Nouvelles Technologies Réseau

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Peer-to-peer signifie littéralement pair à pair. Ce concept introduit ainsi une relation d’égal à égal entre deux ordinateurs. Dans son essence, l’informatique pair à pair se définit comme le partage des ressources et des services par échange direct entre systèmes. Ces échanges peuvent porter sur les informations, les cycles de traitement, la mémoire cache ou encore le stockage sur disque des fichiers. Contrairement au modèle client / serveur, chaque système est une entité réseau complète qui remplit à la fois le rôle de serveur et celui de client. Avec le peer-to-peer, les ordinateurs personnels ont le droit de faire partie du réseau. Le peer-to-peer désigne donc une classe d’applications qui tirent partie des ressources matérielles ou humaines qui sont disponibles sur le réseau Internet.

L’internaute est généralement un acteur passif sur Internet. Pourtant, nombreux sont ceux qui désirent communiquer leurs idées, leurs passions ou le fruit de leur travail sur Internet. Publier ses œuvres sur le réseau mondial n’est pourtant pas chose aisée (standards de publication de pages Web, hébergeurs distants, …). Le système de Freenet, actuellement en développement, permettra bientôt à chacun de publier ses oeuvres très facilement sans risquer la censure. Il assurera qu’un contenu restera présent sur le système tant qu’il sera demandé. Au bout d’un certain temps, si un contenu n’est plus demandé, le système l’effacera localement. Le système harmonisera et répartira donc naturellement les ressources sur le réseau sans intervention externe. Les œuvres publiées par les utilisateurs seront donc primées en fonction de l’intérêt qu’elles ont pour les membres de la communauté. C’est une solution de publication efficace accessible à tous.

Pour comprendre l’ampleur du phénomène, il faut se tourner vers les experts techniques d’Internet. Un prestataire des FAI indique que le peer-to-peer représente 60% du trafic haut débit en journée et peut atteindre 80 à 90% la nuit. Plusieurs experts réseaux français contactés par le Journal du Net confirment ces chiffres. Pourtant, il faut se méfier de ces chiffres. « Par empirisme, la zone des 60 % de trafic capté par le P2P tient la route, estime Jean-Michel Planche, en qualité de président de la Fondation Internet Nouvelle Génération. Mais je doute de la capacité technique des FAI de pouvoir mesurer exactement ce type de volume ». MP3, DivX, jeux, logiciels, photos… La part du trafic peer-to-peer reste en effet difficile à évaluer tant le dispositif est global, tant les téléchargements sont variés.

Comme les ressources ont une connectivité instable ou des adresses IP variables, elles fonctionnent de manière autonome, indépendamment de systèmes centraux comme les DNS. Ce qui a rendu Napster et des systèmes similaires populaires, c’est le fait de tirer partie des ressources qui étaient auparavant inutilisées en tolérant une connectivité aléatoire.

Si la réponse est oui à ces 2 questions, le système est peer-to-peer. Notons que le client / serveur apporte une réponse négative aux deux questions. Une autre manière de distinguer un système peer-to-peer est de raisonner en terme de « propriété ». Il faut remplacer la question « Est-ce que le système donne à chaque pair une autonomie significative ? » par la question « Qui possède les ressources qui font tourner le système ? ». Dans un système comme Yahoo!, l’essentiel des ressources est possédé par Yahoo! tandis que dans un système comme Napster, l’essentiel des ressources est possédé par les utilisateurs de Napster. Dans les vrais systèmes peer-to-peer, on ne se contente pas de décentraliser les fonctions mais aussi les coûts et les charges d’administration. Avec un calcul conservateur, 100 millions de PC connectés à Internet avec une puissance de 500 Mhz et 500 Mo de disques représentent une puissance de cinquante milliards de Mhz et cinquante mille téraoctets de stockage. C’est de ces ressources dont il faut tirer parti.

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