Mise en contexte de l’environnement des pme de l’abitibi-témiscamingue

Les perspectives 

Selon les études régionales Desjardins de juin 2008, les perspectives du secteur minier sont assez bonnes. En effet, comme il a été question précédemment, de nouveaux débouchés se préparent d’ici 2012 et ils nécessiteront d’importants investissements. Par exemple, le projet aurifère Lapa évalué à 95 M$ qui devrait générer près de 160 emplois entre 2008 et 2015, ensuite le projet aurifère du Lac Herbin estimé à 20 M$ pour une création de quelques 180 emplois, un autre projet aurifère, celui de Rocmec 1 dont les investissements s’élèvent à 25 M$ pour des ouvertures de postes se situant entre 40 et 45 et finalement, le projet Dumont de Royal Nickel, situé à Launay, qui envisage une mine de nickel à ciel ouvert nécessitant des investissements de quelques 1,2 milliard de dollars pour une possibilité de 400 emplois, et qui devrait entrer en exploitation pour 2014 .

Le projet Osisko qui vise le sous-sol de la ville de Malartic représente un autre projet de grande envergure. Le projet qui est évalué entre 400 et 450 M$ a demandé, entre autres, le transfert de plus de 200 bâtiments résidentiels et non résidentiels. La minière est présentement (mai 2010) en construction de son complexe.

D’autres réalisations dans le Nord-du-Québec apportent des retombées importantes pour la région. Raglan (1 ,0 G$) et Éléonore (50 M$ en 2008) sont les deux plus impmiants. Plusieurs travailleurs doivent se déplacer pour y travailler, tandis que de nombreux fabricants de pièces et de machineries de la région fournissent ces entreprises et projets nordiques. Nous pouvons également mentionné le projet de Meadowbank, au Nanuvut, (71 0 M$) qui génère les mêmes demandes.

Ce boom minier est profitable pour un ensemble d’entreprises qui se développe tant dans le forage, 1′ extraction, que dans la consultation et autre. Sans compter les retombées économiques qu’entraînent les salaires de cette main-d’œuvre minière.

Du côté des perspectives dans le domaine forestier, les choses s’annoncent autrement. Selon la DASE (Service Canada, Direction de l’analyse socioéconomique) les perspectives sectorielles dans 1 ‘industrie forestière sont majoritairement négatives. le secteur de la foresterie et de l’ exploitation forestière dénote un taux de croissance annuel moyen de -9,6 % pour 2008 à 2010, les secteurs de fabrication de produits en bois de -12 % et ceux du papier -9,7 %.

Il n’est donc pas surprenant de constater que la grande majorité des groupes professionnels de l’industrie forestière annonce des perspectives limitées ou au mieux acceptables (Blanchette, 2008)

Par ailleurs, les récentes signatures entre les gouvernements provincial et fédéral avec les communautés autochtones devraient permettre aux divers intervenants économiques de la région d’ augmenter l’offre de services (sociaux, communautaires et autres) et la constmction d’infrastructures (écoles, centres de loisirs, etc.). L’Abitibi-Témiscamingue peut aussi se réjouir de la croissance de centres de recherche en lien avec l ‘industrie minière, à la gestion forestière, à l’ agroalimentaire et à l ‘utilisation de 1’ eau.

Le gouvernement fédéral tente également de stimuler l’ économie régionale par d’importants investissements. Panni ces financements, notons, en juillet 2009, une contribution non remboursable de près de 700 000 $ à Tourisme Abitibi Témiscamingue afin de déployer sa stratégie de commercialisation sur les marchés canadiens et étrangers, ainsi que le prêt de 373 000$ consentit en février 2010 à CMAC-Thyssen , un groupe œuvrant dans le domaine minier, afin de commercialiser à l’international leur minitransporteur.

Le rôle des organismes de financement dans le soutien des PME 

Jusqu’à présent l’élément de dépendance de l’Abitibi-Témiscamingue en ce qui concerne les secteurs minier et forestier a été exposé. Ces deux domaines influencent grandement le taux d’emploi ainsi que les investissements effectués sur ce territoire. Cette dépendance provoque un environnement économique volatil dans lequel doivent vivre les PME de la région.

