Les terrains sédimentaires

Les terrains sédimentaires

Les terrains sédimentaires occupent la quasi-totalité de la plaine d’Annaba et une grande partie de celui du massif de l’Edough. On distingue les flyschs et les formations post-nappes : Fig.03. Colonne lithologique du massif de l’Edough (D’après Aissa D.E.1985) 

Les flyschs ou grès numidiens

Ils se présentent sous forme d’alternance de grès grossiers, hétérométrique à dragées de quartz et de minces couches pellitique, les argiles forment la base de cette unité. Les flyschs numidiens reposent sur les flyschs sénoniens et sont séparés en deux par une zone bréchique intensément silicifiés et chloritisées. 

Les flyschs sénoniens

Ils affleurent sous le numidien en fenêtre près d’El Mellaha et Es Saf-Saf au Nord Ouest du massif. Les flyschs sénoniens présentant un aspect de schistes argileux de teinte noire, bleutée ou jaunâtre. Ils sont constitués d’un matériel quartzeux, chloriteux très fin, carbonaté ou bioclastique. 

Le Mio-Pliocène

Constitue le remplissage graveleux et sablo-argileux du bassin de la plaine d’Annaba. Ces formations sont d’origine continentale, elles incluent des horizons graveleux et des niveaux de travertins qui constituent le réservoir de la nappe des graviers. Ces formations sont liées aux dépôts des fosses d’effondrement. En effet, la prospection par sismique réflexion a mis en évidence l’existence de deux fosses (SONATRACH, 1969 ; Strojexport, 1975) :  La fosse de Ben – Ahmed, orientée S-N.  La fosse de Ben – M’hidi, orientée SW-NE. Ces deux fosses sont séparées par le haut fond de Daroussa (ou élévation de Daroussa). Cet effondrement s’est produit au cours du Mio-Pliocène. Ces dépôts qui le remplissent forment une série continentale argilo – sableuse avec des lits de conglomérats constituant le réservoir de la nappe captive des plaines de Annaba – Bouteldja.

Quaternaire

Il est constitué de formations continentales, alluvionnaires, colluviales et marines. Les études géologiques de L. Jaleaud, (1936) Les formations dunaires et alluvionnaires d’âge quaternaire constituent la roche réservoir du système aquifère d’Annaba-Bouteldja. On y distingue: a. Quaternaire ancien (haute terrasse), constitué par des formations alluviales (argiles, limon, sables, gravier et galets), et formant un réservoir d’eau superficielle, son altitude varie entre 75 et 150 m. b. Quaternaire moyen, correspond à la basse terrasse de 20 à 50 m, constituée par des argiles et des sables. Elle supporte des terres cultivées. Cette terrasse se développe sur toute la région. c. Quaternaire récent, caractérisé par des dépôts alluvionnaires, limoneux très fins, à prédominance d’argile qui couvrent indifféremment l’ensemble de la plaine (S. E. Cherrad, 1979 in N. Kherici, 1993) il correspond à la basse et la moyenne terrasse. d. Quaternaire actuel, les alluvions sont représentées par des dépôts des lits actuels des Oueds, formé généralement de matériaux variés, argiles, sables et des cailloux, résultant de l’érosion des formations traversées par l’Oued. Le cordon dunaire représenté par un massif constitué essentiellement de sable d’origine marine. Il affleure largement entre le village de Chatt et la ville d’El-Kala. Cette description géologique a fait apparaître que dans la région d’étude seules les formatons du Mio-Pliocène et du Quaternaire peuvent constituer des réservoirs d’eau importants. Par contre, les formations du Primaire et celle du Tertiaire (Numidien), qui apparaissent à l’entourage du site, sont rarement exploités. Quaternaire Nummulitique Inférieur Pliocène Miocène inférieur Groupe ondésitique Gneiss Figure 4 0 5 km Groupe dieritique Groupe rhyelitique Nummulitique Inférieur Groupe microgranitique Miocène Crétacé inférieur Calcaires métamorphiq ues Micaschistes et séricitoshistes Amphibolites, pyroxénites, Epidotites, etc. Conteurs réels (1) Ou présumés (2) Figure 4 : Carte géologique du Nord-Est Algérien. (Hilly, 1962) 0 5 10 Groupe dieritique Groupe rhyelitique Amphibolites, pyroxénites, Figure 4 : Carte géologique du Nord-Est Algérien. (Hilly, 1962) 4 .Cadre structural La Plaine d’Annaba-Bouteldja, aux reliefs très peu marqués comporte des limites naturelles (fig. 1) avec la Mer Méditerranée, au Nord, ii) les reliefs du Massif de l’Edough, à l’Ouest, aux formations cristallophylliennes paléozoïques, iii) des Monts de la Cheffia et d’El-Kala, au Sud, plus orientaux dont les unités numidiennes, allochtones, d’argile et de grès recouvrent le socle. Dans la Plaine, ces ensembles sont masqués par des dépôts récents, comblement de deux bassins sédimentaires principaux, identifiées par la géophysique (Sonatrach, 1966 ; Strojexport, 1975) avec un graben NS, la fosse Ben Ahmed, sous la plaine de la Seybouse, et un graben SSW-NNE à WSW-ENE, la fosse Ben-M’hidi, sous celle de l’oued Kébir et le massif dunaire oriental (fig. 2). Ces deux fosses sont limitées par des failles à très forts pendages (60 à 80°) et séparées par un horst, subméridien, représenté par l’élévation de Daroussa à laquelle appartient, dans la partie méridionale, la Butte de Daroussa, Le remplissage très hétérogène des deux fosses (Joleaud, 1936 ; Gaud, 1976 ; Vila, 1980) avec des alternances d’argile, de sable et de graviers, est marqué par de brutales variations de faciès dans l’espace et dans le temps. Schématiquement (fig. 3), nous pouvons distinguer quatre faciès principaux avec, à la base, une couche de marnes miocènes de plus de 150 m d’épaisseur surmontée par 60 à plus de 100 m d’argiles détritiques plio-quaternaires, puis par des lentilles de graviers et de galets séparées par de fines couches d’argiles. 

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