Principales dates de la politique de planification familiale au Mali

NOTION D’ATTITUDE ET DE COMPORTEMENT

L’attitude peut être considérée comme la manière particulière qu’a une personne d’agir, de penser et de sentir. Elle détermine et oriente le comportement de l’individu ou des groupes d’individus. L’attitude dépend de plusieurs facteurs mais des conditions socio-économiques en dernière instance. Les attitudes constituent un objet d’étude centrale en psychologie sociale. Tantôt ce concept est utilisé pour exprimer la singularité d’une réaction (attitude d’un individu au cours de la discussion).Tantôt il exprime la réaction d’une collectivité. En fait il n’y a pas d’unanimité autour de la définition de la notion d’attitude. Ainsi STECTIL J dans sa définition réduit l’attitude uniquement à une relation entre une personne et des objets ou des valeurs morales. Quant à Maisonneuve il insiste sur l’aspect affectif de l’attitude et sa tendance à l’action. L’attitude apparait ainsi comme une prédisposition à agir plutôt que des actions comme telles, elle oriente les comportements de l’individu dans une direction (Par exemple être pour la planification familiale justifie le fait d’adopter les méthodes) [25].

Eléments caractéristiques : On distingue un certain nombre d’éléments caractérisant les attitudes : L’aspect cognitif, c’est-à-dire l’attitude vis-à-vis de quelque chose ou d’un phénomène est fonction de connaissance et des informations qu’on a sur l’objet en question. C’est pourquoi l’attitude exprime en général les opinions individuelles ou collectives stéréotypées, même figées (conception fixe). Par exemple un jeune peut refuser le port du préservatif. L’aspect affectif ou émotionnel qui explique la direction de l’attitude (pour ou contre) ; ainsi on peut dire que l’attitude est fonction des sentiments qu’un sujet manifeste face à une situation ou à une personne. C’est alors une personne affirmant avoir une haine contre quelque chose, il ne serait pas étonnant de voir ses proches refuser cette chose .Il va s’en dire que l’attitude étant une prédisposition à agir, elle se caractérise par une tendance à l’action donc joue sur la conduite, le comportement en général. Ces différents aspects de l’attitude (le cognitif et la tendance à l’action sont intimement liés et sont en interaction l’un avec l’autre).Ainsi celui qui a des informations sur une chose doit en principe adopter une attitude positive ou négative face à cette chose. Force est de constater qu’à partir de ces différents exemples que l’attitude est fonction des besoins et des situations.

L’attitude est donc un produit de la socialisation, elle est acquise ou apprise. Cette acquisition se fait sous diverses formes : – L’intériorisation des attitudes issues du groupe d’appartenances (clan, famille, communauté…) – La constitution des attitudes se fait aussi par l expérience propre du sujet. Une fois acquise, l’attitude est susceptible du changement et cela constitue un moyen approprié pour changer car l’attitude détermine le comportement dans une large mesure. Il apparait alors à la lumière des caractéristiques de l’attitude que le changement d’attitude est une entreprise difficile. Parmi les conditions préalables au changement d’attitude, nous avons la connaissance du groupe cible donc il faudrait l’analyse et la compréhension des besoins, des contraintes, des croyances, des représentations mentales, du groupe dont on espère changer l’attitude. Cependant en dépit des liens entre attitude et comportement, il y a souvent divorce entre ces deux. Ce manque de cohésion pourrait s’expliquer par le fait que plusieurs attitudes influencent un comportement, donc c’est ainsi que le fait d’avoir l’attitude négative sur le condom et utiliser souvent le condom peut exister. Ce contraste peut être le fait de plusieurs situations. En résumé les caractéristiques évoquées plus haut nous permettent de dire que l’attitude est la manière particulière qu’une personne a(ou un groupe de personnes). Il est certes vrai qu’il n’y a pas toujours une relation de détermination entre l’ attitude et le comportement , cependant les attitudes sous entendent des comportements en général. La connaissance des attitudes permet une certaine prévision des types de conduite, le comportement d’une personne ou d’un groupe de personnes donné. Les changements d’attitude et de comportement sont étroitement liés parce qu’une nouvelle attitude implique un certain changement de comportement [25].

