L’infertilité féminine

L’infertilité féminine

Description 

Les troubles de la santé reproductive constituent une problématique d’ordre mondial, à laquelle l’OMS (Organisation mondiale de la santé) consacre un programme entier (Torgovnik, Jonathan 2018, OMS). Plusieurs de ces troubles ont pour conséquence l’infertilité féminine. Cette dernière sévit dans toutes les populations, même chez les Nord-Américaines qui bénéficient pourtant d’un des meilleurs statuts socio-économiques au monde.

Une femme est considérée comme étant infertile lorsqu’elle présente une incapacité à concevoir après 12 mois de relations sexuelles non protégées, ou une incapacité à mener une grossesse à terme. Les femmes touchées par l’infertilité, qu’elles se tournent vers l’aide à la procréation ou non, peuvent faire face à de grandes difficultés : tristesse, anxiété, dépression, dégradation de la qualité de la relation avec leur conjoint et dégradation de la qualité de vie en général.

Incidence et facteurs de risque

De nos jours, 15 % des femmes nord-américaines âgées de 15 à 44 ans sont reconnues comme étant complètement infertiles, s’ ajoutant ensuite les femmes dont la fécondité est diminuée, par exemple ayant une difficulté à porter un fœtus à terme ou une difficulté physique à tomber enceinte, représentant 12 % de la même population (Chandra, Copen et al. 2013).

Un problème de fertilité peut être occasionné par de multiples facteurs, dont: l’ âge, l’aménorrhée, l’ endométriose, l’ obésité, l’ exposition à des produits chimiques, la cigarette, l’ alimentation, des troubles génétiques et certaines ITS (infection transmise sexuellement) et d’ autres maladies (cancer) (Cederroth, Zimmermann et al. 2012, Aitken 2014). Ces différents facteurs de risques vont entraver le bon déroulement d’un ou plusieurs des processus physiologiques à la base de la reproduction féminine: l’ovulation, la fertilisation, le transport de l’embryon dans l’oviducte, l’implantation, la décidualisation, le développement embryonnaire et l’ accouchement (Hirota, Daikoku et al. 2010, Cha, Sun et al. 2012).

La gestion clinique actuelle de l’infertilité féminine 

De nos jours, nous retrouvons de nombreux traitements visant à améliorer les chances de procréation chez la femme. Si le problème se situe au niveau hormonal et ovarien, la prise d’inducteurs d’ovulation (par exemple le citrate de clomiphène) peut être d’une grande aide. Si le problème se situe au niveau d’ une ou des deux trompes de Fallope, qui peuvent être obstruées pour différentes raisons incluant certaines infections virales et bactériennes, une chirurgie avec injection progressive de liquide peut permettre de les débloquer au moins partiellement et pour un certain temps. Finalement, celles qui en ont les moyens peuvent se tourner vers une clinique offrant un service de procréation médicalement assistée. Ces techniques, qui impliquent une intervention médicale, sont l’insémination intra-utérine ainsi que la fécondation in vitro qui requiert la manipulation de l’ovule et du sperme à l’extérieur du corps. D’ autre part, si une grossesse est désirée suite à une maladie ou à un âge particulièrement élevé, il est également possible de recourir à la décongélation d’ovule, de sperme et d’ embryon si une congélation avait été faite de manière préventive (Zhang, Zhu et al. 2015).

L’utérus et la préparation à la grossesse 

L’utérus 

L’utérus est un organe en forme de poire renversée, jouant un rôle primordial dans la reproduction féminine soit celui d’ accueillir l’ embryon lors de son développement. Il est situé au-dessus du vagin, entre le rectum et la vessie. L’utérus est composé de trois parties distinctes : le col, le fond ainsi que le corps . Le col de l’utérus est sa partie la plus étroite. Il est situé dans la partie inférieure de l’utérus, adjacente et communicante avec le vagin. Dans la partie supérieure de l’utérus, nous retrouvons le fond. C’ est dans cette section que sont connectées les trompes de Fallope, reliant l’utérus aux ovaires. Le rôle des trompes de Fallope est de recueillir l’ovocyte et de transporter l’ovule fécondé jusqu’ au corps de l’utérus. Ce dernier forme la partie principale de l’utérus et en son centre se trouve la cavité utérine. C’ est dans le corps utérin que s’implante l’ovule fécondé .

Le corps de l’utérus est divisé en trois parties . La plus externe est le périmétrium. Il est formé du péritoine (membrane couvrant la majorité des organes de la cavité pelvienne) et d’une couche séreuse sous-jacente. La partie centrale du corps de l’utérus est formée par le myomètre, composé de cellules musculaires lisses. Il s’ agit de la couche la plus épaisse. L’ endomètre forme la paroi interne de l’utérus et fait lumière à la cavité utérine. C’ est au niveau de l’ endomètre que l’implantation de l’ embryon peut avoir lieu.

Table des matières

CHAPITRE 1 INTRODUCTION
1.1 L’infertilité féminine
1.1.1 Description
1.1.2 Incidence et facteurs de risque
1.1.3 La gestion clinique actuelle de l’infertilité féminine
1.2 L’utérus et la préparation à la grossesse
1.2.1 L’utérus
1.2.2 L’endomètre utérin
1.2.3 La décidualisation
1.3 Des nouveaux joueurs potentiels dans la décidualisation
1.3.1 p53 et la décidualisation
1.3.2 P AX8 et la décidualisation
1.4 Problématique, objectifs et hypothèses
1.4.1 Problématique examinée par le projet de recherche
1.4.2 Hypothèse de travail et objectifs de recherche
1.5 Modèle expérimental privilégié
CHAPITRE II , , MATERIEL ET METHODES
2.1 Culture cellulaire et mise en plaque
2.2 Transfection de petits ARN interférants à tête d’épingle (shRNA)
2.3 Traitement de décidualisation
2.4 Récolte
2.5 Fractionnement cytosolique-nucléaire
2.6 Western Blot
2.7 qPCR
2.8 Immunoprécipitation
2.9 Analyse statistique
CHAPITRE III , RESULTATS
CHAPITRE IV DISCUSSION
3.1 P AX8 dans la décidualisation
3.2 PAX8 et p53 dans le stroma utérin
CHAPITRE V CONCLUSION

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