’action et l’effet d’urbaniser et une zone d’extension urbaine. Ce terme est généralement employé pour faire allusion à l’ensemble des constructions bâties dans un ancien milieu rural.
Elle désigne aussi le phénomène démographique en soi c’est-à-dire la tendance à la concentration de la population dans les villes ainsi que de l’aménagement du territoire à des fins urbanistiques.38

Le processus d’urbanisation

C’est le phénomène de développement des villes. Ce processus démarre par la migration de personnes habitant dans des zones rurales vers les zones urbaines à la recherche de meilleures conditions de vie, de possibilités de débouches professionnelles ou une plus grande offre de loisirs.39 .

Le taux d’urbanisation

C’est l’indice qui montre la relation en pourcentage entre les habitants des villes c’est-à-dire à la population urbaine et la quantité totale d’habitants d’un pays. Un taux d’urbanisation élevé indique un haut niveau de développement.40 .

L’urbanisme

C’est l’ensemble des sciences, des techniques et des arts relatifs à l’organisation et à l’aménagement des espaces urbaines en vue d’assurer le bien-être de l’homme et d’améliorer les rapports sociaux en préservant l’environnement.
Selon le Dr Admin, c’est aussi l’ensemble des règlements permettant aux pouvoirs publics de contrôler l’utilisation du sol en milieu urbain.41 .

Le bidonville

Selon l’ONU Habitat, on désignera par bidonville des groupes d’habitats précaires occupés par des personnes à très faible niveau de niveau sous le seuil de pauvreté. La population est souvent immigrée ou déplacée, à la croissance anarchique et les bidonvilles se trouvent à la périphérie des grandes villes sur des terrains vagues, avec une insécurité quant à la conservation par ses occupants de la jouissance du domicile dans les pays sous-développés. On parlera de zones auto-construites, de zone d’habitat marginal non intégré, ou d’habitat spontané illégal.
Les 5 critères des Nations-Unies définissant un bidonville sont :
– L’accès inapproprié à l’eau salubre ;
– L’accès inapproprié à l’assainissement et aux infrastructures ;
– Le manque de qualité structurelle des logements ;
– La surpopulation ;
– Le statut résidentiel non sûr.
Elles sont dues à :
– Un exode rural des paysans aveuglés par la ville ;
– Une spéculation foncière désignant des zones à risques (inondation, pentes, insalubrités) comme des zones d’urbanisation anarchique quand l’urbanisme classique se réserve des terrains de choix ;
– À une croissance des villes en Pays en voie de Développement qui peut se faire sans rapport avec la croissance économique ou un développement socioculturel significatif, contrairement aux villes européennes globalement ;
– À la rigidification de la pauvreté, notamment dans les pays pauvres africains qui, face à une impasse de la budgétisation de logement, tentent de trouver de solutions alternatives avec des matériaux d’emprunt, des techniques de fabrication des plus sommaires ;
– À la faiblesse des investissements urbains qui condamnent certaines zones à l’abandon. Le manque d’équipements sanitaires, de tout-à-l’égout ou encore d’accès à l’eau potable mène au surpeuplement, à la construction de logements informels ou de piètre qualité, à un accès insuffisant à de l’eau saine, à une hygiène limitée et à l’insécurité quant à la jouissance du domicile.42 .

Le mal-logement

C’est un terme néologique adopté par la Fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés. Il désigne la situation d’insalubrité ou de grande précarité d’une partie des usagers (habitant dans un logement faisant au maximum 9 m²) ou aspirant au logement (habitant plusieurs dans des chambres des foyers). Il désigne des conditions de vie difficiles (privation de confort ou surpeuplement), ou même précaires (logement insalubre, caravanes,…) de personnes de tout âge.43 .