LA PLANINICATION FAMILIALE

Par contraception on entend l’utilisation de tous les procédés dont le but est d’empêcher de façon temporaire et réversible la fécondation. Cette définition exclue les stérilisations masculine et féminine par ligature ou section des conduits qui amènent l’ovule et le spermatozoïde depuis la glande productrice jusqu’ au lieu de rencontre habituel de l’ovule et du spermatozoïde c’est-à-dire la trompe de Fallope. Par ailleurs selon le droit et santé en matière de la procréation, tels que définis dans le programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement « par santé en matière de procréation, on entend le bien-être général, tant physique que mental et social, de la personne humaine, pour tout ce qui concerne l’appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement et non pas seulement l’absence de maladies ou d’infirmités. Cela suppose donc qu’une personne peut mener une vie sexuelle satisfaisante en toute sécurité, qu’elle est capable de procréer et libre de le faire aussi souvent ou aussi peu souvent qu’elle le désire. Cette dernière condition implique qu’hommes et femmes ont le droit d’être informés et d’utiliser la méthode de planification familiale de leur choix, ainsi que d’autres méthodes de leur choix de régulation des naissances qui ne soient pas contraires à la loi, méthodes qui doivent être sûres, efficaces, abordables et acceptables, ainsi que le droit d’accéder à des services de santé qui permettent aux femmes de mener à bien grossesse et accouchement et donnent aux couples toutes les chances d’avoir un enfant en bonne santé .Il faut donc entendre par services de santé en matière de procréation l’ensemble des méthodes, techniques et services qui contribuent à la santé et au bienêtre( en matière de procréation) en prévenant et en résolvant les problèmes qui peuvent se poser dans ce domaine. On entend également par cette expression la santé en matière de sexualité qui vise à améliorer la qualité de la vie et des relations interpersonnelles, et non à se borner, à dispenser conseils et soins relatifs à la procréation et aux maladies sexuellement transmissibles » (Chap. VII [No.7.2])

Historique de la planification familiale Les grandes explosions demographiques ont ete observees bien avant le 20ieme siecle. Si la contraception est un phenomene de tous les temps ,il est certain que chaque epoque, chaque civilisation, chaque societe lui imprime un caractere particulier non seulement quant a ses effets sociologiques, demographiques, psychologiques mais aussi quant aux techniques contraceptives elles-memes en les orientant dans telle ou telle direction . La contraception depuis longtemps existe dans toutes les societes. Dans les milieux a niveau socio-economique eleve on s’interessait depuis longtemps a la limitation des naissances. Il etait souhaitable de ne pas avoir plus de trois a quatre enfants par famille. Ceci etait en general obtenu par le fait que le couple limitait le nombre de ses enfants grace a l’abstinence complete. Ceci ne posait pas de probleme aux hommes parce qu’ils pouvaient satisfaire leurs besoins sexuels en dehors du menage. Pour les femmes le probleme restait pose. Pour certaines d’entre elles il fallait choisir entre l’acceptation d’une famille plus nombreuse et la privation du plaisir sexuel.

Leur choix se portant generalement sur la deuxieme alternative ; mais il ne fallait perdre de vue qu’a cause du type d’education les femmes qui connaissaient le plaisir sexuel etaient beaucoup plus rares qu’a l’heure actuelle et que si la joie de leur fonction de mere leur etaient accordee celle du role de maitresse leur etaient refusee. Si l’abstinence complete se revelait impossible pour le couple on cherchait d’autres methodes pour conserver le plaisir sexuel sans risque d’une nouvelle progeniture : la masturbation reciproque, le coit interrompu, la fellation ont ete appliques depuis longtemps dans les societes traditionnelles. Il y avait bien ici et la a travers les civilisations en Chine, en Grece, aux Indes comme en Afrique ou en Amerique du sud des methodes populaires : les gris-gris, les tafos, les incantations magiques, la toile d’araignee. Pourtant il faut arriver a la periode consecutive a la Premiere guerre mondiale pour voir s’epanouir des methodes contraceptives. Ce fut surtout en Allemagne et en Angleterre qu’on a vu se realiser de plus en plus l’espoir de trouver une methode permettant de maintenir la famille dans les limites. Il faut mentionner ici l’oeuvre des pionniers comme Magnus Hierschfeld en Allemagne et Weather Head en Angleterre [29], ils affirmerent que Par suite de l’amelioration de la situation medicale, la limitation des naissances etait devenue une necessite biologique. Sous l’influence aussi de Freud ils detacherent la fonction reproductive de l’instinct sexuel, le coit devient donc un element essentiel de la relation homme-femme et pouvait accessoirement servir a la reproduction. En meme temps etaient soulignees les consequences psychologiquement perturbantes qui peuvent se produire si les besoins sexuels normaux ne trouvent pas satisfaction. Plus les voies de ces auteurs furent percues avec nettete plus s’eleverent celles des opposants.

Table des matières

I. ENONCE DU PROBLEME
II. INTRODUCTION
III. CADRE THEORIQUE
IV. HYPOTHÈSE DE RECHERCHE
V. OBJECTIFS
VI. METHODOLOGIE :
VII. RESULTATS
VIII. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
IX. CONCLUSION
X. RECOMMANDATIONS
XI. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
XII. ANNEXES

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