Métadonnées éducatives 

Métadonnées éducatives 

Pour permettre la recherche, l’indexation, l’identification, le référencement et l’accès aux objets d’apprentissage dans un contexte centralisé ou distribué il est impératif d’utiliser des métadonnées éducatives. Le standard LOM 1484.12.1 de l’IEEE [IEEE, 2002] fait autorité à ce niveau. Dans le cadre de ce standard on a souligné que son rôle est de faciliter la recherche, l’évaluation, l’acquisition et l’utilisation des objets d’apprentissage par les apprenants, les instructeurs ou les processus logiciels automatisés. Autrement dit, son rôle est de rendre les objets d’apprentissage accessibles.

Métadonnées LOM 

Les métadonnées les plus utilisées actuellement dans le domaine de la formation en ligne sont celles définies par le standard LOM 1484.12.1 de l’IEEE [IEEE, 2002]. Dans l’introduction du standard il est spécifié que les métadonnées sont des informations à propos d’un objet, qu’il soit physique ou numérique. Leur intérêt est également expliqué comme suit : Comme le nombre d’objets augmente exponentiellement et que notre besoin pour ces objets augmente également d’une façon importante, le manque d’information ou de métadonnées à propos de ces objets instaure une contrainte critique et fondamentale concernant notre capacité à les Accessibilité Réutilisabilité Interopérabilité Durabilité Pertinence pédagogique Collaboration Reconnaissance de la propriété intellectuelle Adaptabilité Polsani Simard Robert ADL Pérennité 12 découvrir, les gérer et les utiliser. Ainsi, le standard de l’IEEE résout ce problème par la définition d’une structure pour une description interopérable des objets d’apprentissage. C’est également dans le cadre de ce standard que la définition suivante d’un objet d’apprentissage a été proposée : un objet d’apprentissage est défini comme toute entité – numérique ou non numérique- qui peut être utilisée pour l’apprentissage, l’éducation ou la formation. Ce standard comporte neuf catégories dont voici les désignations ainsi que leurs rôles : − La catégorie général (general) groupe les informations générales qui décrivent l’objet dans son ensemble. − La catégorie cycle de vie (lifecycle) groupe les caractéristiques liées à l’histoire et l’état courant de l’objet d’apprentissage ainsi que ceux ou celles qui ont affectés cet objet d’apprentissage durant son évolution. − La catégorie méta-métadonnées (meta-metadata) groupe des informations concernant l’instance des métadonnées elle-même. − La catégorie technique (technical) groupe les exigences ainsi que les caractéristiques techniques de l’objet d’apprentissage. − La catégorie éducative (educational) contient les caractéristiques éducatives et pédagogiques de l’objet d’apprentissage. − La catégorie droits (rights) groupe les droits de propriété intellectuelle et les conditions d’utilisation de l’objet d’apprentissage. − La catégorie relation (relation) groupe les traits qui définissent la relation entre cet objet et d’autres objets d’apprentissage. − La catégorie annotation (annotation) offre des commentaires sur l’utilisation éducative de l’objet d’apprentissage ainsi que des informations sur quand et par qui les commentaires ont été créés. − La catégorie classification (classification) décrit l’objet d’apprentissage par rapport à un système de classification. Pour être strictement conforme à LOM il faut que l’instance LOM ne soit composée que d’éléments de données LOM. Une instance LOM conforme peut contenir des éléments en 13 extension. En plus, une instance LOM qui ne contient aucune valeur pour les éléments LOM est une instance conforme d’après le standard LOM de l’IEEE.

Profils d’application LOM

Le schéma de métadonnées LOM de l’IEEE est souvent jugé comme compliqué et difficile à utiliser [Xiang et al., 2003]. Ceci a poussé certaines communautés de praticiens à définir leurs propres variantes appelées profils d’application LOM. D’une façon générale « un profil d’application est une sélection d’éléments d’une norme, d’un standard ou d’une spécification formant ainsi un sous-ensemble adapté aux besoins des groupes qui l’utilisent » [Robert et al., 2003]. Les profils LOM se distinguent par le fait de rendre certains éléments obligatoires, d’autres optionnels ou encore de définir des contraintes sur les valeurs que peuvent prendre certains éléments. Il est également possible d’ajouter des éléments supplémentaires. Toutefois il est  important de garder toujours un haut niveau d’interopérabilité avec le standard LOM et les profils d’applications en relation [Duval et al., 2002]. C’est dans ce cadre que plusieurs profils LOM ont été défini tels que : le profil CanCore [CANCORE, 2003], le profil NORMETIC [CREPUQ et Novasys, 2003], l’UK LOM Core [UK LOM Core, 2003], le profil CELTS (Chinese e-Learning Technology Standard) [CELTS, 2003], le profil d’application LOM de l’ARIADNE [Najjar et Duval, 2003], le profil Celebrate [Celebrate, 2003], le LOM-INSA [DOC’INSA, 2004], le profil ManUeL [De La Passadière et Jarraud, 2004] et le LOM-FR [AFNOR, 2006]. [Duval et al., 2006] propose une démarche en dix étapes pour mettre en place de tels profils d’application. Au niveau de la première étape il faut étudier et identifier ses besoins. La compréhension de ses propres besoins est fondamentale pour pouvoir choisir au niveau de la deuxième étape les éléments à retenir du standard. Une fois que ses éléments sont identifiés, la troisième étape est consacrée à la modification éventuelle du nombre d’occurrences autorisées de chaque élément. Au niveau de la quatrième étape, il s’agit d’adopter certains espaces de noms existants au niveau de certains éléments. Si nécessité, il faut définir son propre espace de noms pour certains éléments au niveau de la cinquième étape. La sixième étape est prévue pour décider pour chaque élément s’il est obligatoire, conditionnel, recommandé ou optionnel. Au niveau de l’étape sept, il est possible d’ajouter des restrictions sur l’espace de valeurs permises au niveau du standard. La huitième étape concerne la définition des relations et des dépendances entre les éléments. L’étape neuf concerne la possibilité de raffiner les types de données retenus dans le standard. La dernière étape concerne la définition du schéma RDF ou XML permettant de décrire le profil d’application LOM conçu.

