Organisation des idées en vue de l’élaboration d’un plan détaillé

Classement d’informations de même type

Il existe différentes façons de classer des informations de même type. Voici les principales :

 L’accumulation organisée

a)L’ordre le plus souvent retenu est l’ordre progressif. En effet, il convient généralement de retenir l’attention du lecteur par des arguments de plus en plus forts, le dernier emportant la conviction.

Ex :
1° L’avènement de l’informatique peut être préjudiciable aux libertés individuelles
2° Il menace l’emploi dans de nombreux secteurs
3° Et surtout, le monopole de grandes sociétés privées comme I.B.M. remet en cause l’indépendance nationale et même l’équilibre économique et politique international.

Remarque :C’est le dossier et lui seul qui doit vous aider à déterminer quelle est l’idée la plus importante. Ici, le danger que représente le monopole d’I.B.M. était souligné longuement (1 page environ) par deux des auteurs du dossier.

On peut imaginer un ordre dégressif, c’est-à-dire que l’on choisit de « frapper fort » du premier coup et qu’on indique ensuite que cela ne doit pas faire oublier les autres aspects, plus secondaires mais non négligeables du problème.
Ex : La principale raison de l’exclusion est assurément la pauvreté. Mais cela ne doit pas nous faire oublier les autres facteurs : l’origine raciale, le niveau d’instruction, le chômage, l’âge, les handicaps physiques ou mentaux, etc.

On peut imaginer enfin un ordre déductif dans la mesure où il y a un argument très fort dont les autres découlent. L’argument fort sera alors utilisé en 1, les autres étant indiqués comme étroitement liés à celui-là.
Ex : Les obstacles à la commercialisation en série de la voiture électrique :
1° les obstacles technologiques (batteries lourdes et encombrantes, faible autonomie, nécessité d’une infrastructure spéciale) sont les principaux freins ;
2° cette technologie lourde entraîne un prix de revient élevé ;
3° l’ensemble des contraintes et le prix rebutent les consommateurs, d’où une production en petite série qui empêche les prix de baisser et de devenir compétitifs.

Le classement chronologique

Le simple ordre chronologique peut être employé, mais il faut qu’il ait une signification. Dans tous les cas où la logique progressive l’emporte sur la chronologie, c’est bien entendu la première qui doit être déterminante.
EX: Idée commentée : Par son caractère instantané, l’information influe bien souvent sur l’événement même qu’elle présente. Jadis la nouvelle cheminait lentement. On sait qu’en 1821 la mort de Napoléon ne fut connue à Paris que près de trois mois après qu’il eut rendu à Sainte-Hélène le dernier soupir, et près d’un an plus tard seulement en province. Avec la radio et la télévision, la relation est devenue instantanée. En 1969, des centaines de millions de téléspectateurs de plus de trente pays ont pu assister aux premiers pas de l’homme sur la lune. A ce stade, la diffusion des faits commence d’influer sinon sur ces faits eux-mêmes, du moins sur leurs conséquences immédiates. Et ce n’est pas tout. En France, dès avril 1961, les transistors des soldats d’Algérie contribuaient puissamment à empêcher l’armée de basculer du côté des généraux révoltés. Et plus encore, en mai 1968, les récits haletants des radioreporters sur le fond sonore des affrontements ponctués par le bruit des explosions précipitaient vers le Quartier Latin des milliers de Parisiens, et donnaient à ce qui aurait pu n’être qu’une bagarre d’étudiants le caractère d’une émeute. Ainsi l’information sur les ondes, par son instantanéité, ne modifie plus seulement la suite, mais la nature même de l’action qu’elle annonce. L’ordre qui semblait le plus évident ici était l’ordre chronologique, mais on lui a préféré un ordre progressif, l’exemple le moins probant (les premiers pas de l’homme sur la lune) étant utilisé en premier et le plus frappant (mai 68) étant cité en dernier. On peut aussi utiliser le procédé dit de « synchronie » qui permet de mettre en parallèle des informations sur des événements qui se sont passés au même moment. Ex : Pour étudier la montée du fascisme pendant la deuxième guerre mondiale, on a relevé d’une part les événements concernant l’Allemagne et d’autre part les événements concernant l’Italie (diachronie). Dans la synthèse, on met alors les deux en parallèle selon l’époque où ils se sont passés (synchronie).

L’élargissement progressif

On peut envisager des développements concentriques du champ d’investigation. Ex : En ce qui concerne le problème de l’eau, on peut envisager le rôle des communes, celui des régions et enfin celui de l’État. On peut aussi passer du particulier au général (voir ci-dessus exemple de « l’avènement de l’informatique » : retombées sur l’individu, puis sur la société, puis sur la politique nationale et internationale).Le contraire (du général au particulier) est également envisageable, si par exemple on veut souligner le fait que l’individu est la dernière victime « en cascade » d’une politique de grande envergure. Les modes de classement sont donc nombreux (nous n’avons indiqué ici que les principaux). Tout type de classement est défendable. L’essentiel est d’éviter le fouillis non organisé, de choisir un mode et de rendre évident pour le lecteur quel est le mode choisi et pourquoi on l’a choisi.

