Les performances de croissances des alevins

Les performances de croissances des alevins

Paramètres de croissance

Les performances de croissances des alevins de tilapia nourris avec les aliments contenant de la farine de souchet jusqu’à 50% ne présentent pas d’effets négatifs. Bassey et al. (2018) ont signalé que le niveau optimal du Cyperus dans la formulation de régimes alimentaires pratiques pour une croissance améliorée de C. gariepinus était de 25% avec le gain de poids moyen le plus élevé (42,3 ± 0,68) et le rendement alimentaire (23,50 ± 0,18). Par conséquent, ils ont conclu que le tourteau d’arachide ne pouvait être incorporé à plus de 25% dans le régime alimentaire du C. gariepinus sans aucun effet négatif sur la croissance. Obasa et al., 2013 ont indiqué que le maïs jaune pourrait donc être remplacé à 50% par de la farine de graine de fruit de l’arbre à pain africain toasté sans affecter la croissance et l’utilisation des nutriments du poisson-chat africain le C. gariepinus fingerlings. Adedokun (2017) a révélé que la farine de feuille de laitue d’eau pourrait être partiellement incluse dans les aliments à base de maïs destinées aux juvéniles Clarias gariepinus jusqu’à 50% afin de faciliter l’acceptabilité, l’ingestion et l’utilisation du poisson pour de meilleurs rendements en aquaculture. Agbabiaka 2012 a rapporté que le régime de contrôle (sans Cyperus) présente le meilleur gain de poids et le meilleur taux de croissance spécifique. Il a révélé que la performance de croissance la plus faible était obtenue avec un régime alimentaire contenant 37 100% de tigrée. La prise de poids moyen diminuait au fur et à mesure que le Cyperus augmentait dans le régime. Des observations similaires ont été enregistrées pour la prise alimentaire. Il conclut que le Cyperus ne peut pas totalement remplacer le maïs dans les régimes alimentaires de Clarias gariepinus mais peut être utilisé à un niveau alimentaire ne dépassant pas 50% pour la production de poisson-chat. Cependant, Falaye et al. (2012) ont rapporté que le remplacement de la farine de maïs par un régime de farine de coques de niébé dans une proportion de 50% à 100% améliore les performances de croissance des alevins de C. gariepinus. Oladele et al. (2010) ont indiqué que le niveau d’inclusion de 100% de Cyperus donnait le gain de poids moyen le plus élevé (MWG), le poids moyen final, le taux de croissance spécifique (TCS) et le meilleur taux de conversion alimentaire (TCA) de 4,12 des fingerlings de poissons chat (Clarias gariepinus) Iheanacho et al. (2017) ont indiqué que le régime alimentaire de poisson contenant 100% de farine de la coque des graines de melon présentait le gain de poids moyen le plus élevé (70,70g), le taux de croissance spécifique (TCS) (5,06%/j) et le meilleur taux de conversion alimentaire (TCA) (0,5%) et le ratio d’efficacité protéique (CEP) (1,68%) par rapport aux autres traitements et au témoin, alors que les poissons nourris à 25% de farine de la coque des graines de melon avaient les valeurs les plus faibles avec un gain de poids moyen de (39,88g), le TCS (4,20%/j), TCA (0,60) et CEP (0,95). Ils ont conclu que, dans le régime alimentaire de C. gariepinus, avait une croissance accrue jusqu’à 100% de la préparation à base de farine de la coque des graines de melon. La présente étude montre qu’un taux de remplacement de 75 et 100% de maïs par le souchet comestible donne la plus faible performance de croissance. Ces résultats sont en phase avec ceux de Jimoh et al, 2014 ont rapporté qu’il n’y avait pas de différence significative dans tous les paramètres mentionnés ci-dessus entre les poissons nourris avec 75% et 100% Chrysophylum albidum dans leur étude sur l’effet du remplacement du maïs par le tourteau de Chrysophylum albidum sur la croissance chez Clarias gariepinus. Ils ont conclu que le remplacement du maïs par Chrysophylum albidum dans les régimes de Clarias gariepinus réduit significativement la croissance et l’utilisation des nutriments par Clarias gariepinus. De même, Viola et Ariel 1983, cependant, ont rapporté que les inclusions de céréales à un niveau élevé 65-75% ont diminué les performances de croissance à la fois de la carpe et du tilapia. Les résultats de la présente étude sont contradictoires à ceux d’Iheanacho et al. (2017) qui ont étudié l’effet du remplacement de maïs par la farine de la coque des graines de melon sur les 38 performances de croissance et l’utilisation de l’aliment du poisson chat Africain (Clarias gariepinus) et ont montré que parmi les régimes, T5 (100%) a enregistré la meilleure performance. Cette faible croissance notée chez les poisons nourris avec l’aliment contenant 75 et 100% de souchet comestible pourrait être justifié par des niveaux d’inclusion très élevés de sources d’hydrates de carbone alimentaires non conventionnelles entraînent souvent une piètre performance des poissons Nwanna et al. (2009). Solomon et al 2007 ont indiqué que l’inclusion des grains à un niveau d’inclusion de 57,90% n’a pas eu d’effets délétères sur les fingerlings O. niloticus. Cette constatation pourrait être attribuée à la présence d’une teneur plus élevée en fibres dans d’autres groupes par rapport au groupe témoin et aux régimes comportant un faible niveau d’inclusion de Cyperus. D’après Ekanem et al. 2010, la teneur élevée en fibres est un problème majeur lorsque les farines végétales sont utilisées dans l’alimentation des poissons car cela peut nuire à la croissance du poisson en raison d’une mauvaise utilisation de la nourriture. Il a été rapporté que le souchet, à l’instar d’autres plantes, contient certaines phytotoxines, telles que des alcaloïdes, des inhibiteurs de la trypsine, des tanins, de la phytase et des saponines délétères pour les animaux, y compris les poissons, à des doses élevées (David 2009). La diminution observée du gain de poids corporel chez les poissons d’essai au fur et à mesure que le niveau de Cyperus augmentait dans l’alimentation pourrait être due en partie à l’effet des anti-nutriments contenus dans le Cyperus, tels que les inhibiteurs de la trypsine, les tanins et le phytate, qui altère l’utilisation des nutriments chez les monogastriques et les teneurs en protéines relativement faibles en présence de Cyperus dans l’alimentation, surtout au-delà de 75% (Okayi et al., 2010). Cela est attribué à la forte teneur en fibres inhérente du Cyperus qui aurait été mal utilisée par le poisson-chat, principalement carnivores / omnivores, et ne peut donc pas digérer efficacement les polysaccharides non amylacés comme les espèces de poissons herbivores (Officer, 2000; Agbabiaka et al, 2011).

