MANIFESTATIONS CARDIOVASCULAIRES AU COURS DE LA SCLERODERMIE SYSTEMIQUE

MANIFESTATIONS CARDIOVASCULAIRES AU COURS DE LA SCLERODERMIE SYSTEMIQUE

MOYENS

-Mesures hygiéno-diététiques Il s’agit d’arrêter impérativement de fumer, de faire régulièrememt de l’exercice physique, de se protéger contre le froid, d’éviter l’utilisation de savons détergents, de faire des bains d’huiles pour favoriser le ramollissement cutané, d’appliquer des crèmes grasses sur la peau, d’éviter les automédications (les Bêta bloquants, les dérivés de l’ergot de seigle), de lutter contre le reflux gastro-œsophagien et ses conséquences (perte de poids, élevation la tête du lit, prise de repas multiples et fractionnés, interdiction de s’allonger dans les trois heures suivant un repas) et enfin de lutter contre les handicaps fonctionnels par kinésithérapie.

Médicaux

Lutte contre la synthèse du collagène -D-penicilamine (Trolovol) 48 Par son activité inhibitrice sur la synthèse du collagène, il semble logique de le proposer dans la sclérose systémique, mais seulement dans les formes cutanées diffuses et dans celles viscérales. En effet, parmi les patients survivant aux premières années de la sclérose systémique, on note dans 2/3 des cas une amélioration remarquable de l’épaississement de la peau qui est corrélée à une survie améliorée [113]. Les effets indésirables sont fréquents et rendent indispensables la surveillance du goût, des muscles, de la peau et des paramètres biologiques que sont l’hémogramme et le bilan rénal. La posologie est de 750-1500 mg/J en traitement d’attaque, et 300-900 mg/J en entretien avec une efficacité thérapeutique observée entre le 6e et le 12e mois. Cependant cette efficacité est loin d’être absolue. Calcitrol Il inhibe la synthèse du fibroblaste, et est efficace sur la sclérose cutanée et la mobilité articulaire, mais aussi certaines manifestations viscérales comme la fibrose pulmonaire. Il est prescrit à dose croissante. -Lutte contre la réaction inflammatoire et immunologique Les corticoïdes Ils sont efficaces sur les manifestations pulmonaires, cardiaques, articulaires et musculaires. Cependant il n’existe pas de preuve de leur efficacité sur les atteintes cutanées, les autres atteintes viscérales et surtout le pronostic global à long terme. Ils sont plutôt efficaces en cas de sclérose systémique très œdémateuse et sont aussi utiles en infiltration articulaire. La posologie est de 1mg/kg de poids corporel avec diminution des doses dès efficacité clinique et biologique. La ciclosporine Elle inhiberait la sécrétion de l’interleukine 1 et de l’interleukine 2. Elle semble n’agir qu’au niveau de la peau et provoque surtout une néphrotoxicité d’où sa limite rénale. La posologie est de 1,5-5 mg/kg/j. VII-

-Interféron gamma

Elle bloque essentiellement la synthèse du collagène par les fibroblastes et tout comme la ciclosporine ne provoque qu’une amélioration de la sclérose cutanée. La posologie est de 10-100 mg/j ou 3 fois par semaine.

La colchicine

Elle diminue la sclérose cutanée et améliorerait les ulcérations cutanées de la calcinose. Cependant elle nécessite une contraception chez la jeune fille. Plasmaphérèse Elle semble donner de bons résultats surtout en association avec les corticoïdes. La photochimiothérapie corporelle Proposée par Rook en 1989, elle semble être le seul traitement d’efficacité supérieure à la D-pénicillamine sur la sclérose cutanée. -Autres immunosuppresseurs L’azathioprine, le cyclophosphamide, le fluouracile, le méthotrexate et récemment l’interleukine 1 sont utilisés seuls ou en association avec les corticoïdes, et offrent parfois de bons résultats. Leur utilisation est cependant limitée du fait du manque de recul mais surtout du risque d’apparition de néoplasies. 50 VII-2-2-3-Traitement vasoactifs Il n’existe pas de traitement contre le phénomène de Raynaud, mais récemment certaines molécules ont fait leurs preuves. Il s’agit des inhibiteurs calciques en évitant la nifédipine qui aggrave le reflux gastro-oesophagien, des anti-aggrégants plaquettaires, des alpha-bloquants, des dérivés nitrés en per cutanée, des analogues de la prostacycline par voie intraveineuse en cas de crise sévère, de la prazocine, et des inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Traitement des complications Cardiaques Les principaux médicaments utilisés sont les diurétiques, les digitaliques, les inhibiteurs calciques et de l’enzyme de conversion, les corticoides. Pulmonaires La D-pénicillamine retarde la fibrose pulmonaire et l’hypertension artérielle pulmonaire est améliorée par les traitements vasoactifs. Digestifs Les moyens utilisés sont les antihistaminiques, les Inhibiteurs de la pompe à protons, les pansements gastriques, les stimulateurs du transit et en cas d’échec la chirurgie anti-reflux. VII-2-2-4-4-Rénales Les inhibiteurs calciques ont bien amélioré le pronostic de la crise rénale sclérodermique cependant la dialyse reste l’ultime recours.

