Logistique durable contribution à la minimisation des émissions de GES

Logistique durable contribution à la minimisation des émissions de GES

Dans le chapitre précédent nous avons discuté du problème de l’accroissement du transport issu des transformations de la logistique. Ce chapitre se propose de montrer que cet accroissement conduit à une préoccupation importante au niveau du développent durable. « Moins de camions complets, et de petits lots tous les jours, cela ne va pas dans le sens d’une démarche de développement durable », reconnaît Didier Thibaud, directeur Supply Chain France de Carrefour et président de l’association du Club Déméter Environnement et Logistique (Rognon, 2009). Cette citation est très pertinente pour montrer que le transport de fret a un impact non négligeable sur le développement durable. En effet, le transport génère de plus en plus de problèmes environnementaux, tels que les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES), la congestion du trafic, le bruit, etc. Ce point est particulièrement préoccupant alors que l’on constate l’accroissement du transport et la dégradation de l’efficacité du transport, comme le chapitre précédent l’a montré.  Afin d’identifier les problématiques environnementales du transport de fret, nos analyses sur le transport vont se concentrer sur deux problèmes : la consommation d’énergie et les émissions de GES, qui sont de fait, deux sujets très interdépendants. Nos constats vont montrer que ces problèmes doivent être intégrer dans les activités de gestion de la chaine logistique. Cela induit donc une nouvelle dimension au SCM (Supply Chain Management) : la logistique durable. Notamment, il s’agit d’identifier les leviers d’action qui pourront contribuer à réduire les émissions de GES22. Notre recherche s’inscrit dans cette thématique en se fixant pour objectif la conception de réseaux logistiques qui minimisent les émissions de CO2 (principal GES) dues au transport de marchandises. Nous soulignerons néanmoins qu’il existe d’autres pistes non exclusives pour réduire les émissions de GES liés au transport.

A partir des années 1990, ce terme a retenu beaucoup d’attention dans toutes les activités humaines. Le domaine du SCM est de toute évidence un des secteurs concernés. Mais avant d’introduire son impact sur la logistique, nous allons d’abord en donner une définition générale et aussi souligner l’importance du pilier environnemental. cultivables et de la raréfaction des énergies fossiles » (Informations sur Wikipédi24). Ainsi, le problème environnemental était pour la première fois introduit dans l’économie. A la suite de ce rapport, l’interdépendance entre économie et écologie a énormément fait débat. Cela a conduit à un nouveau concept, le développement durable qui a été officiellement défini dans le Rapport Brundtland publié par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement (United Nations World Commission on Environment and Development, WCED) en 1987 : « Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de «besoins», et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qu’il convient d’accorder la plus grande priorité, l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »

Selon cette définition, deux mots clés peuvent être identifiés : le développement et la durabilité. Le développement signifie que les activités actuelles doivent satisfaire les besoins du présent et avoir la capacité de répondre à ceux du futur. Cependant, ces activités sont conditionnées par un autre principe : la durabilité. Cette contrainte est une manière de s’assurer que le développement soit capable de se dérouler à long terme, mais pas simplement sur une courte période. C’est la raison pour laquelle le sujet du « Développement Durable » a été beaucoup examiné dans tous les domaines depuis les dernières années. Il est devenu un problème au niveau des Etats et touche également les entreprises. Le terme Développement Durable peut s’analyser selon trois dimensions : sociale, économique et écologique, voir la Figure 3.1. En 2001, la Commission Européenne mentionne dans un livre vert que la responsabilité sociale des entreprises est définie comme « l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes » (Commission Européenne, 2001b). Cela indique que les entreprises ne doivent pas se focaliser uniquement sur la dimension économique (Aggeri et al., 2005). Afin de concilier ces trois aspects, il est nécessaire d’inclure au niveau du management des outils d’aide à la décision cohérents avec cette préoccupation. C’est à cette problématique que ce travail de recherche cherche à contribuer.

 

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