PREVALENCE DU PALUDISME CHEZ LES ENFANTS FEBRILES

PREVALENCE DU PALUDISME CHEZ LES
ENFANTS FEBRILES

Modes de transmission et vecteurs 

Il existe trois principaux modes de transmission du paludisme :  la piqûre d‟un anophèle femelle infesté (principal mode de transmission).  la transmission accidentelle par transfusion sanguine, ou par piqûre d‟aiguille.  la transmission congénitale de la mère à l‟enfant pendant la grossesse ou l‟accouchement. Il existe plus de 400 espèces de moustiques Anophèles(A) dans le monde, mais seuls 60 sont des vecteurs du paludisme dans des conditions naturelles, dont 30 sont des vecteurs d‟importance majeure [65,66].  Les espèces vectrices les plus virulentes, qui prédominent en Afrique, sont :A. gambiae, A. arabiensis et A. funestus. Les autres vecteurs courants en Asie sont : A. stephensi, A. minimus et A. dirus.  Cycle de vie des parasites du paludisme Le cycle de vie du parasite se divise en trois phases. Une se déroule chez le moustique, le cycle sporogonique ; et deux chez l‟hôte humain : le cycle érythrocytaire et le cycle exo-érythrocytaire (Figure 3). Les êtres humains contractent le paludisme par le biais des sporozoïtes transmis par la piqûre d‟un moustique anophèle femelle infesté. Les sporozoïtes se propagent alors dans le sang jusqu‟au foie en une trentaine de minutes, où ils envahissent les hépatocytes et deviennent des schizontes intra tissulaire (schizogonie pré-érythrocytaire). Ces schizontes amplifient l‟infection en produisant de grandes quantités de mérozoïtes (10 000 à 30 000) à partir de chaque hépatocyte infesté par des sporozoïtes. Chaque mérozoïte libéré par le foie est capable d‟infester un globule rouge (GR) humain et de s‟y reproduire suivant un cycle de reproduction asexué. Ce cycle asexué commence avec l‟invasion des mérozoïtes et se poursuit jusqu‟à la rupture des schizontes (mérozoïte → stade annulaire → trophozoïte adulte → schizonte → mérozoïtes), conduisant à l‟invasion d‟autres globules rouges. Certains parasites intra-érythrocytaires prennent les formes sexuelles : les gamétocytes, qui sont nécessaires pour le cycle reproductif sexué qui s‟opère dans les vecteurs. Lorsque des gamétocytes sont ingérés par un anophèle femelle lors d‟un repas de sang, les micro et les macro gamétocytes se développent et deviennent des gamètes mâles et femelles. La fécondation des gamètes femelles produit des zygotes diploïdes, qui se développent pour devenir des oocinètes. Les oocinètes subissent ensuite une réduction méiotique et produisent des sporozoïtes haploïdes, qui migrent vers les glandes salivaires du moustique et réinfestent ensuite les êtres humains. Dans le cycle biologique du P. vivax et du P. ovale, certains sporozoïtes peuvent rester quiescents dans les cellules du foie pendant des mois, voire des années, après la primo-infection et ne causent pas de symptômes pendant ce temps. Les hypnozoïtes, qui correspondent au stade quiescent, finissent par devenir des schizontes intra tissulaires qui libèrent des mérozoïtes infectieux, entraînant une rechute clinique. Figure 3 : Cycle biologique des parasites du paludisme . Transmission du paludisme par les moustiques La période d‟incubation des parasites dans le moustique vecteur (ou incubation extrinsèque) est fonction de la température. Pour P. falciparum, cette phase dure 8-11 jours à une température ambiante optimale de 28 °C, et 22 jours à 20 °C. La température de l‟intestin du moustique est égale à celle de son environnement ; si la température de l‟environnement est basse, le parasite mettra davantage de temps à se développer dans le moustique. P. falciparum ne peut pas se développer en dessous de 19 °C, tandis que P. vivax peut se développer dans le moustique à des températures allant jusqu‟à 16 °C. Par conséquent, la transmission de P. vivax a lieu dans des zones où la température moyenne est trop basse pour P. falciparum. En raison de cette différence de sensibilité à la température, P. falciparum est courant dans les régions tropicales, alors que P. vivax domine à la fois dans les régions tropicales et les régions tempérées-froides.  Autres modes de transmission La transmission par transfusion sanguine La piqûre d‟aiguille accidentelle ou partage de seringues conduit à la transmission de stades asexués du parasite. La période d‟incubation de la maladie est par conséquent nettement plus courte qu‟elle ne l‟est après transmission des sporozoïtes par la piqûre de moustique. Une transfusion de sang infesté de parasites P. vivax et P. ovale ne produit pas de rechute clinique parce que la schizogonie pré-érythrocytaire ne s‟opère pas et que, par conséquent, les formes hépatiques quiescentes ne sont pas produites. La transmission du paludisme de la mère au fœtus A travers le placenta, est diagnostiquée lorsqu‟une parasitémie est constatée chez le nouveau-né dans les sept jours après sa naissance, ou plus tard, en l‟absence d‟autre possibilité de transmission au nouveau-né (par le sang ou par piqûre de moustique). Malgré la forte prévalence de l‟infection placentaire, la transmission congénitale du paludisme est rare.