Le droit au logement

Pour qu’un logement soit convenable, il doit répondre au minimum aux critères suivant cités ci-dessous :
– La sécurité d’occupation : les occupants doivent avoir un degré de sécurité d’occupation qui leur garantit une protection juridique contre les expulsions forcées, le harcèlement et d’autres menaces;
– L’existence de services, matériels, installations et infrastructures : un logement n’est pas convenable si les occupants ne disposent pas d’eau potable, d’installations d’assainissement suffisantes, d’une source d’énergie pour faire la cuisine, de chauffage, d’éclairage, d’un lieu de stockage pour la nourriture ou de dispositifs d’évacuation des ordures ménagères ;
– La capacité de paiement : le logement doit avoir un prix qui ne menace ni compromet l’exercice, par ses occupants, d’autres droits fondamentaux ;
– L’habitabilité : l’habitation doit garantir la sécurité physique des occupants ou n’offre pas suffisamment d’espace ainsi qu’une protection contre le froid, l’humidité, la chaleur, la pluie, le vent ou d’autres dangers pour la santé et les risques structurels ;
– L’accessibilité : le logement doit prendre en compte les besoins des groupes défavorisés et marginalisés ;
– L’emplacement : il doit être à la proximité des possibilités d’emploi, des services de soins de santé, des écoles, des services de garde d’enfants et d’autres équipements sociaux, ou s’il est situé dans une zone polluée ou dangereuse.
– Le respect du milieu culturel : le logement n’est pas convenable si l’expression de l’identité culturelle des occupants n’est pas respectée et prise en compte. Il inclut la nécessité de garantir l’accès à des services suffisants. Il doit permettre un accès durable et non discriminatoire à des équipements indispensables à la santé, la sécurité, le confort et la nutrition doit également être garanti.44

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIRE PARTIE : CADRAGES CONTEXTUEL, CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I : CONTEXTE ET ETAT DES LIEUX
Contexte régional : Les bidonvilles en Afrique
Contexte national : Madagascar et les bidonvilles
Monographie du Fokontany d’Andohatapenaka I, localité d’observation
CHAPITRE II : REPÈRES THEORICO-CONCEPTUELS ET APPAREILLAGE METHODOLOGIQUE
Conceptualisation
Problématisation
Formulation des hypothèses
Détermination des objectifs spécifiques
Appareillage méthodologique
Problèmes rencontrés et limites de l’étude
DEUXIEME PARTIE : APPLICATION DES CHOIX THEORIQUES SUR LE TERRAIN
CHAPITRE III : LES CARACTERISTIQUES DES HABITANTS ET LEURS HABITATIONS
CHAPITRE IV : LES OPINIONS DES HABITANTS, LES POINTS FORTS ET PROBLEMES DU FOKONTANY 
Les opinions sur le Fokontany selon les habitants
Les points forts et problèmes du Fokontany
TROISIEME PARTIE : APPROCHE PROSPECTIVE DE LA RESOLUTION DE LA PROBLEMATIQUE
CHAPITRE V : ANALYSE DES DONNEES, BILAN ET DISCUSSION
Analyse des données
Bilan et discussion
CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS DU TRAVAILLEUR SOCIAL
Au niveau du Fokontany
Au niveau des administrations
Par le soutien d’Organismes Non Gouvernementales ou ONG
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Annexe n°1 : Population par Fokontany selon la déclaration des Chefs Fokontany
Annexe n°2 : Questionnaire en version Malagasy
Annexe n°3 : Questionnaire en version Française
Annexe n°4 : Guide d’entretien
Annexe n°5 : Photo Annexe n°1 : Tarif des services administratifs du Fokontany Andohatapenaka I
Annexe n :6 : Photo Annexe n°2 : Les pièces à fournir pour une demande de permis de construire
Annexe n°7 : Photo Annexe n°3 : Les normes techniques à suivre pour une demande de permis de construire
Annexe n°8 : Photo Annexe n°4 : Prix de loyer des maisons dans les Fokontany avoisinants
Annexe n°9 : Photo Annexe n°5 : Zones touchées par les inondations
Annexe n°10 : Photo Annexe n°6 : Situation sécuritaire du Fokontany
Annexe n°11 : Photo Annexe n°7 : Enfants nageant dans l’eau insalubre

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