Les maladies virales

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Maladies virales

Parmi les nombreuses maladies virales recensées, on décrira ici seulement les maladies à forte importance socio-économiques telles que les maladies virales à transmission vectorielle.
– La fièvre de la Vallée du Rift (FVR) est une maladie virale transmise par des moustiques et affectant principalement les ruminants et l’homme. C’est une zoonose majeure. Cette maladie est à l’origine d’avortements chez les femelles gestantes et une forte mortalité chez les jeunes animaux. (YEMPABOU, 2018).
– La dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNCB) ou maladie nodulaire cutanée des bovins est une maladie contagieuse, virulente, inoculable, affectant les bovins. Elle est due à un Poxvirus, le virus Neethling. Elle est caractérisée sur le plan clinique, après une phase fébrile, par des éruptions de nodules sur le revêtement cutané, accompagnées d’une réaction inflammatoire des ganglions lymphatiques. La maladie évolue le plus souvent sous une forme bénigne mais avec des pertes économiques non négligeables. (SOW, 2014).

Les maladies parasitaires

 Helminthoses
Un inventaire des helminthes parasites des bovins au Sénégal témoigne de la grande diversité des espèces rencontrées (VASSILIADES, 1978). Parmi elles, les strongyloses digestives sont les plus répandues au Sénégal. Les helminthes se traduisent par des troubles gastro-entériques avec une diarrhée persistante conduisant à un état d’anémie et de maigreur extrême. La schistosomose se rencontre classiquement dans deux grandes zones : au Nord, la région de Saint-Louis ; à l’Est et au Sud-Est, les régions de Tambacounda et Kolda (VASSILIADES, 1987).
La fasciolose est une affection parasitaire qui est due à la présence de Fasciola gigantica (grande douve) dans les canaux biliaires du bovin qui en est l’hôte définitif.
 Protozooses
– La trypanosomose est une maladie parasitaire provoquée par des protozoaires appartenant au genre Trypanosoma, qui se multiplient dans le plasma sanguin, la lymphe et divers organes des mammifères. Les animaux infectés pendant la saison sèche pourront surmonter leur infection au cours de la saison des pluies grâce à une alimentation plus abondante.
– Parmi les babésioses animales, les babésioses bovines sont celles qui ont les plus grandes conséquences économiques. Chez les bovins, ces protozoaires ont un vecteur commun : la tique Boophilus microplus, mais d’autres espèces de tiques sont aussi incriminées dans la transmission. La prophylaxie médicale au Sénégal est essentiellement à base de diminazène et d’imidocarbe) (FIGUEROA et CAMUS, 2003).
– La theilériose est une parasitose déterminée par la multiplication dans les leucocytes, puis le développement dans les hématies, de protozoaires du genre Theileria transmis par des tiques Ixodès.
– La coccidiose est une maladie parasitaire due à des protozoaires appartenant à la famille des Eimeriidae et au genre Eimeria. Elle a une distribution cosmopolite et affecte de nombreux hôtes (bovins, ovins, caprins…). En résumé, les affections communes de l’élevage bovin au Sénégal sont enzootiques et contribuent sensiblement à la réduction des performances des animaux, comme la brucellose qui est dangereuse non seulement pour les animaux, mais aussi pour l’homme.

Généralités sur la Brucellose

La brucellose est une maladie infectieuse et contagieuse, transmissible à l’homme et à de nombreuses espèces animales, aussi bien les mammifères terrestres comme marins. Elle est due à Brucella sp, dont la manifestation clinique la plus habituelle est l’avortement (« avortement épizootique ») (AKAKPO, et al. 2009). La brucellose est la zoonose bactérienne la plus répandue dans le monde. Elle affecte la quasi-totalité des espèces animales, aussi bien les animaux terrestres (bovins, caprin, porc) que les animaux marins (dauphin, phoque). Découverte par David Bruces en 1887, la brucellose est une anthropozoonose due à trois espèces principales de Brucelles qui sont : B. abortus, dominant chez les bovins ; B. melitensis, pathogène pour les caprins et les ovins ; et B. suis, pathogène essentiellement pour le porc (AKAKPO et al. 2009). Etant une zoonose majeure, la brucellose est une maladie professionnelle à déclaration obligatoire. En effet, selon l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE), la transmission à l’homme se fait principalement par contact direct avec le bétail, par voie cutanéomuqueuse, par consommation de lait cru et viande provenant d’animaux contaminés. L’utilisation du sérum obtenu à partir du sang prélevé sur des animaux dans les fermes suspectées constitue le socle des programmes d’éradication et de surveillance destinés à obtenir ou conserver le statut d’officiellement indemne de brucellose (OIE, 2008).

Importance de la brucellose

La brucellose est une maladie hautement contagieuse, dont l’impact économique sur le développement des industries animales est considérable. Par ailleurs, étant considérée comme l’une des zoonoses les plus répandues dans le monde, elle représente une menace sérieuse pour la santé humaine. (OIE, 2008)

Impact sur les productions animales

La brucellose animale occasionne des pertes économiques sévères, résultant à la fois des effets directs sur les animaux (avortements, stérilité, diminution de la production laitière), et des effets indirects sur les industries animales La brucellose a de sévères répercussions sur les échanges commerciaux, et les mesures à mettre en place pour son éradication ont un coût important. Elle entraîne de graves pertes pour l’élevage. Dans les élevages encadrés, dans certains pays d’Afrique, les pertes économiques dans les troupeaux sédentaires peuvent être estimées à 150 millions de francs CFA par an, soit 10 % du revenu des propriétaires (AKAKPO et al. 2009). Au Sénégal, en 1987, les pertes en viande et en lait ont été estimées à environ 35 millions de francs CFA, à partir de la quatrième année suivant le début des avortements pour les éleveurs (AKAKPO, 1987). Les pertes économiques sont directement liées à la prévalence de la maladie dans le troupeau. En Afrique de l’Ouest, il a été rapporté que, lorsque la brucellose bovine affecte environ 30 % des vaches, le rendement économique du troupeau est réduit de 5,8 %. (BENKIRANE, 2001).

