Lyon Confluence

Lyon Confluence

Situé au Confluent de la Saône et du Rhône, le quartier de la Confluence correspond à la moitié sud de la Presqu’île de Lyon entre la place Carnot et la pointe du confluent. Conquis à la veille de la révolution française, le territoire ne sera réellement urbanisé qu’à partir de la seconde moitié du XIXème siècle. En effet, au début des années 1830, la révolution industrielle développe le chemin de fer à Lyon. Ainsi, en combinant desserte fluviale avec des compagnies de navigation à vapeur et desserte ferroviaire avec la gare de Perrache, le sud de la presqu’île devient un site d’entrepôts à charbon, d’industries chimiques, de manufactures de tabac… Au XXème siècle, le développement industriel du quartier de la confluence se poursuit et devient l’une des terres d’élection de la population ouvrière de Lyon. Dès lors, de nombreux sites se développent encore par le rail comme le port Rambaud en 1926 ou le marché de gros en 1961. A la fin du XXème siècle, les activités industrielles du territoire font les frais de la crise industrielle qui sévit dans les grandes métropoles. Si de nombreux véhicules empruntent chaque jour l’autoroute urbaine qui traverse la Confluence, très peu connaissent le quartier de 7 000 habitants qui s’étend derrière la gare de Perrache. La fermeture du port Rambaud en 1995 marque la fin de l’ère industrielle du quartier, ainsi, à la suite des cessations d’activités et des délocalisations, notamment celle du marché de gros, de nombreuses emprises foncières sont désormais libres. Le territoire, alors en déclin économique et démographique est isolé et enlaidi par les infrastructures ferroviaires et routières qui le traverse mais aussi par les fleuves qui l’entoure. La mauvaise réputation de Confluence sera marquée par la présence de prisons, de voies ferrées et du port fluvial, tous laissés à l’abandon. Malgré le déclin industriel et social constaté à la Confluence, le potentiel stratégique du site sera rapidement pris en considération par la municipalité lyonnaise. En effet, de par sa position centrale, situé dans le prolongement de l’hyper centre, à la fois desservi par une gare TGV, une autoroute, une ligne de métro et un tramway, la localisation du quartier apparaît comme une zone de grand intérêt pour les décideurs publics, qui voient en la Confluence, la possibilité de restaurer une réelle continuité urbaine avec la Presqu’île, de rendre au quartier sa visibilité et son activité, tout en prolongeant le centre-ville vers le Sud.

La naissance du projet urbain

Dès 1995, après son élection, le maire de Lyon, Raymond Barre, considère que « peu de villes en Europe ont la chance de disposer, en plein centre-ville, de telles emprises foncières mutables à court terme », et inscrit l’aménagement du « Confluent » dans son plan de mandat. L’objectif est alors de réunir le nord et le sud de la presqu’île en supprimant la barrière des infrastructures et doubler la superficie du centre-ville. En 1996, le Grand Lyon met en place un comité de pilotage du projet en associant élus et directeurs de service et crée la « mission Confluent » au sein de la direction générale du développement urbain. La réflexion porte dès lors sur les 150 hectares qui vont de Perrache au Confluent et non sur les seuls 70 hectares de terres mutables6. phase de réalisation. Ainsi, la transformation du quartier de la Confluence est organisée au travers de deux grandes phases. La première, lancée en 2003 a déjà transformé la physionomie du quartier, la ZAC 1 (Zone d’Aménagement Concerté), côté Saône s’étend sur 41 hectares. Son objectif est d’inaugurer la mutation du territoire grâce à un programme d’aménagement mixte, ambitieux et novateur et de réconcilier la ville avec la rivière. La ZAC 1 est à ce jour réalisée à 85%, à terme, elle prévoit d’accueillir 2 000 logements, de grands équipements (le pôle de loisirs et de commerces, l’hôtel de région …) des commerces, services, loisirs (120 000m2), et des activités (90 000m2). Le projet urbain est aujourd’hui entré dans sa deuxième phase, conçu par l’agence Herzog & de Meuron et le paysagiste Michel Desvigne, lequel au travers de la ZAC 2 aura pour vocation d’être un quartier mixte du centre-ville de la Confluence. La ZAC abritera un quartier dense au Nord, celui du « Marché », qui tient son nom de la préservation d’anciennes halles du marché de gros, qui seront rénovées et insérées dans le tissu urbain futur, ainsi qu’un parc habité au sud appelé « Champ » où l’on retrouvera des entreprises innovantes et qui possèdera des liens multiples au-dessus des cours d’eau pour connecter le territoire au reste de la ville. Ainsi, cette deuxième phase a pour objectif de faire de la zone une réelle centralité durable7.

 

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