Interopérabilité 

Plusieurs travaux ont été menés pour définir des spécifications, des standards et des normes afin de promouvoir l’interopérabilité au niveau de la formation en ligne. Plusieurs aspects ont été couverts par cet effort, tels que les métadonnées, le modèle de l’apprenant et le format de livraison des objets d’apprentissage. Nous allons tout d’abord rappeler le rôle des spécifications, des standards et des normes dans la formation en ligne, puis nous allons présenter un support d’interopérabilité des objets d’apprentissage : la spécification SCORM. 15 

Normes, standards et spécifications 

Les normes, les standards et les spécifications jouent un rôle central pour garantir l’interopérabilité dans la formation en ligne. En fait, comme l’affirme Ely [Ely, 2005] le besoin d’interopérabilité est un besoin connu et justifié. Ces retombées certes sont aussi bénéfiques pour le consommateur que pour le producteur et ceci quelque soit le domaine concerné. Côté consommateur, celui-ci ne risque plus d’être prisonnier d’un vendeur ou d’un produit. Ainsi, le consommateur bénéficie d’un plus grand choix de produits. Côté vendeur l’interopérabilité permet une ouverture à la concurrence puisque ses produits sont normalisés. Mieux encore, la taille du marché est par conséquence beaucoup plus importante. En plus, le fait de produire un produit qui fonctionne partout sans adaptations ou modifications permet de diminuer les coûts. « Du point de vue du développeur de contenu pédagogique, les normes permettent de produire le matériel pédagogique dans un seul format utilisable par plusieurs systèmes ou outils de formation en ligne. Les normes facilitent aussi le travail du designer ou concepteur de matériel, en donnant accès à de larges banques d’objets ou ressources pédagogiques réutilisables, réduisant de ce fait le besoin de développer un produit en fonction de plusieurs systèmes. Les normes incitent également à créer des contenus modulaires plus faciles à maintenir et à mettre à jour. » [Ely, 2005] « L’émergence de normes d’interopérabilité pour la formation en ligne se situe au croisement des nouvelles possibilités éducatives qu’offrent l’Internet et les TIC et des pressions financières que vivent les institutions éducatives. Cette poussée pédagogique et ces contraintes économiques engendrent une volonté de bonifier l’acte pédagogique, d’améliorer l’accessibilité au « meilleur » du monde de l’éducation, de gagner du temps, de réduire les coûts en partageant et réutilisant le matériel disponible et offert en ligne grâce à l’adoption de normes d’interopérabilité. » [Chouinard, 2002] Dans la suite nous allons mettre l’accent sur SCORM comme étant l’un des formats les plus utilisés pour l’échange d’objets d’apprentissage. 

SCORM 

SCORM (Sharable Content Object Reference Model) est une spécification définie par l’initiative ADL (Advanced Distributed Learning) combinant des éléments produits par 16 l’ARIADNE (Alliance of Remote Instructional Authoring and Distribution Networks for Europe), l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), l’AICC (Aviation Industry CBT Committee) et l’IMS (Instructional Management System) [ADL, 2004a]. Cette spécification est décrite par quatre documents. Le premier [ADL, 2004a] donne une vue d’ensemble sur la spécification et ces différentes composantes. Il s’agit d’une introduction comportant des informations de haut niveau conceptuel comme le précise le document luimême. Le deuxième document [ADL, 2004b] couvre les aspects liés à l’assemblage, l’étiquetage et le paquetage du contenu éducatif. Les aspects liés à l’environnement d’exécution, tels que la communication avec le système de gestion de contenu ou de la formation et la gestion des erreurs, sont traités dans le troisième document [ADL, 2004c]. Le quatrième document [ADL, 2004d] traite les aspects liés au séquencement et à la navigation dans le contenu éducatif. 

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