Les conditions géographiques à maîtriser

Les conditions géographiques à maîtriser

La petite ville de Fandriana a épousé la topographie en s’organisant sur un plateau plus au moins plat qui domine une plaine peu étendue au Nord-Ouest. A l’Est, la ville est stoppée par une vallée étroite contrairement à l’Ouest où la pente est plus douce et la ville plus diffuse. Cette configuration permet de préserver les bas-fonds agricoles pour l’agriculture comme le montre la photo n°1. Photo n° 1 : Bas-fond agricole de la ville de Fandriana Le cliché de gauche dans la photo n° 01 démontre que l’agriculture occupe le bas-fond et l’habitat se trouve sur les versants peu abrupts du site d’implantation de la ville. Celui de droit montre clairement ces bas-fonds agricoles qui viennent grignoter le flanc des collines et l’habitat qui se trouve sur les hauteurs, un paysage typique de la région. On a donc affaire à une ville morcelée, entrecoupée de vallée rizicole étroite. Ainsi, l’étalement de la ville est difficile. On peut donc dire que la topographie est un impératif dans l’aménagement de la ville de Fandriana et non pas un simple support. La carte n°3 montre ce mariage entre l’emprise spatiale de la ville et la topographie de la zone. On peut voir que la ville se trouve entre 1 360 m et 1 400 m d’altitudes. Les voies structurantes de la ville sont également des éléments majeurs de cette occupation de l’espace, ce qui explique une extension récente vers le Nord, mais là encore, la plaine inondable fixe, les contours de la ville. Au Sud par contre l’extension est permise par la topographie même en l’absence de voie principale. Une dichotomie entre l’Est et l’Ouest est également observable par rapport aux pentes. L’Ouest ayant des pentes plus douces, permet une diffusion de la ville alors qu’à l’Est la ville est stoppée net par des pentes brusques.

Une végétation sous pression

La petite ville de Fandriana est entourée d’une végétation à éléments ligneux et quel’on retrouve également à l’intérieur de la ville comme le montre la carte n°4. Il est important de préserver cette végétation pour la zone de recherche, car la ville s’agrandit et ces terrains restent constamment menacés. En effet, l’extension de la ville se fera forcément ressentir au niveau de ces terrains boisés surtout si la ville tend vers une densification des quartiers anciens. La photo n°2 montre cette pression subie par la végétation en raison d’activités anthropique. Cette photo n° 02 rapporte l’importance de l’activité anthropique dans la petite ville de Fandriana. Ainsi, ces espaces boisés subissent une pression soit par l’activité de transformation du bois soit par la frange urbaine qui avance. La carte de la végétation (Carte n°4) montre, d’ailleurs, que les zones boisées et les zones d’habitat se côtoient. Un système de gestion est donc à mettre en place pour la préservation de ces zones boisées, tel que la promulgation d’arrêté municipale pour la non constructibilité sur ces terrains. Toutefois, le statut actuel de ces terrains est à expliciter, s’ils sont déjà appropriés ou du domaine public.

Une densité humaine très contrastée

Pour mettre en exergue le phénomène de concentration dans la petite ville de Fandriana, la carte n°5 montre la zone de recherche dans l’ensemble de la Commune urbaine de Fandriana pour l’analyse de la densité de la population. Ainsi, cette carte montre la zone de recherche à deux échelles, communale et locale. Au niveau communal, on peut voir distinctement que les Fokontany avec une densité très élevée se concentrent au niveau de la ville et les Fokontany avec une densité moyennement élevée s’organisent en bande suivant les axes de communication. Les Fokontany moins peuplés se retrouvent plus loin des axes de communications, mais surtout plus loin de la ville. Ils sont compris entre les densités 22 et 100 habitants au Km², ce qui ne permet pas vraiment des nuances de couleur dans la carte, mais on peut ainsi voir le contraste élevé au niveau de la Commune. Ainsi, on peut distinguer des Fokontany à très faible densité (22 habitants/km²), plutôt ruraux et éloignés de la ville et des Fokontany à forte densité (4 870 habitants/km²) qui constituent la petite ville et ses alentours. A l’échelle de la ville, cette carte montre un espace structuré. On peut y observer le noyau dur de la ville formant une bande suivant l’axe principal qu’est la RN41, avec les Fokontany : Fandriana Enimpololahy, Ialasora, Ambohidralamanga, et Ambatonandriana. Il est à préciser que ce dernier est le quartier populeux de Fandriana. Le reste des Fokontany vient entourer ce noyau dur et on obtient la configuration de centre et de périphérie. Cette distinction révèle ainsi un contraste même au niveau des Fokontany de la ville. Mais un contraste plus atténué même si les 3 Fokontany à l’Est ont une densité comprise entre 22 à 691 habitants/km², les Fokontany à l’Ouest ont une densité comprise entre 691 et 974 habitants/km². On a donc un premier contraste entre Est et Ouest, à cause, surement de la réalité topographique exposée dans la première partie de ce chapitre. Mais le contraste entre centre et périphérie existe également, car les Fokontany centraux ont des densités supérieures à 974 habitants/km². Et même cet ensemble présente une dualité avec des densités comprises entre 974 et 2 632 habitants/km² d’une part et comprises entre 2 632 et 4 870 d’autre part. On peut donc dire que les Fokontany de la petite ville de Fandriana sont énormément contrastés.

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