Paramètres taux de survie

Le taux de survie obtenu au niveau de cette étude varie entre 87% et 100%. Le taux de survie le plus élevé (100%) est enregistré avec les régimes A et D, le plus faible est noté chez les poissons nourris avec le régime C contenant 50% de souchet comestible. Ces résultats sont presque similaires à ceux de Kotar Okikuchi, (1999) dont le taux de survie varie entre 98 à 100%. Le taux de survie obtenu dans les différents régimes est satisfaisant d’après Sumi et al (2011) qui indique qu’un taux de survie supérieur à 80% est excellent en alevinage. 4. Paramètres d’efficacité alimentaire Le régime B avec 0,93 de taux de conversion alimentaire présente le meilleur taux de conversion alimentaire (TCA) mais ne montre pas une différence significative avec les régimes A, C, D et E qui ont respectivement (1,2 ; 1 ; 1,3 et 1,1). Il faut noter que le taux de conversion le plus faible, a le régime le plus performant. Iheanacho et al. (2017) ont indiqué que le régime alimentaire de poisson contenant 100% de farine de la coque des graines de melon présentait le meilleur taux de conversion alimentaire (TCA) (0,5%)%) par rapport aux autres traitements et au témoin, alors que les poissons nourris à 25% de farine de la coque des graines de melon avaient les valeurs les plus faibles TCA (0,60 ). Pour le coefficient d’efficacité protéique, on a de bons résultats avec tous les cinq régimes. Ces régimes avec un CEP respectifs (0,3), (0,42), (0,38) (0,29) et (0,34) ne présentent pas une différence significative Iheanacho et al. (2017) ont indiqué que le régime alimentaire de poisson contenant 100% de farine de la coque des graines de melon présentait le meilleur coefficient d’efficacité protéique (CEP) (1,68 %) par rapport au témoin, alors que les poissons nourris à 25% de farine de la coque des graines de melon avaient les valeurs les plus faibles CEP (0,95). Ils ont conclu que, dans le régime alimentaire de C. gariepinus, a une croissance accrue jusqu’à 100% de la préparation à base de farine de la coque des graines de melon. 5. Composition de la chair La connaissance de la composition de la chair de poisson et des facteurs l’affectant permet l’évaluation de la santé du poisson. La détermination d’efficacité de transfert de la nourriture 40 au poisson permet d’une manière prévisible de modifier la composition de carcasse (Al.Ogaily et al;1996). D’après les résultats de la composition de la chair des poissons présentés dans le tableau VII ci-dessus, on peut noter une différence en protéine entre les poissons initiaux et les poissons testés. Cette observation est en phase avec le travail de AL.Ogaily et al, 1996. La nature des matières premières (céréale et tubercule) ne semble pas affecter la teneur en protéines brutes des poissons comme observé dans cette étude qu’il n’y a pas de différence significative dans les valeurs de protéines brutes (P> 0 ,05). Des résultats similaires ont été précédemment rapportés par Anderson et al, 1984, Al.Asgah et Ali, 1994 pour. Oreochromis niloticus. Les résultats de cette étude suggèrent qu’un niveau d’inclusion 50 % peut soutenir la croissance d’Oreochromis niloticus sans aucun effet délétère sur la santé des poissons. Une différence significative a été observée sur la teneur en matière grasse de la composition de la chair des poissons testés avec le régime C (50%) par rapport à celui des poissons initiaux. Ces résultats concordent avec ceux rapportés par Rivas-Vega et al. (2012). Ces derniers montrent dans leur recherche que la composition de la chair des poissons initiaux en matière grasse est inférieure à celle des espèces soumises aux régimes tests. Par contre aucune différence significative n’a été notée entre la teneur en lipide de la chair des poissons initiaux et celle de la chair des poissons nourris avec les régimes B et C. Ces pourcentages en lipides des poissons soumis aux régimes (B et C) non variable par rapport aux poissons initiaux peuvent être causés par une bonne digestion des matières grasses présentes dans l’aliment test. En effet les lipides, généralement bien digérés, permettent aux poissons d’avoir des dépôts lipidiques. Ceux-ci jouent un rôle majeur pour la fourniture d’énergie, rôle d’autant plus important chez les poissons que la majorité de ces derniers digèrent mal les glucides complexes (Guillaume et al, 1999).

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