MOTIFS DE SAISIE DES CARCASSES ET DES ABATS ROUGES DE PORC
Système traditionnel
Elevage villageois divagant
Il s’agit d’une exploitation d’animaux de race locale (porc local) qui se nourrissent en errant à travers le village à la recherche de déchets de cuisine et de récolte. Ce type d’élevage se trouve dans la quasi-totalité du pays. D’après DICK et al (2003), les animaux sont prélevés au rythme des besoins en viande de la famille ou pour faire face à une dépense imprévue. Source : SECK, 2007(Sénégal) Figure 2: Porcs en divagation
Elevage villageois en enclos
Ce sont des exploitations de petites tailles qui utilisent le porc local ou ses croisements avec des races exotiques (porc de race Korhogo). Ces animaux sont nourris avec des déchets ménagers récoltés à travers le village. Ces animaux bénéficient occasionnellement de soins élémentaires (déparasitage). Généralement, ils sont commercialisés sur place à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Système traditionnel amélioré
Ce type d’élevage ne dépasse guère 10 truies ; cependant il utilise des porcs améliorés (exotiques). Les porcs sont nourris convenablement et font l’objet de soins réguliers. Les aliments sont produits à la ferme à partir de mélange des sous-produits collectés dans les usines ou achetés dans le commerce. Les bâtiments sont en général bien tenus même s’ils ne répondent pas toujours aux normes techniques. Ces petites unités bénéficient de l’encadrement des techniciens des structures de vulgarisation et totalisent plus de la moitié du cheptel des porcs modernes.
Système moderne
Il s’agit des exploitations utilisant des porcs de race améliorée dans les bâtiments répondant aux normes techniques et une alimentation rationnelle et équilibrée fournie par les unités industrielles spécialisées. Ces exploitations font l’objet d’un suivi rigoureux grâce à la tenue de documents de suivi technique, d’une comptabilité et la mise en place d’un plan de prophylaxie. Elles ont des résultats techniques satisfaisants. Source : TRA BI, 2009 (Côte d’Ivoire) Figure 3: Vue d’une porcherie moderne
Races Exploitées
Les races exploitées en Côte d’Ivoire sont la race locale, les races exotiques (la Large White surtout et rarement le Piétrain et la Landrace) ou le métisse de Korhogo (issu du croisement Large White et races locales).
Race locale
Cette race représentée par les petits porcs noirs que l’on rencontre dans les villages, est rustique et résistante aux maladies. Elle a la particularité d’être tardive (croissance lente) avec une tendance à s’engraisser massivement. C’est une race de petite taille (40 à 50 cm), qui fournit peu de muscles dans un temps assez long avec un indice de consommation très élevé. C’est un animal d’une excellente fécondité, mais la productivité est très faible et le nombre de porcelets sevrés par truie et par an ne dépasse pas 3 à 5 têtes (FIRCA, 2009). Figure 4: Porc de race locale en divagation (a) et porc de race locale fouillant dans des détritus (b) 3.2. Porc de race Korhogo La race Korhogo est un hybride obtenu de croisements entre la race locale et la race Large White. C’est une race stabilisée depuis 1934 qui allie aux performances techniques de la Large-White, la bonne adaptation au milieu et une résistance aux maladies. La productivité est de l’ordre de 7 à 10 porcelets par portée, dont la survie est étroitement liée au mode d’élevage (FIRCA, 2009). Source : KIENDREBEOGO et al, 2008 Figure 5: Porcs de race Korhogo
Races exotiques
En Côte d’Ivoire, les races exotiques sont représentées par la Large White (LW) surtout et rarement le Piétrain (P) et la Landrace (Lr). Ces races sont connues pour leurs bonnes caractéristiques zootechniques dont une bonne prolificité, un indice de consommation faible, une précocité, une aptitude bouchère ou charcutière importante et un dépôt de graisse faible. Ces races s’adaptent mieux aux conditions climatiques et leurs pathologies sont mieux connues. Elles répondent donc mieux au type intensif d’élevage porcin. 4. Production nationale Le cheptel porcin ivoirien était estimé avant l’épizootie de 1996 à environ 464 000 porcs dont 130 000 (soit 28%) de races améliorées (LW, Lr, Pet, Korhogo et leurs croisements) entretenu dans des élevages commerciaux. Le reste de la population porcine, 334 000 têtes (soit 72%) était constitué de porcs locaux (EL HICHERI et al, 1998).Sur les 130 000 porcs du secteur moderne, 100 000 se trouvaient dans les élevages de la zone d’Abidjan. En 2009, le cheptel porcin qui était estimé à 343.628 têtes, est passé en 2013, à 362.693 têtes composé de 80.867 porcs modernes et de 281.826 porcs traditionnels (Tableau II).
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