Les différentes méthodes de traitement de la chromite

Utilisation du chrome

Le chrome est utilisé dans le tannage des peaux. En médecine, on peut l’utiliser pour lutter contre le diabète mais son usage est controversé. Le chrome, dans la chimie, joue le rôle d’un catalyseur dans certaines réactions d’hydrogénation, mais aussi sous la forme tricarbonylée comme groupement activateur d’un benzène, ce qui permet de nombreuses transformations chimiques pour donner naissance à des composés naturels. Le chrome trivalent, dans le domaine biologique, est un oligo-élément essentiel pour le métabolisme du sucre chez l’être humain. Une déficience en chrome peut affecter le potentiel de l’insuline à réguler le niveau de sucre dans l’organisme. Le chrome n’a pas, comme les autres oligo-éléments, été trouvé dans une protéine avec une activité biologique, et donc son mécanisme d’action dans la régulation du sucre reste inexpliqué. Les composés organiques du chrome (III) sont peu susceptibles de participer à des réactions biologiques, par définition réversibles. L’utilisation de la chromite en métallurgie présente 75 % de la consommation totale. Pour ce domaine, le ratio Cr/Fe est supérieur à 3 et le taux en Cr2O3 vaut au moins 48%. Le chrome sert à la fabrication des aciers inoxydables ; il assure la résistance à la corrosion. La chromite est aussi utilisée pour la fabrication des briques réfractaires à un ratio Cr/Fe supérieur à 2, un taux en Cr2O3 supérieur à 45 % et un taux de SiO2 inférieur à 1 %. Les sels de chrome sont utilisés pour donner une couleur verte au verre. Les chromates améliorent la résistance à la lumière des peintures et colorants.

Production et consommation mondiale

La production mondiale de la chromite en 2011 a été de 22,5 millions de tonnes. Les ressources chromifères mondiales actuellement sont de 12 milliards de tonnes et plus environ, en tenant compte d’une teneur de coupure de 45 % de Cr2O3 dont 70% sont en Afrique du Sud, 10 % au Zimbabwe, 9% au Kazakhstan, 4 % en Inde et 1 % en Finlande. Les principaux pays producteurs de minerais de chrome sont l’Afrique du Sud, le Kazakhstan, l’Inde, la Turquie, la Finlande, le Zimbabwe, le Brésil, l’Albanie, l’Iran, la Russie, Madagascar, Philippines, la Grèce et l’ancienne Yougoslavie. 95 % des réserves mondiales de chrome sont en Afrique du Sud et au Kazakhstan L’Afrique du Sud est le premier producteur mondial de chromite et de ses produits dérivés. La plus grande réserve mondiale ainsi que la plus grande mine de chromite sont dans le complexe stratiforme du Bushweld. En 2008, l’Afrique du Sud produisait 9,6 Mt de chromite et assurait les 95% des besoins des Etats–Unis qui sont les plus grands consommateurs des produits chromifères, tous types confondus (minerai, chrome chimique, chrome métal, ferrochrome), et qui sont estimés à 10% de la consommation mondiale. Ses réserves en minerai sont estimées à 150 Mt à plus de 45 % de Cr2O3. Le Kazakhstan est le deuxième producteur mondial de chrome. Ses principales mines sont celles de Donskoï. Le Kazakhstan possède les 95% des réserves de chrome de la CEI. Ce pays exploite plus de 30 gisements de chromite avec une teneur en chromite variant de 43 à 53%. Sa production à la fin de 2008 a été de 3,7 Mt et ses réserves sont estimées à 180 Mt de chromite à plus de 45 % de Cr2O3. Outre les Etats-Unis, les pays consommateurs de produits chromifères sont le Japon, le Canada, la France, la Chine, le Norvège et l’Allemagne. Actuellement, le cours du chrome ne cesse d’augmenter sur le marché international. Il atteint 480 USD la tonne (prix de Fob) au début de cette année.

Historique

Les premiers indices de chromite ont été revus lors de la Seconde Guerre Mondiale et l’indication alluviale de Manakana a été étayée en 1948 par la mise à jour un peu plus à l’Est d’une petite chromitite (R. KOENIG). Il a toutefois fallu attendre les levers à 1/200 000 réalisées en 1954-1955 dans la région d’Andriamena et la découverte de nouveaux indices en place et alluvionnaires par P. GIRAUD pour que la profession prenne conscience de leur intérêt minier. Sous l’impulsion de la société UGINE (région de Ranomena et Sud Andriamena) et du BRGM (Nord Andriamena), une prospection systématique est aussitôt entreprise et débouchée sur de nombreuses découvertes, suivies de sondages. La Société UGINE ouvre dès 1957 une première exploitation à Ranomena puis en 1969 par le biais de sa filiale COMINA une seconde à Andriamena (COMINA a été postérieurement nationalisée et a pris le nom de KRAOMA). Dans le même temps de nouvelles chromitites sont mises en évidence dans les régions de Befandriana-Mandritsara (à partir de 1956) de Mananara (en 1966) de Beforona-Alaotra. De l’Ampasary de Maevatanana et à l’Ouest d’Antananarivo mais seule une partie des premières a donné lieu à une mise en exploitation en 1975 dans le secteur de Zafindravoay par COMINA. Ces exploitations se poursuivent toujours à Andriamena dont le potentiel est à n’en pas douter de niveau mondial avec en particulier les très grosses lentilles à ratios Cr/Fe élevés de Bemanevika et d’Ankazotaolana (plus de 5Mt chacune).

