Métabolites secondaires des Lauraceae

LA FAMILLE DES LAURACEES

Description botaniques

Les Lauraceae dit Lauracées sont généralement des arbres ou arbrisseaux. Elles sont souvent toujours vertes et ces sont des bois reconnaissables par leur forte odeur aromatique [01]. Ils possèdent les caractéristiques botaniques suivantes :
– Feuilles alternes et disposé en spirales ou rarement opposés à subopposées, simple, entières penninerves au moins souvent triplinerves, portant parfois des domatiques aux aisselles des nervures secondaires, stipule nulle.
– Inflorescences généralement en pennicules axillaires.
– Fleurs petites (2-8 mm de diamètre), habituellement verdâtre, parfois jaune ou blanche, bi ou unisexuées et le plus souvent trimère.
– Etamine en quatre verticilles, la quatrième avec une paire de glande à la base
– Fruit est une grande baie charnue, à une graine [01], [02].

Classification systématique

Classification APG III 2009 [01 W] :
Clade : Angiosperme
Clade : Magnoliidées
Ordre : Laurales
Famille : Lauraceae

Répartition géographique

Les Lauraceae est une famille de plantes angiospermes, comprenant 2 500 à 3 500 espèces réparties en 54 genres distribuées dans le monde.

La famille est pantropicale et quelques fois subtropicale

Les Lauracées de Madagascar

L’île de Madagascar abrite un bon nombre de genres et espèces de la famille des Lauraceae. Voici une récapitulation de six genres recensés dans notre flore.
➤ Fruits à base nue, ou à tépales persistants mais non accrescents : genre Appolonias (endémique, 6 espèces)
➤ Fruits mur à 6 cloisons (parfois incomplètes au sommet) ; cotylédons presque entièrement 6-partits : genre Ravensara (endémique, 27 espèces)
➤ Fruits mur non cloisonné, cotylédons indivis : genre Cryptocarya (endémique, 8 espèces)
➤ Fruit tétramères : genre Potameia (endémique, 4 espèces)
➤ Anthères à 4 logettes : genre Ocotea (endémique, 18 espèces)
➤ Lianes parasites, filiformes, à feuilles réduites à des petites écculles : genre Cassytha (1 espèce)

En outre, il existe d’autre espèces de cette famille qui sont cultivées ou parfois subspontanées dans la flore Malagasy comme le Cinnamomum camphora, Persea americana, …

Description des trois genres de la famille de Lauracées étudiés dans la
littérature

Lors de notre recensement, on a pu remarquer que trois genres de la famille des Lauracées sont souvent les plus étudiés. Ces sont le genre Cryptocarya, le genre Ravensara ainsi que le genre Ocotea.

Le genre Cryptocarya
La forêt d’Analamazaotra regroupe la plupart de ces espèces, ainsi que sur les hautes terres, sur le plateau du Tampoketsa, à Diégo et dans le sud-est. Les rives de certaines rivières comme celle de Mangoro, de l’Onive abritent les autres espèces. Arbres ou arbustes à feuille alternes ou opposées, coriaces et glabres chez les espèces Malagasy. Fleurs hermaphrodites, disposées en panicules axillairesterminales, sans involucre, à tube distinct, ordinairement grêle et brusquement élargi en périanthe à 6 tépales égaux au subégaux, dressés-étalés, à 9 étamines fertiles, disposés en 3 rangs (les 3 étamines internes stériles, chez Cryptocarya perrieri), à anthères grandes, à 2 logettes ; les loges des 6 étamines externes introses, celles des 3 étamines externes ou externes latérales ; les logettes s’ouvrant de bas en haut ; les connectifs souvent prolongés, à filets distincts ou nuls ; les filets des trois étamines internes à deux glandes sessiles ou stipitées, basilaires (souvent un peu séparées des filet). Staminodes du 4èm verticille ordinairement bien développés, ovales, aigus chez les espèces Malagasy, souvent stipités.

Le genre Ravensara
Arbre ou arbrisseaux de feuille interne. Fleur hermaphrodites, groupées en panicules axillaire-subterminales (involucre nul), à tube distinct et ordinaire grêle. Brusquement élargi en périanthe à 6 tépales égaux ou subégaux, dressée-étalés, à 9 étamines fertiles, groupées en trois rangs, à anthère grandes, à 2 logettes ; les loges des 6 étamines externes introrses, celles des 3 étamines internes s’ouvrant à l’extérieur (les loges s’ouvrant par valves de bas en haut), à connectifs souvent prolonger, à filet distinct ou courts ; les filets des 3 étamines internes garnis de glande basilaires sessiles ou stipitées de chaque côté.

Le genre Ocotea
Arbre ou arbrisseaux de feuille alternes ou subopposées, glabres ou poilues, penninerves ou plus rarement subtriplinerves. Panicules, rarement grappes, axillaire ou subterminales, à fleur nombreuse ou peu nombreuses, à bractées petites et caduques.

METABOLITES SECONDAIRES DES LAURACEAE 

Dans le monde végétal, les molécules naturellement synthétisées peuvent être classifié en deux grandes catégories.
– Premièrement, il y a les composés qui sont produites dans toutes les cellules et qui jouent un rôle central dans le métabolisme et la reproduction de ces cellules, ces molécules comprennent en général les acides nucléiques, les acides aminés communs, les acides gras et les sucres. Ils sont connus sous le nom de métabolites primaires.
– Deuxièmement, il y a les molécules qui peuvent être parfois caractéristiques de certaines familles et/ou espèces végétales et qui ne sont pas indispensables à la survie de la plante. Ces molécules correspondent aux métabolites secondaires qui peuvent être classés en trois grandes groupes : les terpénoïdes, les composées phénoliques, les alcaloïdes. Ces métabolites secondaires, bio-synthétisés sont en réponse à un stress biotique et/ou abiotique. Elles ont la particularité d’avoir des effets biologiques sur d’autres organismes [04].

Comme mentionné dans les paragraphes précédents, ces molécules sont synthétisées par les plantes en réponse à la variation de leur environnement proche. Leur teneur peut donc être fortement influencée au sein de la plante avec parfois des localisations spécifiques.

Les constituants volatiles (huiles essentielles)

Presque tous les Lauraceae produisent des HE (Huile Essentielles) et les quantités produites sont variables en fonction de l’espèce et de l’organe étudiée. Il est essentiel de noter que la composition chimique des HE dépend du chémotype, de l’environnement, du cycle végétatif, de la partie de la plante utilisée et des procédés d’obtention de l’HE.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I. GENERALITES
CHAPITRE I. Les Lauraceae
CHAPITRE II. Métabolites secondaires des Lauraceae
CHAPITRE III. Méthodes d’extraction des métabolites secondaires
CHAPITRE IV. Méthodes d’isolement des principes actifs.
CHAPITRE V. Déterminations des caractéristiques physicochimiques des
principes actifs
CHAPITRE VI. Détermination des activités biologiques
CHAPITRE VII. Identification des structures des principes actifs.
Conclusion partielle
PARTIE II. RESULTATS
CHAPITRE VIII. Etudes effectuées sur le genre Ocotea
CHAPITRE IX. Etudes effectuées sur le genre Ravensara
CHAPITRE X. Etudes effectuées sur le genre Cryptocarya
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE

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