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR L’ELEVAGE BOVIN LES BRUCELLOSES ANIMALES ET HUMAINE
CHAPITRE 1: L’élevage bovin
Présentation du Sénégal
1.1. Situation géographique
1.2. Données démographiques
1.3. Economie
Elevage bovin au Sénégal
1.1. Races bovines exploitées au Sénégal
1.1.1. Races locales
1.1.1.1. Zébu Gobra
2.1.1.2. Taurin Ndama
2.1.1.3. Race Djakoré
2.1.1.4. Zébu maure
Races exotiques
2.1.2.1. Race Montbéliarde
2.1.2.2. Race Holstein
2.1.2.3. Race Jersiaise
2.2. Typologie des systèmes d’élevage
2.2.1. Système pastoral
2.2.2. Système agropastoral
2.2.3. Système périurbain semi intensif à intensif
2.3. Différents types de production bovine au Sénégal
2.3.1. Production laitière
2.3.2. Production bouchère
2.4. Contraintes de l’élevage
2.4.1 Contraintes climatiques
2.4.2. Contraintes alimentaires
2.4.3. Contraintes sanitaires
2.4.3.1 Maladies bactériennes
2.4.3.2 Maladies virales
2.4.3.3 Les maladies parasitaires
CHAPITRE 2 : Généralités sur la Brucellose
1. Importance de la brucellose
1.1. Impact sur les productions animales
1.2. Impact sur la santé publique
2. Brucellose bovine
2.1. Etiologie
2.2. Répartition géographique
2.3. Manifestations cliniques
2.4.Epidémiologie de la brucellose
2.5. Épidémiologie analytique
2.5.1. Sources de contagion
2.5.2. Sensibilité et réceptivité
2.5.3. Modes de transmission
2.5.4. Épidémiologie synthétique
2.5.5. Méthodes de diagnostic
2.5.5.1. Diagnostic épidémio-clinique
2.5.5.2. Diagnostic expérimental
2.5.5.3. Diagnostic bactériologique
2.5.5.4. Diagnostic sérologique
2.6. Brucellose humaine
2.6.1. Importance de la brucellose humaine
2.6.2. Aspects épidémiologiques de la brucellose humaine
2.6.2.1. Agent pathogène
2.6.2.2 Source de contagion et mode de transmission
2.6.2.3. Caractéristiques cliniques
2.6.2.4. Diagnostic de la brucellose humaine
2.6.2.5. Traitement
2.6.2.6. Prophylaxie
2.6.2.7. Prophylaxie sanitaire
2.6.2.7.1. Mesures offensives
2.6.2.7.2. Mesures défensives
2.6.2.7.3. Prophylaxie médicale
Deuxième partie : BRUCELLOSE DANS LES ELEVAGES LAITIERS PERIURBAIN
DAKAR ET THIES: SURVEILLANCE ET SUIVI DES EVENEMENTS
REPRODUCTION
Chapitre I: Etude longitudinale de la brucellose
1. Présentation du Contexte de l’étude
2. Zone et période d’étude
3.Matériel et méthodes
3.1. Matériel
3.1.1. Matériel animal
3.1.2. Matériel d’enquête
3.1.3. Matériel de prélèvement
3.1.4. Matériel de laboratoire
3.2. Méthodes
3.2.1 Echantillonnage
3.2.2. Activités dans chaque troupeau
3.2.3. Déroulement de l’enquête
3.2.4. Réalisation de prélèvement
3.2.4.1. Prélèvements sanguins
3.2.4.2. Prélèvements de lait individuel
3.3. Analyse de laboratoire
3.3.1. Tests d’ELISA
3.4. Analyses des données
Chapitre II: Résultats de l’étude longitudinale
1. Caractéristiques sociodémographiques des élevages
Résultats des enquêtes
2. Données générales recueillies
2.1. Structure des troupeaux
2.1.1. Effectif total
2.1.2. Vaches ayant mis bas et traites
2.1.3. Génisse
2.1.4. Veaux
2.1.5. Taureau
2.2. Reproduction
2.2.1. Mise-bas
2.2.2. Production laitière
2.3. Déstockage et gestion
2.3.1. Soins vétérinaires
2.3.2. Alimentation
Prévalence de la brucellose bovine
2.4. Prévalence de la brucellose dans le lait.
2.5. Prévalence sérologique de la brucellose bovine
CHAPITRE III : Discussion et Recommandations
I- Discussion
1. Matériel et méthodes
1.1. Prélèvements
1.2. Tests d’analyse au laboratoire
1.2.1. Rose Bengale
1.2.2. ELISA-indirect
1.2.3. CompELISA
2. Résultats
2.1. Enquêtes
2.1.1. Structure des troupeaux
2.1.2. Surveillance des évènements de la reproduction
2.2. Prévalence de la brucellose bovine
2.3. Difficultés rencontrées
II. Recommandations
1. Recommandations en direction des autorités sanitaires et vétérinaires
2. Recommandations aux éleveurs et à la population
3. Recommandations aux chercheurs
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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