Cadre géologique des minéralisations chromifères de Madagascar

Tous les indices de chromite à Madagascar, quelque soit leur importance, sont situés au Nord de la ligne Bongolava -Ranotsara qui limite vers le Sud les formations archéennes et les sépare des ensembles protérozoïques. Ils sont plus particulièrement encaissés dans les formations calco-ferro-magnésiennes de la Nappe de Tsaratanàna qui occupent le coeur de quatre grands chenaux synclinoriaux, et plus spécialement ceux d’Andriamena et de l’Androna-Alaotra. Ces chenaux sont séparés et encadrés par des roches granitomigmatitiques, en général d’origine orthogneissique et qui dérivent au moins en partie d’un socle préexistant du Bloc d’Antananarivo. Elles constituent l’armature des axes anticlinoriaux et par là le soubassement de synclinorium. Fortement remobilisées au centre et à l’Ouest injectées de granitoïdes en lames dont une partie au moins s’est mise en place pendant les événements panafricains elles ne sont que peu ou pas déformées à l’Est.

Un ensemble basal d’origine paradérivé et à dominante silico-alumineuse. Il est pauvre en roches éruptives basiques et ultrabasiques et affleure en placages synclinaux pincés le long des axes anticlinoriaux ou en bordure de ceux-ci à la base des remplissages synclinoriaux (zone d’ouverture de synclinorium central et majeure partie des externes). Un ensemble sommital résultant du mélange de couches silico-alumineuses et calcoferromagnésiennes paradérivées (sédiments ou volcanosédiments) et d’intrusions laccolitiques différenciées. Celles-ci jalonnent principalement les gouttières synclinales de replissement présentent une dominante basique et sont particulièrement développées à la latitude d’Andriamena et de l’Alaotra où elles intéressent les quatre synclinoriums archéens. Les minéralisations chromifères étroitement associées aux roches ultrabasiques se trouvent donc quasi exclusivement encaissées dans l’ensemble supérieur et n’apparaissent qu’à proximité de l’axe des synclinorium. Les roches éruptives porteuses se sont mises en place avant le début des événements tectono-métamorphiques majeurs rapportés au cycle archéen puisque :

– elles sont concordantes avec la foliation gneissique et que celle-ci est le plan axial de plis synfoliaux affectant le rubanement primaire (plutonique) ;

– elles sont affectées par un premier métamorphisme granulitique de pression moyenne à forte synchrone de la foliation majeure (il est daté de 2 500 – 2 700 MA).

Cadre socio-économique D’une superficie de 2 700km2, la Commune Rurale Belobaka est composée de 19 Fokontany avec 29 980 habitants en 2010, qui, ceux-ci, sont des Merina, des Betsileo, des Antaimoro, des Antandroy et des Antanosy, et se concentrent dans le chef lieu et dans les villages environnant avec un taux d’accroissement annuel égal à 20% en moyenne. C’est une région difficile à communiquer à cause de l’absence de réseau de communication et de poste de télécommunication. Seulement, on ne peut envoyer les télégrammes que par les conducteurs des taxi-brousses. L’activité principale de la population est l’élevage bovin au nombre de 13 689 têtes de zébus en 2009. Chaque année, il y a une campagne de vaccination des bovidés dans toute la région qui est pratiquement la notion de l’élevage surveillé. Des foires annuelles et marchés hebdomadaires aux boeufs se tiennent à Tsiroanomandidy où se vendent un très grand nombre de bêtes. On y trouve aussi de l’élevage des poules et des porcs. Dans le domaine agricole, c’est une région productrice de mangue. On y trouve des cultures de riz, de manioc, de maïs, de patate douce, d’haricots, de saonjo, d’arachide, et d’autres qui sont bloqués et seulement consommés sur place dans les secteurs isolés difficile à accéder, même par des charrettes. Ces cultures apportent quelque variété de régime alimentaire mai n’en satisfont pas en période de soudure. Outre l’élevage et l’agriculture, l’exploitation artisanale de l’or alluvionnaire, utilisant le bâté, constitue une autre activité de la population de la région qui se localise dans les quartiers de Kirano, de Maizindrano, d’Ankafitra et Ambatovola. L’insécurité est très importante dans la Commune Rurale Belobaka, elle appartient aux zones rouges tant pour les Dahalo que pour les feux de brousses. Ce qui nous emmène à faire appel aux responsables concernés.

