Les modèles du niveau conceptuel 

Les modèles du niveau conceptuel 

Le modèle de communication 

Définition des domaines. Les domaines sont définis en regroupant des fonctions élémentaires. L’objectif est de vérifier qu’une fonction n’est exercée que par un domaine et que toute fonction est exercée par un domaine. Ainsi, une meilleure définition du champ de l’étude est obtenue. Dans la version initiale de Merise, ce terme désigne un « domaine de gestion », dont le sens n’est pas très bien défini : les activités qu’il regroupe sont-elles de même « nature », ou coopèrent-elles à un même « but » ? Avec le temps, les problématiques se sont encore diversifiées, ce qui nous pousse à accepter comme « domaine (d’étude) » tout sous-système de l’entreprise digne d’avoir un sous-système d’information, c’est-à-dire interprétable comme un « couple opérant-pilote », ce qui peut inclure, par exemple, la notion de projet. 2. Définition des partenaires. Les partenaires sont les systèmes ou les acteurs externes fonctionnels de l’entreprise. 3. Description des messages. La description des messages entre domaines ou entre domaine et partenaire précise les demandes ou les réponses échangées nécessaires au fonctionnement du système. Les messages conceptuels sont indépendants de leur support. Ils sont écrits, oraux ou même sous-entendus. La phase suivante est la description des informations véhiculées par les messages. Merise : 60 affaires classées Epuration du vocabulaire. Les informations du MCC sont explicitées. La suppression des synonymes, des polysèmes (mots ayant plusieurs significations) et la description des règles de calcul, des informations composées ou équivalentes permettent de définir un premier « dictionnaire de données » permettant une clarification et une définition des données. Le vocabulaire utilisé par l’informatique et l’utilisateur ne doit pas contenir d’ambiguïté. Ö Ce qu’il faut savoir Le modèle « conceptuel de communication » formalise les échanges d’informations, les messages entre systèmes fonctionnels. Ceux-ci peuvent être internes et regroupés en domaines, ou externes, les partenaires. L’extérieur, avec qui l’entreprise effectue ses échanges, est perçu comme fonctionnel : client, fournisseur, consommateur, banque… Les domaines définissent les projets « idéaux » et peuvent remettre en question les découpages effectués. Les informations contenues dans les messages peuvent exister N fois, comme le numéro de produit dans le message facture, ou être facultatives comme le mode de paiement dans la facture. Ö Erreurs à éviter Ne pas séparer fonctionnel et organisationnel. Les partenaires doivent être pris comme fonctionnels : lecteur, mélomane, consommateur d’électricité et non abonné par exemple. Les domaines sont formalisés sous forme de verbes répondant à la question « pourquoi ? » Les verbes tels que « gérer les XXX », « administrer les XXX », « suivre les XXX », ne sont pas représentatifs de fonctions de traitement. « Gérer les stocks » peut servir à comptabiliser annuellement les variations de stocks, et fait alors partie du domaine « comptabiliser » ou à inventorier le stock pour assurer le dépannage des machines de production et fait alors partie du domaine « produire ». Ö Questions à se poser Le champ de l’étude est-il défini ? Un vocabulaire commun avec l’utilisateur estil défini ? Sommes-nous au bon niveau de regroupement des fonctions en domaines ?

Le modèle conceptuel de traitement

Le MCT décrit les traitements effectués par domaine (opération conceptuelle). Il permet de valider les messages du MCC et de décrire les conditions d’émission des messages résultats. OPERATION MESSAGE MESSAGE Message événement Message résultat DOMAINE 1 PARTENAIRE Lors de la construction du MCT, une matrice de décision peut être construite pour une opération conceptuelle afin de déterminer les conditions d’émission des messages résultats. Une matrice de décision détermine les messages à émettre en fonction de critères de décision. Le nombre de cas possibles (2 N) est fonction du nombre N de critères de décision. Trois groupes de lignes sont différenciés : ƒ la première ligne indique les cas possibles ; ƒ le deuxième groupe de lignes indique les hypothèses de sélection (SI). Si deux critères sont pris en compte, le nombre de cas possibles est de 2 2= 4. Les cas sont tous pris en compte en répondant O/N/O/N sur la première ligne du deuxième groupe (SI), OO/NN sur la deuxième et ainsi de suite s’il existait plus de 2 critères ; ƒ le troisième groupe indique les résultats (ALORS). Par exemple, dans le cas numéro 3, le critère 1 est rempli (O) et le 2 ne l’est pas (N). Alors, la croix indique que le message résultat 3 est émis. CAS 1 2 3 4 SI critère 1 O N O N critère 2 O O N N ALORS message résultat 1 X message résultat 2 X X message résultat 3 X Ö Erreurs à éviter Décrire des opérations organisées. Les opérations conceptuelles sont indépendantes de l’organisation, valables quelle que soit l’organisation. Inventorier annuellement pour valoriser les stocks est une opération organisée. Une autre organisation, un inventaire permanent par exemple, peut être imaginée, dans laquelle il n’est pas nécessaire d’inventorier annuellement. Valoriser les stocks est une Merise : 60 affaires classées 30 opération conceptuelle. L’opération devient souvent conceptuelle en posant la question « pourquoi ». Pourquoi inventorier ? Si on détruit les livres d’une bibliothèque par manque de place, « détruire les livres » est une opération organisée. Abonner des clients est une opération organisée. Une autre organisation peut être prévue, dans laquelle les clients ne sont pas abonnés. Décomposer l’opération. Décomposer l’opération en sous-opérations ou en tâches ne permet pas une meilleure approche de la définition des outils informatiques. Cette décomposition est inutile. Le seul critère définissant une opération est sa position vis-à-vis des messages événements ou résultats : une opération est enclenchée par un message, ou elle émet des messages. Employer des synchronisations : synchroniser les messages événements par un « et » (exécuter l’opération si les formulaires A215 et B316 sont présents, ce qui vous donnera un jeton) ne permet pas de savoir comment réagir quand un des messages est absent (comment ! vous n’avez pas le formulaire A215, il est indispensaaable !). La synchronisation de ces messages viendra comme définition du message organisé : le formulaire C345 est la composition des formulaires A215 et B316. Cela s’appelle la simplification des procédures administratives. Ö Questions à se poser Le MCT est-il validé avec le MCC ? Tous les messages du MCC sont-ils pris en compte dans les MCT ? Des messages du MCT peuvent ne pas être représentés dans le MCC pour ne pas le surcharger. 

Le modèle conceptuel de données

 Ce qu’il faut savoir Il précise les concepts (individus) manipulés par l’utilisateur et les liens entre ces concepts (relations). Les informations sont portées par les individus et les relations. CARD MIN,CARD MAX INDIVIDU 1 INDIVIDU 2 PATTE 1 PATTE 2 RELATION NOMENCLATURE INFO IND1 IDENTIFIANT IND1 Ö Erreurs à éviter La principale porte sur la construction des relations. Une occurrence de relation n’existe qu’une fois entre les mêmes occurrences d’individus. L’occurrence de relation (Stéphanie, Chat) est vraie ou fausse. Stéphanie aime ou n’aime pas les chats. Elle ne peut les aimer plusieurs fois. Chapitre 2 : rappel des modèles 31 ANIMAL taureau chat Stéphanie Charles PERSONNE aimer Ö Questions à se poser Les occurrences d’individus peuvent-elles être citées facilement ? Quelles sont les occurrences de personne et d’animal ? 

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