L’horaire variable : une réforme de l’organisation

En France, les premières études de principe sur l’horaire variable ont eu pour motivation l’étalement du trafic pour écrêter les heures de pointe. C’est, en général, les motivations psychologiques individuelles qui ont été déterminantes dans son introduction, beaucoup plus que les contraintes matérielles inhérentes à telle ou telle politique de transport. La prise en compte de ces problèmes ou de ces aspirations était souvent liée, chez l’employeur, à une situation de marché de l’emploi l’incitant à faire des efforts pour conserver ou attirer des salariés qualifiés.

Ce n’est que plus tard – une fois lancées les premières expériences – que « la relation entre l’horaire variable et les deux principaux types de besoins découlant de la théorie des motivations – à savoir le besoin qu’a l’homme d’être respecté et apprécié, ainsi que son aspiration à se réaliser – a été pleinement reconnue ». En d’autres termes, la doctrine à la base de l’horaire variable a été reconnue, non pas d’emblée, mais seulement à mesure qu’on a vraiment pris conscience de la vaste portée du nouveau système, encore qu’il soit souvent difficile, ici comme ailleurs, de déterminer si cette même doctrine n’a pas parfois été mise bien en évidence, comme une enseigne sur une façade, pour marquer qu’elle prime toutes les autres considérations d’ordre pratique ou relevant de facteurs tels que le marché de l’emploi, l’organisation et la physiologie du travail, la psychologie industrielle, etc. ».

Une liberté d’aménagement du temps de travail

L’étude du B.I.T. donne de l’horaire variable une définition assez précise, excluant ainsi d’autres systèmes un peu moins libéraux qui lui sont souvent assimilés : « il s’agit d’un système dans lequel le salarié est habilité en principe à aménager comme bon lui semble son temps de travail quotidien et à le fixer lui-même chaque jour ».« Grâce à ce système, le salarié a toute liberté d’aménager son temps de travail comme bon lui semble, mais sans être obligé d’établir d’avance l’horaire qui lui convient. Au contraire, il lui est loisible de le fixer au jour le jour, car la caractéristique de l’horaire variable réside précisément dans le fait que le salarié peut, en tout temps et sans avis préalable, répartir entièrement à sa guise, dans certaines limites, les heures de travail qu’il est tenu d’accomplir ».Toutefois, cette liberté de choix comporte des limites : avant tout une période quotidienne de présence obligatoire, dont la répartition est dûment spécifiée. Une deuxième limitation concerne le nombre d’heures qui dépassent cette « plage obligatoire ». Cette limite peut coïncider avec la durée journalière maximum prévue par la loi, y compris les pauses réglementaires, et protège le salarié contre toute tentation d’abuser de ses forces. Elle peut aussi être inférieure, si la direction de l’entreprise souhaite ne pas garder ses portes ouvertes pendant un temps trop long, ce qui entraîne des frais excessifs.

Unité de calcul minimum : la semaine

L’horaire variable se conçoit, au minimum, dans le cadre d’une semaine sinon d’un mois, estime l’auteur de l’étude. Un « horaire variable » dans le cadre de la journée ne permet de « choisir librement que la répartition quotidienne des heures de travail. Si bien que l’adoption du régime de l’horaire variant chaque jour est exclue. Seule est supprimée l’obligation d’être ponctuel… ».
Mais, même dans le cadre d’une semaine, les possibilités de moduler à sa guise l’horaire quotidien sont restreintes. Beaucoup d’entreprises ont adopté un cadre mensuel, avec possibilité de constituer, sur un mois, des « débits » ou « crédits » reportés sur le mois suivant. Cette possibilité de report est également limitée, dans son étendue généralement, (elle est de 10 à 20 heures) et dans sa durée. A partir du moment où peuvent se constituer ces « stocks » d’heures de travail, le problème est de savoir s’ils peuvent être compensés pendant les périodes obligatoires de présence, sous forme, par exemple, de demi-journées ou de journées de travail.
Très souvent, cette formule n’est pas autorisée ou ne l’est qu’à titre exceptionnel ; en effet, de par la nature même de la période obligatoire, les salariés doivent s’y trouver au travail. En outre, une compensation étendue à la journée risquerait d’aboutir à une sorte de semaine de quatre jours. Elle perturberait fortement l’activité de l’entreprise aux jours charnières des week-ends, les lundi et vendredi.

Les problèmes :absences, heures supplémentaires

L’adoption de l’horaire variable suppose que soient bien précisées les conditions de prise en compte des absences, selon leur nature :
– Heures de travail accomplies en dehors de l’entreprise. Bien que pouvant être considérées dans le cadre d’un horaire théorique, elles sont difficiles à évaluer : « d’où la nécessité de faire figurer dans les règlements, à ce sujet, des dispositions détaillées ou de traiter chaque cas séparément ».
– Absences payées (déménagement, mariage, etc.). « Quand elles tombent sur la période de présence optionnelle, elles sont imputées comme temps de travail tantôt jusqu’à concurrence de la durée journalière réglementaire, tantôt seulement dans la mesure où elles sont comprises dans les limites de l’horaire théorique. Le risque inhérent aux absences payées doit être limité de part et d’autre : il ne peut pas être étendu, aux dépens de l’entreprise, jusqu’au maximum du temps de travail possible (addition de la période de travail obligatoire et de la période optionnelle), ni être limité, par l’entreprise, à l’horaire de travail minimal (période obligatoire).

– Absences non payées. Ces types d’absences (interruption du travail pour raisons personnelles) doivent coïncider avec la période de présence optionnelle. Ainsi, une autorisation n’est pas nécessaire.

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