Table des matières

REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES UNITES DE MESURE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : GENERALITE SUR LE CHROME ET LA CHROMITE
I. 1. Le chrome
I.1.1.Définition
I.1.2. Propriétés physiques et chimiques
I.1.3. Utilisation du chrome
I.2. La chromite
I.2.1. Historique
I.2.2. Définition et origine
I.2.3. Propriétés physiques
I.2.4.Propriétés chimiques
I.2.5. Cristallographie
I.2.6. Propriétés optiques
I.2.7. Identification
I.2.8. Production et consommation mondiale
I.2.9. Chromite de Madagascar
I.2.9.1. Historique
I.2.9.2.Cadre géologique des minéralisations chromifères de Madagascar
Chapitre II : TRAITEMENT DU MINERAI
II.1. Les différentes méthodes de traitement de la chromite
II.1.1. Séparation magnétique
II.1.2. Séparation gravimétrique
II.1.3. Séparation électrostatique
II.1.4. Séparation par flottation
II.2. Flottation
II.2.1. Notion générale
II.2.1.1.Définition
II.2.1.2. Théorie de la flottation
II.2.1.3. Principe
II.2.1.4. Réactifs de flottation
II.2.1.5. Cellule de flottation
II.2.1.6. Paramètres de la flottation
II.2.1.7. Spécificités
II.2.2. Les différentes étapes de la flottation
II.2.3. Choix de la méthode
Chapitre III : APERCUS SUR LA ZONE D’ETUDE
III.1. Cadre géographique
III.2. Cadre socio-économique
III.3. Géographie physique
III.3.1. Climat
III.3.2. Hydrographie
III.4. Cadre géologique
III.4.1.Géologie de Madagascar
III.4.2.Cadre géologique de la zone d’étude
III.4.2.1.La Région de Belobaka
III.4.2.2.Cadre tectonique et structurale de la région de Belobaka
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
PARTIE II : MATERIELS ET METHODES
Chapitre IV: PRELEVEMENT DES ECHANTILLONS
IV.1. Les indices rencontrés dans la zone d’étude
IV.1.1. Indice de chromite
IV.1.1.1. Localisation
IV.1.1.2. Propriétés
a) La chromite massive et compacte
IV.1.2. Indices de chromites alluviales
IV.1.3.Les roches rencontrées
IV.1.3.1. Quartzites
IV.1.3.2. Roches basiques avec intrusion de quartzite
IV.2. Collecte des échantillons
Chapitre V : CARACTERISATION MINERALOGIQUE DES ECHANTILLONS
V.1.Observation au microscope binoculaire
V.2. Étude des lames minces
V.2.1. Objectif
V.2.2. Les différentes étapes
V.3. Analyses à la microsonde électronique
V.3.1. Description de l’appareil
V.3.2. Principe de fonctionnement
V.3.3. Résultats des analyses
Chapitre VI : FLOTTATION DU MINERAI
VI.1. Les réactifs utilisés
VI.1.1 Les collecteurs
VI.1.2. Les moussants
VI.1.3. L’activant
VI.1.4. Le régulateur de pH
VI.2. Les paramètres mises en jeu
VI.3. Floow-sheet de la flottation
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
PARTIE III : ESSAIS EXPERIMENTAUX
Chapitre VII : PREPARATION DES ESSAIS
VII.1. Broyage et tamisage des échantillons
VII.2. Le débourbage
VII.3. Les équipements matériels utiles
VII.3.1. Les matériels de laboratoire
VII.3.2. L’appareil de flottation
VII.3.2.1. Les éléments constitutifs
VII.3.2.2. Quelques caractéristiques techniques
VII.3.2.3. Préparation de la machine
Chapitre VIII : LES ESSAIS EXPERIMENTAUX
VIII.1. Introduction
VIII.1.1.Conditions d’essais
VIII.1.2. Mode opératoire
VIII.2. Déroulement des essais
VIII.2.1. Variation de la vitesse de rotation (N)
VIII.2.2. Variation du débit d’air (Q)
VIII.2.3. Variation de la granulométrie des particules (_)
VIII.2.4. Variation du temps de flottation (T)
VIII.2.5. Effet du débourbage
VIII.2.6. Variation du pH de la pulpe
VIII.2.7. Variation du type et la quantité de moussant utilisé (VM)
VIII.2.8. Variation du type et de la quantité de collecteur (Vc)
VIII.2.9. Variation de la quantité de l’activant (MA)
VIII.2.10. Récapitulation
VIII.2.11. Vérification des résultats
Chapitre IX: INTERPRETATION DES RESULTATS ET RECOMMENDATION
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
TABLE DES MATIERES

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