Caractéristiques biologiques et cliniques des différentes espèces de paludisme 

La période d‟incubation du parasite chez l‟homme (ou période d‟incubation intrinsèque) est différente pour chaque espèce de parasite. La période d‟incubation est de 9 à 14 jours pour P. falciparum, 12 à 17 jours pour P. vivax, 16 à 18 jours pour P. ovale et 18 à 37 jours pour P. malariae. Le cycle érythrocytaire, qui est responsable des accès de paludisme, dure environ 48 heures pour une infection à P. falciparum, P. vivax ou P. ovale (cycle tierce), contre 72 heures environ pour une infection à P. malariae (cycle quarte). P. falciparum infeste les globules rouges de tous âges, contrairement à P. malariae, qui infeste les vieilles cellules, et à P. vivax et P. ovale, qui infestent les cellules jeunes. 

Classification de l’endémicité du paludisme 

En fonction de l‟intensité de la transmission, les populations ou les régions peuvent être classées comme suit : – Zones de transmission stable La transmission se produit toute l‟année, même s‟il existe des variations saisonnières. Les grand enfants, les adolescents et les adultes sont partiellement immunisés, ce qui les protègent des formes graves de paludisme ; Les jeunes enfants risquent de développer un paludisme grave. – Zones de transmission instable La transmission intermittente peut être annuelle, bisannuelle ou variable. Des épidémies de paludisme ont tendance à survenir ; l‟immunité au paludisme est généralement faible ou inexistante. 

Classification en fonction de l’indice splénique et du taux de parasitémie 

 L‟indice splénique est la proportion (exprimée en pourcentage) d‟hypertrophie de la rate dans un échantillon de la population, en général les enfants de 2 à 9 ans. Le taux parasitaire est la proportion d‟une population donnée présentant des parasites du paludisme dans le sang. Ces deux indices permettent de quantifier l‟endémicité du paludisme (Tableau I). 11 Dans les zones d‟endémicité élevée, le niveau d‟immunité au paludisme de la population a tendance à être élevé et par conséquent, la prévalence d‟infections asymptomatiques est importante.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
LE PALUDISME
1 Définition du paludisme
2 Epidémiologie
2.1 Prévalence et morbi-mortalité
2.2 Distribution
2.3 Les déterminants du paludisme
2.4 Caractéristiques biologiques et cliniques des différentes espèces de paludisme
2.5 Classification de l‟endémicité du paludisme
3 Immunité ou prémunition
4 Le terrain
5 Physiopathologie
5.1 Paludisme simple
5.2 Paludisme grave
6 Etude clinique
6.1 Type de description
6.2 Les formes cliniques
7 Diagnostic
7.1 Diagnostic positif
7.2 Diagnostic différentiel
7.3 Diagnostic étiologique
8 TRAITEMENT
8.1 Traitement curatif
8.2 Traitement préventif
9 Lutte contre le paludisme au Sénégal
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
1 METHODES
2 RESULTATS
3 DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS60
REFERENCES .

 

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