Mémoire Online: L’étude phytochimique des plantes médicinales (Ruta montana, Matricaria pubescens et Hypericum perfoliatum)

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Aperçu bibliographique

Introduction

La famille des Rutaceae a été décrite initialement en 1782 par Durande [1], puis par A.L Jussieu en 1789 [2]. D’après Cronquist [3], les Rutaceae appartiennent à la division des Magnoliphytae, à la classe des Magnoliopsidae, à la sous-classe des Rosidae et à l’ordre des Sapindales (Dumort 1829 ).
D’autres auteurs, tels que Dahlgren, Takhtajan, Thorne et Reveal placent les Rutaceae dans l’ordre des Rutales (Perleb 1826).
La famille des Rutaceae comprend prés de 1500 espèces regroupées en environ 150 genres. Cette famille est plus ou moins cosmopolite, avec une forte concentration dans la zone intertropicale et dans les régions tempérées de l’hémisphère Sud (Australie, Afrique du Sud ).
Les Rutaceae sont caractérisées par des poches sécrétrices d’un type qui n’est rencontré dans aucune autre famille dites schizolysigènes. Ces poches, d’origine épidermique, sont toujours superficielles et libèrent leur contenu, une huile essentielle, à la moindre pression.
Beaucoup d’espèces des rutaceae sont utilisées en pharmacie et dans l’industrie agroalimentaire, telles que diverses espèces du genre Citrus. Leurs flavonoïdes sont principalement utilisés pour améliorer l’insuffisance veino-lymphatique, et leurs huiles essentielles sont utilisées en parfumerie.
Les Rutaceae sont riches en alcaloïdes [8-9], triterpènes [10], coumarine lignanes et huiles essentielles plus particulièrement trouvés dans les espèces R. angustifolia [12] R.
chalepensis et R. graveolens.

Le genre Ruta

Introduction

Le genre Ruta appartient à la famille des Rutaceae. Ce genre a été découvert par C. Von Linné. Le Ruta est aussi connu par son nom français rue ou grec « Ρΰτη » dont la signification fait allusion à ses vertus emménagogues [15]. Les synonymes recensés sont rue fétide, rue puante, péganion, herbe de grâce [16].
L’intérêt suscité par l’étude chimique du Ruta revêt plusieurs aspects:
• Un aspect chimique, en raison de la présence, dans ce groupe, de nombreux alcaloïdes.
• Un aspect pharmacologique : depuis la découverte, dans l’éspèce R. graveolens, pour la première fois, du rutoside ou quercétine 3- rhamnoglucoside. Selon Weiss, la richesse de la plante en ce principe (1 %) peut la faire utiliser au même titre que le marron d’Inde dans l’insuffisance veineuse [18].
• Un aspect thérapeutique : en raison de l’utilisation des différentes espèces en médecine traditionnelle (Afrique, Asie et Amérique du Sud) [19].
Le genre Ruta L. est représenté en Algérie par 4 espèces : R. montana (Clus) L, R.
chalepensis L. ; R. angustifolia (pers) P. cout et R. latifolia (Salib) lindb. Les espèces diffèrent entre elles par l’allure des feuilles, de la grappe fructifère, des bractées et des sépales [20-21].
La Rue c’est largement répandue dans le monde entier à cause de ses propriétés ornementales et médicinales, elle est souvent cultivée dans les jardins pour ses qualités décoratives en variété de couleur bleue ou panachée et parfois naturalisée [22,23]. Elle a été introduite en Grande Bretagne, en Espagne, un peu moins en Italie et en Yougoslavie.
L’Espagne est le grand producteur d’huiles essentielles de la Rue. Elle a été introduite en médecine chinoise, il y a près de deux siècles et est devenue très connue par la population [20,23,24].
La Rue pousse spontanément dans les rochers, les lieux arides, vieux murs, collines sèches et elle est abondante dans les terrains calcaires des régions méditerranéennes.
En Algérie, elle est rencontrée dans les zones montagneuses de l’intérieur sur l’Atlas Saharien et les pelouses arides.

Appellations

La Rue a revêtu plusieurs appellations depuis qu’elle est connue : Rue puante, péganion, herbe de grâce, plante de bonheur, Rue de la Bible.
Dans la médecine traditionnelle grecque et latine, la Rue est tirée du nom Ruomaique qui signifie préserver ou du nom Réuo pour dire libre de maladie.
C’est une ancienne herbe médicinale qui a été longtemps utilisée comme contre-poison et comme talisman contre la sorcellerie chez les Grecs. Les Romains l’utilisaient surtout pour améliorer la vision [27]. Ainsi, avec les branches de Rue, on aspergeait l’église d’eau bénite avant les messes. La Rue était une composante du vinaigre des quatre voleurs qui détruisaient les victimes pendant l’épidémie de peste en Angleterre, en 1665.

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