Ce chapitre nous a penms de mieux cerner et de mieux comprendre l’environnement économique dans lequel vivent les PME de l’Abitibi-Témiscamingue. Il est maintenant plus facile de réaliser l’impact des secteurs prédominants, que sont les mines et la forêt, dans l’économie de la région. Il est tout aussi facile de voir que la santé de 1′ économie de la région dépend des cycles économiques dans lesquels se trouvent ces secteurs. Cette dépendance conduit à un environnement économique volatil pour les PME de la région, qui sont très nombreuses. Celles-ci n’ayant pas accès aux grandes sources de financement, elles doivent se toumer vers les organismes de financement, qui eux, se trouvent à jouer un rôle majeur dans le soutien et le développement économique régional. Cependant, les méthodes d’évaluation du risque et les attitudes relativement au risque diffèrent d’un organisme à l’autre.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I MISE EN CONTEXTE DE L’ENVIRONNEMENT DES PME DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
1.1 Les caractéristiques du marché du travail en Abitibi-Témiscamingue
1.2 Les domaines d’emplois
1.3 Les investissements
1. 4 Les perspectives
1.5 Le rôle des organismes de financement dans le soutien des PME
Conclusion
CHAPITRE II LA PROBLÉMATIQUE
2.1 Les institutions financières conventionnelles
2.1.1 Le marché cible des institutions financières conventionnelles
2.1.2 Les facteurs détenninants de l’évaluation du risque des demandes de financetnent
2.1.3 La capacité de remboursement du prêt consenti
2.2 Les organismes de financement ayant pour vocation le développement économique
2.3 La SADC
2.3.1 La composition
2.3.2 La tnission
2.3.3 Le marché cible
2.3.4 Les objectifs
2.3.5 Le flux de l’infonnation du processus d’attribution de prêt
2.4 L’objectif de recherche
Conclusion
CHAPITRE III RISQUE D’ENTREPRISE ET RISQUE D’UN PROJET D’INVESTISSEMENT
3.1 L’introduction au risque
3.2 L’interrelation entre les facteurs de risque
3.3 La définition du risque
3.4 La notion de perception
3.5 Les différents types de risques dans les PME
3.6 Les risques de facteurs endogènes
3.6.1 Les ressources humaines
3.6.1.1 Une personne ou un groupe clé
3 .6.1.2 Les relations
3 .6.1.3 La santé et la sécurité
3.6.2 Les achats
3.6.2.1 La dépendance face aux fournisseurs
3.6.2.2 Les sous-traitants
3.6.2.3 Les contrats
3.6.3 La production
3.6.3.1 Les goulots d’étranglement
3.6.3.2 La qualité
3.6.3.3 Les procédés
3.6.4 Le marketing, le commercial et les clients
3.6.4.1 Les clients (délais et mauvaises créances)
3.6.4.2 La réputation liée à la qualité
3.6.5 Les finances et la comptabilité
3.6.5.1 La validité 1 exactitude des états financiers
3.6.5.2 Les besoins en fonds de roulement
3.6.6 Le juridique
3.6.6.1 Les coûts d’un litige
3.6.6.2 La responsabilité pénale et civile
3 .6. 7 L’informatique et 1′ infonnation
3.6.7.1 Les vulnérabilités informatiques
3.6.7.2 L’accès à l’information
3.6.8 Le management
3.6.8.1 Le niveau de qualification des dirigeants
3.6.8.2 Le niveau d’engagement des dirigeants
3.6.8.3 La rémunération des dirigeants
3.6.9 Le contrôle et la vérification
3.6.10 La logistique
3.6.11 L’écologie
3.6.12 L’environnement physique
3.7 Les risques de facteurs exogènes
3.7.1 La politique
3.7.1.1 La guerre ou l’instabilité politique
3.7.1.2 La corruption
3.7.1.3La spoliation de la part des États ou du crime organisé
3.7.1.4Le terrorisme
3.7.1.5 Le fonctionnement et la représentativité de l’État
3.7.2 L’économie et le marché
3.7.2.1 Le taux de change
3.7.2.2 Les taux d’intérêt
3.7.2.3 La récession 1 taux de chômage 1 inflation
3.7.2.4 La chute des marchés financiers
3.7.2.5 L’industrie (cycles économiques)
3.7.2.6 La concurrence
3. 7.3 Le socioculturel
3.7.3.1 La démographie
3.7.3.2 Le changement du mode de vie
3.7.3.3 Le consumérisme
3.7.4 La technologie
3.7.5 L’environnement
3.7.5.1 Les catastrophes naturelles
3.7.5.2 Les changements climatiques
3.7.5.3 La biologie
3.7.6 Le légal
Conclusion 1
CHAPITRE IV MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION ET DE CLASSIFICATION DES PROJETS
4.1 Le choix de la méthodologie multicritère
4.2 AHP
4.2.1 La cohérence
4.2.2 Les étapes de l’approche AHP
4.3 Les tnots clés
4.3.1 Le critère
4.3.2 Le pouvoir discriminant
4.3.3 La perfonnance
4.3.4 L’échelle de préférence
4.3 .5 Les seuils (de dispersion, de discrimination et de veto)
4.4 La description des experts
4.5 Le protocole de recherche
4.6 La construction de deux modèles
4. 7 Les comparaisons par paires
4.8 L’ensemble des projets étudiés
4.9 Le mode de traitement des données
4.10 La validation des résultats
Conclusion
CHAPITRE V PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS
5.1 La présentation des résultats
5.2 L’analyse des résultats
Conclusion
CHAPITRE VI CONCLUSION

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