INDICATIONS

La prise en charge de la sclérose systémique reste toujours très difficile. La D-pénicillamine et les traitements vasoactifs apportent parfois une 51 amélioration clinique et même biologique dans les formes vues tôt. Les résultats obtenus sont pour la plus part du temps décevants, mis à part la régression de la sclérose cutanée; ceci pouvant être rattaché au retard de consultation. La quête d’un traitement efficace reste donc toujours en cause. Sur le plan cardiaque, il n’existe pas encore de traitement efficace contre cette localisation. Il semble cependant que la corticothérapie peut améliorer la performance myocardique chez seulement certains patients [13] mais ces résultats méritent d’être documentés. Les traitements symptomatiques consistent à une réduction des troubles du rythme et de la conduction par des anti-arythmiques et parfois même par une stimulation cardiaque. La péricardite présente un échec thérapeutique certain du fait du risque de crise rénale sclérodermique qu’entraîne son traitement par les corticoïdes. L’hypertension artérielle quant à elle semble bien évoluée sous diurétiques, inhibiteurs calciques mais surtout inhibiteurs de l’enzyme de conversion. L’hypertension artérielle pulmonaire une fois installée, est atténuée par les traitements vasoactifs même si l’évolution suit son cours; la seule perspective thérapeutique étant la greffe cœur-poumon.

Table des matières

I-HISTORIQUE
II-EPIDEMIOLOGIE
II-1-AGE ET SEXE
II-2-FREQUENCE ET INCIDENCE
II-3-HEREDITE
II-4-FACTEURS D’ENVIRONNEMENT: MALADIE PROFESSIONNELLE
III-PATHOGENE
III-1-ALTERATIONS VASCULAIRES OU THEORIE MICRO CIRCULATOIRE
III-2-ANOMALIES IMMUNOLOGIQUES
III-2-1-Immunité cellulaire
III-2-2-Immunité humorale
III-3-TROUBLES DU METABOLISME DU COLLAGENE
IV- MANIFESTATIONS CLINIQUES
IV-1-LA SCLEROSE SYSTEMIQUE DIFFUSE
IV-1-1-Atteintes tégumentaires
IV-1-1-1-Syndrome de Raynaud
IV-1-1-2-Sclérose cutanée
IV-1-1-3-Sclérodactylie
IV-1-1-4-Désordres pigmentaires
IV-1-1-5-Manifestations muqueuses
IV-1-2-Atteintes extra-tégumentaires
IV-1-2-1-Atteintes extra-cardiaques
IV-1-2-2-Atteintes cardiaques
IV-1-2-3-Retentissement cardiaque d’une autre manifestation
IV-2-LA SCLEROSE SYSTEMIQUE LIMITEE OU CREST SYNDROME
IV-2-1-Hypertension artérielle pulmonaire
IV-2-2-Cirrhose biliaire
IV-2-3-Télangiectasies
IV-2-4-Calcinose dermique
IV-3-FORMES CLINIQUES PARTICULIERES
IV-3-1-Formes de l’enfant
IV-3-2-Formes de la femme enceinte
V-CRITERES DIAGNOSTIQUES
VI-EVOLUTION-PRONOSTIC
VII-TRAITEMENT
VII-1-BUTS DU TRAITEMENT
VII-2-MOYENS
VII-2-1-Mesures hygiéno-diététiques
VII-2-2-Médicaux
VII-2-2-1-Lutte contre la synthèse du collagène
VII-2-2-2-Lutte contre la réaction inflammatoire et immunologique
VII-2-2-3-Traitement vasoactifs
VII-2-2-4-Traitement des complications
VII-3-INDICATIONS
I-METHODOLOGIE
I-1- MALADES ET METHODES
I-2- PARAMETRES ETUDIES
I-2-1-Etat civil
I-2-2-Antécédents
I-2-3-Examen clinique
I-2-3-1-Signes fonctionnels
I-2-3-2-Signes généraux
I-2-3-3-Signes physiques
I-2-4-Examens paracliniques
I-2-4-1-Biologie
I-2-4-2-Radiographie du thorax
I-2-4-3-Exploration fonctionelle respiratoire
I-2-4-4-Electrocardiogramme standard
I-2-4-5-Holter ECG
I-2-4-6-Echocardiographie Döppler
II-RESULTATS
II-1-ETAT CIVIL
II-1-1-L’âge
II-1-2-Le sexe
II-1-3-Répartition selon l’âge et le sexe
II-1-4-La profession
II-1-5-Répartition selon le statut matrimonial
II-2-ANTECEDENTS
II-2-1-Personnels
II-2-1-1-Médicaux
II-2-1-2-Gynéco-obstétricaux
II-2-2-Familiaux
II-3-DONNEES DE L’EXAMEN CLINIQUE
II-3-1-Signes fonctionnels
II-3-2-Signes généraux
II-3-3-Signes physiques
II-3-3-1-Examen dermatologique
II-3-3-2-Examen cardiaque
II-4-PARACLINIQUE
II-4-1-Biologie
II-4-1-1-Hémogramme
II-4-1-2-Test d’Emmel
II-4-1-3-Le bilan rénal
II-4-1-4-L’enzymologie
II-4-1-5-Sérologie
II-4-2-Autres examens paracliniques
II-4-2-1-Histologie
II-4-2-2-Radiographie du thorax
II-4-2-3-Exploration fonctionnelle respiratoire
II-4-2-4-Electrocardiogramme standard
II-4-2-5-Holter ECG
II-4-2-6-Données échocardiographiques
III-COMMENTAIRES
III-1-COMMENTAIRES SUR LA METHODOLOGIE
III-2-CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION
III-3-ATTEINTE CARDIAQUE
III-3-1-Atteinte péricardique
III-3-2-Atteinte endocardique
III-3-3-Atteinte myocardique
III-3-4-Troubles de la conduction
III-3-5-Manifestations vasculaires
Bibliographie

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